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Pensant
[pɑ̃sɑ̃]
Définitions de « pensant »
Pensant - Adjectif
-
Capable de réflexion ou de pensée.
Dans l'océan de l'information, seul l'esprit pensant parvient à naviguer sans se noyer.
— (Citation fictive)
Expressions liées
- Avoir autre chose à penser (avoir à penser à bien d'autres choses.)
- Avoir trop de choses à penser
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Bien-pensant
Né de l’Esprit, le christianisme vit par l’Esprit. Ainsi, s’il accueille l’Esprit, tout coquin peut devenir bon larron. A contrario, en snobant l’Esprit, même le chrétien exemplaire vit l’imposture. Son cœur se durcit. Le père du mensonge est un parasite, qui refroidit l’âme et pervertit les élans idéalistes en narcissisme confit de piété. Alors, le bien-pensant se mue en mal aimant. "Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au dehors, et qui, au dedans, sont pleins d’ossements de morts et de toute espèce d’impuretés" (Matthieu 23, 27).
— LaLibre.be, Églises chrétiennes : vivre d’Esprit ou d’imposture… - La Libre - Bien/mal penser (avoir en matière de politique ou de religion, des opinions conformes ou non à celles du moment.)
- C'est comme l'oeuf de colomb, il fallait y penser
- Conscience, faculté pensante
- Dire ce qu'on pense (donner son opinion.)
- Dire sa façon de penser (donner franchement son opinion être sans nuance, sans détour dans son expression.)
- Dire tout haut ce que les autres pensent tout bas
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Donner à penser (faire réfléchir.)
Ce système [que l'odorat et le goût ne forment qu'un seul sens] peut être rigoureusement défendu; cependant, comme je n'ai point la prétention de faire secte, je ne le hasarde que pour donner à penser à mes lecteurs
— Brillat-Savarin, Physiologie du goût - Europe, france pensante
- Faire penser à
- Façon/manière de penser (manière de voir, de juger.)
- Il n'en pense pas un mot (ce n'est pas sa conviction, son opinion il n'est pas sincère.)
- Le je pense (trad. de cogito.)
- Machine à penser (appareil analogue aux machines à calculer et qui tire les conséquences logiques des données qui lui sont fournies préalablement.)
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Mal pensant
Ô géraniums, ô digitales… Celles-ci fusant des bois-taillis, ceux-là en rampe allumés au long de la terrasse, c’est de votre reflet que ma joue d’enfant reçut un don vermeil. Car « Sido » aimait au jardin le rouge, le rose, les sanguines filles du rosier, de la crois-de-Malte, des hortensias, et des bâtons-de-Saint-Jacques, et même le coqueret-alkékenge, encore qu’elle accusât sa fleur, veinée de rouge sur pulpe rose, de lui rappeler un mou de veau frais… A contre-cœur, elle faisait pacte avec l’Est : « Je m’arrange avec lui », disait-elle. Mais elle demeurait pleine de suspicion et surveillait, entre tous les cardinaux et collatéraux, ce point glacé, traître aux jeux meurtriers. Elle lui confiait des bulbes de muguet, quelques bégonias, et des crocus mauves, veilleuses des froids crépuscules. Hors une corne de terre, hors un bosquet de lauriers-cerises dominés par un junkobiloba, – je donnais ses feuilles, en forme de raie, à mes camarades d’école, qui les séchaient entre les pages de l’atlas – tout chaud jardin se nourrissait d’une lumière jaune, à tremblements rouges et violets, mais je ne pourrais dire si ce rouge, ce violet, dépendaient, dépendent encore d’un sentimental bonheur ou d’un éblouissement optique. Étés réverbérés par le gravier jaune et chaud, étés traversant le jonc tressé de mes grands chapeaux, étés presque sans nuits… Car j’aimais tant l’aube, déjà, que ma mère me l’accordait en récompense. J’obtenais qu’elle m’éveillât à trois heures et demis, et je m’en allais, un panier vide à chaque bras, vers des terres maraîchères qui se réfugiaient dans le