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Trône
Définitions de « trône »
Trône - Nom commun
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(Mobilier) Siège distinctif, souvent surélevé, réservé aux monarques lors d'événements solennels.
Dans le grand hall, sous les voûtes dorées, le trône du Roi se dressait, un siège majestueux et imposant qui incarnait son pouvoir absolu et sa stature royale.
— (Citation fictive) -
(Figuré) Prédominance ou suprématie absolue dans un domaine spécifique.
Contester le trône de la rationalité relève en effet du crime de lèse-majesté, sur cette terre où la vie se veut toujours plus scientifique.
— Argument, XXIII -
(Par métonymie) Représentation de l'autorité souveraine ou du pouvoir monarchique.
Le peuple avait rendu le trône responsable des maux qui l’accablaient depuis si longtemps ; Louis XVI n’avait su rien faire, […].
— Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises -
(Christianisme) Siège élevé situé dans le chœur des cathédrales destinées à l’évêque durant les cérémonies pontificales.
En plein cœur de la cathédrale, s'élève le trône de l'évêque, majestueux siège destiné aux cérémonies pontificales.
— (Citation fictive) -
(Familier) Désignation humoristique pour les toilettes.
Le trône était fait d’une cuvette de porcelaine blanche, immaculée, encastrée dans une confortable lunette de chêne polie par l’usage et quotidiennement encaustiquée.
— Marie Cardinal, Les mots pour le dire -
(Religion) Catégorie d'anges figurant parmi les neuf choeurs célestes selon la doctrine chrétienne.
Voici comment s'exprime saint Grégoire le Biglosse : « Nous reconnaissons neuf degrés ou ordres d’Anges, parce que la Parole de Dieu rend témoignage des Anges, des Archanges, des Vertus, des Puissances, des Principautés, des Dominations...
Expressions liées
- Aspirer/être destiné au trône
- Autour du trône (dans l'entourage du souverain.)
- Chasser quelqu'un du trône, tomber du trône (déposséder quelqu'un, être dépossédé du pouvoir suprême.)
- Chute, splendeur d'un trône
- Conseillers du trône
- Descendre du trône
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Discours du trône
Gavard avait repris le journal, lisant, d'une voix qu'il cherchait à rendre comique, des lambeaux du discours du trône prononcé le matin, à l'ouverture des Chambres
— Émile Zola, Le Ventre de Paris - Foire du trône (foire qui a lieu chaque année à Paris et qui s'est tenue jusqu'en 1963 à proximité de cette place.)
- Honorer le trône
- Héritier du trône
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Le trône et l'autel
« ... ils vont la couvrir de moines et de prêtres, bien plus par hypocrisie que par ferveur, tant ils sont persuadés et tant il est vrai que le trône et l'autel sont des alliés naturels, indispensables pour enchaîner le peuple et l'abrutir... »
— Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène - Marches du trône
- Monter au/sur le trône (s'emparer du pouvoir suprême commencer à régner.)
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Place du trône (place parisienne, devenue en 1880 place de la Nation, sur laquelle un trône avait été élevé en 1660 à l'occasion du mariage de Louis XIV et de Marie-Thérèse d'Autriche.)
La place de la Nation évoque bien des souvenirs. Les vieux Parisiens continuent de l'appeler place du Trône
— auteur - Placer quelqu'un sur un trône (glorifier quelqu'un, le porter au pinacle.)
- Porter quelqu'un au trône (investir quelqu'un du pouvoir suprême.)
- Prétendant au trône
- S'asseoir/se mettre sur le trône (s'emparer du pouvoir suprême commencer à régner.)
- S'emparer du trône
- Salle du trône
- Trône chancelant
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Trône de dieu (séjour de Dieu, ciel.)
Plongeant dans l'espace, descendant du trône de Dieu aux portes de l'abîme, les mondes étaient livrés à la puissance de mes amours
— Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe - Trône de salomon (Siège réservé dans la loge au vénérable)
- Trône impérial, royal
- Trône papal, pontifical (siège élevé sur lequel le pape prend place dans certaines cérémonies publiques.)
- Trône électif, héréditaire
- Trône épiscopal, abbatial (siège surélevé et généralement surmonté d'un dais, installé dans le chœur d'une cathédrale ou d'une abbaye, sur lequel l'évêque diocésain ou l'abbé prend place lors d'un office pontifical.)
- Élever un trône à quelqu'un (glorifier quelqu'un, le porter au pinacle.)
- Être sur le/un trône
Étymologie de « trône »
Du moyen français throne, de l’ancien français trone (XIIe siècle), trosne, du latin thronus, du grec ancien θρόνος, thrónos (« chaise haute, chaise pour les rois »). Cognat de l’italien trono.Usage du mot « trône »
Évolution historique de l’usage du mot « trône » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « trône » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « trône »
Citations contenant le mot « trône »
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Un trône n'est qu'une planche garnie de velours.
Napoléon Bonaparte -
Les trônes et les Rois sont rongés par les vers […].
Philippe Habert — Le Temple de la mort -
Aucun trône, aucun sceptre, aucune lance ne peut nous purger et nous ouvrir à l'amour vrai.
Eric-Emmanuel Schmitt — L'Evangile selon Pilate -
Le mariage, c'est l'état, c'est le trône de la femme.
Jacques Audiberti — Le mal court -
Tous les jours, Dieu s'installe sur le trône de la justice pour juger le monde. Mais quand il s'aperçoit que le monde mériterait tout à fait d'être détruit, il abandonne alors ce trône pour aller s'asseoir sur celui de la Miséricorde.
Le Talmud -
Sur le plus beau trône du monde, on n’est jamais assis que sur son cul !
Michel de Montaigne -
Ce qui a perdu Napoléon, c’est l’ambition. S’il était resté simple officier d’artillerie, il serait encore sur le trône
Henry Monnier -
Quand le peuple est plus éclairé que le trône, il est bien près d'une révolution.
Antoine de Rivarol — L’esprit de Rivarol
Traductions du mot « trône »
Langue | Traduction |
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Anglais | throne |
Espagnol | trono |
Italien | trono |
Allemand | thron |
Chinois | 王座 |
Arabe | عرش |
Portugais | trono |
Russe | трон |
Japonais | 王位 |
Basque | tronu |
Corse | tronu |