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Ciel bleu

[sjɛl blø]
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Définitions de « ciel bleu »

Ciel bleu - Locution nominale

  • (Météorologie) Ciel quasiment ou totalement sans nuages.

    Car il l’admirait : il trouvait splendide le trou fait dans le feuillage par lequel il pouvait contempler un morceau de ciel bleu.
    — Mireille Havet, La Maison dans l’œil du chat
  • (Par extension) Le jour ; l’extérieur.

    Le jour, la nuit, son marteau frappe !Toujours sur l’enclume il refrappe !Jamais il ne voit le ciel bleu,Mais toujours la forge et son feu.
    — Auguste Brizeux, Lieds Bretons
  • (Figuré) (Par analogie) Moment agréable, positif.

    Mardi 24 novembre, à 20 heures, Emmanuel Macron doit prononcer une nouvelle allocution télévisée pour présenter la stratégie de l’exécutif dans les mois à venir face à l’épidémie de Covid-19. L’occasion de donner un « cap » aux Français sur le long terme et de leur dessiner un coin de ciel bleu.
    — Claire Gatinois, Audrey Tonnelier et Olivier Faye

Étymologie de « ciel bleu »

 Composé de ciel et de bleu.

Usage du mot « ciel bleu »

Évolution historique de l’usage du mot « ciel bleu » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « ciel bleu » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Citations contenant le mot « ciel bleu »

  • Notre corps est éphémère, mais notre esprit ne disparaît ni ne change, comme le ciel bleu derrière les nuages.
    Chi Nul
  • On a toujours associé la campagne à l'amour et l'on a bien fait : rien n'encadre la femme que l'on aime comme le ciel bleu, les senteurs, les fleurs, les brises, la solitude resplendissante des champs ou des bois.
    Alexandre Dumas, fils — La Dame aux camélias
  • Curieux phénomène : depuis jeudi 17 mars, une bande de ciel bleu barre l'horizon côté nord-ouest. Elle stagne et cela prive une partie de la Vendée de beau temps.
    actu.fr — Vendée : c'est quoi cette ligne de démarcation qui nous prive de soleil et de ciel bleu depuis jeudi matin ? | Le Journal des Sables
  • Cette semaine encore, le froid glacial ne va pas nous empêcher de profiter de la vie, surtout qu’il y a un grand ciel bleu et un soleil rayonnant. 
    Grazia — Nos idées de sorties de la semaine : que faire à Paris du 19 a
  • Suite à une panne de réducteur en fin de marée, samedi après-midi, le Bara Ar Vicher s’est fait remorquer par son grand frère le Bara An Arvoriz au port du Guilvinec. Une entrée dans le port bigouden sous la surveillance du canot Men Meur de la station SNSM locale venue en renfort pour un accostage à quai en douceur. Une mer calme, un ciel bleu et une envolée de tourne-pierres pour saluer ce retour en toute sécurité.
    Le Télégramme — Un remorquage au port du Guilvinec salué par une envolée de tourne-pierres | Le Télégramme
  • La fin de la guerre froide a permis une floraison d'études sur le nouveau monde, le nouvel ordre international, l’universalisation du libéralisme ou le clash des civilisations. Les avions qui ont foncé sur les tours de New York dans le ciel bleu d'un beau matin de septembre ont jeté le doute sur tous ces exercices.
    Thérèse Delpech — L'ensauvagement
  • Le grand ciel bleu hivernal s’est égaillé de cerfs-volants ce dimanche 23 janvier 2022, dans l’après-midi, à la plage de Kerminihy, à Erdeven (Morbihan). L’ABC du Kite, club de kitesurf, et la FFBC8, un groupe de copains, anciens compétiteurs de chars à voile classe 8, se sont donné rendez-vous pour le plaisir.
    Ouest-France.fr — À Erdeven, ils amènent leurs cerfs-volants et font la joie des promeneurs
  • Depuis que j’écris ces pages, je me dis qu’il y a un moyen, justement, de lutter contre l’oubli. C’est d’aller dans certaines zones de Paris où vous n’êtes pas retourné depuis trente, quarante ans et d’y rester un après-midi, comme si vous faisiez le guet. Peut-être celles et ceux dont vous vous demandez ce qu’ils sont devenus surgiront au coin d‘une rue, ou dans l’allée d’un parc, ou sortiront de l’un des immeubles qui bordent ces impasses désertes que l’on nomme « square » ou « villa ». Ils vivent de leur vie secrète, et cela n’est possible pour eux que dans des endroits silencieux, loin du centre. Pourtant, les rares fois où j’ai cru reconnaître Dannie, c’était toujours dans la foule. Un soir, Gare de Lyon, quand je devais prendre un train, au milieu de la cohue des départs en vacances. Un samedi de fin d’après-midi, au carrefour du boulevard et de la Chaussée d’Antin dans le flot de ceux qui se pressaient aux portes des grands magasins. Mais, chaque fois, je m’étais trompé.Un matin d’hiver, il y a vingt ans, j’avais été convoqué au tribunal d’instance du treizième arrondissement, et vers onze heures, à la sortie du tribunal, j’étais sur le trottoir de la place d’Italie. Je n’étais pas revenu sur cette place depuis le printemps de 1964, une période où je fréquentais le quartier. Je me suis aperçu brusquement que je n’avais pas un sou en poche pour prendre un taxi ou le métro et rentrer chez moi. J’ai trouvé un distributeur de billets dans une petite rue derrière la mairie, mais après avoir composé le code une fiche est tombée à la place des billets. Il y était écrit : « Désolé. Vos droits sont insuffisants. » De nouveau, j’ai composé le code, et la même fiche est tombée avec la même inscription : « Désolé. Vos droits sont insuffisants. » J’ai fait le tour de la mairie et de nouveau j’étais sur le trottoir de la place d’Italie.Le destin voulait me retenir par ici et il ne fallait pas le contrarier. Peut-être ne parviendrais-je plus jamais à quitter le quartier, puisque mes droits étaient insuffisants. Je me sentais léger à cause du soleil et du ciel bleu de janvier. Les gratte-ciel n’existaient pas en 1964, mais ils se dissipaient peut à peu dans l’air limpide pour laisser place au café du Clair de lune et aux maisons basses du boulevard de la Gare. Je glisserais dans un temps parallèle où personne ne pourrait plus m’atteindre.Les paulownias aux fleurs mauves de la place d’Italie… Je me répétais cette phrase et je dois avouer qu’elle me faisait monter les larmes aux yeux, ou bien était-ce le froid de l’hiver ? En somme, j’étais revenu au point de départ et, si les distributeurs de billets avaient existé vers 1964, la fiche aurait été la même pour moi : Droits insuffisants. Je n’avais à cette époque aucun droit ni aucune légitimité. Pas de famille ni de milieu social bien défini. Je flottais dans l’air de Paris.
    Patrick Modiano — L'Herbe des nuits


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.