Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « maigreur »
Maigreur
[mɛgrœr]
Définitions de « maigreur »
Maigreur - Nom commun
-
Condition caractérisée par une insuffisance de masse corporelle chez l'homme ou l'animal.
Dans la lumière crue des projecteurs, la maigreur du jeune homme était visible, soulignant une insuffisance de masse corporelle qui n'avait échappé à aucun observateur.
— (Citation fictive)
Expressions liées
- Maigreur acquise, cachectique
- Maigreur d'un feuillage, d'une récolte
- Maigreur d'un peuplier
- Maigreur d'un revenu
- Maigreur de la touche, du dessin
- Maigreur du style
- Maigreur et marasme
Étymologie de « maigreur »
Du latin macrorem, dérivé de macer (maigre). On trouve également dans les anciens textes les formes maigresse et maigreté. Le mot est formé à partir de maigre avec la désinence -eur.Usage du mot « maigreur »
Évolution historique de l’usage du mot « maigreur » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « maigreur » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « maigreur »
Antonymes de « maigreur »
Citations contenant le mot « maigreur »
-
C'est la maigreur des uns qui fait un ventre aux autres.
Théodore de Banville -
"Sur le constat de sa mort, on peut lire que Gabin était d’une saleté extrême. Il sentait l’urine. Il avait le bout de la verge nécrosée. Il était d’une maigreur extrême, on pouvait lui compter les côtes", avait aussi souligné l'accusation.
Faits-divers - Justice | Gabin, mort de faim à 22 mois : jugement attendu ce jeudi pour le médecin -
Accusée d’être trop maigre et de faire l’apologie de la maigreur, l’ex Miss Univers s’est emparé de son compte Instagram pour répondre à un utilisateur du réseau social qui la critiquait.
L'Aisne nouvelle — Un internaute critique la maigreur d’Iris Mittenaere, l’ex-Miss Univers pousse un coup de gueule sur les réseaux sociaux -
Quel coup puis-je sentir, à quelle affection puis-je répondre, quand je vois sur la terrasse Jacques immobile dont la vie ne m’est plus attestée que par ses deux beaux yeux agrandis de maigreur, caves comme ceux d’un vieillard, et dont, fatal pronostic ! l’intelligence avancée contraste avec sa débilité corporelle ?
Honoré de Balzac — Le Lys dans la vallée -
Cosette était laide. Heureuse, elle eût peut- être été jolie. Nous avons déjà esquissé cette petite figure sombre. Cosette était maigre et blême ; elle avait près de huit ans, on lui en eût donné à peine six. Ses grands yeux enfoncés dans une sorte d'ombre étaient presque éteints à force d'avoir pleuré. Les coins de sa bouche avaient cette courbe de l'angoisse habituelle, qu'on observe chez les condamnés et chez les malades désespérés. Ses mains étaient, comme sa mère l'avait deviné, "perdues d'engelures". Le feu qui l'éclairait en ce moment faisait saillir les angles de ses os et rendait sa maigreur affreusement visible. Comme elle grelottait toujours, elle avait pris l'habitude de serrer ses deux genoux l'un contre l'autre. Tout son vêtement n'était qu'un haillon qui eût fait pitié l'été et qui faisait horreur l'hiver. Elle n'avait sur elle que de la toile trouée ; pas un chiffon de laine. On voyait sa peau çà et là, et l'on y distinguait partout des taches bleues ou noires qui indiquaient les endroits où la Thénardier l'avait touchée. Ses jambes nues étaient rouges et grêles. Le creux de ses clavicules était à faire pleurer. Toute la personne de cette enfant, son allure, son attitude, le son de sa voix, ses intervalles entre un mot et l'autre, son regard, son silence, son moindre geste, exprimaient et traduisaient une seule idée : la crainte.
Victor Hugo — Les Misérables -
Elle se demanda ce qu’elle allait faire maintenant, cherchant une occupation pour son esprit, une besogne pour ses mains. Elle n’avait point envie de redescendre au salon auprès de sa mère qui sommeillait ; et elle songeait à une promenade, mais la campagne semblait si triste qu’elle sentait en son cœur, rien qu’à la regarder par la fenêtre, une pesanteur de mélancolie.Alors elle s’aperçut qu’elle n’avait plus rien à faire, plus jamais rien à faire. Toute sa jeunesse au couvent avait été préoccupée de l’avenir, affairée de songeries. La continuelle agitation de ses espérances emplissait, en ce temps-là, ses heures sans qu’elle les sentît passer. Puis, à peine sortie des murs austères où ses illusions étaient écloses, son attente d’amour se trouvait tout de suite accomplie. L’homme espéré, rencontré, aimé, épousé en quelques semaines, comme on épouse en ces brusques déterminations, l’emportait dans ses bras sans la laisser réfléchir à rien.Mais voilà que la douce réalité des premiers jours allait devenir la réalité quotidienne qui fermait la porte aux espoirs indéfinis, aux charmantes inquiétudes de l’inconnu. Oui, c’était fini d’attendre.Alors plus rien à faire, aujourd’hui, ni demain ni jamais. Elle sentait tout cela vaguement à une certaine désillusion, à un affaissement de ses rêves.Elle se leva et vint coller son front aux vitres froides. Puis, après avoir regardé quelque temps le ciel où roulaient des nuages sombres, elle se décida à sortir.Étaient-ce la même campagne, la même herbe, les mêmes arbres qu’au mois de mai ? Qu’étaient donc devenues la gaieté ensoleillée des feuilles, et la poésie verte du gazon où flambaient les pissenlits, où saignaient les coquelicots, où rayonnaient les marguerites, où frétillaient, comme au bout de fils invisibles, les fantasques papillons jaunes ? Et cette griserie de l’air chargé de vie, d’arômes, d’atomes fécondants n’existait plus.Les avenues, détrempées par les continuelles averses d’automne, s’allongeaient, couvertes d’un épais tapis de feuilles mortes, sous la maigreur grelottante des peupliers presque nus. Les branches grêles tremblaient au vent, agitaient encore quelque feuillage prêt à s’égrener dans l’espace. Et sans cesse, tout le long du jour, comme une pluie incessante et triste à faire pleurer, ces dernières feuilles, toutes jaunes maintenant, pareilles à de larges sous d’or, se détachaient, tournoyaient, voltigeaient et tombaient.
Maupassant — Une vie
Traductions du mot « maigreur »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | thinness |
Espagnol | delgadez |
Italien | magrezza |
Allemand | dünnheit |
Chinois | 薄度 |
Arabe | ركاكة |
Portugais | magreza |
Russe | тонкость |
Japonais | 薄さ |
Basque | thinness |
Corse | magrezza |