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Traînant
[trainɑ̃]
Définitions de « traînant »
Traînant - Adjectif
-
Se dit de ce qui est long et touche le sol.
La robe de la mariée, traînante et majestueuse, glissait sur le sol comme un fleuve de soie et de dentelle.
— (Citation fictive) -
Qualifie ce qui se caractérise par sa lenteur, son manque de dynamisme ou son caractère monotone.
Le premier jour, l’on ne rencontrait dans les couloirs que traînantes savates, barbes neurasthéniques et regards désolés. Mais ce matin tout s’organise, tout fraternise.
— Samivel, L’amateur d’abîmes
Expressions liées
- Anecdotes, idées qui traînent partout
- Bateau traîné par un remorqueur
- Char traîné par les bœufs
- Des soldats traînent
- Doigts traînant sur le clavier
- Empl trans
- Faire traîner les choses en longueur (retarder volontairement ou par négligence la solution, l'aboutissement, la réalisation de quelque chose.)
- Femmes, captifs traîné(e)s en esclavage
- Filet traînant
- L'escargot, le serpent se traîne
- L'hiver, la journée se traîne
- La robe traîne sur le plancher
- Laisser tout traîner
- Laisser traîner quelque chose en longueur (ne pas s'occuper de, mettre de côté quelque chose.)
- Laisser traîner un regard, ses yeux (regarder distraitement d'un coup d'œil circulaire.)
- Le cheval traîne une charrette
- Le linge, la vaisselle traîne
- Le pied traîne, le ventre d'un animal traîne à terre
- Le repas, le travail traîne
- Le rideau traîne
- Les heures se traînent
- Les voitures se traînent sur l'autoroute
- Main traînante
- Mes pieds ne peuvent plus me traîner
- Mélodie traînante
- Ne pas traîner à tel endroit (ne pas rester longtemps quelque part.)
- Ne plus pouvoir se traîner
- Note traînée
- Qu'est ce qu'il traîne! comme il est bête!
- Rideaux traînants
- Se traîner aux pieds, aux genoux de quelqu'un (être dans une attitude de suppliant.)
- Se traîner à tel endroit
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Son traîné
Il était las à mort. Il n'y avait qu'à voir son traîné de pied, le poids que le bâton pesait dans sa main
— Giono, Grand troupeau - Style traînant
- Traînement d'une affaire
- Traînement de voix
- Traîner de force
- Traîner de l'aile, de la patte
- Traîner des admirateurs, des soupirants
- Traîner en chemin
- Traîner l'aile
- Traîner la chose, les choses en longueur
-
Traîner la savate
La serveuse repart en traînant la savate et allume une vieille TV accrochée dans un coin de l'ancien bus.
— Jeff Balek, Le Rêve Oméga -
Traîner le boulet
Dans la vie, il est parfois nécessaire de traîner le boulet pour apprécier la liberté retrouvée.
— Jean Dupont, Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle - Traîner les cafés
- Traîner les finales, la voix
- Traîner les hanches
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Traîner les pieds
Les jeunes étaient paumés et tout était ringard. Travailler était ringard. Porter un pantalon à la taille était ringard, il fallait traîner les pieds et montrer son calebard. Aller à l’école était ringard. C’était chiant en plus, et les profs étaient des sales cons.
— Lolita Pille, Bubble gum - Traîner quelqu'un à sa remorque, un chien avec une corde
- Traîner quelqu'un à son char (mettre quelqu'un sous sa domination.)
- Traîner quelqu'un à son char, derrière son char (attacher, enchaîner un vaincu à son char.)
- Traîner sa robe longue
- Traîner ses bottes (marcher longuement, parcourir en tout sens.)
- Traîner ses gardes du corps
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Traîner ses grolles
Il avait eu une jeunesse difficile et avait dû traîner ses grolles un peu partout pour apprendre son métier et se faire une situation
— Cendrars, Bourlinguer -
Traîner ses guêtres
Tristet en avait assez, elle s'imagina coincer la bulle, fuir à jamais le vin de messe, l'eau bénite et tous les salamalecs qui entourent son patron. Victime de ce qu'on peut qualifier de crise de foi, la mule se mit en tête d'aller pantoufler loin du palais, de traîner ses guêtres en un territoire béni des dieux.
