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Transport

Variantes Singulier Pluriel
Masculin transport transports

Définitions de « transport »

Trésor de la Langue Française informatisé

TRANSPORT, subst. masc.

I. − [Corresp. à transporter I]
A. −
1. Action de porter d'un lieu à un autre. Transport d'un blessé sur un brancard. En sortant des mains du mouleur, les briques sont disposées sur une aire préparée à l'avance, aussi près que possible de l'atelier de moulage afin d'éviter des transports inutiles et des déformations qui peuvent se produire pendant ce transport (Bourde, Trav. publ., 1928, p. 128).
GYMN. Action consistant à faire passer le corps latéralement d'une partie du cheval d'arçons à l'autre (d'apr. Petiot 1982).
2. Action de déplacer (quelqu'un, quelque chose) sur une certaine distance par des moyens appropriés. Synon. acheminement, transfert.C'est dans les transports directs à grande distance que le chemin de fer réalise sa supériorité et exerce le maximum de son action géographique (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum., 1921, p. 251).Les classes de paralysés, fonctionnant en externat, pour lesquelles est prévu un transport quotidien des enfants en autocar (Encyclop. éduc., 1960, p. 206).
SYNT. Transport aérien, ferroviaire, fluvial, maritime, routier, terrestre; transport par avion, par (chemin de) fer, par eau, par mer, par voie ferrée; transport de blessés, de malades en/par ambulance; transport de fonds, de marchandises, de passagers, de voyageurs; entreprise, société de transport; capacités, conditions, frais, mode de transport; prix du transport; prime, titre de transport.
Mal des transports. V. mal3.Moyens de transport. V. moyen2.
DR., JUST. Transport de justice. Déplacement d'un magistrat en vue d'opérer une mesure d'instruction, des constatations sur les lieux d'un crime, d'un délit. Ce ne devait être qu'un transport de justice. Autrement dit, une mise en situation des trois personnes inculpées (L'Est Républicain, 22 avr. 1989, p. 643, col. 2).
P. ext. Déplacement d'un lieu à un autre. Transport de chaleur, de l'électricité. Le dépôt des corps marins au sein des continents, le transport des fossiles du midi au nord (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p. 170).Si on admet l'existence, au sein d'un métal, d'électrons à peu près libres, la conduction électrique résulte du transport de leur charge et la conduction thermique du transport de leur énergie cinétique (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 290).
PATHOL., vieilli. Transport (au cerveau). Congestion cérébrale; délire, égarement de l'esprit causé par la maladie. Il a une grosse fièvre et on craint un transport au cerveau (Ac.).Vous avez un transport au cerveau et vous devenez folle incurable! (Ponson du Terr., Rocambole, t. 1, 1859, p. 254).Les globes flamboyants de ses yeux chaviraient, tournaient au blanc, comme si elle allait rendre l'esprit dans un transport (Pourrat, Gaspard, 1931, p. 251).
SC. DE LA TERRE GÉOL. Terrain de transport. ,,Terrain dont les matériaux ont subi un déplacement naturel par la force d'un courant d'eau ou de boue, du vent ou des glaciers`` (Plais.-Caill. 1958).
HYDROL. Transport solide. ,,Déplacement de matériaux emportés par les eaux d'une rivière, se trouvant en suspension ou en saltation, ou bien étant charriés`` (Hydrol. 1978).
3. P. méton.
a) Moyen employé pour transporter des personnes, des marchandises. Tout le monde prend le train et l'autobus, et ces transports travaillent à perte (Alain, Propos, 1930, p. 954).
Transport (de troupes). Navire spécialement construit ou paquebot réquisitionné pour transporter des troupes et leur matériel. À Santa-Cruz de Ténériffe, où le paquebot relâcha quelques heures, il visita un de ces transports sur lesquels l'Angleterre expédiait ses munitions, ses approvisionnements, ses chevaux et ses hommes (Tharaud, Dingley, 1906, p. 43).Le paquebot à turbines America (...) fut mobilisé pendant la guerre comme transport de troupes sous le nom de West Point (Le Masson, Mar., 1951, p. 87).
