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Se compromettre
[sœ kɔ̃prɔmɛtr]
Définitions de « se compromettre »
Se compromettre - Verbe
-
S'engager dans une situation où l'on risque de nuire à sa réputation ou à ses intérêts.
Il est certaines situations dont bénéficient seuls les gens tarés. Ils fondent leur fortune là où des hommes mieux posés et plus influents n’auraient point osé risquer la leur. Certes, Roudier, Granoux et les autres, par leur position d’hommes riches et respectés, semblaient devoir être mille fois préférés à Pierre comme chefs actifs du parti conservateur. Mais aucun d’eux n’aurait consenti à faire de son salon un centre politique ; leurs convictions n’allaient pas jusqu’à se compromettre ouvertement ; en somme, ce n’étaient que des braillards, des commères de province, qui voulaient bien cancaner chez un voisin contre la République, du moment où le voisin endossait la responsabilité de leurs cancans.
— Émile Zola, La Fortune des Rougon
Usage du mot « se compromettre »
Évolution historique de l’usage du mot « se compromettre » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « se compromettre » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « se compromettre »
Citations contenant le mot « se compromettre »
-
Parler avec l’adversaire, c’est déjà se compromettre.
Jean Lecanuet — Cannes - 27 Septembre 1984 -
Les artistes du passé ont souvent masqué leur critique sociale sous une couche de conformité; censuellement, ils dénonçaient sans jamais se compromettre ouvertement.
Émilie Durandeau — Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle -
[…] mais il craignit de se compromettre avec la prose française, dont les exigences sont cruelles à ceux qui contractent l’habitude de prendre quatre alexandrins pour exprimer une idée.
Honoré de Balzac — Modeste Mignon -
La société pourrait apprendre de la nature holocarpe, où chaque élément conserve sa substantifique moelle sans jamais se compromettre face aux caprices extérieurs.
Étienne Lefèvre — Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle -
Le conducteur de char, appelé aurige, est habituellement un esclave ou un affranchi, car aucun citoyen qui se respecte ne peut se compromettre dans la poussière de la piste.
Guy de la Bedoyère et Catherine Salles — La Rome antique - Pour les nuls -
Il est certaines situations dont bénéficient seuls les gens tarés. Ils fondent leur fortune là où des hommes mieux posés et plus influents n’auraient point osé risquer la leur. Certes, Roudier, Granoux et les autres, par leur position d’hommes riches et respectés, semblaient devoir être mille fois préférés à Pierre comme chefs actifs du parti conservateur. Mais aucun d’eux n’aurait consenti à faire de son salon un centre politique ; leurs convictions n’allaient pas jusqu’à se compromettre ouvertement ; en somme, ce n’étaient que des braillards, des commères de province...
Émile Zola — La Fortune des Rougon -
Il ne suffit donc pas de prévoir une place pour cette hétérogénéité, de lui accorder un territoire, ce qui porterait encore à l’encercler, la contrôler, la bâillonner, la "cuculiser" - selon le mot du Gombrowicz de Ferdydurke -, renforçant par là l’autorité du système, mais il faudrait se laisser surprendre par elle, avoir honte pour et avec elle, s’en faire le complice inavouable, se compromettre avec elle.
Nathalie Roelens — Le lecteur -
Il est certaines situations dont bénéficient seuls les gens tarés. Ils fondent leur fortune là où des hommes mieux posés et plus influents n’auraient point osé risquer la leur. Certes, Roudier, Granoux et les autres, par leur position d’hommes riches et respectés, semblaient devoir être mille fois préférés à Pierre comme chefs actifs du parti conservateur. Mais aucun d’eux n’aurait consenti à faire de son salon un centre politique ; leurs convictions n’allaient pas jusqu’à se compromettre ouvertement ; en somme, ce n’étaient que des braillards, des commères de province, qui voulaient bien cancaner chez un voisin contre la République, du moment où le voisin endossait la responsabilité de leurs cancans.
Émile Zola — La Fortune des Rougon