Accueil > Citations > Citations sur le sur
Il y a 25656 citations sur le sur.
Le bouquet de TVN (4 chaînes gratuites et 20 payantes) avait une part d'audience cumulée de 26,6 % l'an dernier en Pologne avec notamment un leadership sur le créneau des chaînes d'information en continu (TVN24). Les Echos — Menacé par une loi
Et en vacances, vous serez pas derrière moi à me surveiller. On va partir tous ensemble sur la côte. T'entends? Oui. (Mais il n'a rien entendu.) T'as décidé. (Au père.) Tu entends, elle va en vacances. Oui. Ta fille va en vacances. Georges Michel — L'Agression
Oh! fit Barner, pourquoi l'avoir caché? On ne va pas crier ces choses-là sur les toits. C'est horrible cria Barner. C'est comme ça. Marguerite Duras — Un barrage contre le Pacifique
Il y a, dans les écrits du docteur Tillotson, un argument contre la présence réelle, aussi précis, aussi solide, & aussi bien exprimé, qu’on en puisse imaginer contre une doctrine qui mérite si peu d’être sérieusement réfutée. On convient universellement, dit ce docte prélat, que l’autorité, tant de l’écriture que de la tradition, ne repose que sur le témoignage des apôtres, qui furent témoins oculaires des miracles par lesquels notre sauveur prouva sa mission divine. L’évidence de la vérité de la religion chrétienne est donc moindre que l’évidence de la fidélité de nos sens : elle n’étoit pas plus grande dans les premiers auteurs de notre religion, & il est manifeste qu’elle a dû diminuer en passant d’eux à leurs disciples : de sorte que nous ne pouvons jamais être aussi certains de la vérité de leur témoignage, que nous le sommes des objets immédiats de nos sens. Or, une moindre évidence ne sauroit détruire une évidence supérieure : donc, quand même la doctrine de la présence réelle seroit clairement révélée dans l’écriture, on ne pourroit pourtant la recevoir, sans choquer les loix les plus saines du raisonnement, car, d’un côté, elle est en contradiction avec les sens, & de l’autre, les fondemens qu’on lui donne, l’écriture & la tradition, ont moins d’évidence, que ces mêmes sens, tant qu’on ne les considere que comme preuves externes, & quelles ne sont point adressées au cœur par l’opération immédiate du Saint-Esprit.Rien ne vaut mieux qu’un argument décisif de cette nature, pour fermer la bouche à la stupide bigoterie & à la superstition orgueilleuse, & pour nous délivrer de leur ridicule empire. Je me flatte d’avoir découvert un argument semblable, qui, s’il est juste, fera pour le savant & pour le sage, un boulevard éternel contre toute sorte d’illusions superstitieuses : & son utilité, par conséquent, s’étendra aussi loin que la durée du monde ; car, je présume que l’histoire profane ne cessera qu’alors de nous raconter des miracles & des prodiges. David Hume — Essais philosophiques sur l’entendement humain.
Il est donc à croire que les besoins dictèrent les premiers gestes, et que les passions arrachèrent les premières voix. En suivant avec ces distinctions la trace des faits, peut-être faudrait-il raisonner sur l'origine des langues tout autrement qu'on n'a fait jusqu'ici. Le génie des langues orientales, les plus anciennes qui nous soient connues, dément absolument la marche didactique qu'on imagine dans leur composition. Ces langues n'ont rien de méthodique et de raisonné ; elles sont vives et figurées. On nous fait du langage des premiers hommes des langues de géomètres, et nous voyons que ce furent des langues de poètes.Cela dut être. On ne commença pas par raisonner, mais par sentir. On prétend que les hommes inventèrent la parole pour exprimer leurs besoins ; cette opinion me paraît insoutenable. L'effet naturel des premiers besoins fut d'écarter les hommes et non de les rapprocher. Il le fallait ainsi pour que l'espèce vînt à s'étendre, et que la terre se peuplât promptement ; sans quoi le genre humain se fût entassé dans un coin du monde, et tout le reste fût demeuré désert.De cela seul il suit avec évidence que l'origine des langues n'est point due aux premiers besoins des hommes ; il serait absurde que de la cause qui les écarte vînt le moyen qui les unit. D'où peut donc venir cette origine ? Des besoins moraux, des passions. Toutes