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Mise en abyme
Définitions de « mise en abyme »
Mise en abyme - Locution nominale
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(Héraldique) Incrustation d’une petite pièce dans un blason.
L’expression mise en abyme a été empruntée à l’héraldique (où elle désigne l’insertion d’un blason dans un autre blason) par le romancier André Gide pour illustrer le procédé qu’il a utilisé dans son œuvre Les faux-monnayeurs.
— Abîme et abyme, Homophones lexicaux -
(Art) Image dans l’image principale, qui reproduit cette dernière.
[…] les scènes bucoliques de Giandomenico [Tiepolo] : les paysans, les paysages saisis comme en abyme après leur promenade du matin, avec ces tons un peu pâles qui donnaient une aura poétique aux gestes les plus simples.
— Philippe Delerm, La bulle de Tiepolo -
(Littérature) Procédé qui consiste à placer à l’intérieur du récit principal un récit qui reprend de façon plus ou moins fidèle des actions ou des thèmes de ce récit.
Il y a tourné quatre films fous, des comédies dadaïstes, des puzzles lynchiens sous mescaline, avec un net penchant pour l’humour absurde et la mise en abyme.
— Jérémie Couston, « Je veux rendre le farfelu hyper normal »
Étymologie de « mise en abyme »
Usage du mot « mise en abyme »
Évolution historique de l’usage du mot « mise en abyme » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « mise en abyme » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « mise en abyme »
Citations contenant le mot « mise en abyme »
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Tout cela avec pour toile de fond les thèmes du jeu et du travestissement, jolie mise en abyme qui nous renvoie à nos intentions profondes. Les personnages jouent-ils à aimer ou aiment-ils vraiment ? demande Rébecca Déraspe dans sa présentation. Quand le personnage de Feste demande à Malvolio laquelle des prisons lui fait le plus peur – en référence à ses pulsions refoulées –, on saisit là toute la force de cette fine adaptation de Shakespeare, qu’on nous repasse… en chantant. Pour notre plus grand plaisir.
La Presse — Critique | La nuit des rois : Shakespeare, en chantant (8/10) | La Presse -
C’est avec cette mise en abyme que l’économiste Timothée Parrique, 33 ans, auteur de Ralentir ou périr. Une économie de la décroissance (Seuil, 2022, 20 euros) commençait sa conférence devant un parterre d’étudiants et de salariés de HEC Paris, lundi 19 septembre. Une heure pour exposer les thèmes de son livre sorti le 16 septembre, déjà en rupture de stock : l’impossible croissance verte, les fausses promesses de la croissance économique, le projet de société de la post-croissance…
Le Monde.fr — « Ralentir ou périr » : la décroissance, thème de rentrée à HEC -
Enfin, les nombreuses allusions à d’autres films de Hong Sangsoo nous brossent un film en forme de mise en abyme : le rôle du cinéaste est tenu par Kwon Haehyo, acteur récurrent des films de Hong Sangsoo. Quant à Lee Hyeyong, qui joue pour la première fois avec Hong Sangsoo, elle fut elle-même une actrice reconnue dans les années 1980, à l’instar du personnage qu’elle campe ici. A travers les personnages de Kwon Haehyo et Sangok, c’est bien de sa fascination pour son actrice que Hong Sangsoo semble nous parler.
Toutelaculture — Juste sous vos yeux : la douce complainte des occasions manquées -
Au Théâtre de Liège, Aurore Fattier livre une étourdissante mise en abyme du théâtre autour d’une troupe montant « Hedda Gabler » d’Ibsen.
Le Soir — «Hedda»: le théâtre entre la vie et la mort - Le Soir