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Bible
Définitions de « bible »
Bible - Nom commun
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(Dans le contexte théâtral) Programme distribué gratuitement aux spectateurs fournissant des informations détaillées sur la pièce représentée.
Au théâtre de la Colline, les livrets distribués avant le spectacle sont particulièrement réussis. Ces « bibles » (cela s’appelle ainsi) réunissent une trentaine de pages de documents, extraits, archives et interviews, qui permettent de prolonger la magie du spectacle ou la réflexion.
— « À la Colline, le souvenir de la Shoah « pollue » les nouvelles générations ? » -
Papier bible: Type de papier extrêmement fin destiné à l'impression de livres volumineux.
Un volume in-8° couronne de XXIV-1436 pages, imprimé sur bible teinté, relié Balacron, titre or, fers spéciaux, sous jaquette adéphane, en étui .......... 50 F.
— « Mise en vente de septembre 1966 », dans Bibliographie de la France -
Volume imprimé contenant l'ensemble des textes sacrés du christianisme.
Il n'avait pas de chemise quand les visiteurs entrèrent. Il tenait une bible à la main. Il nous reçut poliment, dit l'auteur, et nous exposa avec tristesse, mais avec calme, l’horreur de sa condition.
— Amédée Renée, « Critique de La misère des classes laborieuses en Angleterre et en France -
(En usage familier) Tout ouvrage considéré comme faisant autorité dans un domaine spécifique.
C’est ce que nous continuerons à faire demain, en relisant un merveilleux ouvrage de Georges Perec, Espèces d’espace, la bible du confinement.
— Michel Eltchaninoff, « Carnet de la drôle de guerre » -
Engin de guerre médiéval conçu pour projeter des pierres, utilisé entre le XIe et le XIIIe siècle.
[…]. De toutes parz Volent carrel, & pel, & dars; Et pierres grans & les Perrieres Et les Bibles qui sont trop fieres Gétent trop menuétement.
— « Le roumanz de Claris et Laris », vers 1270
Expressions liées
- Acheter une bible
- Bible des pauvres (On appelle « Bible des Pauvres » des Bibles illustrées dont le clergé se servait pour l'instruction du petit peuple illettré. En général, chaque page comportait une scène du Nouveau Testament, encadrée de scènes de l'Ancien qui s'y rapportent et de quelque prophète qui présentait sur une banderolle une prophétie sur le même sujet. Des vers courts et faciles à retenir complétaient la miniature ou la gravure sur bois. P. ext. On donne le même nom aux ensembles iconographiques qui décorent les églises médiévales et qui servaient aussi à l'enseignement des fidèles)
- Bible in-folio, polychrome
- Bibles à/en images (bibles du moyen âge, dont les peintures enluminées n'étaient pas une simple illustration du texte, mais un véritable commentaire)
- C'est sa bible
- La bible au seigneur de berzé, la bible de guiot de provins
- La bible et le coran
- Lire, traduire la bible
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Papier bible (papier résistant et opaque, malgré une faible épaisseur, présentant une surface très régulière, surtout utilisé pour l'impression des livres qui doivent avoir beaucoup de pages sous un petit volume comme les bibles)
... parlé à mon éditeur qui voudrait publier mon journal dans un pays de langue espagnole, en un seul volume sur papier bible, mais il craint la censure. 1950-
— Green, Journal - Synt ouvrir, fermer la/sa bible
- Un exemplaire de la bible
Étymologie de « bible »
Du latin biblia (« livres »), pluriel neutre de βιβλίον (« livre »), dérivé de βίϐλος (« écorce de papyrus, papier, livre ») en grec ancien.Usage du mot « bible »
Évolution historique de l’usage du mot « bible » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « bible » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « bible »
Citations contenant le mot « bible »
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Comment obtenir la béatitude ? En disant Dada. Comment devenir célèbre ? En disant Dada. D’un geste noble et avec des manières raffinées. Jusqu’à la folie. Jusqu’à l’évanouissement. Comment en finir avec tout ce qui est journalisticaille, anguille, tout ce qui est gentil et propret, borné, vermoulu de morale, européanisé, énervé ? En disant Dada. Dada c’est l’âme du monde, Dada c’est le grand truc. Dada c’est le meilleur savon au lait de lys du monde. Dada Monsieur Rubiner, Dada Monsieur Korrodi, Dada Monsieur Anastasius Lilienstein. Cela veut dire en allemand : l’hospitalité de la Suisse est infiniment appréciable. Et en esthétique, ce qui compte, c’est la