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Les 100 meilleurs livres de la littérature mondiale selon le Cercle norvégien du livre

Sommaire

Le Cercle norvégien du livre est un club de lecture créé en 2002 par trois maisons d’édition norvégiennes : Gyldendal, Aschehoug et Pax Forlag.

En 2002, l’organisation décide d’élaborer la liste des 100 meilleurs livres de tous les temps. La sélection s’est faite à partir des propositions de 100 écrivains issus de 54 pays différents. Chaque écrivain pouvait choisir 10 livres selon ses goûts et en s’efforcant de refléter une diversité culturelle, temporelle et spaciale.

Voici donc la liste dans un ordre aléatoire (ce n’est pas un classement entre les oeuvres). Toutefois, le jury d’auteurs a nommé Don Quichotte de Miguel de Cervantes comme étant la meilleure « œuvre littéraire jamais écrite ». Les descriptions qui accompagnent les oeuvres sont issues principalement de Wikipedia.

1. Le monde s’effondre de Chinua Achebe (1958, Nigeria)

À travers le destin d’Okonkwo, un notable de son clan, Chinua Achebe évoque le choc culturel qu’a représenté pour les autochtones l’arrivée des Britanniques à Igbos, à la fin du xixe siècle et la colonisation du Nigeria par les Britanniques. Presque coupés de l’extérieur, les habitants de la forêt équatoriale pouvaient imaginer un monde à leur image, fait de multiples dieux, de culte des ancêtres, de rites et de tabous. L’irruption des Européens et de leur religion, le christianisme, bouleverse toutes les croyances traditionnelles, d’où le titre du roman.

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2. Contes de Hans Christian Andersen (1835-1837, Danemark)

Hans Christian Andersen a écrit environ cent-cinquante contes de fées dont le style, la concision et l’inspiration originale lui ont valu une gloire immédiate dans de nombreux pays.

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3. Orgueil et Préjugés de Jane Austen (1813, Royaume-Uni)

Derrière les aventures sentimentales des cinq filles Bennet, Jane Austen dépeint fidèlement les rigidités de la société anglaise au tournant des XVIIIe et XIXe siècles. À travers le comportement et les réflexions d’Elizabeth Bennet, son personnage principal, elle soulève les problèmes auxquels sont confrontées les femmes de la petite gentry campagnarde pour s’assurer sécurité économique et statut social. 

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4. Le Père Goriot, Honoré de Balzac (1835, France)

Le roman s’ouvre en 1819, avec la description sordide et répugnante de la maison Vauquer, une pension parisienne située dans la rue Neuve-Sainte-Geneviève, appartenant à la veuve Vauquer. Plusieurs résidents s’y côtoient, dont Eugène de Rastignac, jeune étudiant en droit, un mystérieux personnage un peu rustre et grossier nommé Vautrin et un ancien vermicellier (fabricant de pâtes et de pain) ayant fait fortune pendant la Révolution, maintenant retraité, complètement désargenté et veuf, surnommé le père Goriot par la veuve Vauquer, frustrée dans ses intentions de mariage avec lui à l’époque où il était arrivé à la pension, riche, bien mis et en possession de beaucoup de mobilier. La plupart des pensionnaires se sont mis à l’appeler ainsi aussi, le tournant en ridicule et le considérant comme sénile et diminué.

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5. MolloyMalone meurtL’Innommable (trilogie) de Samuel Beckett (1951-1953, Irlande)

Œuvre au style très dépouillé, qui peut rendre son accès difficile, mais qui prend le lecteur aux je des personnages. Dans sa forme narrative, l’écriture de Beckett semble bouleverser les structures et fonctions grammaticales usuelles. Comme il le fera dire à Malone dans Malone meurt : « Mes doigts aussi écrivent sous d’autres latitudes, et l’air qui respire à travers mon cahier et en tourne les pages à mon insu, quand je m’assoupis, de sorte que le sujet s’éloigne du verbe, et que le complément vient se poser quelque part dans le vide, cet air n’est pas celui de cette avant dernière demeure, et c’est bien ainsi. » 

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6. Décaméron de  Boccace (1349-1353, Italie)

Cette œuvre qui rassemble 100 nouvelles est célèbre pour ses récits de galanterie amoureuse, qui vont de l’érotique au tragique. Le Décaméron, surnommé par Boccace « Prince Gallehault », en hommage au poète Dante Alighieri, est rédigé en italien et non en latin, donnant ainsi naissance à la prose italienne.

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7. Fictions de Jorge Luis Borges (1944, Argentine)

À quelques exceptions près, ces nouvelles s’inscrivent toutes dans le cadre de la littérature fantastique, mais en renouvelant le genre, au point qu’on a pu dire que Borges avait inventé la « philosophie-fiction ». C’est dans ce livre qu’apparaissent les thèmes de prédilection de Borges : les nombreuses références littéraires, parfois volontairement fantaisistes, la métaphysique et la théologie, les labyrinthes et l’infini.

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8. Les Hauts de Hurlevent de Emily Brontë (1847, Royaume-Uni)

Récit à la fois insolite et atroce, Les Hauts de Hurlevent s’impose comme un roman aux personnages cruels — cruauté rejoignant parfois même les personnages les plus gentils — et où la mort est obsédante. Loin d’être un récit moralisateur, Emily Brontë achève néanmoins le roman dans une atmosphère sereine, suggérant le triomphe de la paix et du Bien sur la vengeance et le Mal.

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9. L’Étranger de Albert Camus (1942, France)

Le roman met en scène un personnage-narrateur nommé Meursault, vivant à Alger en Algérie française. La première phrase du roman (l’incipit) est l’une des plus célèbres de la littérature française contemporaine :

« Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. »

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10. Les poèmes de… par Paul Celan (1952, France, Roumanie)

L’extrême dispersion des éditions de Celan en français confère à ce livre une fonction d’éclaireur, de viatique. Celui-ci invite à plus qu’à la découverte d’un poète majeur de ce siècle : il favorise une approche qui se change en reconnaissance.À l’effrayante question : comment écrire après Auschwitz ? Celan répond : en usant du langage de la mort. Car il eut à affronter et à vivre l’un des plus tragiques paradoxes qui soit : sa langue maternelle, l’allemand, est à la fois celle qui fonde sa culture et son identité, mais aussi celle qui régit le camp d’extermination où disparaissent ses propres parents. Et pourtant, Celan ne peut sans «mentir» (c’est lui qui le note) se soustraire à cette langue de l’enfance et de l’oppression mêlées.

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11. Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline (1932, France)

Le roman est notamment célèbre pour son style, imité de la langue parlée et teinté d’argot, qui a largement influencé la littérature française contemporaine. Il s’inspire principalement de l’expérience personnelle de Céline à travers son personnage principal Ferdinand Bardamu : Louis-Ferdinand Céline a participé à la Première Guerre mondiale en 1914 et celle-ci lui a révélé l’absurdité du monde. Il ira même jusqu’à qualifier la guerre d’« abattoir international en folie ». Il expose ainsi ce qui est pour lui la seule façon raisonnable de résister à une telle folie : la lâcheté. Il est hostile à toute forme d’héroïsme, celui-là même qui va de pair avec la guerre. Pour lui, la guerre met en évidence la pourriture du monde, qui est un thème récurrent du roman.

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12. Don Quichotte de Miguel de Cervantes (1605-1615, Espagne)

À la fois roman médiéval — un roman de chevalerie — et roman de l’époque moderne alors naissante, le livre est une parodie des mœurs médiévales et de l’idéal chevaleresque, et une critique des structures sociales d’une société espagnole rigide et vécue comme absurde. Don Quichotte est un jalon important de l’histoire littéraire et les interprétations qu’on en donne sont multiples : pur comique, satire sociale, analyse politique. Il est considéré comme l’un des romans les plus importants de la littérature mondiale et comme le premier roman moderne. 

