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Comptoir
Définitions de « comptoir »
Comptoir - Nom commun
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Meuble long et étroit utilisé par les marchands pour compter l'argent et exposer les marchandises.
Puis, les allées et venues des moineaux au rayon des pâtes, en face de sa caisse, retiennent son attention. Les piafs se faufilent sous les comptoirs et les plus culottés s'attaquent aux paquets de cellophane dans les rayons.
— Catherine Moret-Courtel, La Caissière -
Dans un établissement de restauration ou un bar, meuble sur lequel sont servies des boissons.
On ne fait plus d'enfants, chez nous, sauf dans les coins pouilleux, dans les milieux de misère, certains samedis de paye, après stations devant les comptoirs des bistrots.
— Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette -
(Commerce) (Banque) Espace destiné à l'exécution des transactions commerciales ou bancaires.
Le client s'avança vers le comptoir, prêt à conclure la transaction qui scellerait l'achat de sa nouvelle demeure.
— (Citation fictive) -
(Diplomatie) Représentation commerciale d'une nation à l'étranger.
Les maisons anglaises et allemandes installées au Chili ne sont le plus souvent que des comptoirs de puissantes maisons métropolitaines […]
— Camille de Cordemoy, Au Chili -
(Suisse) Manifestation commerciale périodique; foire.
FOIRES : en avril : foire suisse d'échantillons à Bâle; en juin : expositions internationales des industries d'arts graphiques à [...] en septembre : comptoir suisse à Lausanne; en octobre : foire suisse agricole et laitière à Saint-Gall,[...].
— Les guides bleus : Suisse, Éd. Hachette -
(Québec) Surface horizontale servant principalement dans la préparation culinaire au sein d'une cuisine.
Liste des petits travaux très rentables: [...] Cuisine: Nouvelle porte, nouveau comptoir, évier moderne.
— André Bergeron, La rénovation des bâtiments
Expressions liées
- Comptoir (de vente en commun) (entreprise commerciale vendant les productions de ses sociétaires sans faire de bénéfices propres)
- Comptoir central d'achats (entreprise privée effectuant des opérations d'achat, de stockage, de cession pour le compte de l'État ou d'entreprises publiques)
- Comptoir des indes
- Dame, demoiselle de comptoir (vieilli)
- Synon mod vendeuse
- Synt comptoir-caisse
Étymologie de « comptoir »
Du mot compte avec le suffixe -oir.Usage du mot « comptoir »
Évolution historique de l’usage du mot « comptoir » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « comptoir » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « comptoir »
Citations contenant le mot « comptoir »
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Le comptoir d'un café est le parlement du peuple.
Honoré de Balzac -
Je suis un homme d'intérieur, toujours au comptoir, jamais en terrasse.
Jean-Jacques Peroni — Les carnets d'un malfaisant -
Il est terrible le petit bruit de l’oeuf dur cassé sur un comptoir d’étain il est terrible ce bruit quand il remue dans la mémoire de l’homme qui a faim.
