La langue française

Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « dont »

Dont

[dɔ̃]
Ecouter

Définitions de « dont »

Dont - Pronom relatif

  • Relatif à une personne ou une chose précédemment mentionnée, servant à introduire une proposition relative explicative ou déterminative.

    Méthodique, ce connaisseur des métiers d'art, ne s’intéressait pas moins à l’architecture qu'au mobilier domestique, indissociable de celle-ci, et dont il avait commencé une étude inachevée.
    — Ali Amahan & Catherine Cambazard-Amahan, « Hommage à Jacques Revault (1902-1986) »
  • Utilisé pour introduire un complément circonstanciel de cause.

    La célébration du mouloud, de la nativité du Prophète, à laquelle je viens d’assister, fut un beau spectacle surtout en raison du temps superbe dont il a été favorisé.
    — Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne

Dont - Adverbe interrogatif

  • (Désuet) Indiquant le lieu d'où quelque chose provient ou où il se trouve.

    Voici le village dont les maisons pittoresques se dressent fièrement à flanc de montagne, témoignant de siècles d'histoire et de résilience.
    (Citation fictive)

Expressions liées

  • C'est ce dont = c'est de cela que = c'est de quoi
  • C'est ce dont, voilà ce dont
  • Cela dont
    Allons! C'est bien cela dont il est question!
    — Collin d'Harl., Vieux célib.
  • Dont acte (acte est pris de ce qui vient d'être dit)
    « Un parrainage ne vaut pas soutien », explique en préambule Alain Cazabonne, sénateur MoDem de la Gironde. Ce lundi il a accordé son parrainage à Marine Le Pen, candidate du Rassemblement National. « J’ai toujours été opposé et me suis tenu à distance des extrêmes, quels qu’ils soient. Ce n’est pas un choix personnel, mais je le fais au nom de la démocratie ». L’ancien maire de Talence a souscrit à l’idée de banques de parrainages lancée par François Bayrou. Dont acte.
    — SudOuest.fr, Gironde : Cazabonne (MoDem) parraine Le Pen : « Ça ne vaut pas soutien »
  • Dont ci-joint copie
    Par lettre d'aujourd'hui, dont ci-joint copie, j'en avertis le général Eisenhower
    — De Gaulle, Mémoires de guerre
  • Il est une chose dont
    Des êtres organisés comme nous, peuvent prononcer avec assurance qu'il est une chose dont ils sont complètement certains
    — Destutt de Tracy, Idéologie, Logique
  • Il y a dont c'est
  • Il y a une chose dont, c'est que
  • La chose dont, c'est que
  • Voilà ce dont
    C'est donc ça? Ce n'est que ça? Voilà ce dont tu me juges capable?
    — Jean-Paul Sartre, Les mains sales

Étymologie de « dont »

Du latin populaire de unde, forme renforcée de unde « d’où ». Provenant de l'adverbe composé de-unde, de la préposition latine de, et de l'adverbe unde.

Usage du mot « dont »

Évolution historique de l’usage du mot « dont » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « dont » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « dont »

Citations contenant le mot « dont »