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13. Les Contes de Canterbury de Geoffrey Chaucer (XIVe siècle, Royaume-Uni)

Au mois d’avril, une trentaine de pèlerins d’origines diverses, représentant un échantillon de la société anglaise du XIVe siècle, se retrouve au Tabard Inn, une auberge de Southwark, au sud de Londres. C’est le point de départ de leur pèlerinage à Cantorbéry, où ils veulent se recueillir sur la tombe de l’archevêque Thomas Becket.

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14. Nostromo de Joseph Conrad (1904, Royaume-Uni)

L’action se passe au XIXe siècle dans un pays fictif d’Amérique du Sud, le Costaguana, et principalement dans la ville de Sulaco. Le cœur de l’intrigue de Nostromo est la mine d’argent de San Tomé dont hérite au début du roman Charles Gould, descendant d’une lignée d’Anglais expatriés au Costaguana. Désireux d’établir un règne de justice et de paix dans un pays troublé par des révolutions continuelles, Charles Gould consacre toute son énergie à la prospérité de la mine. Celle-ci semble garantie par le régime d’un président modéré, Ribiera, plus ou moins institué par Gould lui-même. Mais cette stabilité politique s’effondre avec la tentative de prise de pouvoir par les frères Montéro, hommes sans noblesse et brutaux.

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15. Divine Comédie de Dante Alighieri (1300, Italie)

Le poème est divisé en trois parties appelées cantiche (pluriel italien pour cantica) : Inferno (Enfer), Purgatorio (Purgatoire) et Paradiso (Paradis), chacune composée de trente-trois chants (excepté l’Enfer qui contient un chant préliminaire). Le poète narre un voyage à travers les trois règnes supraterrestres qui le conduira jusqu’à la vision de la Trinité. Sa représentation imaginaire et allégorique de l’au-delà chrétien est un sommet de la vision médiévale du monde développée par l’Église catholique romaine.

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16. Les Grandes Espérances de Charles Dickens (1861, Royaume-Uni)

Les Grandes Espérances présentent une panoplie de personnages hauts en couleur, qui sont restés dans la conscience populaire : l’implacable Miss Havisham et Estella à la beauté glacée, Joe le forgeron tout raison et bonté, l’oncle Pumblechook, à la fois débonnaire et desséché, la figure coupante de l’avoué Jaggers, celle, à deux facettes, de son double opposé Wemmick, l’ami disert et sage Herbert Pocket. En un long et convulsif processus de changement, les thèmes conflictuels, classiques chez Dickens, de la richesse et de la pauvreté, de l’amour et du rejet, du snobisme et de l’amertume, finissent par céder peu ou prou le pas au pouvoir de la bonté et à sa victoire sur les forces de l’obscurantisme et du mal.

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17. Jacques le Fataliste et son maître de Denis Diderot (1796, France)

Jacques, qui voyage en compagnie de son maître, possède une personnalité plus complexe que celle d’un valet de comédie : il est bavard mais aussi quelque peu philosophe (« une espèce de philosophe ») et c’est à son fatalisme qu’il doit son surnom. Pour combler l’ennui, il promet à son maître de lui raconter la suite de ses aventures amoureuses.

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18. Berlin Alexanderplatz de Alfred Döblin (1929, Allemagne)

Berlin Alexanderplatz est un roman d’Alfred Döblin publié en 1929. Il relate le parcours de Franz Biberkopf, délinquant à peine sorti de prison, dans le monde de la pègre dont il réalise qu’il lui est impossible de sortir.

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19. Crime et Châtiment de Fiodor Dostoïevski (1866, Russie)

Le roman dépeint l’assassinat d’une vieille prêteuse sur gage et de sa sœur par un étudiant de Saint-Pétersbourg, et ses conséquences émotionnelles, mentales et physiques sur le meurtrier. Cette œuvre est l’une des plus connues du romancier.

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20. L’Idiot de Fiodor Dostoïevski (1869, Russie)

Le prince Mychkine est un être fondamentalement bon, mais sa bonté confine à la naïveté et à l’idiotie, même s’il est capable d’analyses psychologiques très fines. Après avoir passé sa jeunesse en Suisse dans un sanatorium pour soigner son épilepsie, il retourne en Russie pour pénétrer les cercles fermés de la société russe, sans sou ni attache, mais avec son titre de noblesse et un certificat de recommandation en poche. Il se retrouve par hasard mêlé à un projet de mariage concernant Nastassia Filippovna, jeune femme très belle, adulée par un grand nombre de soupirants, mais dont le seul amant est Totzky, son tuteur de 55 ans qui l’a élevée et en a fait sa maîtresse dès la petite adolescence…

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21. Les Démons de Fiodor Dostoïevski (1872, Russie)

Le roman est divisé en trois parties. La première présente les personnages, notamment le bel esprit aux idéaux classiques de Stépan Trophimovitch Verkhovenski qui vit chez la veuve Barbara Pétrovna Stavroguine en tant qu’ancien précepteur de son fils et en tant qu’ami. Dans la deuxième partie se développent entre les protagonistes les conflits qui éclateront enfin dans la troisième partie. L’action se déroule dans une province anonyme proche de Saint-Pétersbourg ; elle est racontée par le fonctionnaire Anton Lavrentievitch, un ami de Stépan qui a lui-même suivi certains événements et certains échanges, quoique indirectement informé, pour la plupart, par les témoignages de témoins oculaires. Dans de nombreux chapitres, cette construction formelle cache une perspective plurielle.

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22. Les Frères Karamazov de Fiodor Dostoïevski (1880, Russie)

L’intrigue principale tourne autour des trois fils de Fiodor Pavlovitch Karamazov, un homme impudique, vulgaire et sans principes, et du parricide commis par l’un d’entre eux. En réalité, les enfants sont au nombre de quatre puisque le père donne naissance à un bâtard qu’il nommera Smerdiakov. Chacun des trois fils représente un idéal-type de la société russe de la fin du xixe siècle : Alexeï, le benjamin, est un homme de foi ; Ivan, le deuxième fils, est un intellectuel matérialiste qui cherche à savoir si tout est permis, dans la mesure où Dieu n’existe pas ; Dmitri, leur très exalté demi-frère aîné, est un homme impétueux en qui le vice et la vertu se livrent une grande bataille : ce dernier incarne, selon l’auteur lui-même, « l’homme russe ».

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23. Middlemarch de George Eliot (1871, Royaume-Uni)

Middlemarch est un roman à la troisième personne dont le sujet central est la vie des habitants de Middlemarch, une ville fictive des Midlands à partir de l’année 1829 avant le Reform Act de 1832. La narration se consacre alternativement à trois ou quatre intrigues plus ou moins développées : la vie de Dorothea Brooke, la carrière de Tertius Lydgate, la cour de Fred Vincy à Mary Garth et la disgrâce de Bulstrode. Les deux intrigues principales sont celles de Dorothea et Lydgate. Chaque histoire avance simultanément, bien que celle de Bulstrode soit développée dans les derniers chapitres.

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24. Homme invisible, pour qui chantes-tu ? de Ralph Ellison (1952, États-Unis)

Le roman reprend beaucoup des questions intellectuelles et sociales auxquelles sont confrontés les noirs-américains au début du xxe siècle dont les mouvements nationalistes noirs, le rapport entre l’identité noire et le Marxisme, et la politique réformiste de Booker T. Washington, ainsi que les questions d’identités individuelles et personnelles.

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25. Médée de Euripide (431 av. J.-C., Grèce antique)

Médée traite de la fin de l’histoire de Jason et de Médée, qui ont tous deux fui vers Corinthe après que Médée eut tué Pélias, par amour pour Jason. Euripide fond en une seule tragédie d’une part l’ample épopée des Argonautes, d’autre part les traditions diverses qui font de Médée une meurtrière.

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26. Absalon, Absalon ! de William Faulkner (1936, États-Unis)

Le livre présente l’histoire de trois familles du Sud des États-Unis avant, pendant et après la Guerre de Sécession, et plus particulièrement la révélation de l’existence du personnage de Thomas Sutpen. Le roman est constitué par le récit et les discours tenus en alternance par quatre narrateurs : Rosa Coldfield, belle-sœur de Thomas Sutpen, Mr Compson, fils d’un ami de Thomas Sutpen, Quentin Compson, fils du précédent et Shreve, camarade de Quentin.

