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Sire

[sir]
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Définitions de « sire »

Sire - Nom commun

  • (Désuet) Titre de respect désignant un seigneur ou un propriétaire terrien.

    L’archevêque défendit à ses sujets de payer au sire de Beaujeu le cens d’un brotteau, ou terre à faire paître le bétail, près du pont du Rhône, brotteau dont les sires de Beaujeu s’étaient emparés […]
    — Pierre Clerjon, Histoire de Lyon
  • Titre honorifique accordé aux empereurs et aux rois, utilisé lors d'allocutions ou dans la correspondance. Requiert l'usage d'une majuscule.

    Alors, Sire, dit Catherine, vos sujets les huguenots feront comme le sanglier à qui on ne met pas un épieu dans la gorge : ils découdront le trône.
    — Alexandre Dumas, La Reine Margot

Expressions liées

  • Beau sire (monsieur)
    Je ne suis pas dupe non plus de tes préoccupations politiques, beau sire! tu cours le guilledou, et rien de plus
    — Sand, Correspondance
  • Le sire de joinville a écrit l'histoire de saint louis
  • Pauvre sire (homme, individu sans considération, sans grande capacité)
    Sans le purgatoire et l'enfer, le bon Dieu ne serait qu'un pauvre sire
    — France, Dieux ont soif
  • Triste sire
    Je suis timide, gauche, quinquagénaire, je serais un trop triste sire aux yeux d'une femme
    — Theuriet, Mais. deux barbeaux

Étymologie de « sire »

Du provençal sire, cyre, senhdre, senher, senhor; du catalan senyor; de l'espagnol señor; du portugais senhor; de l'italien sire, sere, signore. Il est une atténuation de la forme primitive sendra ou sendre, qui représente le latin senior avec l'accent sur se; segnor représente seniorem, avec l'accent sur O. De l'ancien français sire, cas sujet de sieur, issu d'un latin populaire *seiior, variante dénasalisée du latin senior, ce dernier ayant donné régulièrement sendra (Serments de Strasbourg) en ancien français. Du même mot latin senior à la forme accusative seniorem est issu le mot seigneur. Senior, qui signifie plus vieux, est le comparatif de senex (voy. SÉNILE et SÉNAT); l'autorité accordée à l'âge a fait passer le sens de vieillard à celui de seigneur.

Usage du mot « sire »

Évolution historique de l’usage du mot « sire » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « sire » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « sire »

Citations contenant le mot « sire »

