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Voilà
Définitions de « voilà »
Voilà - Verbe
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Utilisé pour désigner une personne, un objet ou une action perceptible, souvent visuellement, située à une certaine distance par opposition à 'voici', qui réfère à ce qui est proche.
Vous cherchez de l’ombrage ? En voilà à une petite distance.
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Emploi pour indiquer un état imminent ou actuel ainsi qu'une action se déroulant au moment présent.
Voilà que le ciel s'assombrit soudain, annonçant l'arrivée imminente d'un orage violent, tandis que les passants, surpris, accélèrent le pas.
— (Citation fictive) -
(Familier) Exprime l'aspect inattendu ou soudain d'un événement.
Voilà que, contre toute attente, le ciel s’assombrit en quelques secondes, transformant une journée banale en un spectacle d'éclairs dramatique.
— (Citation fictive)
Voilà - Préposition
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Marque la référence à un moment situé dans le passé par rapport au moment de l’énonciation.
Bien qu’il commence déjà à être un grand garçon, il ne connaissait pas encore ses lettres, voilà quinze jours.
— Alphonse Allais, Nouveau système de pédagogie
Expressions liées
- Bateau voilé en cotre
- Ce bateau est trop voilé
- En veux-tu, en voilà (à foison, à satiété, beaucoup, en abondance.)
- En voici, en voilà (à foison, à satiété, beaucoup, en abondance.)
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En voilà (voilà de cela.)
En voilà d'une bonne!
— Dumas père, Chasse et amour - En voilà assez! ça suffit comme ça! il ne faut pas en rajouter
- En voilà d'une autre
- En voilà des façons
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En voilà des manières
– Eh bien, en voilà des manières ! Est-ce que tu ne peux pas faire attention, petit salopard ?
— Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté -
En voilà pour
Des millions d'ennemis s'abattent ainsi, sur chaque cité, comme des nuages de sauterelles. En voilà pour quinze ans
— Lautréamont, Chants Maldoror - En voilà pour dix francs
- En voilà pour un an
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Et voilà
Et voilà que se retrouve le mot oublié ou réprouvé, l'âme
— Bachelard, La Poétique de l'espace - La passion voile le jugement
- Le soleil se voile
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Les voilà
Les voilà! les voilà! par les rues, les ruelles, les impasses, les places, les carrefours, encombrés de voitures et de passans; les voilà! les voilà! par la boue, les pavés, les immondices, les bornes, les ruisseaux, les filles de joie, les voilà! Comme ils folâtrent nos deux hommes! Les voilà!
— Borel, Champavert - M'/nous y voilà
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Mais voilà
Mais voilà! Vous avez une femme, voilà!
— Claudel, Échange -
Me voilà
Allons! bon, du monde! Ah! bien! me voilà bien!
— Georges Feydeau, Dame Maxim's - Me/nous voilà bien!
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Ne voilà-t-il pas que
Et ne voilà-t-il pas que, sans me regarder, sans m'écouter, sans me répondre, il prend la taille d'une femme, se met à valser
— Goncourt, Journal -
Que voilà
La jolie petite fille que voilà!
— Vigny, Servitude et grandeur militaires - Que voilà de beaux fruits! les beaux fruits que voilà!
- Roue qui se voile
- Voiler la nudité de quelqu'un
- Voiler ses intentions
- Voiler une roue de bicyclette
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Voilà ce qui s'appelle
« Si on vous demande qui vous êtes (...) et quel est ce mouvement, répondez que vous êtes chrétiens et que votre mouvement c'est l'Église catholique. » Voilà ce qui s'appelle jouer sur les mots : ceux qui interrogent ainsi nos jeunes gens ne leur demandent pas s'ils sont catholiques, puisqu'ils le savent déjà.
