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Touffu

[tufy]
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Définitions de « touffu »

Touffu - Adjectif

  • Caractérisé par une densité et une abondance de matière, formant des touffes.

    Toute cette végétation disparaît peu à peu devant l'envahissement des cépées de plus en plus touffues.
    — Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne
  • (Familier) Qualifie ce qui est complexe ou surchargé d'éléments.

    Un roman touffu.
  • (Sports hippiques) Se dit d'une course avec un nombre élevé de concurrents proches en performance, rendant difficile leur distinction.

    La pouliche a bénéficié d’un bon parcours et a pu ouvrir son palmarès dans un lot très touffu, puisqu’elles étaient dix-sept au départ.
    — Prix de Lexington (maiden) - Tamniah, mieux sur plus long

Expressions liées

  • Barbe, haie touffue

Étymologie de « touffu »

Dérivé du mot touffe avec le suffixe -u.

Usage du mot « touffu »

Évolution historique de l’usage du mot « touffu » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « touffu » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « touffu »

Citations contenant le mot « touffu »

  • Voté en première lecture, ce texte « touffu » dont les mesures hétérogènes sont « pour l'essentiel techniques », selon les termes du rapporteur Jean Bizet (LR), va maintenant aller à l'Assemblée nationale.
    MoneyVox Actu — Faux avis sur internet : feu vert du Sénat à un texte européen
  • Dans cette œuvre, l’auteur imagine le personnage d’Émile, un enfant qu’il aurait à élever. Il expose ainsi les principes qui le guideraient pour lui faire découvrir la vie et le monde. Je ne conçois qu’une manière de voyager plus agréable que d’aller à cheval ; c’est d’aller à pied. On part à son moment, on s’arrête à sa volonté, on fait tant et si peu d’exercice qu’on veut. On observe tout le pays ; on se détourne à droite, à gauche ; on examine tout ce qui nous flatte ; on s’arrête à tous les points de vue. Aperçois-je une rivière, je la côtoie ; un bois touffu, je vais sous son ombre ; une grotte, je la visite ; une carrière, j’examine les minéraux. Partout où je me plais, j’y reste. À l’instant que je m’ennuie, je m’en vais. Je ne dépends ni des chevaux ni du postillon. Je n’ai pas besoin de choisir des chemins tout faits, des routes commodes ; je passe partout où un homme peut passer ; je vois tout ce qu’un homme peut voir ; et, ne dépendant que de moi-même, je jouis de toute la liberté dont un homme peut jouir. Si le mauvais temps m’arrête et que l’ennui me gagne, alors je prends des chevaux. Si je suis las... Mais Émile ne se lasse guère ; il est robuste ; et pourquoi se lasserait-il ? Il n’est point pressé. S’il s’arrête, comment peut-il s’ennuyer ? Il porte partout de quoi s’amuser. Il entre chez un maître, il travaille ; il exerce ses bras pour reposer ses pieds. Voyager à pied, c’est voyager comme Thalès, Platon et Pythagore. J’ai peine à comprendre comment un philosophe peut se résoudre à voyager autrement, et s’arracher à l’examen des richesses qu’il foule aux pieds et que la terre prodigue à sa vue. Qui est-ce qui, aimant un peu l’agriculture, ne veut pas connaître les productions particulières au climat des lieux qu’il traverse, et la manière de les cultiver ? Qui est-ce qui, ayant un peu de goût pour l’histoire naturelle, peut se résoudre à passer un terrain sans l’examiner, un rocher sans l’écorner, des montagnes sans herboriser, des cailloux sans chercher des fossiles ? Vos philosophes de ruelles étudient l’histoire naturelle dans des cabinets ; ils ont des colifichets ; ils savent des noms, et n’ont aucune idée de la nature. Mais le cabinet d’Émile est plus riche que ceux des rois ; ce cabinet est la terre entière. Chaque chose y est à sa place : le naturaliste qui en prend soin a rangé le tout dans un fort bel ordre : Daubenton ne ferait pas mieux. Combien de plaisirs différents on rassemble par cette agréable manière de voyager ! sans compter la santé qui s’affermit, l’humeur qui s’égaye. J’ai toujours vu ceux qui voyageaient dans de bonnes voitures bien douces, rêveurs, tristes, grondants ou souffrants ; et les piétons toujours gais, légers et contents de tout. Combien le cœur rit quand on approche du gîte ! Combien un repas grossier paraît savoureux ! Avec quel plaisir on se repose à table ! Quel bon sommeil on fait dans un mauvais lit ! Quand on ne veut qu’arriver, on peut courir en chaise de poste ; mais quand on veut voyager, il faut aller à pied.
    Jean-Jacques Rousseau — Émile ou de l’éducation

Traductions du mot « touffu »

Langue Traduction
Anglais bushy
Espagnol tupido
Italien cespuglioso
Allemand buschig
Chinois 浓密的
Arabe كثيف
Portugais espesso
Russe лохматый
Japonais ふさふさした
Basque bushy
Corse bushy
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.