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Herboriser
[ɛrbɔrize]
Définitions de « herboriser »
Herboriser - Verbe
-
Action de collecter des herbes et plantes dans leur milieu naturel à des fins d'étude, de constitution de collections ou d'usage médicinal.
Vous connaissez ma passion pour l’histoire naturelle. Il ne se passe pas de semaine que je n’herborise, dans la campagne, autour de la ville.
— Octave Mirbeau, La Chambre close
Expressions liées
- Herboriser dans la campagne, dans la montagne
Étymologie de « herboriser »
Du latin herba (herbe) et arbor (arbre), formé par confusion de formes et de sens. Composé de herboriste par substitution de suffixe avec -iser au XVIIe siècle. Faisait arboriser chez Rabelais.Usage du mot « herboriser »
Évolution historique de l’usage du mot « herboriser » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « herboriser » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « herboriser »
Citations contenant le mot « herboriser »
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Suivre les pas du célèbre philosophe Jean Jacques Rousseau est une façon originale de célébrer son 300ème anniversaire. En effet, ce dernier aimait herboriser dans le bois des Vouillants au départ de Beauregard, où il résida un mois en 1768. L’accès le plus direct est le désert qui porte aujourd'hui son nom.
Du désert de Jean-Jacques Rousseau à la ferme Froussard - Randonnée pédestre - Vercors -
S’il aimait les rotatives, l’enfant aimait également herboriser en compagnie de son grand-père paternel. En 1822, il termina ses cinq années d’études au collège royal de Douai où « le pauvre boursier » appelé « ...
La Voix du Nord — L’histoire de Cambrai : Samuel-Henri Berthoud, journaliste et romancier -
Dans cette œuvre, l’auteur imagine le personnage d’Émile, un enfant qu’il aurait à élever. Il expose ainsi les principes qui le guideraient pour lui faire découvrir la vie et le monde. Je ne conçois qu’une manière de voyager plus agréable que d’aller à cheval ; c’est d’aller à pied. On part à son moment, on s’arrête à sa volonté, on fait tant et si peu d’exercice qu’on veut. On observe tout le pays ; on se détourne à droite, à gauche ; on examine tout ce qui nous flatte ; on s’arrête à tous les points de vue. Aperçois-je une rivière, je la côtoie ; un bois touffu, je vais sous son ombre ; une grotte, je la visite ; une carrière, j’examine les minéraux. Partout où je me plais, j’y reste. À l’instant que je m’ennuie, je m’en vais. Je ne dépends ni des chevaux ni du postillon. Je n’ai pas besoin de choisir des chemins tout faits, des routes commodes ; je passe partout où un homme peut passer ; je vois tout ce qu’un homme peut voir ; et, ne dépendant que de moi-même, je jouis de toute la liberté dont un homme peut jouir. Si le mauvais temps m’arrête et que l’ennui me gagne, alors je prends des chevaux. Si je suis las... Mais Émile ne se lasse guère ; il est robuste ; et pourquoi se lasserait-il ? Il n’est point pressé. S’il s’arrête, comment peut-il s’ennuyer ? Il porte partout de quoi s’amuser. Il entre chez un maître, il travaille ; il exerce ses bras pour reposer ses pieds. Voyager à pied, c’est voyager comme Thalès, Platon et Pythagore. J’ai peine à comprendre comment un philosophe peut se résoudre à voyager autrement, et s’arracher à l’examen des richesses qu’il foule aux pieds et que la terre prodigue à sa vue. Qui est-ce qui, aimant un peu l’agriculture, ne veut pas connaître les productions particulières au climat des lieux qu’il traverse, et la manière de les cultiver ? Qui est-ce qui, ayant un peu de goût pour l’histoire naturelle, peut se résoudre à passer un terrain sans l’examiner, un rocher sans l’écorner, des montagnes sans herboriser, des cailloux sans chercher des fossiles ? Vos philosophes de ruelles étudient l’histoire naturelle dans des cabinets ; ils ont des colifichets ; ils savent des noms, et n’ont aucune idée de la nature. Mais le cabinet d’Émile est plus riche que ceux des rois ; ce cabinet est la terre entière. Chaque chose y est à sa place : le naturaliste qui en prend soin a rangé le tout dans un fort bel ordre : Daubenton ne ferait pas mieux. Combien de plaisirs différents on rassemble par cette agréable manière de voyager ! sans compter la santé qui s’affermit, l’humeur qui s’égaye. J’ai toujours vu ceux qui voyageaient dans de bonnes voitures bien douces, rêveurs, tristes, grondants ou souffrants ; et les piétons toujours gais, légers et contents de tout. Combien le cœur rit quand on approche du gîte ! Combien un repas grossier paraît savoureux ! Avec quel plaisir on se repose à table ! Quel bon sommeil on fait dans un mauvais lit ! Quand on ne veut qu’arriver, on peut courir en chaise de poste ; mais quand on veut voyager, il faut aller à pied.
Jean-Jacques Rousseau — Émile ou de l’éducation
Traductions du mot « herboriser »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | herbalis |
Espagnol | herbalis |
Italien | herbalis |
Allemand | kräuter |
Chinois | 草药 |
Arabe | أعشاب |
Portugais | herbalis |
Russe | herbalis |
Japonais | 薬草 |
Basque | herbalis |
Corse | erbe |