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27. Le Bruit et la Fureur de William Faulkner (1929, États-Unis)

L’histoire se déroule dans la région de Yoknapatawpha, imaginée par Faulkner. Le drame se déroule entre les membres d’une de ces vieilles familles du Sud, hautaines et prospères autrefois, aujourd’hui tombées dans la misère et l’abjection. Trois générations s’y déchirent : Jason Compson et sa femme Caroline née Bascomb ; leur fille Candace (ou Caddy), et leurs trois fils, Quentin, Jason et Maury (qu’on appellera plus tard Benjamin ou Benjy pour qu’il ne souille pas le nom de son oncle Maury Bascomb) ; Quentin enfin, la fille de Caddy. Il y a deux Jason (le père et le fils) et deux Quentin (l’oncle et la nièce). Autour d’eux trois générations de « nègres » : Dilsey et son mari Roskus ; leurs enfants, Versh, T.P. et Frony ; plus tard, Luster, fils de Frony.

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28. Madame Bovary de Gustave Flaubert (1857, France)

Emma Rouault, fille d’un riche fermier, a été élevée dans un couvent. Elle rêve d’une vie mondaine comme les princesses des romans à l’eau de rose dans lesquels elle se réfugie pour rompre l’ennui. Elle devient l’épouse de Charles Bovary, qui, malgré de laborieuses études de médecine, n’est qu’un simple officier de santé. Emma est déçue de cette vie monotone…

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29. L’Éducation sentimentale de Gustave Flaubert (1869, France)

L’Éducation sentimentale comporte de nombreux éléments autobiographiques, telle la rencontre de madame Arnoux, inspirée de la rencontre de Flaubert avec Élisa Schlésinger, l’amour de sa vie. Le personnage principal est Frédéric Moreau, jeune provincial de dix-huit ans venant faire ses études à Paris. De 1840 à 1867, celui-ci connaîtra l’amitié indéfectible et la force de la bêtise, l’art, la politique, les révolutions d’un monde qui hésite entre la monarchie, la république et l’empire. Plusieurs femmes (Rosanette, Mme Dambreuse) traversent son existence, mais aucune ne peut se comparer à Marie Arnoux, épouse d’un riche marchand d’art, dont il est éperdument amoureux. C’est au contact de cette passion inactive et des contingences du monde qu’il fera son éducation sentimentale, qui se résumera pour l’essentiel à brûler, peu à peu, ses illusions.

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30. Romancero gitano de Federico García Lorca (1928, Espagne)

Romancero gitano est un recueil de poèmes de Federico García Lorca paru en 1928. C’est le recueil le plus connu du poète. Il lui a apporté la célébrité en Espagne, et il est considéré comme une œuvre majeure de la littérature espagnole du XXe siècle.

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31. Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez (1967, Colombie)

Le roman narre la destinée de la famille Buendía sur sept générations et du village imaginaire de Macondo qu’elle habite. Acculés à vivre cent ans de solitude par la prophétie du gitan Melquíades, les Buendía vont traverser les guerres, les massacres et les conflits propres à l’histoire colombienne et connaître à la fois la grandeur et la décadence.

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32. L’Amour aux temps du choléra de Gabriel García Márquez (1985, Colombie)

Dans une petite ville des Caraïbes, à la fin du xixe siècle, un jeune télégraphiste, Florentino Ariza, pauvre, maladroit, poète et violoniste, tombe amoureux fou de Fermina Daza, l’écolière la plus ravissante que l’on puisse imaginer. Sous les amandiers d’un parc, il lui jure un amour éternel et elle accepte de l’épouser. Pendant trois ans, ils ne feront que penser l’un à l’autre, vivre l’un pour l’autre, rêver l’un de l’autre, plongés dans l’envoûtement de l’amour. Mais un jour, après avoir été éloignée un temps de lui, l’irrésistible Fermina prend pour époux Juvenal, préférant un jeune et riche médecin à la passion invincible du médiocre Florentino…

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33. Épopée de Gilgamesh – Anonyme (1900-1800 av. J.-C., Mésopotamie)

L’Épopée est un récit sur la condition humaine et ses limites, la vie, la mort, l’amitié, et plus largement un récit d’apprentissage sur l’éveil de son héros à la sagesse. La première partie du récit relate les exploits de Gilgamesh et de son compère Enkidu, qui triomphent du géant Humbaba et du Taureau céleste suscité contre eux par la déesse Ishtar dont le héros a rejeté les avances. Le récit bascule avec la mort d’Enkidu, punition infligée par les dieux pour l’affront qui leur a été fait. Gilgamesh se lance alors dans la quête de l’immortalité, parvenant jusqu’au bout du monde où réside l’immortel Uta-napishti, qui lui apprend qu’il ne pourra jamais obtenir ce qu’il souhaite mais lui enseigne l’histoire du Déluge qu’il pourra transmettre au reste des mortels.

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34. Faust de Johann Wolfgang von Goethe (1808, Allemagne)

Goethe a travaillé sur le thème de Faust pendant une longue partie de sa vie et Faust est souvent considérée comme l’œuvre la plus importante de la littérature allemande. La première pièce, souvent appelée Faust I, a été publiée dans sa version définitive en 1808. Faust II est une suite au Faust I publiée peu après la mort de l’auteur, en 1832. Elle est considérée comme beaucoup plus difficile à lire.

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35. Les Âmes mortes de Nicolas Gogol (1842, Russie)

Dans l’Empire russe, le mot « âme » désignait les serfs mâles. C’est le nombre d’âmes qui déterminait la valeur d’une propriété ainsi que l’impôt foncier dont le propriétaire était redevable. Comme les recensements n’étaient effectués que tous les cinq ans, les serfs morts « vivaient » parfois des années dans les registres de l’État ; et les propriétaires payaient un impôt sur ces âmes mortes. Cette absurdité du système avait donné à des escrocs, dont fait partie Tchitchikov le héros du livre, l’idée d’une arnaque au crédit foncier.

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36. Le Tambour de Günter Grass (1959, Allemagne)

Le héros du roman, Oscar Matzerath est un jeune garçon de Dantzig qui, à partir de l’âge de trois ans, refuse de grandir, et s’adjoint un tambour dont il ne se sépare plus. À travers son parcours, Grass dessine une fresque picaresque, truculente et sarcastique de l’Allemagne du Nord, de Dantzig à Düsseldorf, et de l’Empire allemand au Wirtschaftswunder.

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37. Diadorim (Grande Sertão: veredas) de João Guimarães Rosa (1956, Brésil)

Le narrateur, Riobaldo, raconte pendant trois jours et sans s’arrêter ses aventures vécues lorsqu’il était jagunço dans le sertão. Dans un style proche de l’oralité qui prend en compte les retours en arrière et les digressions, le narrateur présente ses compagnons, parmi lesquels le séduisant Diadorim qui prête son nom au titre de la traduction française. Ce long fil de pensée ininterrompu est l’occasion pour Riobaldo de développer les interrogations existentielles et les dilemmes moraux qu’il a pu rencontrer dans ses jeunes années.

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38. La Faim de Knut Hamsun (1890, Norvège)

À travers quatre parties enchaînant sans respiration des épisodes nombreux, le narrateur anonyme, jeune écrivain affamé, écrit pour des journaux, change de domicile ou dort dans les rues selon les moments, et rencontre de nombreux personnages différents, souvent mystérieux, comme la figure féminine qu’il surnomme Ulayali. La déchéance physique et mentale du personnage est complétée par ses fantaisies, ses accès de colère ou de joie inexplicables, ses facéties aux dépens ou aux bénéfices de ses connaissances ou d’inconnus complets, dans un élan parfois proche de l’hallucination ou de la folie.