b) Au plur. Ensemble des moyens utilisés pour l'acheminement des personnes et/ou des marchandises. Transports privés, publics; transports métropolitains, urbains; régie autonome des transports parisiens (RATP); ministère des transports. Des réseaux de transports denses et efficaces (Perroux, Écon. XXes., 1964, p. 605).
Transports en commun*.
B. − DR. Cession d'un bien incorporel, droit ou créance. Synon. transfert.Transport d'une créance; l'endossement opère le transport. Abandon général et transport à Turelure de tous mes droits, titres et possessions (Claudel, Otage, 1911, III, 2, p. 282).
C. − Action de placer ailleurs, dans un autre domaine. Synon. transfert, transplantation.Le cubisme, à mon sens, n'est que le transport dans le raisonnement qui s'applique à la forme, des idées de Matisse sur la couleur (Faure, Hist. art, 1921, p. 226).La formation des figures est indivisible de celle du langage lui-même, dont tous les mots « abstraits » sont obtenus par quelque abus ou quelque transport de signification, suivi d'un oubli du sens primitif (Valéry, Variété V, 1944, p. 290).
II. − Vieilli ou littér. [Corresp. à transporter II] Vive émotion, sentiment passionné; manifestation d'une telle émotion, d'un tel sentiment. Synon. effusion, élan2, emportement, exaltation, ravissement.Il mit involontairement la main sur la garde de son épée; mais aussitôt il eut honte de ce transport (Mérimée, Chron. règne Charles IX, 1829, p. 71).C'est bien un véritable transport de l'amour analogue au transport mystique, qui a porté Proust tout entier, corps et âme, vers le Dieu de la vie mondaine (Thibaudet, Réflex. litt., 1936, p. 185).
SYNT. Transport amoureux, brûlant, furieux, poétique; doux, grand, vif transport; transport d'admiration, d'allégresse, d'enthousiasme, de bonheur, de colère, de douleur, de jalousie, de joie, de passion, de plaisir, de rage, de tendresse; embrasser qqn avec transport.
Prononc. et Orth.: [tʀ ɑ ̃spɔ:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. 1. 1312 dr. « cession d'un droit qu'on a sur quelque chose » (Cart. de Guise, B. N. l. 17777, fo26 vods Gdf. Compl.); 2. a) 1538 « action de porter d'un lieu dans un autre » (Est.); 1813 moyens de transport, v. moyen2étymol. A 2 b; b) 1610 « déportation » (Cl. Fauchet, Œuvres, Paris, t. 2, p. 11); c) 1669 « action d'une personne, qui par autorité de justice, se rend sur les lieux » (Racine, Les Plaideurs, I, VII, vers 224); 3. a) 1788 « vaisseau de transport » 12 vaisseaux de guerre et 60 transports (Fér. Crit. t. 3); 1835 plus gén. « véhicule servant à transporter » la route était couverte de transports (Ac.); d'où b) 1873 au plur. « ensemble des divers modes d'acheminement » bureau des transports maritimes (Verne, Tour monde, p. 101); 4. 1862 géol. terrain de transport (D'Omalius D'Halloy, Abr. de géol., Paris, Leiber, p. 214); cf. 1884 (E. Perrier, Philos. zool. av. Darwin, p. 120); 5. 1883 électr. transport de la force d'un point à un autre d'un conducteur (Jacquez, Dict. d'électricité et de magnétisme, p. 98 ds Quem. DDL t. 21). II. 1. 1604 « vive émotion, sentiment passionné qui émeut, qui entraîne » (Montchrétien, La Carthaginoise, II ds Les Tragédies, éd. L. Petit de Julleville, p. 128: que lasche son cœur aux transports de son ire); 2. 1668 « délire, égarement d'esprit causé par la maladie, la fièvre... » (Molière, Amphytrion, I, II, vers 431); 1671 transport au cerveau « id. » (Mmede Sévigné, Corresp., éd. R. Duchêne, t. 1, p. 312). Déverbal de transporter*. Fréq. abs. littér.: 2 089. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 4 569, b) 1 730; xxes.: a) 1 569, b) 3 114. Bbg. Kemna 1901, pp. 80-81. − Quem. DDL t. 16, 21, 29, 31.

