Alphonse de Lamartine, Harmonies poétiques et religieuses : Le Trophée d’armes orientales
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Lamartine retrouve, dans ce recueil, rédigé en grande partie en Italie entre 1826 et 1827, la haute poésie des Méditations poétiques.
Pour citer l'œuvre : Œuvres complètes de Lamartine, Chez l’auteur (p. 63-64).
Sur le sable du Nil, où gisaient ces armures,
Mon pied poudreux heurtait des ossements humains ;
Le vent y modulait de sinistres murmures,
Le chacal déterrait des crânes et des mains.
Le bras s’est desséché, le sable brille encore :
Voyez comme avec l’or l’acier se mariant
Dessine en clous d’azur, sur le fer qu’il décore,
L’arabesque émaillé du splendide Orient !
Pourquoi vous étonner de ces rubans de moire,
Des éclairs serpentant sur ces lames de feu ?
Les héros d’autrefois se paraient pour la gloire ;
Le fer était leur joie, et le combat leur jeu.
Ce sont là les bijoux dont l’homme des batailles,
Excitant du clairon son coursier hennissant,
Avant de l’embrasser fête ses fiançailles
Avec la belle mort qu’il cherche au lit de sang.
Commentaire de texte d'Alphonse de Lamartine : Le Trophée d’armes orientales
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L'auteur : Alphonse de Lamartine
Alphonse de Lamartine (1790-1869) est un poète, romancier, dramaturge français, ainsi qu'une personnalité politique qui participa à la Révolution de février 1848 et proclama la Deuxième République. Il est l'une des grandes figures du romantisme en France.