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Fondre en larmes
[fɔ̃dr ɑ̃ larm]
Définitions de « fondre en larmes »
Fondre en larmes - Locution verbale
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(Par hyperbole) Répandre beaucoup de larmes, pleurer abondamment.
Je me sentis terriblement humiliée, mais elle se pencha sur moi, douce comme l’avait été mon petit, elle était tout près de moi, et dans cette brusque intimité il y avait tant de chaleur que je fondis en larmes comme neige au soleil.
— Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs
Étymologie de « fondre en larmes »
Usage du mot « fondre en larmes »
Évolution historique de l’usage du mot « fondre en larmes » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « fondre en larmes » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Citations contenant le mot « fondre en larmes »
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Homme féroce, homme sensible, que de fois il t'est arrivé, partout où tu t'abandonnes au rêve, d'imaginer la mort de ta femme, et de fondre en larmes !
Jules Renard — Journal 1893 - 1898 -
Elle avait un talent inimitable dans les ingénuités, un naturel rare ; ses accents naïfs excitaient le rire, sa voix touchante faisait fondre en larmes dans le drame.
Marceline Desbordes-Valmore — Albums à Pauline -
On a bien vu, à la manière d’exulter et de fondre en larmes des joueurs, en particulier de Vildoza, élu MVP de la rencontre, que cette victoire arrachée par l’outsider dans les contexte de la pandémie et du post-confinement, a une saveur particulière, et que les acteurs de la victoire s’en souviendront longtemps.
Inside Basket Europe — Vitoria sacré Champion dEspagne au bout du suspense -
Mardi prochain, lorsque vous trouverez Henriette en train de coudre à vous attendre, vous lui direz avant même qu’elle vous ait demandé quoi que ce soit : “Je t’ai menti, comme tu t’en es bien doutée ; ce n’est pas pour la maison Scabelli que je suis allé à Rome cette fois-ci, et c’est en effet pour cette raison que j’ai pris le train de huit heures dix et non l’autre, le plus rapide, le plus commode, qui n’a pas de troisième classe ; c’est uniquement pour Cécile que je suis allé à Rome cette fois-ci, pour lui prouver que je l’ai choisie définitivement contre toi, pour lui annoncer que j’ai enfin réussi à lui trouver une place à Paris, pour lui demander de venir afin qu’elle soit toujours avec moi, afin qu’elle me donne cette vie extraordinaire que tu n’as pas été capable de m’apporter et que moi non plus je n’ai pas su t’offrir ; je le reconnais, je suis coupable à ton égard, c’est entendu, je suis prêt à accepter, à approuver tous tes reproches, à me charger de toutes les fautes que tu voudras si cela peut t’aider le moins du monde à te consoler, à atténuer le choc, mais il est trop tard maintenant, les jeux sont faits, je n’y puis rien changer, ce voyage a eu lieu, Cécile va venir • tu sais bien que je ne suis pas une si grande perte, ce n’est pas la peine de fondre en larmes ainsi…”Mais vous savez bien qu’elle ne pleurera nullement, qu’elle se contentera de vous regarder sans proférer une parole, qu’elle vous laissera discourir sans vous interrompre, que c’est vous, tout seul, par lassitude, qui vous arrêterez, et qu’à ce moment-là vous vous apercevrez que vous êtes dans votre chambre, qu’elle est déjà couchée, qu’elle est en train de coudre, qu’il est tard, que vous êtes fatigué de ce voyage, qu’il pleut sur la place.
Michel Butor — La Modification