Wiktionnaire

Nom commun - français

transport \tʁɑ̃s.pɔʁ\ masculin

  1. Action de porter d’un lieu à un autre sur une certaine distance.
    • J’avais laissé Reykjavik, un grand village […] des poneys et une ou deux mauvaises carrioles assuraient le transport. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Autre secteur où la baisse séculaire des prix favorise la production et la productivité : celui des transports. — (Jean-Pierre Rioux, La révolution industrielle : 1780-1880, Éditions du Seuil, 1971, page 85)
    • Le transport de ses meubles lui a coûté cher. - Le transport de ces marchandises se fait par bateau. - Payer les frais de transport. - Le transport de l’énergie électrique.
  2. (Par extension) (Beaucoup moins courant) La chose transportée, elle-même.
    • Le pain était arrivé, non sans peine et sans perte: en venant à nous de Grandpré, où se trouvait la boulangerie, plusieurs chariots étaient restés embourbés, d’autres étaient tombés dans les mains de l’ennemi ; d’ailleurs une partie du transport était immangeable. — (Johann Wolfgang von Goethe, Campagne de France, 1822 ; traduction française de Jacques Porchat, Paris : Hachette, 1889, page 79)
  3. (Spécialement) (Justice) Action d’une personne qui, par autorité de justice, se rend, se transporte sur les lieux où sont les choses sujettes à un examen, à une vérification, à une visite.
    • Transport d’un juge, d’un commissaire, d’un expert sur les lieux.
  4. (Marine, Militaire) Bâtiment chargé de transporter des troupes, des munitions, etc.
    • Le lundi 20, le contre-torpilleur l’Audacieux et le transport Aude mouillaient devant la capitale. — (José Gers, Sur la mort du Pourquoi pas ?, France libre, volume 6, 1936)
    • À Eupatoria, dont la rade présentait un spectacle effrayant, quinze transports, tant français qu’anglais, furent jetés à la côte […] — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, chapitre 19, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, page 185)
  5. (Figuré) Cession d’un droit qu’on a sur quelque chose.
    • Il m’a fait transport de ce qui lui est dû par un tel. - Faire le transport d’un billet, d’une rente.
  6. Mouvement passionné, élan qui nous met en quelque sorte hors de nous-mêmes.
    • Il trouva le templier dans un transport de colère causé par un nouveau refus qu’il venait d’essuyer de la part de la belle juive. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • La glorieuse défense de Mazagran a excité, dans toute la France, des transports unanimes d'admiration. — (Hazlitt, Défense de Mazagran, dans Le Magasin pittoresque, volume 8, 1840, page 129)
    • — Je ne sais, dit cette voix, ce qui excite vos transports ; mais j’aime à les entendre. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 194)
    • La récolte de grain fut médiocre ; mais les foins avaient été beaux, de sorte que l’année dans son ensemble ne méritait ni transports de joie ni doléances. — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
    • Gasbieha se précipita dans la chambre de sa sœur de lait avec des transports de joie. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
    • Aux abords de Bab Segma, toute la population du mellah nous accueillit avec des transports d’allégresse, et plusieurs orchestres israélites nous gratifièrent de l’air de « la Mère Michel », qui passait alors pour notre hymne national. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les Éditions de la Porte, 1947, page 269)
  7. (Médecine) (Absolument) Délire, égarement d’esprit causé par la maladie.
    • Il a une grosse fièvre et on craint un transport au cerveau.
  8. (Désuet) (Au pluriel) (Par ellipse) Transports en commun.
    • Aujourd’hui je suis venu en transports.
  9. (Biologie) Mouvement d'une molécule à travers une barrière, généralement la membrane cellulaire.
    • Les carnitines aident au transport des acides gras à longue chaîne du cytoplasme aux mitochondries, ce qui peut augmenter la production d'énergie dans les cellules et combattre la fatigue. — (F. Comhaire et A. Mahmoud, Nutrition anti-vieillissement et compléments alimentaires, chapitre II.4.14 de Traité d’andrologie à l’usage des cliniciens, ouvrage coordonné par Wolf-Bernhard Schill, ‎Roger Mieusset et ‎Frank H. Comhaire, traduction française supervisée par Roger Mieusset, Springer Verlag, 2008, page 569)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Littré (1872-1877)

TRANSPORT (tran-spor ; le t ne se lie pas ; au pluriel, l's ne se lie pas ; cependant quelques-uns la lient : des tran-spor-z excessifs) s. m.
  • 1Action par laquelle on transporte quelque chose ou quelqu'un d'un lieu dans un autre. Transport des marchandises, de l'artillerie, de l'argent. Ce malade n'est pas en état de souffrir le transport. Tous les transports de peuples faits à Constantinople n'ont jamais réussi, Montesquieu, Lett. pers. 121. La vertu suppose la liberté, comme le transport d'un fardeau suppose la force active, Voltaire, Dict. phil. Droit canonique. Accablé de chagrins et de maladies, Lalli, prisonnier dans Madras, demanda vainement qu'on différât son transport en Angleterre, Voltaire, Pol. et lég. Fragm. Inde, 17.