  • Des trois ou quatre lettres que je fis, il m’est resté ce commencement dont je ne fus pas content ; mais s’il me parut ne rien exprimer, ou trop parler de moi quand je ne devais m’occuper que d’elle, il vous dira dans quel état était mon âme.
    Honoré de Balzac — Le lys dans la vallée
  • Il s’attaqua aux panards d’un quidam dont arpions, cors, durillons sont avachis du coup ; puis il bondit sur un banc et s’assoit sur un strapontin où nul n’y figurait.
    Raymond Queneau — Exercices de style
  • Je dois m’attendre à tout – ayant été l’homme le plus haï et le plus adoré du XVIIIe siècle !… Avec de la gaieté – et même de la bonhomie, j’ai eu des ennemis sans nombre – et n’ai pourtant croisé la route de personne. Or, j’ai trouvé la cause de tant d’inimitiés. Dès ma folle jeunesse, j’ai joué de tous les instruments, mais je n’appartenais à aucun corps de musiciens – les musiciens m’ont détesté. J’ai inventé quelques bonnes machines, mais je n’étais pas du corps des mécaniciens – et l’on a dit du mal de moi. Je faisais des vers et des chansons, mais qui m’eût reconnu pour poète ? – j’étais le fils d’un horloger ! N’aimant pas le jeu de loto, j’ai fait des pièces de théâtre, mais on disait : “De quoi se mêle-t-il ? Ce n’est pas un auteur, car il fait d’immenses affaires”. Faute de rencontrer qui voulût me défendre, j’ai imprimé de grands mémoires pour gagner des procès qu’on m’avait intentés. Les avocats se sont écriés : “Peut-on souffrir qu’un pareil homme prouve sans nous qu’il a raison !” J’ai traité avec les ministres de grands points de réformation dont nos finances avaient besoin, mais l’on disait encore : “De quoi se mêle-t-il, puisqu’il n’est point financier ?” Luttant contre tous les pouvoirs, j’ai relevé l’art de l’imprimerie française par les superbes éditions de Voltaire – mais je n’étais pas imprimeur et j’ai eu tous les marchands pour adversaires. J’ai fait le haut commerce dans les quatre parties du monde – mais je ne m’étais point déclaré négociant. J’ai eu quarante navires à la fois sur la mer – mais, n’étant pas un armateur, on m’a dénigré dans nos ports. Un vaisseau de guerre à moi de cinquante-deux canons a eu l’honneur de combattre en ligne avec ceux de Sa Majesté, mais regardé comme un intrus, j’y ai gagné de perdre ma flottille ! De tous les Français, quels qu’ils soient, je suis celui qui a fait le plus pour la liberté de l’Amérique – mais je n’étais point classé parmi les négociateurs…
    Sacha Guitry — Beaumarchais
  • Ce soir, nous sommes deux devant ce fleuve qui déborde de notre désespoir. Nous ne pouvons même plus penser. Les paroles s’échappent de nos bouches tordues, et, lorsque nous rions, les passants se retournent, effrayés, et rentrent chez eux précipitamment.On ne sait pas nous mépriser.« Nous pensons aux lueurs des bars, aux bals grotesques dans ces maisons en ruines où nous laissions le jour. Mais rien n’est plus désolant que cette lumière qui coule doucement sur les toits à cinq heures du matin. Les rues s’écartent silencieusement et les boulevards s’animent: un promeneur attardé sourit près de nous. Il n’a pas vu nos yeux pleins de vertiges et il passe doucement. Ce sont les bruits des voitures de laitiers qui font s’envoler notre torpeur et les oiseaux montent au ciel chercher une divine nourriture.Aujourd’hui encore( mais quand donc finira cette vie limitée) nous irons retrouver les amis, et nous boirons les mêmes vins. On nous verra encore aux terrasses des cafés.Il est loin, celui qui sait nous rendre cette gaieté bondissante. Il laisse s’écouler les jours poudreux et il n’écoute plus ce que nous disons.  » Est-ce que vous avez oublié nos voix enveloppées d’affections et nos gestes merveilleux? Les animaux des pays libres et des mers délaissées ne vous tourmentent-ils plus? Je vois encore ces luttes et ces outrages rouges qui nous étranglaient. Mon cher ami, pourquoi ne voulez-vous plus rien dire de vos souvenirs étanches? L’air dont hier encore nous gonflions nos poumons devient irrespirable. Il n’y a plus qu’à regarder droit devant soi, ou à fermer les yeux: si nous tournions la tête, le vertige ramperait jusqu’à nous.Itinéraires interrompus et tous les voyages terminés, est-ce que vraiment nous pouvons les avouer ? Les paysages abondants nous ont laisser un goût amer sur les lèvres. Notre prison est construite en livres aimés, mais nous ne pouvons plus nous évader, à cause de toutes ces odeurs passionnés qui nous endorment.
    André Breton et Philippe Soupault —  Les Champs magnétiques
  • La réalité, pourtant, n’est rien d’autre que ce qu’elle est. Comme la marche de l’histoire elle-même, dont nous imaginons avec naïveté qu’elle est l’œuvre des seuls hommes et de leur volonté, la liberté n’est peut-être, après tout, qu’une formidable illusion. Un jeu truqué d’avance. Un miroir aux alouettes.
    Jean d’Ormesson — Presque rien sur presque tout
  • Au bout du petit matin, une autre petite maison qui sent très mauvais dans une rue très étroite, une maison minuscule qui abrite en ses entrailles de bois pourri des dizaines de rats et la turbulence de mes six frères et sœurs, une petite maison cruelle dont l’intransigeance affole nos fins de mois et mon père fantasque grignoté d’une seule misère, je n’ai jamais su laquelle, qu’une imprévisible sorcellerie assoupit en mélancolique tendresse ou exalte en hautes flammes de colère; et ma mère dont les jambes pour notre faim inlassable pédalent, pédalent de jour, de nuit, je suis même réveillé la nuit par ces jambes inlassables qui pédalent la nuit et la morsure âpre dans la chair molle de la nuit d’une Singer que ma mère pédale, pédale pour notre faim et de jour et de nuit.
    Aimé Césaire — Cahier d’un retour au pays natal
  • On cherchait simplement à se maintenir, troupeau sans ambition. Des exceptions, il y en avait, Leguet, la bosseuse à mort, une des rares dont on est sûre qu’elle ira loin, mais pas question de l’admirer, quelle touche, renfrognée, habillée comme l’as de pique, son intelligence ne suscite aucune envie, on la plaindrait plutôt à cause du reste.
    Annie Ernaux — La femme gelée
  • Les amis : une famille dont on a choisi les membres.
    Alphonse Karr

Traductions du mot « dont »

Langue Traduction
Anglais whose
Espagnol cuyo
Italien di cui
Allemand deren
Chinois 谁的
Arabe ملك من
Portugais de quem
Russe чья
Japonais その
Basque zeinen
Corse quale
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.