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Tragédie
Définitions de « tragédie »
Tragédie - Nom commun
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(Théâtre) Œuvre dramatique mettant en scène des personnages de haute condition confrontés à des destins funestes, suscitant terreur et pitié, et se soldant souvent par la mort ou une issue néfaste.
Platon, le divin Platon, n'était en verve que lorsqu'il était en pointe de vin. Ennius ne travaillait jamais à son poème héroïque, que Bacchus ne l'eût réconforté, et Alcée n'écrivait ses tragédies que lorsqu'il était ivre.
— C. de Méry, Histoire générale des proverbes -
(Figuré) Événement désastreux provoquant une grande affliction.
Mais aussi parce que nous nous trouvons à la veille d’une tragédie. L’angoisse monte, celle de perdre nos proches, ou simplement celle de mourir.
— Michel Eltchaninoff, « Carnet de la drôle de guerre »
Expressions liées
- Admirable, belle tragédie
- Confident, princesse de tragédie
- Cruelle tragédie
- Les tragédies de shakespeare
- Melpomène, muse de la tragédie
- Tourner en tragédie (devenir un désastre.)
- Tragédie bourgeoise
- Tragédie effroyable
- Tragédie espagnole, italienne
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Tragédie humaine
L'amour peut aussi se montrer amensal ; quand les sentiments d'un cœur inhibent ceux de l'autre sans jamais s'épanouir en retour, quelle tragédie humaine cela incarne!
— Gustave Sylvestre, Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle -
Tragédie latine (adaptation des tragédies grecques.)
Par l'intermédiaire de la tragédie latine de collège, c'est de Sénèque que sortira toute la tragédie classique en France
— Brasillach, Corneille - Tragédie lyrique (Opéra dont le sujet est tragique)
- Tragédies de corneille, de racine
Étymologie de « tragédie »
Du latin tragoedia, du grec ancien τραγῳδία, tragôidía (« tragédie »), de τράγος, trágos (« bouc ») et ᾠδή, ôidế (« chant, poème chanté »). D'où le sens « chant du bouc », désignant le chant rituel qui accompagnait le sacrifice du bouc aux fêtes de Dionysos à l'époque archaïque.Usage du mot « tragédie »
Évolution historique de l’usage du mot « tragédie » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « tragédie » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « tragédie »
Antonymes de « tragédie »
Citations contenant le mot « tragédie »
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Les tragédies des autres sont toujours d'une banalité désespérante.
Oscar Fingal O'Flahertie Wills Wilde — Le Portrait de Dorian Gray, 4 The Portrait of Dorian Gray, 4 -
Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.
Jean Anouilh — Antigone -
Dans le passé nous nous sommes créés à travers la comédie de la tragédie humaine, maintenant il se peut que nous nous anéantissions dans la tragédie de la comédie humaine.
Edward Bond — Libération - A quoi pensez-vous ? -
Le caleçon est au vaudeville ce que la toge est à la tragédie.
Carlo Rim -
La tragédie est plus vulgaire que la farce.
Louis Scutenaire -
Le sujet d'une belle tragédie doit n'être pas vraisemblable.
Pierre Corneille — Héraclius, Au lecteur -
[…] C'est reposant, la tragédie, parce qu'on sait qu'il n'y a plus d'espoir, le sale espoir.
Jean Anouilh — Antigone, le chœr , La Table Ronde -
Les tragédies de l’Histoire révèlent les grands hommes ; mais ce sont les médiocres qui provoquent les tragédies.
Maurice Druon — Quand un roi perd la France. Les rois maudits
Traductions du mot « tragédie »
Langue | Traduction |
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Anglais | tragedy |
Espagnol | tragedia |
Italien | tragedia |
Allemand | tragödie |
Chinois | 悲剧 |
Arabe | مأساة |
Portugais | tragédia |
Russe | трагедия |
Japonais | 悲劇 |
Basque | tragedia |
Corse | tragedia |