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Pulpe

[pylp]
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Définitions de « pulpe »

Pulpe - Nom commun

  • (Botanique) Matière tendre et juteuse qui constitue la partie intérieure de certains fruits et légumes.

    À nouveau, Helmy lui essaya des bracelets. Et c’était pour lui, le prétexte à toucher, de ses doigts brûlants, des poignets blancs comme la pulpe de la canne à sucre.
    — Out-el-Kouloub, Nazira
  • (Cuisine, Industrie) Matière obtenue par broyage ou écrasement des végétaux formant une masse homogène.

    Elles sont ensuite soumises à l'action d'une râpe mécanique, animée d'une grande vitesse, et munie de dents aiguës et serrées qui la déchirent et la transforment en une pulpe fine.
    — Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes
  • (Anatomie) Ensemble des tissus mous du corps humain ou animal.

    Dans les profondeurs de la blessure, la pulpe de ses tissus mous était exposée, un tableau cru et révélateur de l'anatomie humaine.
    (Citation fictive)
  • (Papeterie) Masse fibreuse préparée principalement à partir de bois ou d'autres matières cellulosiques destinée à être transformée en papier.

    La pulpe, cette masse fibreuse issue principalement du bois, est l'ingrédient de base indispensable à la transformation en ce support d'information quotidien qu'est le papier.
    (Citation fictive)

Expressions liées

  • Manger, retirer la pulpe d'un fruit
  • Pulpe (dentaire) (tissu conjonctif renfermant des vaisseaux et des nerfs qui pénètrent dans la dent pour s'épanouir dans une cavité à parois inextensibles, et des cellules spécifiques ou odontoblastes.)
  • Pulpe (vaccinale) (produit de grattage des pustules vaccinales qui sert à préparer le vaccin antivariolique.)
  • Pulpe camérale, pulpe radiculaire
  • Pulpe cérébrale (substance blanche du cerveau.)
    [Les] nerfs, dans l'homme, sont des filets d'une substance molle, à-peu-près de même nature que la pulpe cérébrale
    — Destutt de Tracy, Idéologie 1
  • Pulpe de bois
    [Le groupe Rothermere comprend] des sociétés de papier, et des usines à Terre-Neuve pour fabriquer la pulpe de bois
  • Pulpe des doigts (coussinet conjonctivo-adipeux de la face palmaire de la phalange distale des doigts ou de la face plantaire de la phalange distale des orteils qui leur confère une consistance particulière de pseudo-fluctuation.)
    Le mode d'emploi s'avère des plus simple : « le plessimètre étant bien maintenu avec la main gauche, la pulpe des doigts de la main droite percute, soit avec l'indicateur seulement, tantôt avec les deux premiers doigts, quelquefois même avec trois. Le choc doit être sec, le doigt étant retiré aussitôt, et rapide, pour que les vibrations aient lieu; de préférence, on donnera plusieurs chocs de suite ». Et voilà la percussion définitive, celle que nous pratiquons encore aujourd'hui.
    — Comptes rendus du Congrès national des sociétés savantes: Section des sciences, Paris : Bibliothèque nationale
  • Pulpe splénique (Tissu réticulé dont est constitué le parenchyme de la rate, qui remplit les espaces compris entre les travées fibreuses, les artères et les veines de l'organe.)
    Les polynucléaires sont très nombreux dans les mailles de la pulpe splénique
    — Menetrier, Stévenin, des Nouveaux Traité Médical fascicule 1 1926
  • Pulpectomie partielle
  • Pulpite aiguë, chronique
  • Vider un fruit de sa pulpe

Étymologie de « pulpe »

Du latin pulpa.

Usage du mot « pulpe »

Évolution historique de l’usage du mot « pulpe » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « pulpe » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « pulpe »

Citations contenant le mot « pulpe »

