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Envoyé

Définitions de « envoyé »

Trésor de la Langue Française informatisé

ENVOYÉ, ÉE, part. passé, adj. et subst.

I.− Part. passé de envoyer*.
II.− Emploi adj. [En parlant d'une réponse, d'une réplique, d'une répartie; souvent dans l'expr. c'est bien envoyé!] Très pertinent, plein de justesse et de vérité. Quand tu veux, tu sais te défendre. La réponse à Dubreuilh, c'était bien envoyé (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 388).
III.− Subst. Personne que l'on envoie pour accomplir une mission ou être représenté auprès d'une autre. Il veut spéculer sur les chemins de fer, dit lord Wilmore; (...) Combien dépense-t-il à peu près par an? demanda l'envoyé de M. le préfet de police (Dumas père, Monte-Cristo,t. 2, 1846, p. 139).Un officier entrant par la trappe. − L'envoyé du commandant de Mogador est là (Claudel, Soulier,1944, 2epart., 9, p. 1075).
Envoyé du ciel. Personne venue au moment opportun pour faire ou dire quelque chose. Il [mon ami] fut pour moi l'envoyé du ciel; sans lui, je fusse redevenu peut-être, sinon le coupe-jarret de Roche-Mauprat, du moins le sauvage de la Varenne (Sand, Mauprat,1837, p. 205).
Spécialement
,,Ministre envoyé par un prince souverain ou par une république, auprès d'un autre prince ou d'une autre république. Il a été envoyé extraordinaire du roi dans tel royaume. On appelle envoyée, la femme d'un envoyé`` (Ac. 1835, 1878) :
Transmettez, monsieur l'envoyé extraordinaire, l'expression de ma reconnaissance à vos nobles et libres concitoyens, ... Hugo, Corresp.,1863, p. 453.
Envoyé spécial. Journaliste que l'on envoie sur place afin de recueillir des informations sur un événement important. Le maréchal de Lattre de Tassigny repose auprès de son fils dans le cimetière de Mouilleron-en-Pareds (de notre envoyé spécial André Sevry) (Monde,19 janv. 1952, p. 12, col. 1-2).
Fréq. abs. littér. : 4 940. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 9 264, b) 8 613; xxes. : a) 5 824, b) 4 986. Bbg. Pauli 1921, p. 37.

Wiktionnaire

Nom commun - français

envoyé \ɑ̃.vwa.je\ masculin (pour une femme, on dit : envoyée)

  1. Personne qui est envoyé quelque part par quelqu’un.
    • Des conciliabules inutiles se tiennent entre les envoyés des nations. — (Paul Nizan, Les chiens de garde, 1932)
    • En peu de mots, il expliqua sa mission, dit comment il était l’envoyé de Monsieur, et salua, selon leur rang et les avances qu’ils lui firent, l’amiral et les différents seigneurs anglais. — (Alexandre Dumas, Le Vicomte de Bragelonne, 1847, Michel Lévy frères, page 242)
    • L’empressement des envoyés des puissances pour venir adresser leurs félicitations à la cour des Tuileries avait été extrême. — (Albert Mansfeld, Napoléon III, Paris, 1861, volume 2, page 301)
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

ENVOYÉ, ÉE. n.
Celui, celle qui est envoyé. Envoyé extraordinaire.

Littré (1872-1877)

ENVOYÉ (an-vo-ié, iée ; plusieurs disent an-voi-ié, iée) part. passé.
  • 1Qu'on a fait aller vers. Un messager envoyé à la hâte.

    Substantivement. Celui qui a quelque mission. Un envoyé du grand seigneur. Un ange est un envoyé ; mais voici un envoyé d'une dignité merveilleuse, un envoyé qui a un temple, un envoyé qui est Dieu et qui entre dans le temple comme dans sa propre demeure, Bossuet, Hist. II, 4. Lui, l'envoyé du ciel et le seul interprète, Voltaire, Fanat. I, 2. Vous allez des Romains entendre la réponse, Votre envoyé paraît, Saurin, Spart. I, 2. Dans le sérail comptez combien de têtes Vont saluer les envoyés chrétiens, Béranger, Psara.

    Particulièrement. Ministre envoyé par un souverain ou par une république, mais dont la dignité est inférieure à celle d'ambassadeur. Un envoyé extraordinaire.

    Envoyée, s. f. La femme d'un envoyé.

  • 2Qu'on a fait porter vers. Un cadeau envoyé à un ami.

REMARQUE

On dit envoyer avec un infinitif : On l'envoya annoncer la nouvelle. La Fontaine a employé de cette façon le participe ; emploi qui est rare : Le vôtre [opéra] est plein de grands événements, Gens envoyés peupler les monuments, Beaucoup d'effets, de fureur martiale, La Fontaine, Poésies mêlées, à Turenne, XLII. Et aussi St-Simon : Barbesière, envoyé de l'armée d'Italie conférer avec l'électeur de Bavière, fut pris déguisé en paysan, 117, 23.

