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Frère
Définitions de « frère »
Frère - Nom commun
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Personne de genre masculin partageant les mêmes parents.
Contrairement à ses frères, Joseph Antoine l’aîné, Vincent et Nicolas, les deux puînés, qui marchaient dans les pas de leur géniteur, Michele ne se voyait pas toute sa vie garder les chèvres et les mulets […]
— Gérard de Cortanze, Banditi -
Désignation générale pour l'ensemble des êtres humains considérés comme issus d'une origine commune.
"Mais qui donc est mon frère", te demandes-tu ? En vérité, tout être humain que tu croises sur ta route…
— Jean Proulx, Grandir en humanité -
(Religion) Fidèles chrétiens unis par le baptême.
--- Mes bien chers frères, je n’aurai pas aujourd’hui la joie de poursuivre avec vous ces petits entretiens dominicaux dont nous avons la pieuse habitude. — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 145)
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(Par extension) Individus liés par une cause ou une conviction commune.
"Avec la fumée des incendies et du sang de nos frères", cette voix s’élève vers toi Seigneur. C’est une plainte terrible c’est un dernier soupir.
— Kornel Ujejski -
(Religion) Membre d'un ordre religieux ou d'une confrérie dénotant un lien spirituel ou idéologique fort.
[…] des frères de charité avec leurs dalmatiques rouges dont l’un portait une bannière et l’autre la lourde croix d’argent riaient en dessous s’amusaient à se bourrer le dos de coups de poing.
— Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle
Frère - Adjectif
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Se dit de choses similaires et souvent de même origine, employé exclusivement pour les noms masculins.
Dans le milieu industriel, un problème surgit souvent : lorsque deux produits, frères dans leur conception et leur origine, entrent en concurrence sur le même marché.
— (Citation fictive)
Expressions liées
- Abel tué par son frère caïn
- Aider ses frères
- Des gémissements frères des siens
- Faux-frère (celui qui trahit.)
- Fra angelico
- Frère de couleur, de race
- Frère de croyances, d'opinions
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Frère de lait (enfant de la nourrice ou nourrisson, qu'elle a nourris tous les deux du même lait.)
Ma nourrice se mit à ma gauche; mon frère de lait à ma droite
— Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe - Frère franc-maçon (un adepte de la franc-maçonnerie.)
- Frère intellectuel
- Frère rose-croix (initié d'une confrérie secrète et mystique d'Allemagne au début du xviies.)
- Frère trois-points (même sens.)
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Frères d'armes (Chevaliers qui avaient contracté une alliance d'armes, en se promettant une mutuelle assistance, et qui se donnaient réciproquement le nom de Frère)
Les deux chevaliers s'étant donc accordés avec un égal plaisir à se reconnaître frères d'armes , ils se séparèrent pour ce moment, après mille protestations d’amitié.
— Pierre Louis de Rigaud Vaudreuil, Tableau des mœurs françaises aux temps de la chevalerie - Frères de la côte (les pirates et les flibustiers des Antilles aux xviieet xviiies.)
- Frères en jésus-christ
- Frères jumeaux
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Frères siamois (frères jumeaux qui naissent attachés par quelqu'endroit du corps.)
Enfants à deux têtes et frères siamois ont été exhibés sur nos pistes
- Joseph vendu par ses frères
- Le sommeil est le frère de la mort
- Les frères ennemis (étéocle et Polynice.)
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Les frères mineurs (de l'ordre de saint-François.)
Les frères mineurs, à la robe grise, ceinturée de la corde à trois nœuds
— Faral, Vie du temps de Saint Louis - Les frères séparés (les non-chrétiens ou les chrétiens qui n'appartiennent pas à l'Église romaine.)
- Nos frères ailés (les oiseaux)
- Nos frères inférieurs (les animaux)
- Se ressembler comme deux frères, comme frère et sœur
- Soulager les maux de ses frères
- Traiter quelqu'un en frère, veiller sur son frère
- Un entêtement frère du sien
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Vieux frère
Adieu, vieux frère, aime-moi toujours
— Mallarmé, Correspondance - Vivre comme des frères
- Ça c'est un frère, un vrai frère
- Être frère et sœur
Étymologie de « frère »
Du moyen français frere, de l’ancien français frere, du latin frater, de l’indo-européen commun *bʰréh₂tēr. Le terme est également relié au grec φράτωρ, à l'allemand Bruder, à l'anglais brother, au sanscrit bhrâtar et signifie proprement celui qui porte, qui soutient la sœur, du radical bhar, porter.Usage du mot « frère »
Évolution historique de l’usage du mot « frère » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « frère » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « frère »
Citations contenant le mot « frère »
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Cependant, couchés côte à côte sur le même oreiller, les deux enfants dormaient. Claude, qui avait huit ans, ses petites mains rejetées hors de la couverture, respirait d’une haleine lente, tandis qu’Étienne, âgé de quatre ans seulement, souriait, un bras passé au cou de son frère.
Emile Zola — L’Assommoir -
Lorsque je fus rentré au pays, j’estimai de mon devoir de me rendre aussitôt dans la ville d’Alberto afin de rapporter à sa mère et à son frère tout ce que je savais. Je fus accueilli avec courtoisie et cordialité, mais dès que j’eus commencé mon récit la mère me pria de l’interrompre, elle savait déjà tout, au moins en ce qui concernait Alberto, et il était inutile que je lui répète les sempiternelles et épouvantables histoires.
Marcel Proust — À la recherche du temps perdu -
Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.
Jean Anouilh — Antigone -
Le sommeil est le frère jumeau de la mort.
Homère — L'Illiade -
Nul ami tel qu'un frère ; nul ennemi comme un frère.
Proverbe indien -
Yahvé dit à Caïn : Où est ton frère Abel ? Il répondit : Je ne sais pas. Suis-je le gardien de mon frère ?
Ancien Testament, Genèse IV, 9 -
Dans presque tous les mythes fondateurs, personne n'a de pire ennemi que son frère, si ce n'est son père qui, craignant une alliance des frères contre lui, prend parfois les devants et les tue.
Jacques Attali — Fraternités - Une nouvelle utopie -
Le sommeil et la mort sont des frères jumeaux.
Homère
Traductions du mot « frère »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | brother |
Espagnol | hermano |
Italien | fratello |
Allemand | bruder |
Chinois | 哥哥 |
Arabe | شقيق |
Portugais | irmão |
Russe | брат |
Japonais | 兄 |
Basque | anaia |
Corse | fratellu |