pli étroit de la rivière, vers les fraises, les cassis et les groseilles barbues. A trois heures et demie, tout dormait dans un bleu originel, humide et confus, et quand je descendais le chemin de sable, le brouillard retenu par son poids baignait d’abord mes jambes, puis mon petit torse bien fait, atteignait mes lèvres, mes oreilles et mes narines plus sensible que tout le reste de mon corps… J’allais seule, ce pays mal pensant était sans dangers. C’est sur ce chemin, c’est à cette heure que je prenais conscience de mon prix, d’un état de grâce indicible et de ma connivence avec le premier souffle accouru, le premier oiseau, le soleil encore ovale, déformé par son éclosion… Ma mère me laissait partir, après m’avoir nommée « Beauté, Joyau-tout-en-or » ; elle regardait courir et décroître sur la pente son œuvre, - « chef-d’œuvre » disait-elle. J’étais peut-être jolie ; ma mère et mes portraits de ce temps-là ne sont pas toujours d’accord… Je l’étais à cause de mon âge et du lever du jour, à cause des yeux bleus assombris par la verdure, des cheveux blonds qui ne seraient lissés qu’à mon retour, et de ma supériorité d’enfant éveillée sur les autres enfants endormis. Je revenais à la cloche de la première messe. Mais pas avant d’avoir mangé mon saoul, pas avant d’avoir, dans les bois, décrit un grand circuit de chien qui chasse seul, et goûté l’eau de deux sources perdues, que je révérais. L’une se haussait hors de la terre par une convulsion cristalline, une sorte de sanglot, et traçait elle-même son lit sableux. Elle se décourageait aussitôt née et replongeait sous la terre. L’autre source, presque invisible, froissait l’herbe comme un serpent, s’étalait secrète au centre d’un pré où des narcisses, fleuris en ronde, attestaient seuls sa présence. La première avait goût de feuille de chêne, la seconde de fer et de tige de jacinthe… Rien qu’à parler d’elles, je souhaite que leur saveur m’emplisse la bouche au moment de tout finir, et que j’emporte, avec moi, cette gorgée imaginaire…
— Colette, Sido -
Maître à penser
Il peut sembler paradoxal néanmoins de considérer Alphonse Daudet comme un maître à penser. Son œuvre est traversée par le scepticisme, sa diplopie l’amène à voir constamment les choses et leur envers. Il n’a jamais voulu s’engager, manifestant une constante méfiance à l’égard de la politique. Le seul rôle qu’il aurait voulu revendiquer est celui de « marchand de bonheur ».
— Daudet, maitre à penser ? - Moi, sujet pensant
- N'en penser pas moins (avoir, bien qu'on ne l'exprime pas, une opinion bien établie et souvent défavorable sur un sujet.)
- N'y pensez plus (oubliez cela.)
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Ne penser qu'à ça (ne penser qu'à l'amour.)
Il est parfois difficile de se concentrer sur autre chose quand le monde entier semble ne penser qu'à ça, comme si c'était la seule échappatoire aux angoisses du quotidien.
— Julien Lefèvre, Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle - Ne penser à rien (avoir l'esprit complètement libre.)
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Pendant que j'y pense
Dis-moi pendant que j'y pense, me dit Robert, mon oncle Charlus a quelque chose à te dire. Je lui ai promis que je t'enverrais chez lui demain soir
— Proust, Guermantes 2 - Penser dans/en une langue (former ses idées en utilisant les signes, les structures d'une langue particulière.)
- Penser du bien de quelqu'un ou de quelque chose (avoir de lui ou de cela une bonne opinion.)
- Penser par soi-même (avoir une opinion personnelle.)
-
Penser tout haut
Dans un monde où chacun porte un masque, il est révolutionnaire de penser tout haut.
— Émile Dubois, Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle - Penser à autre chose (ne pas suivre une conversation être distrait.)
- Penser à ce qu'on dit (faire attention à ce qu'on dit, peser ses propos.)