— Mediapart, La mule lève le pied. | Le Club - Traîner ses mains sur un mur
- Traîner ses sabots
- Traîner ses semelles
- Traîner son boulet (mener une vie pénible.)
- Traîner son parapluie toute la journée
- Traîner son écharpe dans la poussière
- Traîner un blason, une famille dans la boue
- Traîner un cadavre par les pieds
- Traîner un membre blessé
- Traîner un poids mort
- Traîner une carriole, une charrue
- Traîner une corniche, une moulure
- Traîner une erreur de jeunesse
- Traîner une nuée, une rumeur
- Un coureur cycliste traîne
- Une odeur, une senteur traîne
Étymologie de « traînant »
Participe présent adjectivé du verbe traîner.Usage du mot « traînant »
Évolution historique de l’usage du mot « traînant » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « traînant » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « traînant »
Citations contenant le mot « traînant »
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Carla Kéké, la dernière fille de Tina Glamour et de l'artiste Kéké Kassiry lutte contre la mort. Depuis quelques temps, des personnes l'ont retrouvée dans un état lamentable, traînant une grosse plaie. Dans un émouvant message adressé à sa mère et qui fait le tour de la toile, elle fait ses adieux à sa famille.
A quelques jours de l'an 1 du décès de Arafat DJ: Le message d'adieu de Carla à Tina Glamour | Pressecotedivoire -
Anton Voyl n’arrivait pas à dormir. Il alluma. Son Jaz marquait minuit vingt. Il poussa un profond soupir, s’assit dans son lit, s’appuyant sur son polochon. Il prit un roman, il l’ouvrit, il lut; mais il n’y saisissait qu’un imbroglio confus, il butait à tout instant sur un mot dont il ignorait la signification.Il abandonna son roman sur son lit. Il alla à son lavabo; il mouilla un gant qu’il passa sur son front, sur son cou.Son pouls battait trop fort. Il avait chaud. Il ouvrit son vasistas, scruta la nuit. Il faisait doux. Un bruit indistinct montait du faubourg. Un carillon, plus lourd qu’un glas, plus sourd qu’un tocsin, plus profond qu’un bourdon, non loin, sonna trois coups. Du canal Saint-Martin, un clapotis plaintif signalait un chaland qui passait.Sur l’abattant du vasistas, un animal au thorax indigo, à l’aiguillon safran, ni un cafard, ni un charançon, mais plutôt un artison, s’avançait, traînant un brin d’alfa. Il s’approcha, voulant l’aplatir d’un coup vif, mais l’animal prit son vol, disparaissant dans la nuit avant qu’il ait pu l’assaillir.
Georges Perec — La Disparition -
Sois soumis, mon chagrin, puis dans ton coin sois sourd.Tu la voulais la nuit, la voilà, la voici :Un air tout obscurci a chu sur nos faubourgs,Ici portant la paix, là-bas donnant souci.Tandis qu’un vil magma d’humains, oh, trop banals,Sous l’aiguillon Plaisir, guillotin sans amour,Va puisant son poison aux puants carnavals,Mon chagrin, saisis-moi la main ; là, pour toujours,Loin d’ici. Vois s’offrir sur un balcon d’oubli,Aux habits pourrissants, nos ans qui sont partis ;Surgir du fond marin un guignon souriant ;Apollon moribond s’assoupir sous un arc,Puis ainsi qu’un drap noir traînant au clair ponant,Ouïs, Amour, ouïs la Nuit qui sourd du parc.
