La langue française

Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « oncle »

Oncle

[ɔ̃kl]
Ecouter

Définitions de « oncle »

Oncle - Nom commun

  • (Famille) Frère de l'un des parents ou mari de la sœur d'un des parents.

    Rabalan était le dernier représentant d’une famille de sorciers qui, durant plus d’un siècle, régnèrent dans Trélotte. Son arrière-grand-père, son grand-père, son père, tous ses oncles et tous ses cousins avaient été sorciers, et l’on racontait d’eux des choses terribles et merveilleuses.
    — Octave Mirbeau, Rabalan
  • (Culturel) En Russie, appellation donnée par les enfants aux hommes adultes.

    – Je suis retournée dans ma chambre, j’ai sorti du tiroir de ma table un épais cahier recouvert d’une toile cirée noire, je l’ai rapporté et je l’ai tendu au Monsieur…– À « l’oncle », devrais-tu dire, puisque c’est ainsi qu’en Russie les enfants appellent les hommes adultes…
    — Nathalie Sarraute, Enfance

Expressions liées

  • Arrière-grand-oncle
  • Bel oncle (mari de la tante)
  • Grand-oncle
    La journaliste Stéphanie Trouillard a enquêté pour percer le mystère de son grand-oncle fusillé en 1944. Elle partagera son expérience, vendredi 13 septembre, à la bibliothèque Carnegie à Reims.
    — Journal L'Union abonné, À Reims, des conseils pour mener une enquête généalogique et historique
  • Oncle d'amérique
    Ne t'emballe pas, maman, il n'y a plus d'oncle d'Amérique!
    — Maupassant, Pierre et Jean
  • Oncle par alliance
  • Oncle paternel, maternel
  • Oncle sam (peuple des États-Unis, gouvernement des États-Unis, personnifiés)
    ... la vulgarité je ne dirai pas de John Bull, ce qui serait injuste, au moins pour l'Angleterre de l'ère Victorienne, mais de l'oncle Sam n'a pas déteint sur elle. Jamais de couleurs trop voyantes, de cris exagérés...
    — Proust, À la recherche du temps perdu
  • Oncle à héritage (oncle qui n'a pas de descendant direct et dont on recueillera l'héritage après sa mort.)
    Il faisait figure de parent riche, d'oncle à héritage
    — Van der Meersch, Invasion 14
  • Oncle à la mode de bretagne

Étymologie de « oncle »

Du latin avunculus (« oncle maternel »), diminutif de avus (« aïeul, grand-père »). En provençal, oncle, avoncle. En ancien français (1080), uncle.

Usage du mot « oncle »

Évolution historique de l’usage du mot « oncle » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « oncle » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « oncle »

Citations contenant le mot « oncle »

  • Si ma tante en avait ce serait mon oncle, et si mon oncle en était ce serait ma tante.
    Pierre Dac
  • Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.
    Jean Anouilh —  Antigone
  • Famille : Les harengs. Les grands marrants. La fleur. Le fer ou engin. L’oncle. La tente. Les coussins.
    Pef — Dictionnaire des mots tordus
  • Il n'y a rien de tel pour vous donner du génie que d'avoir un oncle cinglé ou une grand-mère sinoque.
    Raymond Queneau — Loin de Rueil
  • Existe-t-il dans la nature quelque chose de réellement parfait, à l’exception de la stupidité de mon oncle ?
    Woody Allen — L’amour coupé en deux
  • Dix oncles ou dix tantes n'égalent pas le père et la mère. Comme dix pères et mères n'ont pas l'importance du mari et de la femme.
    Anonyme — Syvsvat
  • Mon pauvre oncle disait souvent : "Il faut toujours tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler." Que devrait-on faire avant d'écrire ?
    Gérard de Nerval — Les illuminés
  • Il ne faut pas tuer son oncle, dans aucune circonstance, même pour en hériter.
    Alphonse Allais — A se tordre

Traductions du mot « oncle »

Langue Traduction
Anglais uncle
Espagnol tío
Italien zio
Allemand onkel
Chinois 叔叔
Arabe اخو الام
Portugais tio
Russe дядя
Japonais おじさん
Basque osaba
Corse ziu
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.