La langue française

Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « lavabo »

Lavabo

[ɫavabo]
Ecouter

Définitions de « lavabo »

Lavabo - Nom commun

  • (Liturgie) Oraison prononcée par le célébrant lors du rite de purification des mains avant la consécration durant l'eucharistie.

    Alors que le silence se fait dans l'assemblée, le prêtre prononce le lavabo, douce oraison marquant le rite de purification des mains avant la consécration, moment sacré et incontournable de l'eucharistie.
    (Citation fictive)
  • (Par métonymie) Récipient destiné aux ablutions, notamment dans un contexte liturgique ou domestique.

    Dans la sobriété d'une aube hivernale, le prêtre conclut ses prières solitaires, se pencha sur le lavabo de pierre froide pour accomplir ses ablutions rituelles.
    (Citation fictive)
  • (Usage courant) Appareil sanitaire fixe ou mobile équipé d'une cuvette et d'un système de distribution et d'évacuation d'eau, conçu pour les ablutions manuelles.

    Mistingue.– Une brosse ! du savon !…Ils courent au lavabo, qu’ils apportent sur le devant de la scène et s’y lavent les mains.
    — Eugène Labiche, L’affaire de la rue de Lourcine
  • (Par extension) Local équipé ou contenant cet appareil, souvent associé à des installations sanitaires adjacentes.

    Dans un coin de la pièce, le lavabo luisait sous le néon blafard, reflet d'une propreté méticuleuse exigée par le code sanitaire du local.
    (Citation fictive)

Expressions liées

  • Chambre avec lavabo
  • Lavabo collectif
  • Lavabo de céramique
  • Lavabo à trépied
  • Où sont les lavabos?
  • Se laver au lavabo

Étymologie de « lavabo »

Du latin lavabo (je laverai), futur de lavare (laver). Le terme est probablement issu du rituel de la messe lors du lavement des mains du prêtre, symbolisé par la phrase Lavabo inter innocentes manus meas (Je laverai mes mains parmi des innocents). Le mot a été utilisé au début du XIXe siècle pour désigner une table de toilette domestique, puis la cuvette de cette table, et finalement l'appareil sanitaire moderne.

Usage du mot « lavabo »

Évolution historique de l’usage du mot « lavabo » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « lavabo » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « lavabo »

Citations contenant le mot « lavabo »

