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Il y a 573 citations sur le comme.
Entrent de nouveaux clients, des hommes virils dont un noir, et des enfants, encore. Bruns comme leurs papas. Tasses de café, chips, les gens n'ont pas de soucis. Les enfants s'amusent dans l'eau. Christine Angot — Vu du ciel
Dans le cas des participes passés antéposés comme passé, mis à part, étant donné, etc., deux types d’accord sont possibles, selon que l’on donne à ce participe une valeur de particule invariable jouant un rôle de préposition (c’est le cas le plus fréquent) ou selon qu’on souhaite lui conserver sa valeur verbale. On pourra donc écrire "Passé les derniers frimas, la végétation commença à s’épanouir" comme "Passés les derniers frimas", "Mis à part ces quelques remarques…" comme "Mises à part ces quelques remarques…" et bien sûr "Fini les vacances" comme "Finies les vacances". Académie française — Questions de langue
Criez toujours, citoyens affamés. Les murailles des palaces vous renvoient vos cris, car vos cris sont comme des pierres qui roulent… et pierre qui roule n’amasse pas mousse. Association de solidarité Loiret Algérie — Nous allons sauter les barrières : Lettres d’Algérie
Le dernier soir [de la vie de sa mère], papa est rentré fin saoul, comme d'habitude. Bernanos — Journal curé camp.
Tu peux me remercier de me rappeler à chaque fois ta figure. Voilà donc revenues ces discussions alexandrines qu’il fallait soutenir autrefois, quand j’avais dans le cœur des envies simples et vulgaires, comme de lui dire que je l’aimais, de la prendre dans mes bras. Jean-Paul Sartre — La Nausée
Quand elle [la vache] sort du pré, elle est déjà saoule, et elle mange, le long du mur, comme si elle crevait de faim. Sa mâchoire laborieuse ne refuse rien. Renard — Nos frères farouches
Il y a des âmes sales, pétries de boue et d’ordure, éprises du gain et de l’intérêt, comme les belles âmes le sont de la gloire et de la vertu ; capables d’une seule volupté qui est celle d’acquérir ou de ne point perdre […]. De telles gens ne sont ni parents, ni amis, ni citoyens, ni chrétiens, ni peut-être hommes : ils ont de l’argent. VI — 58
Mais comme ce passé continue à exister, sauf en nous à qui il a plu de lui substituer un merveilleux âge d’or, un paradis où tout le monde sera réconcilié, ces souvenirs, ces lettres, sont un rappel à la réalité et devraient nous faire sentir par le brusque mal qu’ils nous font combien nous nous sommes éloignés d’elle dans les folles espérances de notre attente quotidienne. Marcel Proust — À la recherche du temps perdu
Va mon vieux, va comme j'te pousse, à gauche, à droit', va ça fait rien. Va pierr' qui roule amass' pas mousse, j'm'appell' pas Pierre et je l'sais bien ». Aristide Bruant — « Philosophe »
Ils étaient saouls comme des grives et, réveillés en sursaut ils ne savaient plus ce qu'ils faisaient. Si Jacques ne lui avait pas carrément enlevé le carafon des mains, monsieur Pierre aurait arrosé le corps avec du punch. Jean Giono — Les Âmes fortes
DAMIS — Votre Monsieur Tartuffe est bien heureux sans doute.MADAME PERNELLE — C'est un homme de bien, qu'il faut que l'on écoute ;Et je ne puis souffrir sans me mettre en courrouxDe le voir querellé par un fou comme vous.DAMIS — Quoi ? je souffrirai, moi, qu'un cagot de critiqueVienne usurper céans un pouvoir tyrannique,Et que nous ne puissions à rien nous divertir,Si ce beau monsieur-là n'y daigne consentir ?DORINE —S'il le faut écouter, et croire à ses maximes,On ne peut faire rien, qu'on ne fasse des crimes,Car il contrôle tout, ce critique zélé.MADAME PERNELLE — Et tout ce qu'il contrôle, est fort bien contrôlé.C'est au chemin du Ciel qu'il prétend vous conduire ;Et mon fils, à l'aimer, vous devrait tous induire. Molière — Le Tartuffe