les passions rapprochent les hommes que la nécessité de chercher à vivre force à se fuir. Ce n'est ni la faim, ni la soif, mais l'amour, la haine, la pitié, la colère, qui leur ont arraché les premières voix. Les fruits ne se dérobent point à nos mains, on peut s'en nourrir sans parler ; on poursuit en silence la proie dont on veut se repaître : mais pour émouvoir un jeune cœur, pour repousser un agresseur injuste, la nature dicte des accents, des cris, des plaintes. Voilà les plus anciens mots inventés, et voilà pourquoi les premières langues furent chantantes et passionnées avant d'être simples et méthodiques. Tout ceci n'est pas vrai sans distinction, mais j'y reviendrai ci-après. Jean-Jacques Rousseau — Essai sur l’Origine des langues
Première LettreConsidère mon amour, jusqu'à quel excès tu as manqué de prévoyance. Ah ! malheureux, tu as été trahi, et tu m'as trahie par des espérances trompeuses. Une passion sur laquelle tu avais fait tant de projets de plaisirs ne te cause présentement qu'un mortel désespoir, qui ne peut être comparé qu'à la cruauté de l'absence qui le cause. Quoi ! cette absence, à laquelle ma douleur, toute ingénieuse qu'elle est, ne peut donner un nom assez funeste, me privera donc pour toujours de regarder ces yeux dans lesquels je voyais tant d'amour, et qui me faisaient connaître des mouvements qui me comblaient de joie, qui me tenaient lieu de toutes choses, et qui enfin me suffisaient ? Hélas ! les miens sont privés de la seule lumière qui les animait, il ne leur reste que des larmes, et je ne les ai employés à aucun usage qu'à pleurer sans cesse, depuis que j'appris que vous étiez enfin résolu à un éloignement qui m'est si insupportable, qu'il me fera mourir en peu de temps. Crébillon — Lettres portugaises
Lettre LIX de monsieur D'Orbe à Julie Je me hâte, mademoiselle, selon vos ordres, de vous rendre compte de la commission dont vous m'avez chargé. Je viens de chez milord Edouard, que j'ai trouvé souffrant encore de son entorse, et ne pouvant marcher dans sa chambre qu'à l'aide d'un bâton. Je lui ai remis votre lettre, qu'il a ouverte avec empressement ; il m'a paru ému en la lisant : il a rêvé quelque temps ; puis il l'a relue une seconde fois avec une agitation plus sensible. […]Lettre LX à Julie Calme tes larmes, tendre et chère Julie ; et, sur le récit de ce qui vient de se passer, connais et partage les sentiments que j'éprouve. J'étais si rempli d'indignation quand je reçus ta lettre, qu'à peine pus-je la lire avec l'attention qu'elle méritait. J'avais beau ne la pouvoir réfuter, l'aveugle colère était la plus forte. Tu peux avoir raison, disais-je en moi-même, mais ne me parle jamais de te laisser avilir. Dussé-je te perdre et mourir coupable, je ne souffrirai point qu'on manque au respect qui t'est dû ; et, tant qu'il me restera un souffle de vie, tu seras honorée de tout ce qui t'approche comme tu l'es de mon cœur. […] Jean-Jacques Rousseau — Julie ou la nouvelle Héloïse
13 juillet.Non, je ne me trompe pas ; je lis dans ses yeux noirs un véritable intérêt pour ma personne et pour mon sort. Je le sens, et, là-dessus, j’ose me fier à mon cœur, elle…. Oh ! pourrai-je, oserai-je exprimer en ces mots le bonheur céleste ? … Je sens que je suis aimé.Je suis aimé ! … Et combien je me deviens cher à moi-même, combien…. J’ose te le dire, tu sauras me comprendre. Combien je suis relevé à mes propres yeux depuis que j’ai son amour ! … Est-ce de la présomption ou le sentiment de ce que nous sommes réellement l’un pour l’autre ? … Je ne connais pas d’homme dont je craigne quelque chose dans le cœur de Charlotte, et pourtant, lorsqu’elle parle de son fiancé, qu’elle en parle avec tant de chaleur, tant d’amour... je suis comme le malheureux que l’on dépouille de tous ses honneurs et ses titres, et à qui l’on retire son épée.16 juillet.Ah ! quel frisson court dans toutes mes veines, quand, par mégarde, mes doigts touchent les siens, quand nos pieds se rencontrent sous la table ! Je me retire comme du feu, et une force secrète m’attire de nouveau…. Le vertige s’empare de tous mes sens. Et son innocence, son âme candide, ne sent pas combien ces petites familiarités me font souffrir. Si, dans la conversation, elle pose sa main sur la mienne, et si, dans la chaleur de l’entretien, elle s’approche de moi, en sorte que son haleine divine vienne effleurer mes lèvres... je crois mourir, comme frappé de la foudre…. Wilhelm, et ce ciel, cette confiance, si j’ose jamais... Tu m’entends…. Non, mon cœur n’est pas si corrompu. Faible ! bien faible !... Et n’est-ce pas de la corruption ? Johann Wolfgang von Goethe — Les Souffrances du jeune Werther