— Mauriac, Bâillon dén. -
Voilà que
Et voilà que se retrouve le mot oublié ou réprouvé, l'âme
— Bachelard, La Poétique de l'espace -
Voilà tout
Ainsi la terrible besogne était achevée: elle était achevée voilà tout. Elle était faite
— Bernanos, Soleil Satan -
Voilà-t-il pas que
Et ne voilà-t-il pas que, sans me regarder, sans m'écouter, sans me répondre, il prend la taille d'une femme, se met à valser
— Goncourt, Journal
Étymologie de « voilà »
Voilà : (1538) Grammaticalisation de l'impératif vois là.Usage du mot « voilà »
Évolution historique de l’usage du mot « voilà » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « voilà » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « voilà »
Citations contenant le mot « voilà »
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Femme nue, femme noireVêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté !J’ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeux.Et voilà qu’au cœur de l’Été et de Midi, je te découvre Terre promise, du haut d’un haut col calcinéEt ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigle.Femme nue, femme obscureFruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma boucheSavane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’EstTam-tam sculpté, tam-tam tendu qui grondes sous les doigts du VainqueurTa voix grave de contralto est le chant spirituel de l’Aimée.Femme nue, femme obscureHuile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du MaliGazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peauDélices des jeux de l’esprit, les reflets de l’or rouge sur ta peau qui se moireA l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.Femme nue, femme noireJe chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’ÉternelAvant que le Destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.
Léopold Sédar Senghor — Chants d’ombre -
Facilité, dis-je, me voilà ramené droit à Eluard. En effet, des mots de cette ardente langue française, qui jamais ne fut aussi femme que lorsque c’était lui qui la couchait sur le papier, il en est peu qui lui appartiennent autant que celui-là sous la forme de l’adjectif dérivé.
André Pieyre de Mandiargues — Préface de Capitale de la douleur -
Il faut donc choisir de deux choses l'une : ou souffrir pour se développer, ou ne pas se développer, pour ne pas souffrir. Voilà l'alternative de la vie, voilà le dilemme de la condition terrestre.
Théodore Jouffroy — Cours d'esthétique -
« Tu me payes un café ? » elle a demandé, « Voilà, voilà, je me doutais, elle allait réclamer quelque chose, je m’en doutais » je l’ai de nouveau regardée du haut en bas, elle était fagotée comme l’as de pique, son chemisier pas net la boudinait, sa jupe était tout élimée, ses habits semblaient récupérés, dans une poubelle, peut-être ?
Richard Beugné — Les confessions de Nono Crobe -
Il l’entendit enfin, sonore, vibrante de larmes et de défi à la fois : « Me voilà sur le chemin de Damas comme saint Paul, maître Pierre ! Ne m’oubliez pas, maître Pierre ! Auberi ! Adieu ! Auberi ! » Puis la voix se perdit parmi les autres. Toutes, elles s’éloignèrent peu à peu ; ceux qui étaient restés suivaient des yeux le cortège, qui avançait sur la route pierreuse, le long des rochers.
Zoé Oldenbourg — La Pierre angulaire -
Femme nue, femme noireVétue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beautéJ’ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeuxEt voilà qu’au cœur de l’Eté et de Midi,Je te découvre, Terre promise, du haut d’un haut col calcinéEt ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigleFemme nue, femme obscureFruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma boucheSavane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’EstTamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueurTa voix grave de contralto est le chant spirituel de l’AiméeFemme noire, femme obscureHuile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du MaliGazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.Délices des jeux de l’Esprit, les reflets de l’or rongent ta peau qui se moireA l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.Femme nue, femme noireJe chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’EternelAvant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.
Léopold Sédar Senghor — « Femme noire » -
Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.
Jean Anouilh — Antigone -
Créer - voilà la grande délivrance de la souffrance, voilà ce qui rend la vie légère.
Friedrich Nietzsche — Ainsi parlait Zarathoustra
Traductions du mot « voilà »
Langue | Traduction |
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Anglais | here |
Espagnol | listo |
Italien | ecco |
Allemand | hier |
Chinois | 这里 |
Arabe | هنا |
Portugais | aqui |
Russe | вот |
Japonais | ここに |
Basque | hemen |
Corse | quì |