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39. Le Vieil Homme et la Mer de Ernest Hemingway (1952, États-Unis)

Le Vieil Homme et la Mer décrit le combat épique entre un vieil homme pauvre, pêcheur expérimenté, et un gigantesque marlin, probablement la plus belle prise de toute sa vie. Cette lutte symbolise le combat de l’homme face à la nature. Le roman met en scène deux personnages principaux : Santiago, le vieux pêcheur, et Manolin, jeune garçon tendre. L’histoire se déroule à Cuba, dans un petit port près du Gulf Stream.

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40. Iliade de Homère (850-750 av. J.-C., Grèce antique)

L’épopée se déroule pendant la guerre de Troie dans laquelle s’affrontent les Achéens venus de toute la Grèce et les Troyens et leurs alliés, chaque camp étant soutenu par diverses divinités comme Athéna, Poséidon ou Apollon. L’Iliade détaille les événements survenus pendant quelques semaines de la dixième et dernière année de la guerre. Après un siège de dix ans, le sort des armes hésite encore. Achille est le meilleur guerrier de l’armée achéenne. Mais une querelle avec le roi Agamemnon, chef des Achéens, met Achille en colère et il décide de se retirer du combat, ce qui menace de retourner le sort de la guerre en faveur des Troyens, galvanisés par Hector, le meilleur guerrier de Troie.

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41. Odyssée de Homère (850-750 av. J.-C., Grèce antique)

L’Odyssée relate le retour chez lui du héros Ulysse, qui, après la guerre de Troie dans laquelle il a joué un rôle déterminant, met dix ans à revenir dans son île d’Ithaque, pour y retrouver son épouse Pénélope, qu’il délivre des prétendants, et son fils Télémaque. Au cours de son voyage sur mer, rendu périlleux par le courroux du dieu Poséidon, Ulysse rencontre de nombreux personnages mythologiques, comme la nymphe Calypso, la princesse Nausicaa, les Cyclopes, la magicienne Circé et les sirènes. L’épopée contient aussi un certain nombre d’épisodes qui complètent le récit de la guerre de Troie, par exemple la construction du cheval de Troie et la chute de la ville, qui ne sont pas évoquées dans l’Iliade.

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42. Une maison de poupée de Henrik Ibsen (1879, Norvège)

Nora, personnage principal de la pièce, est mariée depuis huit ans à Torvald Helmer, un directeur de banque avec lequel elle a eu trois enfants. Le rôle de Nora dans son mariage consiste en celui d’une simplette : son mari ne cesse de l’appeler son 《alouette》 ou son 《petit écureuil》 sans la prendre au sérieux et en la traitant de façon superficielle. Helmer se contente ainsi de lui donner des directives et cela sans méchanceté aucune de sa part car il considère simplement que c’est le rapport normal entre hommes et femmes, comme le veut l’opinion de son époque. À la suite d’une maladie de son mari, le médecin annonce à Nora que le seul moyen de sauver ce dernier est de l’emmener faire un voyage en Italie où le repos lui apportera la guérison…

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43. Livre de Job (vie – ive siècle av. J.-C, Empire achéménide)

Dans ce récit dramatique, Satan accuse Job devant Dieu et prétend que Job ne servirait plus l’Eternel s’il se trouvait dans l’affliction. Dieu va donc prouver à Satan que son serviteur Job lui demeure fidèle, même dans la souffrance. Dieu permettra au diable de le frapper. Job possède trois amis très philosophes qui vont raisonner avec lui sur l’origine de ses souffrances. Job répond à chacune de leurs paroles. Finalement, Elihu le quatrième personnage, reconnaît la vraie cause de cette épreuve. Ce livre se termine par un discours de l’Eternel, Job et ses amis s’humiliant et se repentant autour de l’autel des holocaustes et Dieu rétablit Job en lui rendant une famille.

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44. Ulysse de James Joyce (1922, Irlande)

Le roman relate les pérégrinations de Leopold Bloom (Ulysse) et Stephen Dedalus (Télémaque) à travers la ville de Dublin lors d’une journée ordinaire. L’action commence le 16 juin 1904 à 8 h 00 pour se terminer dans la nuit aux alentours de 3 h 00. L’auteur fait naître un Dublin dense et débordant de détails qui sont pour la plupart discutables, voire délibérément faux, la ville ne servant que de décor à l’action. Dans la banalité du quotidien de ces deux hommes, Joyce explore le monologue intérieur où les sujets vont de la mort à la vie, en passant par le sexe, l’art, la religion ou encore la situation de l’Irlande.

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45. Les nouvelles de… de Franz Kafka (1924, Autriche-Hongrie, Tchécoslovaquie)

Un recueil de nouvelles de Franz Kafka. Ce livre comporte 7 nouvelles parmi lesquelles les deux dernières  » Le Terrier » et « La Taupe Géante » relèvent plus de courts romans inachevés dans la ligne de « La Métamorphose » que de véritables nouvelles à proprement parler.

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46. Le Procès de Franz Kafka (1925, Autriche-Hongrie, Tchécoslovaquie)

Le procès est représenté d’une manière symbolique, comme une étape qui s’interpose dans la vie du héros, mais le roman mélange des descriptions précises et réalistes avec des détails absurdes donnant l’impression d’un cauchemar. Joseph K. (on ne connaît pas son nom de famille complet), dans un premier temps, refuse son accusation alors qu’il est innocent — d’autant qu’il ne sait absolument pas de quoi il est accusé : mais au fil des événements et de ses rencontres successives, il en vient à être convaincu de la réalité du procès et va donc tout faire pour se faire acquitter.

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47. Le Château de Franz Kafka (1926, Autriche-Hongrie, Tchécoslovaquie)

Le récit suit les aventures de K., qui se bat pour entrer en contact avec les autorités du village où il vient d’arriver, afin d’officialiser son statut d’arpenteur. Mais le « château » où résident les fonctionnaires demeure inaccessible. Sombre et irréel, Le Château traite de l’aliénation de l’individu face à une bureaucratie qui a coupé tout contact avec la population. Aujourd’hui considérée comme l’un des plus grands romans du XXe siècle, l’œuvre aurait dû être détruite, comme tous les romans de Kafka, selon la volonté de l’auteur, mais Max Brod s’y refusa.

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48. La Reconnaissance de Shâkountalâ de Kâlidâsa (IIe siècle av. J.-C.-IVe siècle, Inde)

La Reconnaissance de Shâkountalâ (en sanskrit, Abhijñānaśākuntala) est un drame écrit par le poète hindou Kâlidâsa. C’est l’histoire du roi Dushyanta qui rencontra Shâkountalâ pendant une partie de chasse. Ils consommèrent leur relation, mais Dushyanta oublia Shâkountalâ en raison d’une malédiction lancée par Durvasa le sage. De plus, cette œuvre parle de la naissance de Bharata, l’ancêtre de la nation indienne.

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49. Le Grondement de la montagne de Yasunari Kawabata (1954, Japon)

Le roman « Le Grondement de la montagne » est une œuvre majeure de Yasunari Kawabata. Chronique d’une vie familiale, avec ses drames, ses trahisons et ses moments de bonheur fugace, par Shingo, pater familias peu à l’aise dans son rôle et animé d’une affection trouble pour sa belle fille vivant à demeure et délaissée par un fils meurtri par la guerre.

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50. Alexis Zorba de Níkos Kazantzákis (1946, Grèce)

Le narrateur, un jeune intellectuel grec, prend la résolution de mettre de côté ses livres pour quelques mois. Il a été frappé par les mots qu’a prononcés un de ses amis, Stavridaki, qui part pour le Caucase afin d’y aider les minorités grecques qui y sont persécutées. Il s’en va en Crète pour y rouvrir une mine de lignite désaffectée et s’immerger dans la réalité du monde paysan, de ceux qui travaillent pour vivre. Juste avant son départ, il fait la connaissance d’Alexis Zorba, un homme énigmatique, âgé de 65 ans, qui le persuade de l’emmener avec lui comme contremaître. Sur le navire qui les mène en Crète, Zorba prend la parole et raconte son histoire, ses observations émerveillées sur la nature et celles – moins optimistes – sur celle de l’homme. Ces narrations rythment l’ensemble du roman, lui donnant son impulsion et sa couleur.

