Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « patrie »
Patrie
Définitions de « patrie »
Patrie - Nom commun
-
Terre natale ou nation à laquelle un individu appartient, soit par la naissance, soit par l'adhésion à ses valeurs et son organisation sociale.
Ma patrie, je le sentais au fond de moi, comme une grande chose douce qui n’avait besoin pour durer de la mort de personne.
— Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans -
Lieu d'origine plus restreint tel qu'une province ou une ville natale.
…, combien de camisards entêtés dans leur foi, combien de magnarelles diligentes n'ont pas vécu ici sans prévoir cette mort prochaine de leur petite patrie!
— Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité -
(Par extension) Milieu naturel spécifique favorisant l'épanouissement particulier d'animaux ou végétaux.
[…] ; le singe, le tigre, le lion éloignés de leur patrie et enfermés dans nos ménageries ne tardent pas à tomber dans un état de décrépitude complet et sont presque toujours enlevés par la phthisie.
— Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France
Expressions liées
- Aimer, quitter la/sa patrie
-
Allons, enfants de la patrie (premier vers de l'hymne national la Marseillaise.)
Allons, enfants de la patrie, Le jour de gloire est arrivé! Quel chant dans un moment pareil! Il nous rendit presque fous!... Les cris de: «Vive la nation!» ne finissaient plus
— Erckmüller-Chatelain, Histoire d'un paysan - Autel, culte de la patrie
- Aux grands hommes la patrie reconnaissante
- Avoir bien mérité de la patrie
- Déclarer la patrie en danger
- Enfant, père de la patrie
-
Honneur et patrie
Fais graver dessus: Honneur et Patrie, me dit-il, c'est l'histoire de nos deux dernières campagnes
— Balzac, Médecin de campagne - Intérêts, malheurs de la patrie
- La céleste patrie, la patrie céleste (le paradis des chrétiens.)
-
La patrie en danger
Un autre [décret] institua, le 5, la réquisition générale des hommes valides et des armes en cas de péril national, et l'assemblée déclara effectivement, le 11, la patrie en danger
— Lefebvre, Révolution française - La patrie reconnaissante
-
La petite patrie (région, ville ou village où l'on est né.)
Le mot patrie chez les anciens signifiait la terre des pères, terra patria, gé patris. La patrie de chaque homme était la part de sol que sa religion domestique ou nationale avait sanctifiée, la terre où étaient déposés les ossements de ses ancêtres et que leurs âmes occupaient. La petite patrie était l'enclos de la famille, avec son tombeau et son foyer. La grande patrie était la cité, avec son prytanée et ses héros...
— Fustel de Coul., Cité antique - Ligue la patrie française (ligue nationaliste fondée en 1898 en réplique à la ligue des Droits de l'homme, regroupant des antidreyfusards autour des thèmes en faveur de l'armée et de la patrie.)
- Mort pour la patrie
- Mourir, verser son sang pour la patrie
-
Mère-patrie
Quand l’armée tourne sa poitrine de fer contre l’étranger, qu’elle marche et agisse comme un seul homme, cela doit être ; mais lorsqu’elle s’est retournée et qu’elle n’a plus devant elle que la mère-patrie, il est bon qu’alors, du moins, elle trouve des lois prévoyantes qui lui permettent d’avoir des entrailles filiales.
— Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires - Ne pas avoir de patrie (ne pas être concerné par les problèmes de nationalité ou de frontières.)
- On n'emporte pas la patrie à la semelle de ses souliers, de ses talons
- Patrie adoptive, d'adoption (région, pays auquel on est attaché par des liens puissants.)
- Patrie de l'art, de la liberté
-
Sans-patrie (personne qui ne se sent pas attachée à une patrie.)
Dans bien des cas, la patrie aura été défendue par des «sans-patrie», et abandonnée par des «patriotes»
— Mauriac, Bâillon dén. -
Seconde patrie (région, pays auquel on est attaché par des liens puissants.)
Je désire vous fixer dans ma cour, cependant vous êtes le maître de la quitter; mais n'oubliez pas que la France sera toujours pour vous une seconde patrie
— Genlis, Chevalier du Cygne - Sol de la patrie
- Traître, utile à la patrie
- Vive la patrie
Étymologie de « patrie »
Du latin patria (« terre des aïeux »), dérivé de pater (« père »). Le mot « patrie » est entré en usage en France durant le XVIe siècle, sous le règne de François Ier, bien qu'il ait été critiqué comme un néologisme à l'époque.Usage du mot « patrie »
Évolution historique de l’usage du mot « patrie » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « patrie » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « patrie »
Citations contenant le mot « patrie »
-
Ma patrie, à moi, est partout où j'admire.
Astolphe de Custine -
Les grands artistes n’ont pas de patrie.
Alfred de Musset — Lorenzaccio -
Où l’on est bien, là est la patrie.
Aristophane — Ploutos -
Un homme sans patrie, c’est un rossignol sans chanson.
Proverbe russe -
Il n'y a plus de patrie ; je ne vois d'un pôle à l'autre que des tyrans et des esclaves.
Denis Diderot — Le Neveu de Rameau -
L'égoïsme et la haine ont seuls une patrie ; La fraternité n'en a pas !
Alphonse de Prât de Lamartine — Poésies diverses, la Marseillaise de la paix -
Le gouvernement d'un pays n'est pas la nation, encore moins la patrie.
Henri Lacordaire — Lettres, à un jeune homme -
Le bon historien n'est d'aucun temps ni d'aucun pays : quoiqu'il aime sa patrie, il ne la flatte jamais en rien.
François de Salignac de La Mothe-Fénelon — Lettre à l'Académie
Traductions du mot « patrie »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | country |
Espagnol | país |
Italien | nazione |
Allemand | land |
Chinois | 国家 |
Arabe | بلد |
Portugais | país |
Russe | страна |
Japonais | 国 |
Basque | country |
Corse | paese |