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Miraculeux
Définitions de « miraculeux »
Miraculeux - Adjectif
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Qui se produit par l'intervention d'une puissance surnaturelle, échappe aux lois naturelles.
Les récits de guérisons miraculeuses foisonnent dans les vies de saints que les moines élaborent et recopient.
— Coppin, Brigitte -
Capable de réaliser des faits inexplicables par les lois naturelles ou scientifiques.
Il avait grande confiance en une médaille miraculeuse rapportée de Palestine par un de ses ancêtres, qui lui avait fait toucher le tombeau du Christ.
— Alexandre Dumas, Othon l’archer -
(Par hyperbole) Extrêmement surprenant, exceptionnel.
On se raconte des pêches miraculeuses de harengs: 40 tonnes en un seul trait (espace parcouru en traînant un filet) de dix minutes.
— Jacky Durand, La nuit où le hareng sort
Expressions liées
- Action miraculeuse
- Chapelle, grotte miraculeuse
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Médaille miraculeuse (médaille de dévotion qui doit ses origines aux apparitions de la Vierge à Catherine Labouré en 1830.)
La fête propre de la Manifestation de la Médaille miraculeuse se célèbre le 27 novembre, jour anniversaire de l'apparition de la Sainte Vierge
- Médecin miraculeux
- Porter, diffuser la médaille miraculeuse
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Pêche miraculeuse
En mettant son réveil la veille au soir du grand jour, chaque amateur de truite s’endort avec le fol espoir de pêche miraculeuse chevillé au cœur.
— ladepeche.fr, Les chevaliers de la gaule n’ont pas raté "leur" ouverture - ladepeche.fr - Remède miraculeux
- Récit miraculeux
- Événement, fait miraculeux
Étymologie de « miraculeux »
Du latin miraculosus, dérivé de miraculum (miracle), avec le suffixe -eux.Usage du mot « miraculeux »
Évolution historique de l’usage du mot « miraculeux » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « miraculeux » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « miraculeux »
Antonymes de « miraculeux »
Citations contenant le mot « miraculeux »
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Le vin sait revêtir le plus sordide bouge D’un luxe miraculeux (...).
Charles Baudelaire — Les Fleurs du mal -
Dieu n'est pas spectateur. Le seul Dieu qui soit est sans cesse impliqué dans le drame miraculeux et contradictoire de la création. Dieu est en quelque sorte noyé dans la création, et ne peut en être ni séparé ni distingué.
David Herbert Lawrence — Matinées mexicaines -
Rien n'est miraculeux. Si l'on apprend ce que sait le magicien, il n'y a plus de magie.
Richard Bach — Le messie récalcitrant -
Les hamsters ne connaissent pas leur bonheur qui bénéficient des nouveaux médicaments aux effets miraculeux cinq années avant les hommes.
Philippe Bouvard — Journal -
La science et la médecine ont créé des remèdes miraculeux pour toutes les maladies incurables de tous symptômes et maladies. Analyser la cause fondamentale de l’effet de la maladie, l’étudier et le médicament cible les cellules affectées. Réparer la cellule endommagée et en régénérer de nouvelles. Au fil du temps, les innovations de la médecine et de la science ont donné à l’humanité. Comme la pénicilline qui est devenue un médicament révolutionnaire capable de guérir les infections.
Betanews.fr — Un nouveau test sanguin détecte cinq nouveaux types de cancer! Surpris? - Betanews.fr -
La vie, même la plus dure, est le trésor le plus beau, le plus magnifique, le plus miraculeux du monde.
Pitirim Sorokin — Les Voies et le pouvoir de l'amour -
Le temps a cessé d’être une suite insensible de jours, à remplir de cours et d’exposés, de stations dans les cafés et à la bibliothèque, menant aux examens et aux vacances d’été, à l’avenir. Il est devenu une chose informe qui avançait à l’intérieur de moi et qu’il fallait détruire à tout prix. J’allais aux cours de littérature et de sociologie, au restau U, je buvais des cafés midi et soir à la Faluche, le bar réservé aux étudiants. Je n’étais plus dans le même monde. Il y avait les autres filles, avec leurs ventres vides, et moi. Pour penser ma situation, je n’employais aucun des termes qui la désignent, ni « j’attends un enfant », ni « enceinte », encore moins « grossesse », voisin de « grotesque ». Ils contenaient l’acceptation d’un futur qui n’aurait pas lieu. Ce n’était pas la peine de nommer ce que j’avais décidé de faire disparaître. Dans l’agenda, j’écrivais : « ça », « cette chose-là », une seule fois « enceinte ». Je passais de l’incrédulité que cela m’arrive, à moi, à la certitude que cela devait forcément m’arriver. Cela m’attendait depuis la première fois que j’avais joui sous mes draps, à quatorze ans, n’ayant jamais pu, ensuite – malgré des prières à la Vierge et différentes saintes -, m’empêcher de renouveler l’expérience, rêvant avec persistance que j’étais une pute. Il était même miraculeux que je ne me sois pas trouvée plus tôt dans cette situation. Jusqu’à l’été précédent, j’avais réussi aux prix d’efforts et d’humiliations – être traitée de salope et d’allumeuse – à ne pas faire l’amour complètement. Je n’avais finalement dû mon salut qu’à la violence d’un désir qui, s’accommodant mal des limites du flirt, m’avait conduite à redouter jusqu’au simple baiser. J’établissais confusément un lien entre ma classe sociale d’origine et ce qui m’arrivait. Première à faire des études supérieures dans une famille d’ouvriers et de petits commerçants, j’avais échappé à l’usine et au comptoir. Mais ni le bac ni la licence de lettres n’avaient réussi à détourner la fatalité de la transmission d’une pauvreté dont la fille enceinte était, au même titre que l’alcoolique, l’emblème. J’étais rattrapée par le cul et ce qui poussait en moi c’était, d’une certaine manière, l’échec social. Je n’éprouvais aucune appréhension à l’idée d’avorter. Cela me paraissait, sinon facile, du moins faisable, et ne nécessitant aucun courage particulier. Une épreuve ordinaire. Il suffisait de suivre la voie dans laquelle une longue cohorte de femmes m’avait précédée. Depuis l’adolescence, j’avais accumulé des récits, lus dans des romans, apportés par la rumeur du quartier dans les conversations à voix basse. J’avais acquis un savoir vague sur les moyens à utiliser, l’aiguille à tricoter, la queue de persil, les injections d’eau savonneuse, l’équitation – la meilleure solution consistant à trouver un médecin dit « marron » ou une femme au joli nom, une « faiseuse d’anges », l’un et l’autre très coûteux mais je n’avais aucune idée des tarifs. L’année d’avant, une jeune femme divorcée m’avait racontée qu’un médecin de Strasbourg lui avait fait passer un enfant, sans me donner de détails, sauf, « j’avais tellement mal que je me cramponnais au lavabo ». J’étais prêter à me cramponner moi aussi au lavabo. Je ne pensais pas que je puisse en mourir.
Annie Ernaux — L’Événement – Éditions Gallimard 2000
Traductions du mot « miraculeux »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | miraculous |
Espagnol | milagroso |
Italien | miracoloso |
Allemand | wunder- |
Chinois | 神奇 |
Arabe | معجزة |
Portugais | milagroso |
Russe | чудотворный |
Japonais | 奇跡の |
Basque | milagrosa |
Corse | miraculosa |