  • Un micro studio avec douche et lavabo juste à côté du lit est en vente à Notting Hill pour 200 000 £.
    News 24 — Micro studio avec douche et lavabo à côté du lit en vente à Notting Hill pour 200 000 £ - News 24
  • C’est l’été, le soleil brille à nouveau, la température monte, et mon chat est retourné faire la sieste dans le lavabo. Bien niché dans la coupelle blanche, il est au frais, et quand j’entre et allume la lumière, mon lavabo bouge et deux yeux jaunes me regardent au ras de la porcelaine. Ça surprend toujours, mais on s’y fait, et je comprends que la canicule arrive selon ses choix de lieu de sieste.
    La Croix — Le lavabo comme refuge au réchauffement climatique
  • Anton Voyl n’arrivait pas à dormir. Il alluma. Son Jaz marquait minuit vingt. Il poussa un profond soupir, s’assit dans son lit, s’appuyant sur son polochon. Il prit un roman, il l’ouvrit, il lut; mais il n’y saisissait qu’un imbroglio confus, il butait à tout instant sur un mot dont il ignorait la signification.Il abandonna son roman sur son lit. Il alla à son lavabo; il mouilla un gant qu’il passa sur son front, sur son cou.Son pouls battait trop fort. Il avait chaud. Il ouvrit son vasistas, scruta la nuit. Il faisait doux. Un bruit indistinct montait du faubourg. Un carillon, plus lourd qu’un glas, plus sourd qu’un tocsin, plus profond qu’un bourdon, non loin, sonna trois coups. Du canal Saint-Martin, un clapotis plaintif signalait un chaland qui passait.Sur l’abattant du vasistas, un animal au thorax indigo, à l’aiguillon safran, ni un cafard, ni un charançon, mais plutôt un artison, s’avançait, traînant un brin d’alfa. Il s’approcha, voulant l’aplatir d’un coup vif, mais l’animal prit son vol, disparaissant dans la nuit avant qu’il ait pu l’assaillir.
    Georges Perec — La Disparition
  • Le temps a cessé d’être une suite insensible de jours, à remplir de cours et d’exposés, de stations dans les cafés et à la bibliothèque, menant aux examens et aux vacances d’été, à l’avenir. Il est devenu une chose informe qui avançait à l’intérieur de moi et qu’il fallait détruire à tout prix. J’allais aux cours de littérature et de sociologie, au restau U, je buvais des cafés midi et soir à la Faluche, le bar réservé aux étudiants. Je n’étais plus dans le même monde. Il y avait les autres filles, avec leurs ventres vides, et moi. Pour penser ma situation, je n’employais aucun des termes qui la désignent, ni « j’attends un enfant », ni « enceinte », encore moins « grossesse », voisin de « grotesque ». Ils contenaient l’acceptation d’un futur qui n’aurait pas lieu. Ce n’était pas la peine de nommer ce que j’avais décidé de faire disparaître. Dans l’agenda, j’écrivais : « ça », « cette chose-là », une seule fois « enceinte ». Je passais de l’incrédulité que cela m’arrive, à moi, à la certitude que cela devait forcément m’arriver. Cela m’attendait depuis la première fois que j’avais joui sous mes draps, à quatorze ans, n’ayant jamais pu, ensuite – malgré des prières à la Vierge et différentes saintes -, m’empêcher de renouveler l’expérience, rêvant avec persistance que j’étais une pute. Il était même miraculeux que je ne me sois pas trouvée plus tôt dans cette situation. Jusqu’à l’été précédent, j’avais réussi aux prix d’efforts et d’humiliations – être traitée de salope et d’allumeuse – à ne pas faire l’amour complètement. Je n’avais finalement dû mon salut qu’à la violence d’un désir qui, s’accommodant mal des limites du flirt, m’avait conduite à redouter jusqu’au simple baiser. J’établissais confusément un lien entre ma classe sociale d’origine et ce qui m’arrivait. Première à faire des études supérieures dans une famille d’ouvriers et de petits commerçants, j’avais échappé à l’usine et au comptoir. Mais ni le bac ni la licence de lettres n’avaient réussi à détourner la fatalité de la transmission d’une pauvreté dont la fille enceinte était, au même titre que l’alcoolique, l’emblème. J’étais rattrapée par le cul et ce qui poussait en moi c’était, d’une certaine manière, l’échec social. Je n’éprouvais aucune appréhension à l’idée d’avorter. Cela me paraissait, sinon facile, du moins faisable, et ne nécessitant aucun courage particulier. Une épreuve ordinaire. Il suffisait de suivre la voie dans laquelle une longue cohorte de femmes m’avait précédée. Depuis l’adolescence, j’avais accumulé des récits, lus dans des romans, apportés par la rumeur du quartier dans les conversations à voix basse. J’avais acquis un savoir vague sur les moyens à utiliser, l’aiguille à tricoter, la queue de persil, les injections d’eau savonneuse, l’équitation – la meilleure solution consistant à trouver un médecin dit « marron » ou une femme au joli nom, une « faiseuse d’anges », l’un et l’autre très coûteux mais je n’avais aucune idée des tarifs. L’année d’avant, une jeune femme divorcée m’avait racontée qu’un médecin de Strasbourg lui avait fait passer un enfant, sans me donner de détails, sauf, « j’avais tellement mal que je me cramponnais au lavabo ». J’étais prêter à me cramponner moi aussi au lavabo. Je ne pensais pas que je puisse en mourir.
    Annie Ernaux — L’Événement – Éditions Gallimard 2000
  • SÉRAPHIN, paraissant, un rasoir à la main, un côté de la figure barbouillé de savon.  Hein !… Qu’est-ce qu’il y a ?GÉVAUDAN, saluant à plusieurs reprises ainsi qu'Alfred et Laure.Monsieur l'agent… j'ai bien l’honneur…SÉRAPHIN.Bonjour ! bonjour ! (À part.) Ces domestiques sont assommants ! On dirait qu'on est à leur service. (Haut, continuant à se raser.) Asseyez-vous !GÉVAUDAN, gagnant la gauche.Oui, monsieur l'agent. (À Laure et à Alfred.) Asseyons-nous. (Ils s'asseyent sur les trois chaises qui sont presque en ligne à côté du poêle, de façon à faire face au bureau de l'agent. Moment de silence pendant lequel ils se regardent en riant bêtement, tandis que Séraphin se rase. Puis Gévaudan se lève.) Monsieur l'agent, nous venons…SÉRAPHIN, brusquement.Ne parlez pas, vous me feriez couper.Gévaudan soumis, retourne à sa place. Moment de silence. Séraphin achève de se raser, puis va au lavabo au fond et se débarbouille.GÉVAUDAN, bas à Laure.Arrange tes cheveux sur le front… tu es toute décoiffée.Nouveau moment de silence.
    Georges Feydeau — Les fiancés de Loches

Traductions du mot « lavabo »

Langue Traduction
Anglais bathroom sink
Espagnol lavabo del baño
Italien lavandino del bagno
Allemand waschbecken
Chinois 浴室水槽
Arabe حوض الغسل
Portugais pia do banheiro
Russe раковина для ванной
Japonais バスルームのシンク
Basque bainugela konketa
Corse bagnu di bagnu
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.