Jacques Prévert — Paroles -
Le temps a cessé d’être une suite insensible de jours, à remplir de cours et d’exposés, de stations dans les cafés et à la bibliothèque, menant aux examens et aux vacances d’été, à l’avenir. Il est devenu une chose informe qui avançait à l’intérieur de moi et qu’il fallait détruire à tout prix. J’allais aux cours de littérature et de sociologie, au restau U, je buvais des cafés midi et soir à la Faluche, le bar réservé aux étudiants. Je n’étais plus dans le même monde. Il y avait les autres filles, avec leurs ventres vides, et moi. Pour penser ma situation, je n’employais aucun des termes qui la désignent, ni « j’attends un enfant », ni « enceinte », encore moins « grossesse », voisin de « grotesque ». Ils contenaient l’acceptation d’un futur qui n’aurait pas lieu. Ce n’était pas la peine de nommer ce que j’avais décidé de faire disparaître. Dans l’agenda, j’écrivais : « ça », « cette chose-là », une seule fois « enceinte ». Je passais de l’incrédulité que cela m’arrive, à moi, à la certitude que cela devait forcément m’arriver. Cela m’attendait depuis la première fois que j’avais joui sous mes draps, à quatorze ans, n’ayant jamais pu, ensuite – malgré des prières à la Vierge et différentes saintes -, m’empêcher de renouveler l’expérience, rêvant avec persistance que j’étais une pute. Il était même miraculeux que je ne me sois pas trouvée plus tôt dans cette situation. Jusqu’à l’été précédent, j’avais réussi aux prix d’efforts et d’humiliations – être traitée de salope et d’allumeuse – à ne pas faire l’amour complètement. Je n’avais finalement dû mon salut qu’à la violence d’un désir qui, s’accommodant mal des limites du flirt, m’avait conduite à redouter jusqu’au simple baiser. J’établissais confusément un lien entre ma classe sociale d’origine et ce qui m’arrivait. Première à faire des études supérieures dans une famille d’ouvriers et de petits commerçants, j’avais échappé à l’usine et au comptoir. Mais ni le bac ni la licence de lettres n’avaient réussi à détourner la fatalité de la transmission d’une pauvreté dont la fille enceinte était, au même titre que l’alcoolique, l’emblème. J’étais rattrapée par le cul et ce qui poussait en moi c’était, d’une certaine manière, l’échec social. Je n’éprouvais aucune appréhension à l’idée d’avorter. Cela me paraissait, sinon facile, du moins faisable, et ne nécessitant aucun courage particulier. Une épreuve ordinaire. Il suffisait de suivre la voie dans laquelle une longue cohorte de femmes m’avait précédée. Depuis l’adolescence, j’avais accumulé des récits, lus dans des romans, apportés par la rumeur du quartier dans les conversations à voix basse. J’avais acquis un savoir vague sur les moyens à utiliser, l’aiguille à tricoter, la queue de persil, les injections d’eau savonneuse, l’équitation – la meilleure solution consistant à trouver un médecin dit « marron » ou une femme au joli nom, une « faiseuse d’anges », l’un et l’autre très coûteux mais je n’avais aucune idée des tarifs. L’année d’avant, une jeune femme divorcée m’avait racontée qu’un médecin de Strasbourg lui avait fait passer un enfant, sans me donner de détails, sauf, « j’avais tellement mal que je me cramponnais au lavabo ». J’étais prêter à me cramponner moi aussi au lavabo. Je ne pensais pas que je puisse en mourir.
Annie Ernaux — L’Événement – Éditions Gallimard 2000 -
Bien qu’ayant renoncé, au vu de ses tarifs, à m’installer dans cet hôtel, je prélevai sur le comptoir de la réception un dépliant publicitaire dont les premières lignes étaient ainsi libellées « Dès votre premier contact avec l’hôtel et son personnel, vous comprendrez le vrai sens du mot hospitalité. »
Jean Rolin — Zones -
Ainsi, tous les petits matins, mon coude calé sur le comptoir d'un bar sans nom, j'appréciais ma solitude en musique d'ambiance. Ensuite, je rentrais chez moi complètement déchiré et me terminais à la bière avant de sombrer dans les bras de Morphée.
Philippe Isard — Dialogues de morts -
Il faisait trop beau pour s’enfermer, exception faite d’un pauvre gars accoudé au comptoir et déjà à moitié ivre qui grignotait des cacahuètes.
Ryan Winfield — Mélodie d'une femme amoureuse -
Le magasinier est un monsieur qui dispose d'une sorte de comptoir dans une soute à goudron, tout au fond de la cale avant. Nous reparlerons bientôt de lui plus en détail.
Herman Melville — La Vareuse blanche
Traductions du mot « comptoir »
Langue | Traduction |
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Anglais | counter |
Espagnol | mostrador |
Italien | contatore |
Allemand | zähler |
Chinois | 计数器 |
Arabe | عداد |
Portugais | contador |
Russe | счетчик |
Japonais | カウンター |
Basque | counter |
Corse | contatore |