  • Petite silhouette bleue parmi les passants, comme l’apparition d’un geai qui cours toujours au-delà des bornes dans la rue printanière ou même au Luxembourg derrière un ballon, une idée, une simple couleur goûte, ma chérie, à la pulpe de la vie tandis que nous gardons pour toi le souci des barrières en tout genre comme l’écorce amère, indispensable à sa conservation.
    Jean-Pierre Lemaire — Le chemin du Cap
  • • Passez en revue et analysez la taille du marché mondial Urinoirs à  pulpe jetables en fonction de sa valeur et de son volume auprès des utilisateurs finaux, des types de produits, de l’entreprise, des principales régions, des informations de répartition de 2015 à 2020 et des prévisions jusqu’en 2026.
    gabonflash — Urinoirs à  pulpe jetables Marché 2020 | Analyse d'impact, perspectives et opportunités de croissance de Covid-19 - gabonflash
  • — Et comment les préparerez-vous ? demandai-je au Canadien.— En fabriquant avec leur pulpe une pâte fermentée qui se gardera indéfiniment et sans se corrompre. Lorsque je voudrai l’employer, je la ferai cuire à la cuisine du bord, et malgré sa saveur un peu acide, vous la trouverez excellente.
    Jules Vernes — Vingt mille lieues sous les mers
  • Ô géraniums, ô digitales… Celles-ci fusant des bois-taillis, ceux-là en rampe allumés au long de la terrasse, c’est de votre reflet que ma joue d’enfant reçut un don vermeil. Car « Sido » aimait au jardin le rouge, le rose, les sanguines filles du rosier, de la crois-de-Malte, des hortensias, et des bâtons-de-Saint-Jacques, et même le coqueret-alkékenge, encore qu’elle accusât sa fleur, veinée de rouge sur pulpe rose, de lui rappeler un mou de veau frais… A contre-cœur, elle faisait pacte avec l’Est : « Je m’arrange avec lui », disait-elle. Mais elle demeurait pleine de suspicion et surveillait, entre tous les cardinaux et collatéraux, ce point glacé, traître aux jeux meurtriers. Elle lui confiait des bulbes de muguet, quelques bégonias, et des crocus mauves, veilleuses des froids crépuscules. Hors une corne de terre, hors un bosquet de lauriers-cerises dominés par un junkobiloba, – je donnais ses feuilles, en forme de raie, à mes camarades d’école, qui les séchaient entre les pages de l’atlas – tout chaud jardin se nourrissait d’une lumière jaune, à tremblements rouges et violets, mais je ne pourrais dire si ce rouge, ce violet, dépendaient, dépendent encore d’un sentimental bonheur ou d’un éblouissement optique. Étés réverbérés par le gravier jaune et chaud, étés traversant le jonc tressé de mes grands chapeaux, étés presque sans nuits… Car j’aimais tant l’aube, déjà, que ma mère me l’accordait en récompense. J’obtenais qu’elle m’éveillât à trois heures et demis, et je m’en allais, un panier vide à chaque bras, vers des terres maraîchères qui se réfugiaient dans le pli étroit de la rivière, vers les fraises, les cassis et les groseilles barbues. A trois heures et demie, tout dormait dans un bleu originel, humide et confus, et quand je descendais le chemin de sable, le brouillard retenu par son poids baignait d’abord mes jambes, puis mon petit torse bien fait, atteignait mes lèvres, mes oreilles et mes narines plus sensible que tout le reste de mon corps… J’allais seule, ce pays mal pensant était sans dangers. C’est sur ce chemin, c’est à cette heure que je prenais conscience de mon prix, d’un état de grâce indicible et de ma connivence avec le premier souffle accouru, le premier oiseau, le soleil encore ovale, déformé par son éclosion… Ma mère me laissait partir, après m’avoir nommée « Beauté, Joyau-tout-en-or » ; elle regardait courir et décroître sur la pente son œuvre, - « chef-d’œuvre » disait-elle. J’étais peut-être jolie ; ma mère et mes portraits de ce temps-là ne sont pas toujours d’accord… Je l’étais à cause de mon âge et du lever du jour, à cause des yeux bleus assombris par la verdure, des cheveux blonds qui ne seraient lissés qu’à mon retour, et de ma supériorité d’enfant éveillée sur les autres enfants endormis. Je revenais à la cloche de la première messe. Mais pas avant d’avoir mangé mon saoul, pas avant d’avoir, dans les bois, décrit un grand circuit de chien qui chasse seul, et goûté l’eau de deux sources perdues, que je révérais. L’une se haussait hors de la terre par une convulsion cristalline, une sorte de sanglot, et traçait elle-même son lit sableux. Elle se décourageait aussitôt née et replongeait sous la terre. L’autre source, presque invisible, froissait l’herbe comme un serpent, s’étalait secrète au centre d’un pré où des narcisses, fleuris en ronde, attestaient seuls sa présence. La première avait goût de feuille de chêne, la seconde de fer et de tige de jacinthe… Rien qu’à parler d’elles, je souhaite que leur saveur m’emplisse la bouche au moment de tout finir, et que j’emporte, avec moi, cette gorgée imaginaire…
    Colette — Sido

Traductions du mot « pulpe »

Langue Traduction
Anglais pulp
Espagnol pulpa
Italien polpa
Allemand fruchtfleisch
Chinois 纸浆
Arabe اللب
Portugais polpa
Russe пульпа
Japonais パルプ
Basque mamia
Corse pulpa
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.