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51. Amants et Fils de D. H. Lawrence (1913, Royaume-Uni)

Gertrude Morel, dont la relation avec son mari mineur se dégrade continuellement, met beaucoup d’espoir dans son fils aîné William, qui rencontre l’amour et la réussite. Néanmoins, il en vient à haïr son amante pour sa superficialité, et meurt d’une pneumonie quand Paul, son frère, a quinze ans. Le deuxième enfant est une fille, Annie, et Arthur est le dernier né de la famille. Paul entretient avec sa mère une relation exclusive et rien ne semble pouvoir les éloigner l’un de l’autre. Ainsi lorsque débute sa relation avec Miriam, une jeune fille de son âge, sa mère ne peut supporter d’être mise au ban. Paul comprend rapidement la souffrance profonde que lui cause cette relation et décide de se séparer de Miriam, lui reprochant de vouloir « l’absorber » sans pour autant être enclin à l’épouser. Paul tombe alors amoureux d’une amie de Miriam, Clara, séparée de son époux Baxter Dawes. Bien que la mère de Paul l’apprécie bien plus, Clara en vient à s’ennuyer au point de revenir vers son époux avec qui Paul entretient une relation de haine mêlée d’amitié. Entre-temps, la santé de la mère de Paul est de plus en plus fragile…

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52. Gens indépendants de Halldór Laxness (1934-1935, Islande)

Dans le nord de l’Islande du début du XXe siècle, Bjartur est un petit paysan qui s’efforce de préserver son indépendance, d’autant plus précieuse qu’il l’a acquise au prix de longues années de labeur et de sacrifices. S’affranchir de toute tutelle, tel est l’objectif de cet éleveur de moutons, héritier d’une tradition paysanne séculaire et imprégné de poésie épique médiévale transmise de génération en génération. Le récit se déroule à la manière d’une saga familiale, décrivant l’âpre quotidien d’une paysannerie d’un autre temps confrontée aux profonds bouleversements politiques et sociaux qui marquèrent cette époque : l’émergence d’un système économique moderne, les effets de la Première Guerre mondiale, les efforts pour désenclaver les régions isolées de l’île, les grands mouvements migratoires vers les Etats-Unis.

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53. Les poèmes de… Giacomo Leopardi (1818, Italie)

Giacomo Leopardi est un écrivain, poète et philosophe italien, souvent considéré comme le deuxième plus célèbre et influent écrivain italien après Dante Alighieri. La qualité lyrique de sa poésie lui a donné une influence internationale sur les générations suivantes. Sa méditation métaphysique et lyrique sur le tragique de l’existence en fait un précurseur de Schopenhauer, de Nietzsche, de Freud, de Cioran.

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54. Le Carnet d’or de Doris Lessing (1962, Royaume-Uni)

Anna Wulf, femme romancière, éprouve le syndrome de la page blanche et a la sensation, le sentiment que sa propre vie la fuit. Sentant qu’elle risque de basculer dans la folie (tout comme Virgina Woolf écrivaine réelle avec laquelle le clin d’oeil est évident), elle décide de noter ses sentiments et ses expériences dans quatre carnets de couleur (jaune, bleu, rouge et noir). Navigant entre espace intime, espace social et espace géopolitique, cette écriture fragmentée d’elle-même lui permettra de retrouver l’énergie de l’écriture qui se révèle au sein d’un cinquième carnet couleur or le fameux Carnet d’or, carnet qui donne son titre à l’oeuvre.

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55. Fifi Brindacier de Astrid Lindgren (1945, Suède)

Fifi, le personnage principal de cette série de romans, vit dans la Villa Drôlederepos avec Monsieur Nilsson (ou Monsieur Dupont), un petit singe, et Oncle Alfred, un cheval. Cette petite fille rousse de neuf ans, « pas plus haute que trois pommes », a pour père le capitaine Efraïm Brindacier, le roi des mers du sud. Avant qu’il ne devienne roi, il était pirate et on l’appelait la terreur des mers du nord. Selon Fifi, il serait trop gros pour se noyer. Fifi est également très riche (elle possède un coffre rempli de pièces d’or) et très forte (elle est capable de porter son cheval et d’échapper à deux policiers). Elle a deux amis, Tommy et Annika, qui habitent la maison voisine de celle de Fifi.

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56. Le Journal d’un fou de Lu Xun (1918, Chine)

La nouvelle se présente sous la forme d’extraits d’un journal rédigé par un jeune homme atteint de délire de persécution, persuadé que son entourage, voisins et famille, est composé de « mangeurs d’hommes ». À la lecture d’un livre d’histoire, rempli des mots « Bienveillance, Justice, Voie et Vertu » (les vertus de l’humanisme classique), le fou supposé découvre « écrits partout entre les lignes sur toutes les pages, d’un bout à l’autre du volume, les mêmes mots toujours répétés : ″manger de l’homme″. » Persuadé que son propre frère a mangé sa petite sœur morte à l’âge de cinq ans, croyant comprendre que depuis plus de quatre mille ans les hommes mangent de l’homme, le fou en vient à se demander s’il n’est pas lui-même devenu cannibale à son insu.

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57. Mahâbhârata (300 av. J.-C., Inde)

Le Mahâbhârata est un livre sacré de l’Inde, qui relate la « Grande Geste » des Bhārata, grand poème épique datant des derniers siècles av. J.-C. C’est une saga mythico-historique, contant des hauts faits guerriers qui se seraient déroulés environ 2 200 ans avant l’ère chrétienne, entre deux branches d’une famille royale : les Pandava et leurs cousins, les Kaurava, pour la conquête du pays des Arya, au nord du Gange. C’est l’un des deux grands poèmes épiques de l’Inde, fondateur de l’hindouisme avec le Ramayana.

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58. Les Fils de la Médina de Naguib Mahfouz (1959, Égypte)

Sur les ruines des somptueux palais fatimides a poussé la Gamaliyya, un quartier populaire du vieux Caire. De ce petit monde truculent, qui oscille au fil des rumeurs de la ville ou voltige sur les fumées somnolentes du haschisch, s’élève parfois la voix du poète populaire disant l’évasion, proférant l’illusion, tandis que se succèdent des protagonistes qui mobilisent les ferveurs du peuple et suggèrent les trois révélations. Toujours interdit par la censure égyptienne, qui l’identifia comme une scandaleuse transposition de l’histoire sainte dans la chronique familière des hommes, ce fastueux roman-parabole est l’un des plus merveilleux de Naguib Mahfouz (prix Nobel de littérature).

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59. Les Buddenbrook de Thomas Mann (1901, Allemagne)

Trente ans après sa parution, Les Buddenbrook figure au nombre des livres brûlés dans les autodafés. Les chemises brunes hurlent sous les fenêtres de Thomas Mann qu’une  » famille allemande, une famille de la race élue ne peut jamais déchoir « . Les Buddenbrook est le roman du déclin, le livre de l’essoufflement. Thomas Mann traque dans cette dynastie marchande les prodromes du désastre. L’observation de soi-même est le premier pas vers le déclin. Car s’observer, c’est s’empêcher d’agir, s’empêcher de vivre.

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60. La Montagne magique de Thomas Mann (1924, Allemagne)

Le livre, dont l’intrigue se déroule au tout début du XXe siècle, relate l’expérience singulière de Hans Castorp, jeune ingénieur originaire de Hambourg venu rendre visite à son cousin Joachim Ziemssen, en cure à la station alpine de Davos au sanatorium Berghof. Le héros, fasciné par le microcosme des « gens d’en haut » et bercé par leur rythme de vie, se découvre bientôt une pathologie bien singulière…

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61. Moby Dick de Herman Melville (1851, États-Unis)

Avec Moby Dick, Melville a donné naissance à un livre-culte et inscrit dans la mémoire des hommes un nouveau mythe : celui de la baleine blanche. Fort de son expérience de marin, qui a nourri ses romans précédents et lui a assuré le succès, l’écrivain américain, alors en pleine maturité, raconte la folle quête du capitaine Achab et sa dernière rencontre avec le grand cachalot. Véritable encyclopédie de la mer, nouvelle Bible aux accents prophétiques, parabole chargée de thèmes universels, Moby Dick n’en reste pas moins construit avec une savante maîtrise, maintenant un suspense lent, qui s’accélère peu à peu jusqu’à l’apocalypse finale.