Je baisse les yeux. Je la fuis. Je les relève. Je trouve les tiens. Je trouve les tiens dans ceux de cette femme. Je les fixe. Je crois que je leur souris et la femme alors cesse de passer sa main sur son front et me regarde. Philippe Claudel — J'abandonne
Lorsque le chef de clinique nous emmène dans son bureau, nous sommes plus loin encore qu'il ne le croit sur la voie de frayeur qu'il a progressivement ouverte devant nous. Philippe Forest — L'enfant éternel
[…] Ennemonde n'est pas un poids mort, c'est un poids vivant de ses regards (toujours si beaux !), de sa chaleur, de son intelligence précise, dont elle a donné tout le long du jour des quantités de preuves et qu'on sent en train de s'intéresser au fait qu'ils sont trois hommes, dont deux de ses fils, à la tripoter. Cet ensemble fait beaucoup plus de cent trente-cinq à cent quarante kilos. Enfin ils l'étendent sur le lit de sangles Jean Giono — Ennemonde et autres caractères
Toinette imite les médecins que nous avons vus précédemment; or ces médecins nous apparaissent déjà comme des caricatures qui exercent moins une profession qu’ils ne jouent un rôle. Son travestissement agit donc comme une mise en abyme du rôle de médecin. Cette mise en abyme, comédie à l’intérieur de la comédie, qui réactive le vieux procédé baroque du théâtre dans le théâtre, attire notre attention sur la théâtralité […] Molière — Le Malade imaginaire
La voiture fonce sur la nationale à cent cinquante à l'heure. L'effet du champagne rend toutefois le passager légèrement euphorique. À l'avant, les deux filles fument cigarette sur cigarette et chantent avec la musique «. Et toi François, et toi Sophie, as-tu réussi ton pari ? » Benoît Duteurtre — Drôle de temps
Je suis en congé de trois mois. Enfin, il dit tout ce qu'il fallait pour qu'on prenne l'habitude de le voir derrière les vitres du café, assis à califourchon sur sa chaise, en train de regarder tomber la neige. Jean Giono — Un roi sans divertissement
Un trouble naïf et touchant se peint sur les traits charmants de la jeune fille. Henri sent s'arrêter le battement de son cœur, un doux regard s'échange rapidement entre eux. Henri, en retournant au château, apprend que cette aimable enfant s'appelle Fleurette et qu'elle habite avec son père, jardinier du château (...). Dès le lendemain, le jardinage est devenu la passion dominante de Henri (...). Depuis près d'un mois, le sensible Henriot en contait à Fleurette; tous deux s'aimaient éperdument, sans trop savoir encore ce qu'ils se voulaient, ils l'apprirent un soir à la fontaine. Horace Raisson — Code galant ou art de conter fleurette
Je suis sur le mauvais versant de la montagne et je descends tout schuss comme un skieur sans freins qui va finir par s’éclater contre un sapin. Marie-Ange Guillaume — Tout le cimetière en parle
On était sûr que Dominique et Luc avaient été dirigés sur Fresnes. Ils n'étaient pas au secret et on pouvait leur envoyer deux colis par mois. Marie-Anne Comnène — Fin d'Arabelle
Comme François Dosse chacun a tendance à voir midi à sa porte et à considérer l'entreprise à l'aune de ses propres recherches, on peut à l'infini écrire sur ce qu'il n'y a pas dans ce travail de plus de mille pages ou refaire le livre que l'on aurait voulu écrire. Revue Le Débat (n° 73) — Gallimard
29 juin 1941 – Je me demande comment tant de jeunes filles osent encore faire l’amour avec cette terreur, cette épée de Damoclès sur leur ventre ? Sont-elles héroïques ou inconscientes ? Benoîte et Flora Groult — Journal à quatre mains
Au début, il comptait ses allers-retours. Maintenant il oublie, il avance, concentré sur son seul mouvement. L'arrêt est toujours brutal. Béatrice Commengé — Et il ne pleut jamais