George Perec — La Disparition -
L’enfant partit avec l’ange et le chien suivit derrière. Cette phrase convient merveilleusement à François d’Assise. On sait de lui peu de choses et c’est tant mieux. Ce qu’on sait de quelqu’un empêche de le connaître. Ce qu’on en dit, en croyant savoir ce qu’on dit, rend difficile de le voir. On dit par exemple : Saint-François-d’Assise. On le dit en somnambule, sans sortir du sommeil de la langue. On ne dit pas, on laisse dire. On laisse les mots venir, ils viennent dans un ordre qui n’est pas le nôtre, qui est l’ordre du mensonge, de la mort, de la vie en société. Très peu de vraie paroles s’échangent chaque jour, vraiment très peu. Peut-être ne tombe-t-on amoureux que pour enfin commencer à parler. Peut-être n’ouvre-t-on un livre que pour enfin commencer à entendre. L’enfant partit avec l’ange et le chien suivit derrière. Dans cette phrase vous ne voyez ni l’ange ni l’enfant. Vous voyez le chien seulement, vous devinez son humeur joyeuse, vous le regardez suivre les deux invisibles : l’enfant – rendu invisible par son insouciance -, l’ange – rendu invisible par sa simplicité. Le chien, oui, on le voit. Derrière. À la traîne. Il suit les deux autres. Il les suit à la trace et parfois il flâne, il s’égare dans un pré, il se fige devant une poule d’eau ou un renard, puis en deux bonds il rejoint les autres, il recolle aux basques de l’enfant et de l’ange. Vagabond, folâtre. L’enfant et l’ange sont sur la même ligne. Peut-être l’enfant tient-il la main de l’ange, pour le conduire, pour que l’ange ne soit pas trop gêné, lui qui va dans le monde visible comme un aveugle en plein jour. Et l’enfant chantonne, raconte ce qui lui passe par la tête, et l’ange sourit, acquiesce – et le chien toujours derrière ces deux-là, tantôt à droite, tantôt à gauche. Ce chien est dans la Bible. Il n’y a pas beaucoup de chiens dans la Bible. Il y a des baleines, des brebis, des oiseaux et des serpents, mais très peu de chiens. Vous ne connaissez même que celui-là, traînant les chemins, suivant ses deux maîtres : l’enfant et l’ange, le rire et le silence, le jeu et la grâce. Chien François d’Assise.
Christian Bobin — Le Très-Bas -
PHÈDRE :Oui, prince, je languis, je brûle pour Thésée :Je l’aime, non point tel que l’ont vu les enfers,Volage adorateur de mille objets divers,Qui va du dieu des morts déshonorer la couche ;Mais fidèle, mais fier, et même un peu farouche,Charmant, jeune, traînant tous les cœurs après soi,Tel qu’on dépeint nos dieux, ou tel que je vous voi.Il avait votre port, vos yeux, votre langage ;Cette noble pudeur colorait son visage,Lorsque de notre Crète il traversa les flots,Digne sujet des vœux des filles de Minos.Que faisiez-vous alors ? pourquoi, sans Hippolyte,Des héros de la Grèce assembla-t-il l’élite ?Pourquoi, trop jeune encor, ne pûtes-vous alorsEntrer dans le vaisseau qui le mit sur nos bords ?Par vous aurait péri le monstre de la Crète,Malgré tous les détours de sa vaste retraite :Pour en développer l’embarras incertain,Ma sœur du fil fatal eût armé votre main.Mais non : dans ce dessein je l’aurais devancée ;L’amour m’en eût d’abord inspiré la pensée.C’est moi, prince, c’est moi, dont l’utile secoursVous eût du labyrinthe enseigné les détours.Que de soins m’eût coûtés cette tête charmante !Un fil n’eût point assez rassuré votre amante :Compagne du péril qu’il vous fallait chercher,Moi-même devant vous j’aurais voulu marcher ;Et Phèdre au labyrinthe avec vous descendueSe serait avec vous retrouvée ou perdue.
Jean Racine — Phèdre
Traductions du mot « traînant »
Langue | Traduction |
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Anglais | dragging |
Espagnol | arrastrando |
Italien | trascinamento |
Allemand | schleppen |
Chinois | 拖曳 |
Arabe | سحب |
Portugais | arrastando |
Russe | перетаскивание |
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Basque | arrastatu |
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