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Souper
[supe]
Définitions de « souper »
Souper - Verbe
-
(Au Québec, en Belgique et en Suisse) Consommer le repas du soir.
Çà ! souperons-nous ? demanda aigrement Coconnas, interrompant les apartés de son hôte.
— Alexandre Dumas, La Reine Margot -
(En France) Se restaurer tardivement après une activité du soir telle que le théâtre ou le cinéma.
Après une soirée mouvementée au cinéma, ils se retrouvèrent pour souper dans un petit bistrot parisien.
— (Citation fictive)
Souper - Nom commun
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(Au Québec, en Belgique, et en Suisse) Repas consommé en soirée. En France, ce terme a été remplacé par 'dîner' à partir du XIXe siècle.
C'était le mercredi 15 novembre de l'an de grâce 1665. Ce soir-là, il y avait petit souper et grande compagnie, rue Vieille-du-Temple, chez La Vienne, le baigneur à la mode, l'étuviste en renom, le barbier du monde élégant.
— Émile Gaboriau, Les Amours d'une empoisonneuse -
(En France) Repas pris tard dans la soirée après une sortie vespérale telle qu'une représentation théâtrale ou une séance de cinéma.
Alors la causerie générale ressemblait étrangement, moins les poses et l'extériorité grossière, à un souper d'hommes. Jamais d'idée générale, des brochettes d'anecdotes et des discussions sur des riens : pour peu qu'il y eût de l'électricité dans l'air ou que Och eût joué des parties du Vaisseau Fantôme, les Teutes s'assombrissaient; d'autres tentaient de s’aller coucher et chassées par l’insomnie revenaient en peignoir dans le petit salon des veillées.
— Joséphin Peladan, La décadence latine (Éthopée)
Expressions liées
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Après le souper (après le repas du soir dans le temps qui s'écoule entre ce repas et le coucher.)
Après le souper, vos femmes et vos filles cousent ou rapiècent au coin du feu
— Pesquidoux, Livre raison - Avoir soupé de l'amour, des hommes
- Avoir soupé de quelque chose, de quelqu'un (être fatigué, ennuyé de quelque chose, de quelqu'un.)
- Avoir, inviter quelqu'un à souper
- Demander, faire à souper
- Donner un souper
- Donner à souper
- En avoir soupé de la fiole, de la tronche de quelqu'un (ne plus pouvoir supporter quelqu'un.)
- En avoir soupé de quelque chose, de quelqu'un (être fatigué, ennuyé de quelque chose, de quelqu'un.)
- Faire cuire, laisser brûler son souper
- Goûter soupatoire (goûter tenant lieu de souper.)
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Grand souper (souper d'apparat.)
La flamme brûle très fort entre Eugenia et Fulgenzio. Mais mus par une jalousie immotivée, les jeunes fiancés ne cessent de se brouiller puis de se réconcilier. Une intrigue secondaire de la comédie, où un oncle extravagant (Éric Bernier), « magnificateur » toujours dans l’exagération, veut donner un grand souper dont il n’a pas les moyens, vient comme doubler la dimension irrationnelle, fantasmatique des amoureux.
— Le Devoir, Catherine Vidal devant la déraison de la passion | Le Devoir - Heure du souper
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Petit souper (souper fin entre intimes ou avec peu de convives.)
Le charmant petit souper au bar de la Paix où
— Du Bos, Journal - Rester chez quelqu'un
- Se coucher sans souper
- Souper avec des actrices, des filles
- Souper avec du champagne, du foie gras
- Souper d'un potage
- Souper dansant
- Souper en famille, devant le feu
- Souper familial
- Souper par cœur (ne pas prendre le repas du soir, n'avoir rien à manger le soir.)
Étymologie de « souper »
Dérivé du mot « soupe » avec la désinence « -er » dès 980. Le nom commun est une simple substantivation du verbe. Variantes régionales : wallon, « sopé » ; bourguignon, « sôpai ». Au XVIe siècle, on disait aussi « soupée ».Usage du mot « souper »
Évolution historique de l’usage du mot « souper » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « souper » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « souper »
Citations contenant le mot « souper »
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Abréger son souper, c'est allonger sa vie.
Benjamin Franklin — Almanach du pauvre Richard -
La tromperie, si elle fait dîner, ne fera pas souper.
Proverbe peul -
L'infortune, dit le proverbe écossais, est saine à déjeuner, indifférente à dîner, et mortelle à souper.
Stendhal — Filosofia nova -
Ah ! dit-il, voilà donc comme tu veux me tromper, maudite femme ! Je ne sais à quoi il tient que je ne te mange aussi : bien t'en prend d'être une vieille bête. Voilà du gibier qui me vient bien à propos pour traiter trois ogres de mes amis, qui doivent me venir voir ces jours-ci.Il les tira de dessous le lit, l'un après l'autre. Ces pauvres enfants se mirent à genoux, en lui demandant pardon ; mais ils avaient affaire au plus cruel de tous les ogres, qui, bien loin d'avoir de la pitié, les dévorait déjà des yeux, et disait à sa femme que ce seraient là de friands morceaux, lorsqu'elle leur aurait fait une bonne sauce. Il alla prendre un grand couteau ; et en approchant de ces pauvres enfants, il l'aiguisait sur une longue pierre, qu'il tenait à sa main gauche. Il en avait déjà empoigné un, lorsque sa femme lui dit : " Que voulez-vous faire à l'heure qu'il est ? n'aurez-vous pas assez de temps demain ?- Tais-toi, reprit l'Ogre, ils en seront plus mortifiés. - Mais vous avez encore là tant de viande, reprit sa femme : voilà un veau, deux moutons et la moitié d'un cochon !- Tu as raison, dit l'Ogre : donne-leur bien à souper afin qu'ils ne maigrissent pas, et va les mener coucher.
Charles Perrault — Le Petit Poucet
Traductions du mot « souper »
| Langue | Traduction |
|---|---|
| Anglais | supper |
| Espagnol | cena |
| Italien | cena |
| Allemand | abendessen |
| Chinois | 晚餐 |
| Arabe | عشاء |
| Portugais | ceia |
| Russe | ужин |
| Japonais | 晩餐 |
| Basque | affal |
| Corse | cena |