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Prison
Définitions de « prison »
Prison - Nom commun
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Lieu de détention destiné à l'incarcération des individus condamnés par la justice ou en attente de jugement.
Une insulte faite au baylon (syndic) est punie d’une amende de dix écus, et même de la prison, à la diligence du viguier ; le délinquant ne sortait de prison que sur l’intervention du syndic.
— Archives israélites de France, T. 4 -
(Par extension) Peine consistant en un emprisonnement infligée par une décision judiciaire.
Un travail conduit démocratiquement serait réglementé par des arrêtés, surveillé par une police et soumis à la sanction de tribunaux distribuant des amendes ou de la prison.
— Georges Sorel, Réflexions sur la violence -
(Figuratif) Environnement ou situation entravant significativement la liberté d'un individu ou confinant quelque chose dans un espace restreint.
La routine de son travail quotidien était devenue un véritable geôlier invisible, qui la gardait emprisonnée dans un monde de paperasse sans fin.
— (Citation fictive)
Expressions liées
- Bris de prison
- Cantine de prison
- Condamné à la prison à perpétuité
- Faire de la prison
- L'argot des prisons
- La prison de saint-crépin (des souliers étroits, qui blessent les pieds)
- Prison de femmes
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Prison dorée
Le petit fonctionnaire qui commence par griveler des sommes insignifiantes finit par se forger une prison dorée de culpabilité et de mensonges.
— Pierre-Alexandre Leblanc, Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle - Prison départementale (Prison où se subissent les courtes peines d'emprisonnement, la détention préventive et la contrainte par corps)
- Prison militaire (local disciplinaire où sont détenus les soldats coupables de fautes contre la discipline)
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Prison pour dettes
C’est tant mieux pour Haendel, car ce dernier a investi une grande partie de son propre argent dans cette vaste entreprise d’opéra et prend de gros risques à une époque où l’on va en prison pour dettes.
— rts.ch, Haendel et l'opéra à Londres - rts.ch - Musiques - Prison préventive
- Risquer la prison
- S'échapper, s'évader de prison
- Sortir, tirer de prison
- Triste comme une porte de prison
- Vivre dans une prison dorée (vivre dans des conditions très confortables mais sans liberté)
Étymologie de « prison »
Du moyen français prison, de l'ancien français prisun ou prison, eux-mêmes du latin prehensio. Le sens « ce qui entrave » est attesté vers 1380. En wallon, prihon; en provençal, preisô; en espagnol, prision; en italien, prigione. Tous dérivent du latin prehensionem, qui signifie « prise », et vient de prehendere. Il existait aussi une version masculine du mot, prison, signifiant « prisonnier ».Usage du mot « prison »
Évolution historique de l’usage du mot « prison » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « prison » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « prison »
Antonymes de « prison »
Citations contenant le mot « prison »
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J’ai fait un voyage sur le plus beau bateau qui ait jamais été construit ; particularité étrange, à bord de ce transatlantique, passagers et hommes d’équipage étaient à cheval !Le capitaine, cavalier émérite, montait un pur-sang de courses, il portait un costume de chasse et sonnait du cor pour diriger la manœuvre, quant à moi, ayant horreur de l’équitation, j’avais pu obtenir de passer mes journées sur le cheval de bois de la salle de gymnastique. Nous débarquâmes sur une terre nouvelle où les chevaux étaient inconnus ; les indigènes prirent pour un animal à deux têtes les passagers montés de notre navire, ils n’osèrent s’en approcher en proie à la terreur ; moi seul, reconnu semblable à ces êtres primitifs, je fus fait prisonnier par eux. C’est de la prison ou l’on m’enferma que j’écrivis les lignes qui vont suivre. Cette prison était une île absolument déserte le jour, mais la nuit, les habitants d’une grande ville continentale ou le mariage et l’union libre étaient également défendus, s’y donnaient rendez-vous pour faire d’amour, j’ai pù ainsi rapporter de mon exil la plus splendide collection de peignes de femmes qui soit au monde, depuis le triste celluloïd jusqu’à l’écaille la plus transparente, couverte de pierres précieuses. J’ai offert cette collection à l’un de mes oncles, conchyliologiste distingué, chez lequel elle fait pendant à une vitrine de coquillages indiens.
Francis Picabia — Jésus-Christ Rastaquouère -
Toute prison a sa fenêtre.
Gilbert Gratiant -
Ce soir, nous sommes deux devant ce fleuve qui déborde de notre désespoir. Nous ne pouvons même plus penser. Les paroles s’échappent de nos bouches tordues, et, lorsque nous rions, les passants se retournent, effrayés, et rentrent chez eux précipitamment.On ne sait pas nous mépriser.« Nous pensons aux lueurs des bars, aux bals grotesques dans ces maisons en ruines où nous laissions le jour. Mais rien n’est plus désolant que cette lumière qui coule doucement sur les toits à cinq heures du matin. Les rues s’écartent silencieusement et les boulevards s’animent: un promeneur attardé sourit près de nous. Il n’a pas vu nos yeux pleins de vertiges et il passe doucement. Ce sont les bruits des voitures de laitiers qui font s’envoler notre torpeur et les oiseaux montent au ciel chercher une divine nourriture.Aujourd’hui encore( mais quand donc finira cette vie limitée) nous irons retrouver les amis, et nous boirons les mêmes vins. On nous verra encore aux terrasses des cafés.Il est loin, celui qui sait nous rendre cette gaieté bondissante. Il laisse s’écouler les jours poudreux et il n’écoute plus ce que nous disons. » Est-ce que vous avez oublié nos voix enveloppées d’affections et nos gestes merveilleux? Les animaux des pays libres et des mers délaissées ne vous tourmentent-ils plus? Je vois encore ces luttes et ces outrages rouges qui nous étranglaient. Mon cher ami, pourquoi ne voulez-vous plus rien dire de vos souvenirs étanches? L’air dont hier encore nous gonflions nos poumons devient irrespirable. Il n’y a plus qu’à regarder droit devant soi, ou à fermer les yeux: si nous tournions la tête, le vertige ramperait jusqu’à nous.Itinéraires interrompus et tous les voyages terminés, est-ce que vraiment nous pouvons les avouer ? Les paysages abondants nous ont laisser un goût amer sur les lèvres. Notre prison est construite en livres aimés, mais nous ne pouvons plus nous évader, à cause de toutes ces odeurs passionnés qui nous endorment.
André Breton et Philippe Soupault — Les Champs magnétiques -
Sortir de guerre, c'est comme sortir de prison.
Charlie Chaplin — Ma vie -
— À Stuttgart. Vous sortiez de prison, répondit l’avoué.— Vous connaissez ma femme ? demanda le colonel— Oui, répliqua Derville en inclinant la tête
Honoré de Balzac — Le Colonel Chabert -
Celui qui ouvre une prison doit savoir qu'on ne la fermera plus.
Mark Twain -
Le cœur a ses prisons que l'intelligence n'ouvre pas.
Marcel Jouhandeau — De la grandeur, Grasset -
Ta prison est en toi. Le poison est en toi.
Jean-Louis Aubert — Crache ton venin
Traductions du mot « prison »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | jail |
Espagnol | prisión |
Italien | prigione |
Allemand | gefängnis |
Chinois | 监狱 |
Arabe | سجن |
Portugais | cadeia |
Russe | тюремное заключение |
Japonais | 刑務所 |
Basque | kartzelara |
Corse | carcere |