Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « sourire »
Sourire
Définitions de « sourire »
Sourire - Verbe
-
Expression faciale légère et silencieuse traduisant généralement le contentement ou l'amabilité, caractérisée par un relèvement des coins de la bouche.
Les indigènes se montraient très sympathiques, aimables et complaisants ; leurs figures du type mongol caractérisé, souriaient, intelligentes et franches.
— Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland -
Regarder quelque chose ou quelqu’un avec une légère moquerie ou un certain dédain.
[…] ; ces arbres nains qui nous font sourire nous paraîtraient de grandes merveilles si nous revenions de l’Islande, où nous ne verrons plus la moindre végétation arborescente.
— Jules Leclercq, La Terre de glace -
(Au figuré) Se dit d'une situation qui semble offrir des perspectives favorables ou séduisantes.
Qu'est-ce que tu croyais ? Que la chance allait enfin te sourire et t'assurer une sortie sous forme d'un golden parachute ? Mais la scoumoune qui s'est penchée sur ton berceau, avec une schlague en guise de baguette magique, elle ne te lâche plus.
— Philip Corré, Lili de Chinatown
Sourire - Nom commun
-
Expression du visage caractérisée par une courbure des lèvres vers le haut, manifestant généralement de la joie, de l'amusement ou de la satisfaction.
(Par extension) — Un soir, à l'insu du brigadier, sa fille est entrée chez l'instituteur, le sourire aux yeux, les lèvres plus rouges que ces tablettes de sucre écarlate — des coquelicots — qu'on suce contre les enrouements; […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
Expressions liées
- Aimer le sourire de quelqu'un
-
Avec le sourire (avec joie, gentillesse, en gardant le sourire.)
Xénia arriva dans un fiacre avec le sourire et tous ses bagages
— Cendrars, Bourlinguer - Avoir le sourire (manifester sa joie, sa satisfaction dans une circonstance particulière.)
- Avoir un sourire pour
- Commerce à sourires
- Décocher des sourires
- Faire sourire, prêter à sourire (provoquer, par une attitude, par un propos particulier une situation prêtant à la moquerie, à la raillerie légère.)
- Faire un sourire
-
Garder le sourire (rester aimable et souriant même dans l'adversité.)
Philanthrope. Riche (et généralement chauve) vieux gentleman qui se contraint à garder le sourire tandis que sa conscience lui fait les poches.
— Ambrose Bierce, Le Dictionnaire du diable - Immortaliser un sourire sur une toile
- Jeter un sourire
- L'aube sourit
- La lune, le soleil sourit
- Laisser échapper un sourire
- Le premier sourire de l'enfant (moment du développement de l'enfant, se situant aux environs du deuxième mois, où celui-ci manifeste sa satisfaction, sa joie en réagissant par un sourire.)
- Le sourire d'une maison, d'une rue
-
Le sourire de l'âme
Le goût est le sourire de l'âme ; il y a des âmes qui ont un vilain rictus, c'est ce qui fait le mauvais goût.
— Léo Ferré, Poète, vos papiers ! - Les plantes, les roses sourient
- Les soirs de juin sourient
- Ne jamais sourire
- Ne pas pouvoir retenir un sourire
- Parler, répondre en souriant
- Réprimer un sourire
- S'achever par un sourire
- S'exprimer par un sourire
- Sourire amèrement, douloureusement
-
Sourire aux anges (sourire distraitement et sans raison apparente.)
Un jeune matelotLes yeux closSourit aux anges
— chanson Les cloches de Lisbonne, paroles françaises de Francis Blanche - Sourire avec méchanceté, mépris
- Sourire avec un air de reproche, d'un air narquois
- Sourire avec un air de satisfaction
- Sourire d'un air amusé, incrédule
- Sourire d'un sourire triste
- Sourire dans sa barbe (sourire discrètement, sous cape, aux actes ou aux propos d'autrui.)
- Sourire de l'air de quelqu'un qui
- Sourire poliment
- Sourire pour un rien
- Un accent qui fait sourire
- Un affreux sourire
- Un continuel, éternel sourire
- Un pauvre sourire
- Un sourire d'angoisse, de tristesse
- Un sourire d'enfant
- Un sourire d'incrédulité, de moquerie
- Un sourire de sphinx
- Une espèce, une ombre de sourire
- Échanger, esquisser un sourire
- Être tout sourire (sourire largement, sans retenue.)
Étymologie de « sourire »
Du provençal sobsrire, somrire, sorire, sorrire; de l'espagnol sonreir; du portugais sorrir; de l'italien sorridere; de l'ancien français surrire. Tous ces termes proviennent du latin subridere, composé de ridere (rire) et sub- marquant l'atténuation.Usage du mot « sourire »
Évolution historique de l’usage du mot « sourire » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « sourire » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « sourire »
Citations contenant le mot « sourire »
-
Masques ! O Masques !Masque noir masque rouge, vous masques blanc-et-noirMasques aux quatre points où souffle l’EspritJe vous salue dans le silence !Et pas toi le dernier, Ancêtre à tête de lion. Vous gardez ce lieu forclos à tout rire de femme, à tout sourire qui se fane, Vous distillez cet air d’éternité où je respire l’air de mes Pères.Masques aux visages sans masque, dépouillés de toute fossette comme de toute rideQui avez composé ce portrait, ce visage mien penché sur l’autel de papier blanc A votre image, écoutez-moi !Voici que meurt l’Afrique des empires – c’est l’agonie d’une princesse pitoyable Et aussi l’Europe à qui nous sommes liés par le nombril. […]
Léopold Sédar Senghor — « Masques » -
Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.
Jean Anouilh — Antigone -
Se taire, prier, travailler, sourire.
Josemaria Escriva de Balaguer -
Les violettes sont le sourire des morts.
Paul-Jean Toulet — Contre-rimes -
Edo prétend que cette phrase était parfaitement calculée, qu’elle faisait partie de sa stratégie de séduction. Je n’en crois rien. Il a fallu que je la saisisse au vol. Je réponds du tac au tac avec un large sourire pourquoi pas maintenant? À l’instant je rougis. Je me jette à son cou, je n’ai aucune pudeur.
Catherine Cusset — À vous -
Un sourire est souvent l’essentiel. On est payé par un sourire. On est récompensé par un sourire.
Antoine de Saint-Exupéry — Lettre à un otage -
Les larmes sont l'extrême sourire.
Stendhal — De l'amour -
A un sourire on ne peut répondre que par un sourire.
Anonyme
Traductions du mot « sourire »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | smile |
Espagnol | sonreír |
Italien | sorridi |
Allemand | lächeln |
Chinois | 微笑 |
Arabe | ابتسامة |
Portugais | sorriso |
Russe | улыбка |
Japonais | スマイル |
Basque | irribarre |
Corse | sorrisu |