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Torride

[tɔrid]
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Définitions de « torride »

Torride - Adjectif

  • Extrêmement chaud, brûlant.

    Les pâturages, enclavés dans les bois de tous côtés, sauf au levant, où des haies vives érigeaient leurs épaisses barrières épineuses, restaient d’un vert dru malgré la chaleur torride de cette fin d’été.
    — Louis Pergaud, Un satyre
  • (Fig.) Qui suscite le désir ardent; sensuellement provocateur.

    Dès le moment que je vous vis, beauté torride vous me plûtes.
    — Chanson plus bifluorée, L'imparfait du subjonctif

Expressions liées

  • Chaleur torride (chaleur extrême.)
    Je traversai le Simplon, passant en une journée de la chaleur torride du versant italien au froid glacial de la crête des Alpes, et retrouvant, le soir, dans la vallée du Rhône, une fraîcheur printanière
    — Sand, Histoire de ma vie
  • Pays torride
  • Rayonnement, soleil torride

Étymologie de « torride »

Du latin torridus (« desséché, sec, aride, brûlé, grillé, rôti, brûlant »). Provençal torrid; espagnol et italien torrido; du latin torridus, brûlant, de torrere, de même radical que terra, la terre, comme le montre extorris, exilé, hors de la terre, et par conséquent le même que le sanskrit tarsh, sécher.

Usage du mot « torride »

Évolution historique de l’usage du mot « torride » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « torride » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « torride »

Citations contenant le mot « torride »

  • Ce beau climat de la Provence serait froid si un soleil torride ne venait le réchauffer.
    Adolphe Thiers — Histoire du Consulat et de l’Empire
  • Sur son compte Instagram, Clara Morgane a partagé une photo où elle s'est affichée vraiment très torride en lingerie noire dans la nature !
    MCE TV — Clara Morgane torride en lingerie noire en pleine nature !
  • Par les journées de juillet très chaudes, le mur d’en face jetait sur la petite cour humide une lumière éclatante et dure.Il y avait un grand vide sous cette chaleur, un silence, tout semblait en suspens ; on entendait seulement, agressif, strident, le grincement d’une chaise traînée sur le carreau, le claquement d’une porte. C’était dans cette chaleur, dans ce silence – un froid soudain, un déchirement.Et elle restait sans bouger sur le bord de son lit, occupant le plus petit espace possible, tendue, comme attendant que quelque chose éclate, s’abatte sur elle dans ce silence menaçant.Quelquefois le cri aigu des cigales, dans la prairie pétrifiée sous le soleil et comme morte, provoque cette sensation de froid, de solitude, d’abandon dans un univers hostile où quelque chose d’angoissant se prépare.Étendu dans l’herbe sous le soleil torride, on reste sans bouger, on épie, on attend.Elle entendait dans le silence, pénétrant jusqu’à elle le long des vieux papiers à raies bleues du couloir, le long des peintures sales, le petit bruit que faisait la clef dans la serrure de la porte d’entrée. Elle entendait se fermer la porte du bureau.Elle restait là, toujours recroquevillée, attendant, sans rien faire. La moindre action, comme d’aller dans la salle de bains se laver les mains, faire couler l’eau du robinet, paraissait une provocation, un saut brusque dans le vide, un acte plein d’audace. Ce bruit soudain de l’eau dans ce silence suspendu, ce serait comme un signal, comme un appel vers eux, ce serait comme un contact horrible, comme de toucher avec la pointe d’une baguette une méduse et puis d’attendre avec dégoût qu’elle tressaille tout à coup, se soulève et se replie.Elle les sentait ainsi, étalés, immobiles, derrière les murs, et prêts à tressaillir, à remuer.Elle ne bougeait pas. Et autour d’elle toute la maison, la rue semblaient l’encourager, semblaient considérer cette immobilité comme naturelle.Il paraissait certain, quand on ouvrait la porte et qu’on voyait l’escalier, plein d’un calme implacable, impersonnel et sans couleur, un escalier qui ne semblait pas avoir gardé la moindre trace des gens qui l’avaient parcouru, pas le moindre souvenir de leur passage, quand on se mettait derrière la fenêtre de la salle à manger et qu’on regardait les façades des maisons, les boutiques, les vieilles femmes et les petits enfants qui marchaient dans la rue, il paraissait certain qu’il fallait le plus longtemps possible – attendre, demeurer ainsi immobile, ne rien faire, ne pas bouger, que la suprême compréhension, que la véritable intelligence, c’était cela, ne rien entreprendre, remuer le moins possible, ne rien faire.Tout au plus pouvait-on, en prenant soin de n’éveiller personne, descendre sans le regarder l’escalier sombre et mort, et avancer modestement le long des trottoirs, le long des murs, juste pour respirer un peu, pour se donner un peu de mouvement, sans savoir où l’on va, sans désirer aller nulle part, et puis revenir chez soi, s’asseoir au bord du lit et de nouveau attendre, replié, immobile.
    Nathalie Sarraute — Tropismes

Traductions du mot « torride »

Langue Traduction
Anglais torrid
Espagnol tórrido
Italien torrido
Allemand heiß
Chinois 热带
Arabe متقد
Portugais tórrido
Russe пылкий
Japonais 辛い
Basque torrid
Corse torru
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.