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62. Les Mille et Une Nuits (IXe siècle)

Bon Dieu ! ma sœur, dit alors Dinarzade, que votre conte est merveilleux ! – La suite est encore plus surprenante, répondit Scheherazade, et vous en tomberiez d’accord, si le sultan voulait me laisser vivre encore aujourd’hui et me donner la permission de vous la raconter la nuit prochaine.  » Schahriar, qui avait écouté Scheherazade avec plaisir, dit en lui-même :  » J’attendrai jusqu’à demain ; je la ferai toujours bien mourir quand j’aurai entendu la fin de son conte.  » Première nuit.

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63. Essais de Michel de Montaigne (1595, France)

Les Essais sont l’œuvre majeure de Michel de Montaigne (1533-1592), à laquelle il consacre un labeur d’écriture et de réécriture à partir de 1572 continué pratiquement jusqu’à sa mort. Ils traitent de tous les sujets possibles, sans ordre apparent : médecine, livres, affaires domestiques, chevaux, maladies entre autres, auxquels Montaigne mêle des réflexions sur sa propre vie et sur l’Homme, le tout formant « un pêle-mêle où se confondent comme à plaisir les choses importantes et futiles, les côtés vite surannés et l’éternel. »

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64. La storia de Elsa Morante (1974, Italie)

Elsa Morante cherche par son récit à faire vivre aux lecteurs la quotidienneté de la guerre, ses difficultés, ses horreurs. Mais dans la mesure où Ida Ramundo, un des personnages principaux du roman, est une demi-juive, comme Elsa Morante, et que l’action du roman se situe en grande partie dans l’Italie de la seconde guerre mondiale, le sujet de la Shoah est abordé à plusieurs reprises.

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65. Beloved de Toni Morrison (1987, États-Unis)

Sethe et sa fille Denver essayent de reconstruire leur vie après avoir échappé à l’esclavage. Un jour une jeune fille se présente à leur porte, elle prétend s’appeler Beloved, or Beloved est la seule inscription sur la tombe du bébé que Sethe a tué des années auparavant, afin de lui épargner une vie d’esclavage.

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66. Le Dit du Genji de Murasaki Shikibu (XIe siècle, Japon)

« Le Dit du Genji », ce grand classique de la littérature universelle dont Borges disait qu’il n’a jamais été égalé, fut écrit au début du onzième siècle par dame Murasaki, une aristocrate qui vécut à la cour impériale de Heian-kyô (l’actuelle Kyôto). Ce « roman-fleuve », qui retrace le destin politique et la riche vie amoureuse d’un prince, le Genji, vaut autant par la vigueur de la narration que par l’évocation d’un climat, une atmosphère, un état d’âme, les accords d’une cithare ou le parfum d’un prunier en fleur – illustration parfaite de l’impermanence de ce monde et de la vanité ultime de toute entreprise humaine.

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67. L’Homme sans qualités de Robert Musil (1930-1932, Autriche)

Dans ce roman, qui comporte jusqu’ici 1 800 pages, Musil a pour principe de choisir de minces coupes de vie qu’il modèle en profondeur et donne à sa description du monde une ampleur universelle. Le livre a été salué dès sa parution comme une des grandes œuvres du roman européen. Sous prétexte de décrire la dernière année de l’Autriche, on soulève les questions essentielles de l’existence de l’homme moderne pour y répondre d’une manière absolument nouvelle, pleine à la fois de légèreté ironique et de profondeur philosophique. Narration et réflexion s’équilibrent parfaitement, de même que l’architecture de l’immense ensemble et la plénitude vivante des détails.

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68. Lolita de Vladimir Nabokov (1955, Russie)

Le récit est écrit comme la longue confession d’un homme, Humbert Humbert, se présentant comme « nympholepte » et décrivant la relation qu’il a eue avec Dolorès Haze durant plusieurs années. Au début du roman, Humbert a 37 ans et la jeune fille, qu’il surnomme Lolita, a 12 ans et demi. Humbert devient son seul parent par une série de coïncidences et l’entraîne dans un voyage de deux années dans le Midwest américain, au cours duquel il relate une obsession dévorante qu’il qualifie de passion amoureuse et sexuelle pour la jeune fille. Dans la deuxième partie du roman, Lolita s’enfuit avec un autre homme, et Humbert erre à leur recherche pendant trois ans, refaisant le chemin à l’envers dans le but de trouver des indices de cet homme.

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69. Saga de Njáll le Brûlé (XIIIe siècle, Islande)

Ce texte décrit le déroulement d’une série de querelles sanglantes. On pense que son auteur est un habitant du Sud-Est de l’île. Il a la réputation d’être le plus grand auteur de sagas. Le champ très large de ses sujets et l’immensité de ses références montrent qu’il devait s’agir de quelqu’un de très cultivé. La saga détaille ce qui s’est passé entre 930 et 1020, période qui couvre la christianisation de l’île, en l’an 1000, ainsi que la Bataille de Clontarf, près de Dublin, en 1014.

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70. 1984 de George Orwell (1949, Royaume-Uni)

« De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston… Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C’était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n’avaient pas d’importance. Seule comptait la Police de la Pensée. »

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71. Les Métamorphoses de Ovide (Ier siècle, Rome antique)

Légende dorée, légende des siècles, bible ou génie du paganisme, voici une œuvre qui, en douze mille vers, conte deux cent trente et une histoires de métamorphoses ; elles remontent, pour beaucoup, à l’origine du monde. Ovide, dans ces poèmes épiques et didactiques, nous a donné, des origines à Jules César, un des grands textes sur la genèse de l’humanité.La variété des styles, de l’horreur et du fantastique à l’élégie amoureuse, enchante le lecteur autant que Les Mille et Une Nuits. La grandeur de la Rome impériale, de l’Empire d’Occident s’y reflète. Les Métamorphoses sont l’une des sources principales de la littérature et des arts occidentaux. Comme les fontaines de Rome d’où l’eau ne cesse de jaillir, Les Métamorphoses sont à la fois un monument, et une source de la culture européenne.

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72. Le Livre de l’intranquillité de Fernando Pessoa (1982, Portugal)

Ce livre posthume est un recueil inachevé de réflexions, de pensées, d’aphorismes et de poèmes en prose rédigés de manière inconstante et notés sur des feuilles éparses avec l’indication O Livro do desassossego entre 1913 et 19351. Ouvrage majeur de la littérature du XXe siècle, ce livre est considéré comme le chef-d’œuvre de son auteur.

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73. Contes de Edgar Allan Poe (XIXe siècle, États-Unis)

Connu surtout pour ses contes — genre dont la brièveté lui permet de mettre en valeur sa théorie de l’effet, suivant laquelle tous les éléments du texte doivent concourir à la réalisation d’un effet unique — Edgar Allan Poe a donné à la nouvelle ses lettres de noblesse et est considéré comme l’inventeur du roman policier. Nombre de ses récits préfigurent les genres de la science-fiction et du fantastique.

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74. À la recherche du temps perdu de Marcel Proust (1913-1927, France)

Plutôt que le récit d’une séquence déterminée d’événements, cette œuvre s’intéresse non pas aux souvenirs du narrateur mais à une réflexion sur la littérature, sur la mémoire et sur le temps. Cependant, comme le souligne Jean-Yves Tadié dans Proust et le roman, tous ces éléments épars se découvrent reliés les uns aux autres quand, à travers toutes ses expériences négatives ou positives, le narrateur (qui est aussi le héros du roman), découvre le sens de la vie dans l’art et la littérature au dernier tome.