  • La raison du plus fort est toujours la meilleure :Nous l'allons montrer tout à l'heure.Un Agneau se désaltéraitDans le courant d'une onde pure.Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,Et que la faim en ces lieux attirait."Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?Dit cet animal plein de rage :Tu seras châtié de ta témérité.— Sire, répond l'Agneau, que votre MajestéNe se mette pas en colère ;Mais plutôt qu'elle considèreQue je me vas désaltérantDans le courant,Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,Et que par conséquent, en aucune façon,Je ne puis troubler sa boisson.— Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,Et je sais que de moi tu médis l'an passé.— Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.— Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.— Je n'en ai point.— C'est donc quelqu'un des tiens :Car vous ne m'épargnez guère,Vous, vos bergers, et vos chiens.On me l'a dit : il faut que je me venge."Là-dessus, au fond des forêtsLe Loup l'emporte, et puis le mange,Sans autre forme de procès.
    Jean de La Fontaine — Le Loup et l’Agneau
  • CHIMÈNESire, il n’est plus besoin de vous dissimulerCe que tous mes efforts ne vous ont pu celer.J’aimais, vous l’avez su ; mais, pour venger mon père,J’ai bien voulu proscrire une tête si chère :Votre Majesté, Sire, elle-même a pu voirComme j’ai fait céder mon amour au devoir.
    Corneille — Le Cid
  • Le Loup et l’AgneauLa raison du plus fort est toujours la meilleure :Nous l’allons montrer tout à l’heure.Un Agneau se désaltéraitDans le courant d’une onde pure.Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,Et que la faim en ces lieux attirait.Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?Dit cet animal plein de rage :Tu seras châtié de ta témérité.– Sire, répond l’Agneau, que votre MajestéNe se mette pas en colère ;Mais plutôt qu’elle considèreQue je me vas désaltérantDans le courant,Plus de vingt pas au-dessous d’Elle,Et que par conséquent, en aucune façon,Je ne puis troubler sa boisson.– Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,Et je sais que de moi tu médis l’an passé.– Comment l’aurais-je fait si je n’étais pas né ?Reprit l’Agneau, je tette encor ma mère.– Si ce n’est toi, c’est donc ton frère.– Je n’en ai point.– C’est donc quelqu’un des tiens :Car vous ne m’épargnez guère,Vous, vos bergers, et vos chiens.On me l’a dit : il faut que je me venge.Là-dessus, au fond des forêtsLe Loup l’emporte, et puis le mange,Sans autre forme de procès.
    Jean de La Fontaine — Le loup et l’Agneau
  • ÉPHISE - Sire, il est amoureux.CRÉON - Moi je serai sévère.ÉPHISE - Il servait sa maîtresse.CRÉON -Il offensait son père.ÉPHISE - Il crut vous conseiller.CRÉON - Il prit trop de souci.ÉPHISE - Mais il la tient de vous.CRÉON - Il en tient l'être aussi.ÉPHISE - Il s'avoue un peu prompt.CRÉON - Qu'il souffre donc sa peine.ÉPHISE - Mais, Sire, son amour ?CRÉON - Mais, Éphise, ma haine ?ÉPHISE - Faites quelque indulgence à de jeunes esprits.CRÉON - Je pardonnerai tout, excepté le mépris.
    Jean de Rotrou —  Antigone
  • Roland regarde Olivier au visage : il le voit terni, blêmi, tout pâle, décoloré. Son sang coule clair au long de son corps ; sur la terre tombent les caillots. « Dieu ! » dit le comte, « je ne sais plus quoi faire. Sire compagnon, c’est grand’pitié de votre vaillance ! Jamais nul ne te vaudra. Ah ! France douce, comme tu resteras aujourd’hui dépeuplée de bons vassaux, humiliée et déchue ! L’empereur en aura grand dommage.
    La Chanson de Roland — Laisse CXLVIII
  • La raison du plus fort est toujours la meilleure :Nous l’allons montrer tout à l’heure.Un Agneau se désaltéraitDans le courant d’une onde pure.Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,Et que la faim en ces lieux attirait.Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?Dit cet animal plein de rage :Tu seras châtié de ta témérité.– Sire, répond l’Agneau, que votre MajestéNe se mette pas en colère ;Mais plutôt qu’elle considèreQue je me vas désaltérantDans le courant,Plus de vingt pas au-dessous d’Elle,Et que par conséquent, en aucune façon,Je ne puis troubler sa boisson.– Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,Et je sais que de moi tu médis l’an passé.– Comment l’aurais-je fait si je n’étais pas né ?Reprit l’Agneau, je tette encor ma mère.– Si ce n’est toi, c’est donc ton frère.– Je n’en ai point.– C’est donc quelqu’un des tiens :Car vous ne m’épargnez guère,Vous, vos bergers, et vos chiens.On me l’a dit : il faut que je me venge.Là-dessus, au fond des forêtsLe Loup l’emporte, et puis le mange,Sans autre forme de procès.
    Jean de La Fontaine — Le Loup et l'agneau
  • — Pauvre Majesté, pauvre Sire, il a fait l’école buissonnière. — Je suis comme un écolier qui se présente à l’examen sans avoir fait ses devoirs.
    Eugène Ionesco — Le Roi se meurt

Traductions du mot « sire »

Langue Traduction
Anglais sire
Espagnol padre
Italien sire
Allemand vater
Chinois 父亲
Arabe مولى
Portugais pai
Russe сир
Japonais 父親
Basque sire
Corse sire
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.