Dans cette œuvre, l’auteur imagine le personnage d’Émile, un enfant qu’il aurait à élever. Il expose ainsi les principes qui le guideraient pour lui faire découvrir la vie et le monde. Je ne conçois qu’une manière de voyager plus agréable que d’aller à cheval ; c’est d’aller à pied. On part à son moment, on s’arrête à sa volonté, on fait tant et si peu d’exercice qu’on veut. On observe tout le pays ; on se détourne à droite, à gauche ; on examine tout ce qui nous flatte ; on s’arrête à tous les points de vue. Aperçois-je une rivière, je la côtoie ; un bois touffu, je vais sous son ombre ; une grotte, je la visite ; une carrière, j’examine les minéraux. Partout où je me plais, j’y reste. À l’instant que je m’ennuie, je m’en vais. Je ne dépends ni des chevaux ni du postillon. Je n’ai pas besoin de choisir des chemins tout faits, des routes commodes ; je passe partout où un homme peut passer ; je vois tout ce qu’un homme peut voir ; et, ne dépendant que de moi-même, je jouis de toute la liberté dont un homme peut jouir. Si le mauvais temps m’arrête et que l’ennui me gagne, alors je prends des chevaux. Si je suis las... Mais Émile ne se lasse guère ; il est robuste ; et pourquoi se lasserait-il ? Il n’est point pressé. S’il s’arrête, comment peut-il s’ennuyer ? Il porte partout de quoi s’amuser. Il entre chez un maître, il travaille ; il exerce ses bras pour reposer ses pieds. Voyager à pied, c’est voyager comme Thalès, Platon et Pythagore. J’ai peine à comprendre comment un philosophe peut se résoudre à voyager autrement, et s’arracher à l’examen des richesses qu’il foule aux pieds et que la terre prodigue à sa vue. Qui est-ce qui, aimant un peu l’agriculture, ne veut pas connaître les productions particulières au climat des lieux qu’il traverse, et la manière de les cultiver ? Qui est-ce qui, ayant un peu de goût pour l’histoire naturelle, peut se résoudre à passer un terrain sans l’examiner, un rocher sans l’écorner, des montagnes sans herboriser, des cailloux sans chercher des fossiles ? Vos philosophes de ruelles étudient l’histoire naturelle dans des cabinets ; ils ont des colifichets ; ils savent des noms, et n’ont aucune idée de la nature. Mais le cabinet d’Émile est plus riche que ceux des rois ; ce cabinet est la terre entière. Chaque chose y est à sa place : le naturaliste qui en prend soin a rangé le tout dans un fort bel ordre : Daubenton ne ferait pas mieux. Combien de plaisirs différents on rassemble par cette agréable manière de voyager ! sans compter la santé qui s’affermit, l’humeur qui s’égaye. J’ai toujours vu ceux qui voyageaient dans de bonnes voitures bien douces, rêveurs, tristes, grondants ou souffrants ; et les piétons toujours gais, légers et contents de tout. Combien le cœur rit quand on approche du gîte ! Combien un repas grossier paraît savoureux ! Avec quel plaisir on se repose à table ! Quel bon sommeil on fait dans un mauvais lit ! Quand on ne veut qu’arriver, on peut courir en chaise de poste ; mais quand on veut voyager, il faut aller à pied. Jean-Jacques Rousseau — Émile ou de l’éducation