qualité. Je lis des vers qui n’ont d’autre but que de renoncer au langage conventionnel, de s’en défaire. Dada Johann Fuchsgang Goethe. Dada Stendhal, Dada Dalaï-lama, Bouddha, Bible et Nietzsche. Dada m’Dada. Dada mhm Dada da. Ce qui importe, c’est la liaison et que, tout d’abord, elle soit quelque peu interrompue.Je ne veux pas de mots inventés par quelqu’un d’autre. Tous les mots ont été inventés par les autres. Je revendique mes propres bêtises, mon propre rythme et des voyelles et des consonnes qui vont avec, qui y correspondent, qui soient les miens. Si une vibration mesure sept aunes, je veux, bien entendu, des mots qui mesurent sept aunes. Les mots de Monsieur Dupont ne mesurent que deux centimètres et demi. On voit alors parfaitement bien comment se produit le langage articulé. Je laisse galipetter les voyelles, je laisse tout simplement tomber les sons, à peu près comme miaule un chat… Des mots surgissent, des épaules de mots, des jambes, des bras, des mains de mots. AU. OI. U. Il ne faut pas laisser venir trop de mots. Un vers c’est l’occasion de se défaire de toute la saleté. Je voulais laisser tomber le langage lui-même, ce sacré langage, tout souillé, comme les pièces de monnaie usées par des marchands. Je veux le mot là où il s’arrête et là où il commence. Dada, c’est le coeur des mots. Toute chose a son mot, mais le mot est devenu une chose en soi. Pourquoi ne le trouverais-je pas, moi ? Pourquoi l’arbre ne pourrait-il pas s’appeler Plouplouche et Plouploubache quand il a plu ? Le mot, le mot, le mot à l’extérieur de votre sphère, de votre air méphitique, de cette ridicule impuissance, de votre sidérante satisfaction de vous-mêmes. Loin de tout ce radotage répétitif, de votre évidente stupidité.Le mot, messieurs, le mot est une affaire publique de tout premier ordre.
Hugo Ball — Manifeste littéraire -
Je lisais. Que lisais-je ? oh ! le vieux livre austère, Le poème éternel ! - La Bible ? - Non, la terre.
Victor Hugo — Les Contemplations, Écrit au bas d'un crucifix, III, 8 -
Les dictons sont la bible des concierges.
Marc Doré — Le Raton laveur -
Le superflu ? C'est comme une bible au Ritz.
Francis Scott Fitzgerald -
L’enfant partit avec l’ange et le chien suivit derrière. Cette phrase convient merveilleusement à François d’Assise. On sait de lui peu de choses et c’est tant mieux. Ce qu’on sait de quelqu’un empêche de le connaître. Ce qu’on en dit, en croyant savoir ce qu’on dit, rend difficile de le voir. On dit par exemple : Saint-François-d’Assise. On le dit en somnambule, sans sortir du sommeil de la langue. On ne dit pas, on laisse dire. On laisse les mots venir, ils viennent dans un ordre qui n’est pas le nôtre, qui est l’ordre du mensonge, de la mort, de la vie en société. Très peu de vraie paroles s’échangent chaque jour, vraiment très peu. Peut-être ne tombe-t-on amoureux que pour enfin commencer à parler. Peut-être n’ouvre-t-on un livre que pour enfin commencer à entendre. L’enfant partit avec l’ange et le chien suivit derrière. Dans cette phrase vous ne voyez ni l’ange ni l’enfant. Vous voyez le chien seulement, vous devinez son humeur joyeuse, vous le regardez suivre les deux invisibles : l’enfant – rendu invisible par son insouciance -, l’ange – rendu invisible par sa simplicité. Le chien, oui, on le voit. Derrière. À la traîne. Il suit les deux autres. Il les suit à la trace et parfois il flâne, il s’égare dans un pré, il se fige devant une poule d’eau ou un renard, puis en deux bonds il rejoint les autres, il recolle aux basques de l’enfant et de l’ange. Vagabond, folâtre. L’enfant et l’ange sont sur la même ligne. Peut-être l’enfant tient-il la main de l’ange, pour le conduire, pour que l’ange ne soit pas trop gêné, lui qui va dans le monde visible comme un aveugle en plein jour. Et l’enfant chantonne, raconte ce qui lui passe par la tête, et l’ange sourit, acquiesce – et le chien toujours derrière ces deux-là, tantôt à droite, tantôt à gauche. Ce chien est dans la Bible. Il n’y a pas beaucoup de chiens dans la Bible. Il y a des baleines, des brebis, des oiseaux et des serpents, mais très peu de chiens. Vous ne connaissez même que celui-là, traînant les chemins, suivant ses deux maîtres : l’enfant et l’ange, le rire et le silence, le jeu et la grâce. Chien François d’Assise.
Christian Bobin — Le Très-Bas
Traductions du mot « bible »
Langue | Traduction |
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Anglais | scripture |
Espagnol | biblia |
Italien | bibbia |
Allemand | bibel |
Portugais | bíblia |