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75. Gargantua et Pantagruel de François Rabelais (1532-1534, France)

Les aventures du géant Gargantua et de son fils Pantagruel comptent parmi les monuments littéraires de l' »esprit français ». En effet, si les savantes questions de l’éducation et de l’humanisme y occupent une place privilégiée, la verve populaire s’y exprime aussi joyeusement, servie par une inventivité verbale qui ne recule pas devant les jurons ou les obscénités. Car, chez Rabelais, bouffonnerie et sérieux ont toujours partie liée, pour le plus grand plaisir… de son « hypocrite lecteur ».

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76. Pedro Páramo de Juan Rulfo (1955, Mexique)

Juan Preciado promet à sa mère sur son lit de mort qu’il ira à Comala (État de Colima, Mexique) réclamer de son père Pedro Páramo ce qui lui revient. Sur le chemin de Comala, il rencontre Abundio, un muletier, qui lui révèle être lui aussi un fils de Pedro Páramo, ce qui déconcerte le personnage principal. Juan découvre un village désert à l’atmosphère sinistre. Par la suite, Juan Preciado fera de nombreuses rencontres qui lui feront apprendre aussi de multiples choses sur son père.

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77. Masnavî de Djalâl ad-Dîn Rûmî (XIIIe siècle, Iran)

L’œuvre se décompose en six livres et comptent au total 424 histoires qui illustrent la condition humaine dans sa recherche de Dieu. Composé d’environ 25 000 distiques, les histoires allégoriques du Masnavi puisent leur inspiration de versets du Coran, certaines fois même d’un seul verset. L’ouvrage a également une importance historique, en effet l’auteur fait régulièrement référence à des croyances populaires et décrit les différents modes de vie des différentes couches de la société, les différents groupes sociaux, etc.

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78. Les Enfants de minuit de Salman Rushdie (1981, Inde, Royaume-Uni)

Saleem Sinai, le héros de cet extraordinaire roman picaresque, est né à Bombay le 15 août 1947, à minuit sonnant, au moment où l’Inde accède à l’indépendance. Comme les mille et un enfants nés lors de ce minuit exceptionnel, il est doté de pouvoirs magiques et va se retrouver mystérieusement enchaîné à l’histoire de son pays.  » J’ai été un avaleur de vies, dit-il, et pour me connaître, moi seul, il va vous falloir avaler également l’ensemble.  » Alors se déroule sous nos yeux l’étonnante et incroyable histoire de la famille Sinai : disputes familiales, aventures amoureuses, maladies terribles, guérisons miraculeuses – un tourbillon de désastres et de triomphes…

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79. Le Jardin des fruits de Saadi (1257, Iran)

Les poèmes et histoires de Saadi traitent de sujets comme l’amour, la piété, la générosité. Le poète persan critique l’épopée pour ses aspects violents et guerriers. Il se donne pour objectif d’édifier, de mener l’auditeur vers la sagesse.

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80. Saison de la migration vers le nord de Tayeb Salih (1971, Soudan)

Au jeune étudiant rentré au pays après un séjour en Europe, Moustafa Saïd entreprend de raconter son histoire : celle d’un destin déchiré entre la vie immémoriale de l’Afrique et le mouvement de l’Occident. Moustafa Saïd en effet a passé de nombreuses années en Angleterre, où il a mené des études brillantes, séduit de nombreuses femmes, provoqué le suicide de deux d’entre elles, brisé le mariage d’une autre… Sur sa vie plane une ombre de mystère…

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81. L’Aveuglement de José Saramago (1995, Portugal)

Un homme devient soudainement aveugle. C’est le début d’une épidémie qui se propage à une vitesse fulgurante à travers tout le pays. Mis en quarantaine, privés de tout repère, les hordes d’aveugles tentent de survivre à n’importe quel prix. Seule une femme n’a pas été frappée par la  » blancheur lumineuse « . Saura-t-elle les guider hors de ces ténèbres désertées par l’humanité ?

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82. Hamlet de William Shakespeare (1603, Royaume-Uni)

Le roi du Danemark, père d’Hamlet, est mort récemment. Son frère Claudius l’a remplacé comme roi1 et, moins de deux mois après, a épousé Gertrude, la veuve de son frère. Le spectre du roi apparaît alors et révèle à son fils qu’il a été assassiné par Claudius. Hamlet doit venger son père et pour mener son projet à bien simule la folie. Mais il semble incapable d’agir, et, devant l’étrangeté de son comportement, l’on en vient à se demander dans quelle mesure il a conservé sa raison. On met cette folie passagère sur le compte de l’amour qu’il porterait à Ophélie, fille de Polonius, chambellan et conseiller du roi. L’étrangeté de son comportement plonge la cour dans la perplexité. Mis en cause à mots couverts par Hamlet, Claudius perçoit le danger et décide de se débarrasser de son fantasque neveu…

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83. Le Roi Lear de William Shakespeare (1608, Royaume-Uni)

Dans la grande salle du palais des rois de Grande-Bretagne, le vieux roi Lear réunit ses filles, leurs maris et son fidèle ami le comte de Kent. Il annonce son désir de se retirer du pouvoir et sa décision de diviser son royaume entre ses trois filles, Goneril mariée au duc d’Albany, Régane épouse de Cornouailles et Cordélia, la plus jeune, courtisée par le duc de Bourgogne et le roi de France…

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84. Othello ou le Maure de Venise de William Shakespeare (1622, Royaume-Uni)

À Venise, des noces ont lieu en secret entre le Maure Othello, général vénitien estimé par ses pairs, et la belle Desdémone, fille du sénateur Brabantio. Au fond de l’église, deux hommes se tiennent en retrait : il y a là Iago, l’officier d’Othello qui voue à son supérieur une haine incommensurable, et Roderigo, amoureux éperdu de Desdémone. Après leur union, Othello s’en va combattre la flotte turque, puis retrouve sa femme sur l’île de Chypre où il est nommé gouverneur. Le fourbe Iago est alors résolu à détruire le bonheur des jeunes mariés et va pour cela s’employer à manipuler leur entourage…

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85. Œdipe roi de Sophocle (430 av. J.-C., Grèce antique)

Œdipe roi met en scène la découverte par Œdipe de son terrible destin. Alors qu’il a accédé au trône de Thèbes après avoir triomphé de l’énigme du Sphinx, l’enquête qu’il mène afin de découvrir la cause de la peste envoyée par Apollon sur la ville le conduit à découvrir que le responsable de l’épidémie n’est autre que lui-même : il est coupable à la fois de parricide et d’inceste, car il a, sans le savoir, tué son père, Laïos, et épousé sa mère, Jocaste.

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86. Le Rouge et le Noir de Stendhal (1830, France)

Le roman est divisé en deux parties : la première partie retrace le parcours de Julien Sorel en province, dans une petite ville nommée Verrières, puis à Besançon, et plus précisément son entrée chez les Rênal, et sa passion avec Louise de Rênal, de même que son séjour dans un séminaire ; la seconde partie porte sur la vie du héros à Paris comme secrétaire du marquis de La Mole, et la passion qu’il a avec sa fille, Mathilde.

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87. Vie et opinions de Tristram Shandy, gentleman de Laurence Sterne (1760, Irlande)

Assis à sa table, Tristram Shandy entreprend de relater sa vie et ses opinions, en remontant à l’origine : sa conception. Sans cesse interrompu par une famille loufoque, chacun évoquant son « dada » (philosophie, religion, art de la guerre mais aussi art des accouchements), il constate : « Plus j’écrirai, plus j’aurai à écrire ». Publié en Angleterre entre 1759 et 1767, Tristram Shandy bouleverse le paysage littéraire ; Diderot écrira : « Ce livre si fou, si sage et si gai est le Rabelais des Anglais ».