TOINETTE — Je suis médecin passager, qui vais de ville en ville, de province en province, de royaume en royaume, pour chercher d'illustres matières à ma capacité, pour trouver des malades dignes de m'occuper, capables d'exercer les grands et beaux secrets que j'ai trouvés dans la médecine. Je dédaigne de m'amuser à ce menus fatras de maladies ordinaires, à ces bagatelles de rhumatismes et de fluxions, à ces fièvrotes, à ces vapeurs et à ces migraines. Je veux des maladies d'importance, de bonnes fièvres continues, avec des transports au cerveau, de bonnes fièvres pourprées, de bonnes pestes, de bonnes hydropisies formées, de bonnes pleurésies avec des inflammations de poitrine: c'est là que je me plais, c'est là que je triomphe; et je voudrais, monsieur, que vous eussiez toutes les maladies que je viens de dire, que vous fussiez abandonné de tous les médecins, désespéré, à l'agonie, pour vous montrer l'excellence de mes remèdes et l'envie que j'aurais de vous rendre service.ARGAN — Je vous suis obligé, monsieur, des bontés que vous avez pour moi.TOINETTE — Donnez-moi votre pouls. Allons donc, que l'on batte comme il faut. Ah! je vous ferai bien aller comme vous devez. Ouais! ce pouls-là fait l'impertinent; je vois bien que vous ne me connaissez pas encore. Qui est votre médecin ?ARGAN — Monsieur Purgon.TOINETTE — Cet homme-là n'est point écrit sur mes tablettes entre les grands médecins. De quoi dit-il que vous êtes malade ?ARGAN — Il dit que c'est du foie, et d'autres disent que c'est de la rate.TOINETTE — Ce sont tous des ignorants. C'est du poumon que vous êtes malade.[…]TOINETTE — Le poumon. Vous aimez à boire un peu de vin.ARGAN — Oui, monsieur.TOINETTE — Le poumon. Il vous prend un petit sommeil après le repas, et vous êtes bien aise de dormir ?ARGAN — Oui, monsieur.TOINETTE — Le poumon, le poumon, vous dis-je. Que vous ordonne votre médecin pour votre nourriture ?ARGAN — Il m'ordonne du potage.TOINETTE — Ignorant !ARGAN — De la volaille.TOINETTE — Ignorant !ARGAN —Du veau.TOINETTE — Ignorant ! Molière — Le Malade Imaginaire
Ces littérateurs sont comme les tonneaux des Danaïdes : ils laissent passer toute l’humanité. Jules Renard — Journal 1887-1910
Rien n'était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu'il n'y en eut jamais en enfer. Les canons renversèrent d'abord à peu près six mille hommes de chaque côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface. La baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers d'hommes. Le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes. Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux qu'il put pendant cette boucherie héroïque. Voltaire — Candide
Je trouve les caprices de la mode, chez les Français, étonnants. Ils ont oublié comment ils étaient habillés cet été ; ils ignorent encore plus comment ils le seront cet hiver : mais surtout on ne saurait croire combien il en coûte à un mari, pour mettre sa femme à la mode.Que me servirait de te faire une description exacte de leur habillement et de leurs parures ? Une mode nouvelle viendrait détruire tout mon ouvrage, comme celui de leurs ouvriers ; et, avant que tu eusses reçu ma lettre, tout serait changé. Montesquieu — Les Lettres persanes
Tout se passe comme si la satisfaction une fois pour toutes obtenue, l'arrachement subi jusque dans ses viscères, l'aurevoir contraint fait à Kiyoaki en présence de parents mondains jusqu'au bout, avaient consommé une totale rupture. Marguerite Yourcenar — Essais et mémoires
Il y a longtemps que les cimetières, dans l'ensemble, ne nous font plus peur, qu'ils n'évoquent plus la mort que comme une formalité administrative ou, le cas échéant, une occasion de réjouissances familiales. Jean Rolin — L'Organisation
Sur l'instant, je ne peux pas m'empêcher de l'admirer. Nous sommes plongés dans le coaltar le plus épais, et il est là à se tordre comme une baleine. Robin Cook — Crème anglaise
C’était le cirque à la maison, les enfants faisaient ce qu’ils voulaient. Avec son petit frère, ils se battaient et ils se mordaient comme des chiots. Comme on était tout le temps dans le coaltar, on pouvait pas les en empêcher. Daniel Rousseau et Céline Raphaël — Le Pouvoir des bébés : Comment votre enfant se connecte à vous