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Régner

[renje]
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Définitions de « régner »

Régner - Verbe

  • Gouverner en souverain sur un territoire, spécifiquement dans un cadre monarchique.

    Un pied à Stamboul sur la rive européenne, l'autre à Ankara sur le plateau asiatique, Kemal Ataturk, vainqueur des Grecs et régénérateur de la jeune Turquie, règne en dictateur souverain sur ce qui reste de l’ancien Empire ottoman.
    — Victor Margueritte, Le cadavre maquillé : La S.D.N. (Mars-Septembre 1936)
  • Exercer une influence ou autorité dominante; être prééminent ou très répandu.

    Rabalan était le dernier représentant d’une famille de sorciers qui, durant plus d’un siècle, régnèrent dans Trélotte. Son arrière-grand-père, son grand-père, son père, tous ses oncles et tous ses cousins avaient été sorciers, et l’on racontait d’eux des choses terribles et merveilleuses.
    — Octave Mirbeau, Rabalan
  • Prédominer dans un espace donné; caractériser une période ou un lieu par sa présence soutenue.

    "Les rues de Reykjavik comme celles de Thorshavn sont empoisonnées par l'atroce odeur de vieux poisson et il faut que le climat soit extraordinairement sain pour que la peste n'y règne pas à l'état endémique."
    — Jules Leclercq, La Terre de glace

Expressions liées

  • Dieu, celui qui règne dans les cieux
  • Diviser pour régner (opposer des personnes pour mieux les dominer.)
    Dans le jeu politique, certains n'hésitent pas à diviser pour régner, manipulant les foules en exploitant leurs différences.
    — Jean Dupont, Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle
  • Faire régner la justice, l'ordre
  • L'esprit, le bon goût règne chez une personne
  • La confiance règne
    constant: (...) Tout de même, dites-moi ce qui se passe. Le coupable est entré dans la voie des aveux? henriette: Rien du tout! Filez! Peut-être vous donnera-t-on des nouvelles, ce soir. constant: La confiance règne. Eh bien! je vais admirer les tableaux de Vuillard. , 1913, i
    — Bernstein, Secret
  • Le roi règne et ne gouverne pas
  • Régner dans l'âme, sur le visage de quelqu'un
  • Régner dans la ville
  • Régner dans le cœur de quelqu'un
  • Régner en despote, en tyran
  • Régner en france, sur un peuple
  • Régner en paix, sans conteste
  • Régner seul(e)
  • Régner sur le monde, sur la terre
  • Synt la nuit, la paix règne
  • Être appelé à régner

Étymologie de « régner »

Du moyen français régner, de l'ancien français regner, reigner, du latin regnare (« être roi », « exercer le pouvoir absolu »), dérivé de regnum (« royaume »). Synchroniquement, dérivé de règne, avec le suffixe -er.

Usage du mot « régner »

Évolution historique de l’usage du mot « régner » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « régner » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « régner »

Citations contenant le mot « régner »

  • Je règne par l'étonnant pouvoir de l'absence.
    Victor Segalen — Stèles, Plon
  • Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.
    Jean Anouilh —  Antigone
  • Celui qui peut régner sur la rue règnera un jour sur l’Etat, car toute forme de pouvoir politique et de dictature à ses racines dans la rue.
    Joseph Goebbels — Discours
  • Même en Enfer, régner est digne d'ambition ; mieux vaut régner en Enfer que de servir au Ciel.
    John Milton — Le Paradis perdu, I, 1 Paradise Lost, I, 1
  • Même en Enfer, régner est digne d'ambition ; mieux vaut régner en enfer que de servir au ciel.
    John Milton — Le paradis perdu
  • Celui qui veut régner sur le monde doit d'abord apprendre à régner sur lui-même.
    Johannes Linnankoski — Combat éternel
  • On ne peut point régner innocemment : la folie en est trop évidente.
    Louis Antoine Léon Saint-Just — Discours à la Convention, Sur le jugement de Louis XVI, 13 novembre 1791
  • Dieu est le seul être qui, pour régner, n'ait même pas besoin d'exister.
    Charles Baudelaire — Choix de maximes consolantes sur l'amour

Traductions du mot « régner »

Langue Traduction
Espagnol para reinar
Anglais to reign
Italien regnare
Allemand regieren
Chinois 统治
Arabe ليحكم
Portugais reinar
Russe царствовать
Japonais 君臨する
Basque errege izateko
Corse per regnà
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.