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Autant que

[otɑ̃ kœ]
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Définitions de « autant que »

Autant que - Locution conjonctive

  • À proportion que.

    L'autre jour, au bal, il est vrai qu'il m'a fait danser autant qu’il a voulu. Auriez-vous mieux aimé que je restasse assise sur ma chaise et que je fisse tapisserie comme une personne respectable ?
    — Alfred Assollant, Trop tard !
  • Aussi bien que.

    Ici et là, on voit des péniches accostées à des silos se remplir interminablement de grains poussiéreux. Nulle part on ne les gorge autant qu’à La Chapelle-Montlinard, qui aligne au bord d'un bassin une demi-douzaine de silos, […].
    — Jean Rolin, Chemins d'eau

Étymologie de « autant que »

De autant et que.

Usage du mot « autant que »

Évolution historique de l’usage du mot « autant que » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « autant que » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « autant que »

Citations contenant le mot « autant que »

  • Rien ne leur interdit de liquider quand même leur retraite s'ils ont atteint l'âge légal d'autant que le montant de la pension n'est pas toujours à la hauteur des besoins de son bénéficiaire. Se pose alors la question de savoir dans quelles conditions il peut cumuler ses revenus avec sa pension de retraite .
    Les Echos — Chefs d'entreprise : comment cumuler emploi et retraite | Les Echos
  • Le clou souffre autant que le trou.
    Proverbe hollandais
  • Je travaille autant que je peux, mais jamais autant que je voudrais.
    Antoine de Rivarol
  • Le matin, à peine réveillé, je guettais à travers les volets la lumière du soleil sur le point de se lever et je me jetais hors de mon lit pour profiter d'un jour qui ressemblerait à la veille et qui ressemblerait au lendemain. L'été, j'entendais de ma fenêtre le bruit déchirant du râteau manié par l'aide-jardinier sur les graviers de la cour. Sur le palier, au seuil du billard, il y avait un gong venu je ne sais d'où sur lequel ceux qui passaient frappaient d'un air distrait pour annoncer les repas régis par des règles sévères et auxquels aucun d'entre nous n'aurait pris le risque de se présenter en retard ou en tenue négligée. Rien ne m'amusait ni ne me faisait peur autant que le téléphone, composé d'une manivelle et d'un cornet de bois, qui permettait à mon grand-père d'obtenir une demoiselle qu'on entendait très mal et qui ne comprenait jamais rien. Deux fois par mois, M. Machavoine, horloger de son état, venait remonter en silence les horloges du château. Il se glissait dans le billard, dans le petit salon, dans le grand salon, dans la bibliothèque, dans la salle à manger, dans la salle à manger des enfants, dans l'office, dans l'immense cuisine, dans la vingtaine de chambres – aucune n'avait de salle de bains – qui restaient ouvertes toute l'année. Il vérifiait si les pendules, si les horloges, si les cartels donnaient bien l'heure exacte, et il les remontait. Il m'arrivait de le suivre de pièce en pièce dans un état de conscience extrêmement diminué et avec une fascination qui m'étonnait moi-même. Ses gestes de chirurgien, de contrôleur et de mécanicien me jetaient dans une torpeur bienheureuse dont je ne me réveillais qu'à son départ. Dans le soir qui tombait, nous nous promenions à bicyclette autour des étangs mélancoliques ou le long des layons des forêts de la Haute-Sarthe, entre les chevreuils et les sangliers, libres et sauvages comme nous. À mon retour, quand je rentrais de promenade, que je pénétrais dans le vestibule encombré de trophées de chasse et de râteliers chargés de fusils et que je m'apprêtais à gravir quatre à quatre l'escalier de pierre vers les deux salons bourrés de portraits de famille et de fauteuils en tapisserie, l'odeur de bois brûlé, de vieux cuir, de renfermé me prenait à la gorge. Je m'ennuyais beaucoup. J'étais très heureux – et je ne m'en doutais pas. Chez nous ! Chez nous ! Tout cela avait pris longtemps des allures d'éternité. Et tout cela était fini.
    Jean d'Ormesson — Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit
  • Au nom de l'espèce humaine, qui est la vôtre autant que la mienne, allez donc à Vérone. Vous y prendrez un repas de rêve aux Dodici Apostoli, vous irez voir les portes de bronze de l'église San Zeno, vous admirerez dans l'église Sant Anastasia le tableau de Pisanello - Saint Georges délivrant la princesse de Tréhizonde - où brille la croupe d'un cheval blanc. Et vous vous promènerez sur le Ponte Pietra où flotte encore au-dessus de l'Adige, le souvenir de Dietrich von Bern.
    Jean d'Ormesson — Et moi, je vis toujours
  • L’hypermarché au bout de la route est toujours ouvert : toute la journée, ses portes automatiques coulissent dans un sens ou dans un autre, accueillent et relâchent tout un flot humain. Ses espaces éclairés au néon sont si impersonnels et si éternels qu’il en émane du bien-être autant que de l’aliénation. À l’intérieur, vous pouvez oublier que vous n’êtes pas seuls ou que vous l’êtes. Rachel Cusk, Contrecoup, Éditions de l’Olivier, 2013. Incipit de « Regarde les lumières mon amour », d’Annie Ernaux, Seuil/Raconter la vie, 2014.
    Annie Ernaux — Regarde les lumières, mon amour
  • Mener sa vie philosophiquement ( "philosophe", à l'époque, voulant dire "épicurien", athée, subversif, suspect) consiste à dormir, manger peu, dessiner, graver, se perfectionner, respirer autant que possible le Temps qui a trouvé l'espace qu'il faut : cette ville-là, cette mer-là, ce soleil-là, ces matins-là, ces soirs-là. Venise ne va nulle-part. Les préjugés contre elle n'ont pas encore cours.
    Philippe Sollers — Le Cavalier du Louvre : Vivant Denon, 1747-1825
  • "Je suis contre le suréclairage. Avant l'extinction, le gaspillage énergique que cela représentait me choquait, tout autant que de voir des oiseaux voler la nuit alors qu'ils sont censés dormir", poursuit-il. Maintenant, il goûte de nouveaux plaisirs, comme ce matin où il a entendu une chouette hululer dans le quartier. "Il y a bien plus à glaner dans la nuit que nous le pensons", assure le Suédois Johan Eklöf dans son manifeste Osons la nuit. À chacun de trouver du sens à cette redécouverte plus ou moins forcée de l'obscurité.
    Le Pélerin — Éteindre les lumières des villes la nuit, reportage à Saumur

Traductions du mot « autant que »

Langue Traduction
Anglais as much as
Espagnol tanto como
Italien tanto quanto
Allemand so viel wie
Chinois 尽可能
Arabe بقدر ما
Portugais tanto quanto
Russe столько, сколько
Japonais と同じくらい
Basque bezainbeste
Corse quant'è
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.