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88. La Conscience de Zeno de Italo Svevo (1923, Italie)

Composé en 1923, La Conscience de Zeno est sans doute le premier grand roman inspiré par la psychanalyse. Mais il est bien plus que cela. Avec la confession de son héros – narrateur qui entreprend d’évoquer pour le médecin qui le soigne les faits marquants de son existence, il demeure l’un des livres fondateurs de la littérature européenne du xxe siècle. C’est Eugenio Montale, Benjamin Crémieux et Valery Larbaud qui révélèrent et imposèrent simultanément, en France et en Italie, pendant l’hiver 1925-1926, le nom d’Italo Svevo, l’écrivain triestin né en 1861, et qui allait mourir en 1928…

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89. Les Voyages de Gulliver de Jonathan Swift (1726, Irlande)

Les Voyages de Gulliver marquent un sommet de la satire sociale et politique au travers d’éléments mêlant, sur le mode du pamphlet ou de la description narrative, de la philosophie, de la logique, du fantastique et de la science-fiction. Le roman a été écrit par Swift après le krach de 1720. Cet accroissement puis cette miniaturisation de la richesse en un temps très court a dû donner à Swift l’idée des changements de taille relative de son personnage principal qui serait une métaphore de ce krach en donnant à Swift l’occasion de se moquer des travers de la société de son temps.

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90. Récits divers de Anton Tchekhov (1886, Russie)

Tchekhov a écrit six cent quarante-neuf récits et nouvelles durant sa vie1, principalement entre 1883 et 1887, dans plusieurs journaux, notamment dans Les Éclats, Les Nouvelles russes, Le Messager du nord, La Pensée russe, Temps nouveaux, Le Journal de Pétersbourg et L’Artiste.

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91. Guerre et Paix de Léon Tolstoï (1865-1869, Russie)

Publié en feuilleton entre 1865 et 1869 dans Le Messager russe, ce livre narre l’histoire de la Russie à l’époque de Napoléon Ier, notamment la campagne de Russie en 1812. Léon Tolstoï y développe une théorie fataliste de l’histoire, où le libre arbitre n’a qu’une importance mineure et où tous les événements n’obéissent qu’à un déterminisme historique inéluctable.

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92. Anna Karénine de Léon Tolstoï (1877, Russie)

Anna n’est pas qu’une femme, qu’un splendide spécimen du sexe féminin, c’est une femme dotée d’un sens moral entier, tout d’un bloc, prédominant : tout ce qui fait partie de sa personne est important, a une intensité dramatique, et cela s’applique aussi bien à son amour. Elle n’est pas, comme Emma Bovary, une rêveuse de province, une femme désenchantée qui court en rasant des murs croulants vers les lits d’amants interchangeables.

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93. La Mort d’Ivan Ilitch de Léon Tolstoï (1886, Russie)

Fils de fonctionnaire, Ivan Ilitch a gravi avec succès tous les échelons de la hiérarchie administrative. Il aime sortir, fréquenter la haute société, et fait son possible pour éviter des responsabilités familiales assommantes. Mais, au sommet de sa réussite sociale, Ilitch est frappé par la maladie. Accablé d’atroces souffrances, conscient de l’imminence de sa mort, il comprend la futilité de ses ambitions. Trop tard…

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94. Les Aventures de Huckleberry Finn de Mark Twain (1884, États-Unis)

Menacé par la civilisation autant que par les rossées d’un père ivrogne, Huckleberry Finn, qui fait partie de la « bande de voleurs„ organisée par Tom Sawyer, prend la fuite et entreprend avec Jim, le Noir de miss Watson, un grand voyage vers la liberté. Se succèdent alors, dans la vallée du Mississippi, aventures et épisodes comiques à travers lesquels le héros de Twain fait l’apprentissage des maux de l’âme et de la société. Plus qu’un roman sur l’esclavage, Les Aventures de Huckleberry Finn sont le récit d’une conscience qui s’éveille.

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95. Rāmāyana de Valmiki (200 av. J.-C. à 200 apr. J.-C., Inde)

Le Râmâyana est, avec le Mahâbhârata, l’autre grande épopée indienne. Le noble Râma, incarnation de Vishnu et époux de Sïtâ, est l’héritier de la dynastie solaire. Une intrigue de palais poussera ce couple idéal à l’exil, puis à la séparation… Râma, aidé d’une armée de singes et d’ours, arrachera-t-il sa bien-aimée aux griffes des démons ? Si l’honneur, la justice et le destin sont centraux, ils cèdent souvent le pas à l’amour conjugal ou fraternel, à l’amitié, au ravissement de la nature. Aux moments de tragédie pure succèdent les envolées lyriques, voire les épisodes burlesques.

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96. Énéide de Virgile (29-19 av. J.-C., Rome antique)

L’Énéide est le récit des épreuves du Troyen Énée, ancêtre mythique du peuple romain, fils d’Anchise et de la déesse Vénus, depuis la prise de Troie jusqu’à son installation dans le Latium, en Hespérie (Italie). Écrit entre 29 et 19 av. J.-C., le poème se divise en douze chants et contient à la mort de Virgile environ 10 000 vers.

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97. Feuilles d’herbe de Walt Whitman (1855, États-Unis)

Walt Whitman, l’homme de l’espace américain, l’homme du surgissement, du déferlement vocal, du souffle porté à sa plus vaste amplitude, cet homme-là se dresse à jamais avec ses cris, ses rages, ses ferveurs. Tant d’énergie brute, tant de puissante naïveté, tant d’intuitions sonores ne cessent d’activer le cœur, d’exalter le corps. C’est la chance d’un bain de houle, avec en plus cette joie singulière, hérétique en poésie, de voguer gaillardement sur de bons sentiments.

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98. Mrs Dalloway de Virginia Woolf (1925, Royaume-Uni)

Le roman, publié en 1925, raconte la journée d’une femme élégante de Londres, en mêlant impressions présentes et souvenirs, personnages surgis du passé, comme un ancien amour, ou membres de sa famille et de son entourage. Ce grand monologue intérieur exprime la difficulté de relier soi et les autres, le présent et le passé, le langage et le silence, le mouvement et l’immobilité. La qualité la plus importante du livre est d’être un roman poétique, porté par la musique d’une phrase chantante et comme ailée. Les impressions y deviennent des aventures. C’est pourquoi c’est peut-être le chef-d’œuvre de l’auteur – la plus grande romancière anglaise du XXᵉ siècle.

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99. La Promenade au phare de Virginia Woolf (1927, Royaume-Uni)

À 43 ans, jusqu’alors hantée par la disparition prématurée de sa mère et par le despotisme intellectuel et affectif de son père, Virginia Woolf se décide enfin à les placer au centre de son écriture. Avec passion et, pour la première fois, avec une immense facilité, elle se jette dans ce poème psychologique, chaque page la délivrant peu à peu et définitivement de ses souvenirs. Au rythme de trois parties inégales, trois vagues d’une mer intranquille, elle ouvre les fenêtres de la demeure de vacances des îles Hébrides aux souvenirs d’abord, puis au temps qui passe, silencieux, qui empoussière et jaunit la maison, et enfin à l’âme intemporelle des siens et de ce passé qui la constitue.

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100. Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar (1951, France)

« J’ai formé le projet de te raconter ma vie. » Sur son lit de mort, l’empereur romain Hadrien (117-138) adresse une lettre au jeune Marc Aurèle dans laquelle il commence par donner « audience à ses souvenirs ». Très vite, le vagabondage d’esprit se structure, se met à suivre une chronologie, ainsi qu’une rigueur de pensée propre au grand personnage. Derrière l’esthète cultivé et fin stratège qu’était Hadrien, Marguerite Yourcenar aborde les thèmes qui lui sont chers : la mort, la dualité déroutante du corps et de l’esprit, le sacré, l’amour, l’art et le temps.

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Commentaires

Luís

Liste ridicule et du politiquement correct

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Nunes Pierre

Très intéressant !

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Brigitte Pepin

Bonjour Nicolas Le Roux, merci mille fois pour la liste. Je suis super contente. J’ai un but pour les prochain cinq ans. J’aurai aime savoir dans quel langue les juges avaient lu les livres mais c’est secondaire. Je vais les lire de toute facon. Encore une fois, merci!

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Nicolas Le Roux

Merci à vous et bonne lecture !

Nicolas.

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D ALASCIO

MERCI POUR VOTRE IMPLICATION J ADORE VOTRE TRAVAIL CONTINUEZ MERCI BONNE ANNEE 2019

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