- Penser à ce qu'on fait (le faire en s'appliquant, avec toute son attention.)
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Penser à mal (avoir de mauvaises intentions.)
Cette fille farouche et pure qui, sans penser à mal, offrait de l'argent à un homme
— Guèvremont, Survenant -
Penser à quelqu'un (considérer qu'une personne correspond au profil d'un emploi lui réserver cet emploi.)
La description du disparu ne vous fait pas penser à quelqu'un?
— Guèvremont, Survenant - Penser à tout (ne rien laisser au hasard.)
- Penser à une carrière (envisager une carrière, un métier déterminé(e).)
- Penses-tu!
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Pensez que
Si vous pensez que cela soit utile, je le prendrai [un ouvrage] à la Bibliothèque Royale
— Gobineau, Correspondance avec Tocqueville - Pensez!
- Pensez-vous!
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Quand je pense que
Et quand je pense que mon père l'a décoré et fait comte et que le lendemain ce vilain n'a pas eu honte de porter la main sur lui
— Jarry, Ubu -
Roseau pensant
« Qu’est-ce que l’être humain ? ». Vaste question ! Pour ceux et celles qui souhaitent aller plus loin que le « roseau pensant » de Pascal, le café librairie Au Bord du Monde invite à venir rencontrer Cyril Monnier, ce jeudi à 15 h, dans sa boutique à Saint-Laurent. Ce Plérinais, titulaire d’une maîtrise de philosophie mais qui a également étudié la sociologie, les sciences politiques et la psychanalyse, approchera avec le public la dimension philosophique de l’homme et son rapport au monde. Au 52, rue des Bleuets. Entrée libre.
— Le Telegramme, Plérin : un café philo sur l’être humain, jeudi 24 février, à la librairie Au bord du Monde - Le Télégramme -
Sans y penser (le faire sans en être conscient, sans s'en rendre compte.)
D'instinct, sans y penser, il se baisa le pouce, pour conjurer le mauvais sort
— Montherl., Bestiaires - Substance pensante
- Tu n'y penses pas! vous n'y pensez pas!
- Tu penses!
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À ce que je pense (selon mon opinion, à mon avis.)
M. Dubois me témoignait une bienveillance d'autant plus précieuse qu'elle venait d'un vieillard qui n'aimait pas les jeunes gens. Je la gagnai, à ce que je pense, en l'écoutant avec attention
— Anatole France, Vie fleur - À quoi penses-tu? à quoi pensez-vous?
- Élite, humanité pensante
- Être lent à penser
- Être pensant
Étymologie de « pensant »
Du participe présent du verbe penser.Usage du mot « pensant »
Évolution historique de l’usage du mot « pensant » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « pensant » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « pensant »
Antonymes de « pensant »
Citations contenant le mot « pensant »
-
Un libéral est une personne pensant avoir une dette envers ses semblables, dette qu’il se propose de régler avec votre argent.
G. Gordon Liddy -
L'homme est un roseau pensant inconsolable et gai.
Guy Bedos — Inconsolable et gai -
L’homme est un roseau, le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant.
Blaise Pascal — Pensées -
Il faut boire l'eau en pensant à sa source.
Proverbe chinois -
Comment survivre en pensant que l'amour lui-même aura une fin ?
Pierre Gobeil — Tout l'été dans une cabane à bateau -
Habitude : un art d’agir sans y penser et mieux même qu’en y pensant.
Alain — Définitions -
Le plus difficile au monde est de dire en y pensant ce que le monde dit sans y penser.
Alain — Histoire de mes pensées -
Parce qu'on se dit libre-penseur, on n'est pas le seul pensant.
Anonyme
Traductions du mot « pensant »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | thinking |
Espagnol | pensando |
Italien | pensiero |
Allemand | denken |
Chinois | 思维 |
Arabe | تفكير |
Portugais | pensando |
Russe | мышление |
Japonais | 考え |
Basque | pentsamendu |
Corse | pinsendu |