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Étymologie de « envoyé »

Du participe passé de envoyer.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Phonétique du mot « envoyé »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
envoyé ɑ̃vɔje

Fréquence d'apparition du mot « envoyé » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « envoyé »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « envoyé »

  • C’est moi qui ai soulevé les mineurs au nom de Schumacker; c’est moi qui ai fait distribuer aux rebelles des bannières, qui leur ai envoyé, au nom du prisonnier de Munckholm, de l’or et des armes.
    Victor Hugo — Han d’Islande
  • Je ne pense pas, au vu de leurs performances, que l’on m’ait envoyé la fine fleur du métier. Mais on s’est rattrapé sur la quantité, et l’on n’a pas lésiné sur le temps de l’opération.
    Guy Debord — Considérations sur l’assassinat de Gérard Lebovici
  • J'ai reçu l'état de dettes que vous m'avez envoyé (…) Il reste dû, dites-vous, 5460 livres.
    Staël — Lettres à Narbonne
  • ARAMINTE - Qu'est-ce que c'est donc que cet air étonné que tu as marqué, ce me semble, en voyant Dorante ? D'où vient cette attention à le regarder ?DUBOIS - Ce n'est rien, sinon que je ne saurais plus avoir l'honneur de servir Madame, et qu'il faut que je lui demande mon congé.ARAMINTE, surprise. - Quoi ! Seulement pour avoir vu Dorante ici ?DUBOIS - Savez-vous à qui vous avez affaire ?ARAMINTE - Au neveu de Monsieur Remy, mon procureur.DUBOIS - Eh ! par quel tour d'adresse est-il connu de Madame ? comment a-t-il fait pour arriver jusqu'ici ?ARAMINTE - C'est Monsieur Remy qui me l'a envoyé pour intendant.DUBOIS - Lui, votre intendant ! Et c'est Monsieur Remy qui vous l'envoie : hélas ! le bon homme, il ne sait pas qui il vous donne ; c'est un démon que ce garçon-là.ARAMINTE - Mais que signifient tes exclamations ? Explique-toi : est-ce que tu le connais ?DUBOIS - Si je le connais, Madame ! si je le connais ! Ah vraiment oui ; et il me connaît bien aussi. N'avez-vous pas vu comme il se détournait de peur que je ne le visse.ARAMINTE - Il est vrai ; et tu me surprends à mon tour. Serait-il capable de quelque mauvaise action, que tu saches ? Est-ce que ce n'est pas un honnête homme ?DUBOIS - Lui ! il n'y a point de plus brave homme dans toute la terre ; il a, peut-être, plus d'honneur à lui tout seul que cinquante honnêtes gens ensemble. Oh ! c'est une probité merveilleuse ; il n'a peut-être pas son pareil.ARAMINTE - Eh ! de quoi peut-il donc être question ? D'où vient que tu m'alarmes ? En vérité, j'en suis toute émue.DUBOIS - Son défaut, c'est là. (Il se touche le front.) C'est à la tête que le mal le tient.ARAMINTE - A la tête ?DUBOIS - Oui, il est timbré, mais timbré comme cent.ARAMINTE - Dorante ! il m'a paru de très bon sens. Quelle preuve as-tu de sa folie ?DUBOIS - Quelle preuve ? Il y a six mois qu'il est tombé fou ; il y a six mois qu'il extravague d'amour, qu'il en a la cervelle brûlée, qu'il en est comme un perdu je dois bien le savoir, car j'étais à lui, je le servais ; et c'est ce qui m'a obligé de le quitter, et c'est ce qui me force de m'en aller encore. Ôtez cela, c'est un homme incomparable.ARAMINTE, un peu boudant - Oh bien ! il fera ce qu'il voudra ; mais je ne le garderai pas : on a bien affaire d'un esprit renversé ; et peut-être encore, je gage, pour quelque, objet qui n'en vaut pas la peine ; car les hommes ont des fantaisies...DUBOIS - Ah ! vous m'excuserez ; pour ce qui est de l'objet, il n'y a rien à dire. Malepeste ! sa folie est de bon goût.ARAMINTE - N'importe, je veux le congédier. Est-ce que tu la connais, cette personne ?DUBOIS - J'ai l'honneur de la voir tous les jours ; c'est vous, Madame.ARAMINTE - Moi, dis-tu ?
    Marivaux — Les Fausses confidences 

Traductions du mot « envoyé »

Langue Traduction
Anglais sent
Espagnol enviado
Italien inviato
Allemand gesendet
Chinois 发送
Arabe مرسل
Portugais enviado
Russe отправил
Japonais 送信済
Basque bidali
Corse mandatu
Source : Google Translate API

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