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Cohorte
Définitions de « cohorte »
Cohorte - Nom commun
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(Antiquité romaine, Militaire) Unité d'infanterie de la légion romaine.
Ensuite viennent les « tribuns angusticlaves », c’est-à-dire porteurs d’une « bande [pourpre] étroite » parce qu’ils appartiennent à l’ordre équestre ; ils commandent deux des dix cohortes de fantassins, soit douze centuries.
— Pierre Renucci, Claude -
(Figuré) Ensemble significatif d'individus partageant une caractéristique commune.
Une coalition se forme dans l’ombre et l’on dirige contre moi, un tir de barrage. Me voilà propre avec cette cohorte d’adversaires sur les reins.
— Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette -
(Démographie) Groupe d'individus ayant vécu un événement spécifique durant une période définie.
Trois scrutins marqués par un recul historique de la CDU-CSU et du SPD, dont des cohortes entières d’électeurs ont voté pour les Verts, en particulier chez les jeunes, qui se sont massivement détournés des partis de la grande coalition.
— Thomas Wieder, En Allemagne
Expressions liées
- Cohorte de fidèles, d'amis
- Cohorte prétorienne
Étymologie de « cohorte »
Du latin cohors (« cour de ferme, garde rapprochée d’un chef militaire, cohorte »).Usage du mot « cohorte »
Évolution historique de l’usage du mot « cohorte » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « cohorte » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « cohorte »
Citations contenant le mot « cohorte »
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C'est la cohorte des fourmis qui, dans les galeries souterraines des bas-fonds de la société, permet à l'économie d'avancer.
Moses Isegawa — Chroniques abyssiniennes -
Le monde devrait remercier cette étonnante cohorte de gens qui font toujours preuve d’une insolente et illogique gentillesse.
Hélène Thomas -
En conférence de presse, lundi, le premier ministre François Legault a expliqué l’ajout de cette deuxième cohorte par le fait que le gouvernement ne souhaitait pas «perdre» cette main-d’œuvre cet été, alors que les besoins sont toujours criants en CHSLD.
Le Journal de Québec — CHSLD: une deuxième cohorte de 2000 candidats suivra le cours cet automne | JDQ -
Depuis plus de 10 ans, la cohorte Tempo permet de suivre la santé mentale de près de 1 200 personnes. Un suivi spécifique a été mis en place ces dernières semaines, pour étudier l’impact de la crise sanitaire et du confinement. L’analyse des premières données ainsi recueillies met en évidence la vulnérabilité des personnes socio-économiquement fragilisées.
Inserm - La science pour la santé — Chômage et difficultés financières ont fragilisé la santé mentale durant le confinement | Inserm - La science pour la santé -
Seulement début juin, en recevant un courrier de la Région ses espoirs comme ceux des 170 candidats devant rejoindre le Québec dans le cadre de la cohorte 2020 du programme « Etudier et vivre au Québec », avaient presque disparu. La collectivité les informait de la suspension du programme pour l’année scolaire 2020-2021, suite à la crise sanitaire et à la fermeture des frontières de Maurice, le pays qui devait leur délivrer un passeport biométrique indispensable pour obtenir leur permis d’études dans un Cegep (appellation des collèges qui dispensent les formations).
Cohorte Réunion/Québec : les premiers départs en août – Le Quotidien de la Réunion -
Le temps a cessé d’être une suite insensible de jours, à remplir de cours et d’exposés, de stations dans les cafés et à la bibliothèque, menant aux examens et aux vacances d’été, à l’avenir. Il est devenu une chose informe qui avançait à l’intérieur de moi et qu’il fallait détruire à tout prix. J’allais aux cours de littérature et de sociologie, au restau U, je buvais des cafés midi et soir à la Faluche, le bar réservé aux étudiants. Je n’étais plus dans le même monde. Il y avait les autres filles, avec leurs ventres vides, et moi. Pour penser ma situation, je n’employais aucun des termes qui la désignent, ni « j’attends un enfant », ni « enceinte », encore moins « grossesse », voisin de « grotesque ». Ils contenaient l’acceptation d’un futur qui n’aurait pas lieu. Ce n’était pas la peine de nommer ce que j’avais décidé de faire disparaître. Dans l’agenda, j’écrivais : « ça », « cette chose-là », une seule fois « enceinte ». Je passais de l’incrédulité que cela m’arrive, à moi, à la certitude que cela devait forcément m’arriver. Cela m’attendait depuis la première fois que j’avais joui sous mes draps, à quatorze ans, n’ayant jamais pu, ensuite – malgré des prières à la Vierge et différentes saintes -, m’empêcher de renouveler l’expérience, rêvant avec persistance que j’étais une pute. Il était même miraculeux que je ne me sois pas trouvée plus tôt dans cette situation. Jusqu’à l’été précédent, j’avais réussi aux prix d’efforts et d’humiliations – être traitée de salope et d’allumeuse – à ne pas faire l’amour complètement. Je n’avais finalement dû mon salut qu’à la violence d’un désir qui, s’accommodant mal des limites du flirt, m’avait conduite à redouter jusqu’au simple baiser. J’établissais confusément un lien entre ma classe sociale d’origine et ce qui m’arrivait. Première à faire des études supérieures dans une famille d’ouvriers et de petits commerçants, j’avais échappé à l’usine et au comptoir. Mais ni le bac ni la licence de lettres n’avaient réussi à détourner la fatalité de la transmission d’une pauvreté dont la fille enceinte était, au même titre que l’alcoolique, l’emblème. J’étais rattrapée par le cul et ce qui poussait en moi c’était, d’une certaine manière, l’échec social. Je n’éprouvais aucune appréhension à l’idée d’avorter. Cela me paraissait, sinon facile, du moins faisable, et ne nécessitant aucun courage particulier. Une épreuve ordinaire. Il suffisait de suivre la voie dans laquelle une longue cohorte de femmes m’avait précédée. Depuis l’adolescence, j’avais accumulé des récits, lus dans des romans, apportés par la rumeur du quartier dans les conversations à voix basse. J’avais acquis un savoir vague sur les moyens à utiliser, l’aiguille à tricoter, la queue de persil, les injections d’eau savonneuse, l’équitation – la meilleure solution consistant à trouver un médecin dit « marron » ou une femme au joli nom, une « faiseuse d’anges », l’un et l’autre très coûteux mais je n’avais aucune idée des tarifs. L’année d’avant, une jeune femme divorcée m’avait racontée qu’un médecin de Strasbourg lui avait fait passer un enfant, sans me donner de détails, sauf, « j’avais tellement mal que je me cramponnais au lavabo ». J’étais prêter à me cramponner moi aussi au lavabo. Je ne pensais pas que je puisse en mourir.
Annie Ernaux — L’Événement – Éditions Gallimard 2000
Traductions du mot « cohorte »
Langue | Traduction |
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Anglais | cohort |
Espagnol | grupo |
Italien | coorte |
Allemand | kohorte |
Chinois | 队列 |
Arabe | الفوج |
Portugais | coorte |
Russe | когорта |
Japonais | コホート |
Basque | kohorte |
Corse | cohorte |