Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « sociologie »
Sociologie
[sɔsjɔlɔʒi]
Définitions de « sociologie »
Sociologie - Nom commun
-
Discipline qui analyse les structures, les dynamiques et les transformations des sociétés humaines et de leurs composantes.
La sociologie américaine nous vient d'un monde où les jeunes, avant même l'invention de la pilule, avaient le droit de s'envoyer en l’air sur les banquettes arrière des voitures. Ils ne le faisaient cependant qu'en vitesse et avec un appel immodéré à la fellation. Sans être tout à fait puceaux, ils arrivaient pour l'essentiel vierges au mariage.
— Emmanuel Todd, Où en sont-elles
Expressions liées
- Cours de socio
- Ethnologie et sociologie
- Psychologie et sociologie
-
Sociologie du langage (étude du langage d'un point de vue sociologique)
La sociologie du langage serait l'affaire du sociologue s'occupant de la fonction du langage dans la société
— J.-B. Marcellesi, ds La Pensée
Étymologie de « sociologie »
Mot hybride créé en 1839 par Emmanuel-Joseph Sieyès et popularisé par Auguste Comte, formé à partir du préfixe socio- (signifiant « société") et du suffixe -logie (dérivé du grec λόγος, signifiant « doctrine » ou « étude").Usage du mot « sociologie »
Évolution historique de l’usage du mot « sociologie » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « sociologie » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « sociologie »
Citations contenant le mot « sociologie »
-
Le marketing est une sorte de sociologie vénale, d'ethnologie de bazar dont le but est de savoir de quoi vous n'avez pas besoin et que l'on pourrait quand même vous vendre.
Philippe Meyer -
Si la sociologie avait trouvé une solution, cela se saurait !
Jean Sendy — Nous autres gens du Moyen Âge -
Ce voyage, Stéphane Beaud, professeur en sociologie à l’Université de Poitiers, et Frédéric Rasera, maître de conférences en sociologie à l’Université de Lyon 2, vous le livre clé en main à travers un ouvrage sobrement intitulé Sociologie du football.
Sport | En librairie : Sociologie du football -
Les peuples heureux n’ont pas de sociologie, mais ils ont des moeurs, des institutions et des lois.
Jules Monnerot — Les Faits sociaux ne sont pas des choses -
Pour Françoise Le Borgne-Uguen, professeure de sociologie, il y a un risque que les personnes âgées soient "vues comme des personnes uniquement à risque" par leurs proches.
Franceinfo — Coronavirus : une sociologue craint un "sentiment de relégation" chez les grands-parents "tenus à l'écart" pendant les vacances -
Le temps a cessé d’être une suite insensible de jours, à remplir de cours et d’exposés, de stations dans les cafés et à la bibliothèque, menant aux examens et aux vacances d’été, à l’avenir. Il est devenu une chose informe qui avançait à l’intérieur de moi et qu’il fallait détruire à tout prix. J’allais aux cours de littérature et de sociologie, au restau U, je buvais des cafés midi et soir à la Faluche, le bar réservé aux étudiants. Je n’étais plus dans le même monde. Il y avait les autres filles, avec leurs ventres vides, et moi. Pour penser ma situation, je n’employais aucun des termes qui la désignent, ni « j’attends un enfant », ni « enceinte », encore moins « grossesse », voisin de « grotesque ». Ils contenaient l’acceptation d’un futur qui n’aurait pas lieu. Ce n’était pas la peine de nommer ce que j’avais décidé de faire disparaître. Dans l’agenda, j’écrivais : « ça », « cette chose-là », une seule fois « enceinte ». Je passais de l’incrédulité que cela m’arrive, à moi, à la certitude que cela devait forcément m’arriver. Cela m’attendait depuis la première fois que j’avais joui sous mes draps, à quatorze ans, n’ayant jamais pu, ensuite – malgré des prières à la Vierge et différentes saintes -, m’empêcher de renouveler l’expérience, rêvant avec persistance que j’étais une pute. Il était même miraculeux que je ne me sois pas trouvée plus tôt dans cette situation. Jusqu’à l’été précédent, j’avais réussi aux prix d’efforts et d’humiliations – être traitée de salope et d’allumeuse – à ne pas faire l’amour complètement. Je n’avais finalement dû mon salut qu’à la violence d’un désir qui, s’accommodant mal des limites du flirt, m’avait conduite à redouter jusqu’au simple baiser. J’établissais confusément un lien entre ma classe sociale d’origine et ce qui m’arrivait. Première à faire des études supérieures dans une famille d’ouvriers et de petits commerçants, j’avais échappé à l’usine et au comptoir. Mais ni le bac ni la licence de lettres n’avaient réussi à détourner la fatalité de la transmission d’une pauvreté dont la fille enceinte était, au même titre que l’alcoolique, l’emblème. J’étais rattrapée par le cul et ce qui poussait en moi c’était, d’une certaine manière, l’échec social. Je n’éprouvais aucune appréhension à l’idée d’avorter. Cela me paraissait, sinon facile, du moins faisable, et ne nécessitant aucun courage particulier. Une épreuve ordinaire. Il suffisait de suivre la voie dans laquelle une longue cohorte de femmes m’avait précédée. Depuis l’adolescence, j’avais accumulé des récits, lus dans des romans, apportés par la rumeur du quartier dans les conversations à voix basse. J’avais acquis un savoir vague sur les moyens à utiliser, l’aiguille à tricoter, la queue de persil, les injections d’eau savonneuse, l’équitation – la meilleure solution consistant à trouver un médecin dit « marron » ou une femme au joli nom, une « faiseuse d’anges », l’un et l’autre très coûteux mais je n’avais aucune idée des tarifs. L’année d’avant, une jeune femme divorcée m’avait racontée qu’un médecin de Strasbourg lui avait fait passer un enfant, sans me donner de détails, sauf, « j’avais tellement mal que je me cramponnais au lavabo ». J’étais prêter à me cramponner moi aussi au lavabo. Je ne pensais pas que je puisse en mourir.
Annie Ernaux — L’Événement – Éditions Gallimard 2000 -
On a trop souvent annoncé l'arrivée de ce serpent de mer de la sociologie, la fin du couple, des noces, de la famille, pour qu'on y croie facilement.
Le Nouvel Observateur — 2 février 1976
Traductions du mot « sociologie »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | sociology |
Espagnol | sociología |
Italien | sociologia |
Allemand | soziologie |
Chinois | 社会学 |
Arabe | علم الاجتماع |
Portugais | sociologia |
Russe | социология |
Japonais | 社会学 |
Basque | soziologia |
Corse | sociologia |