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Se monter le bourrichon

Définitions de « se monter le bourrichon »

Wiktionnaire

Locution verbale - français

se monter le bourrichon \sə mɔ̃.te lə bu.ʁi.ʃɔ̃\ (se conjugue → voir la conjugaison de monter)

  1. (Figuré) S’illusionner, s’échauffer, se monter la tête ou monter la tête à quelqu'un.
    • Oh ! Comme il faut se monter le bourrichon pour faire de la littérature ! Et que bien heureux sont les épiciers ! — (Gustave Flaubert, Lettres à Louis Bouillet, 20 avril 1860)
    • Ne vous montez pas le bourrichon pour si peu de chose !
    • Vers la mi-juillet je me monte le bourrichon pour les carrières d’assistante sociale, d’éducatrice d’enfants inadaptés. — (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, pages 385-386)
    • « Vous savez, pour écrire, il faut se monter le bourrichon, faire cohabiter une forte présomption et une grande humilité, avoir une nette perception de la vanité des choses. » — (Jean-Baptiste Harang, Linda Lê : "Pour écrire, il faut se monter le bourrichon", Le Monde. Mis en ligne le 18 novembre 2010)
    • On savait que ça allait être violent, avec toutes les conneries écrites sur les réseaux sociaux, les gens se montent le bourrichon. On avait lu que certains voulaient tuer du flic ! — (Nicolas Chapuis, Audrey, CRS blessée : « On sait que la violence va monter d’un cran et on est épuisés physiquement », Le Monde. Mis en ligne le 8 décembre 2018)
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Étymologie de « se monter le bourrichon »

→ voir monter et bourrichon, dérivé de bourriche, panier sans anses servant à transporter gibier, poissons, fruits, huîtres etc. C'est aussi une image humoristique populaire, comme cafetière, carafe, fiole, tirelire, etc., désignant la tête. On la trouve déjà dans la Correspondance de Gustave Flaubert en 1860 : « Oh ! comme il faut se monter le bourrichon pour faire de la littérature et que bienheureux sont les épiciers ! »[1]
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Phonétique du mot « se monter le bourrichon »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
se monter le bourrichon sœ mɔ̃te lœ buriʃɔ̃

Fréquence d'apparition du mot « se monter le bourrichon » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « se monter le bourrichon »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « se monter le bourrichon »

  • «Oh! Comme il faut se monter le bourrichon pour faire de la littérature et que bienheureux sont les épiciers», écrit Flaubert dans sa Correspondance pour signifier qu'il faut s'illusionner, s'échauffer ou s'exalter pour s'exercer à la littérature. Décortiquons donc l'expression pour mieux la comprendre!
    Le Figaro.fr — D'où vient l'expression «se monter le bourrichon» ?
  • Guillaume Barbaras, capitaine de Nérac : « Auch est un club de Fédérale 2, il ne faut pas se mentir. C’est propre, ça joue vite et bien… C’est une autre dimension. La marche était trop haute pour nous. Notre challenge est très relevé dorénavant mais nous n’allons pas baisser les bras. Nous n’avons plus aucune marge de manœuvre alors on travaille et nous allons nous battre jusqu’au bout. À Vic dans deux semaines, nous n’aurons pas le choix et ce sera le cas lors des journées à suivre. On travaille sur les valeurs et il faut avancer. On ne va pas se monter le bourrichon et on va se battre sans se poser de question. »
    actu.fr — Rugby - Fédérale 3. « On ne va pas se monter le bourrichon », prévient le capitaine de Nérac | Ohvalie
  • Dans Historiquement Vôtre, Stéphane Bern a toujours le mot de la fin et nous raconte l’histoire d’un mot ou d’une expression que l’on utilise encore tous les jours… ou presque ! Aujourd'hui, "se monter le bourrichon".
    Europe 1 — D'où vient l'expression "se monter le bourrichon" ?
  • L'expression était particulièrement appréciée par Gustave Flaubert. Conscient qu'il fallait s'exalter soi-même pour devenir romancier, il écrivait : 'Comme il faut se monter le bourrichon pour faire de la littérature, et que bienheureux sont les épiciers.' À noter qu'une autre expression est utilisée au Brésil pour dire se monter le bourrichon : 'devenir enceinte par les oreilles'." 
    Europe 1 — Un panier à huîtres et des illusions : d'où vient l'expression "se monter le bourrichon" ?
  • Quelques autres, juste pour le plaisir : "Se monter le bourrichon", "c'est fort de café", "cucul la praline", "à toute berzingue", "y'a plus de saison, ma bonne dame", "c'est kif-kif bourricot",  "ça coûte trois francs six sous", "ça va être coton", "il y a baleine sous gravillons", "ça casse pas trois pattes à un canard"...
    SOCIÉTÉ. Ces expressions qui prouvent que vous êtes… démodé

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Nombre de points du mot se monter le bourrichon au scrabble : 29 points

Se monter le bourrichon

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