    Terme de marine. Action de porter des hommes, des marchandises, des vivres, etc. d'un lieu à un autre

  • 2 Par extension, voitures servant au transport des choses nécessaires à une armée. Un transport lourd et considérable.

    En marine, un transport se dit pour : bâtiment de transport. Les transports manquaient.

  • 3Action d'une personne qui, par autorité de justice, se rend, se transporte sur les lieux pour procéder à une vérification, à une visite. Transport d'un expert sur les lieux.

    Droit de transport, indemnité accordée aux juges, aux greffiers, aux témoins et aux officiers ministériels, en cas de déplacement

  • 4 Terme de géologie. Terrain de transport, terrain d'alluvion.
  • 5Action de porter le montant d'une addition du bas d'une page au commencement de la suivante. On dit plus souvent report.
  • 6Jouer par transport, se dit, au trictrac, lorsqu'on joue toutes les dames qui sont abattues des piles, et qu'on en fait des cases et des demi-cases.
  • 7 Fig. Transport ou transport-cession, cession d'un droit qu'on a sur quelque chose. Faire le transport d'une rente. Je lui ai fait un transport de ma créance. Le cessionnaire d'un titre exécutoire ne peut poursuivre l'expropriation qu'après que la signification du transport a été faite au débiteur, Code civ. art. 2214.

    Fig. C'est un don [la justification du pécheur] que le Père a fait à son Fils, et ce Fils miséricordieux nous le cède ; il veut que nous jouissions de son droit ; nous l'avons de lui par transport, Bossuet, Sermons, Jubilé, pénitence, I.

  • 8 Fig. Mouvement violent de passion qui nous met hors de nous-mêmes. J'ai pour lui des transports de haine Que je ne conserve pas bien, Corneille, Héracl. v, 1. Je me livre en aveugle au transport qui m'entraîne, Racine, Andr. I, 1. Perfide ! oses-tu bien te montrer devant moi ?.. Après que le transport d'un amour plein d'horreur…, Racine, Phèdre, IV, 2. Ces paroles lui échappèrent dans le transport de sa passion, Fénelon, Tél. VII. Cette indifférence pour les autres, et cette attention continuelle sur lui-même ne venaient que du transport continuel où il était jeté par la violence de ses passions, Fénelon, ib. XVI.

    Absolument. Tout mouvement passionné. Goûtez à pleins transports ce bonheur éclatant, Molière, D. Garc. III, 4. On mande que le roi d'Angleterre est arrivé en Irlande, où il a été reçu avec transport, Sévigné, 536. Le soir, je reçus votre lettre, qui me remit dans les premiers transports [de chagrin], Sévigné, à Mme de Grignan, 6 févr. 1671. Vous êtes toujours en joie toujours content de vous-même ? vous ne voyez rien : les choses humaines ne portent pas ce perpétuel transport, Bossuet, Polit. X, IV, 1. Sait-on ce que l'on fait dans un premier transport ? Quinault, Mère coq. II, 6. Il faut désormais que mon cœur, S'il n'aime avec transport, haïsse avec fureur, Racine, Andr. I, 4. Conçois-tu les transports de l'heureuse Hermione ? Racine, Andr. III, 3. Quels aveugles transports Vous font tenter sur vous de criminels efforts ? Racine, Mithr. v, 1. J'ignore son dessein [de Xipharès] ; mais un soudain transport L'a déjà fait descendre et courir vers le port, Racine, ib. IV, 6. Je critique avec sévérité, et je loue avec transport, Voltaire, Lett. Cideville, 24 mai 1762.

  • 9Enthousiasme. Sentiez-vous, dites-moi, ces violents transports Qui d'un esprit divin font mouvoir les ressorts ? Boileau, Sat. IX. D'est lui qui vous dira par quels transports heureux Quelquefois dans sa course un esprit vigoureux, Trop resserré par l'art, sort des règles prescrites, Boileau, Art p. IV. Est-ce l'esprit divin qui s'empare de moi ! C'est lui-même, il m'échauffe, il m'inspire… de ses mouvements secondez les transports, Racine, Ath. III, 7. [Ces esprits faciles]… Qui, dans les douceurs d'un tranquille délire, N'éprouvèrent jamais, en maniant la lyre, Ni fureurs ni transports, Rousseau J.-B. Ode au comte du Luc. Puis, ivres des transports qui nous viennent surprendre [en lisant les poëtes grecs], Parmi nous, dans nos vers, revenons les répandre, Chénier, l'Invention.
  • 10Transport au cerveau, ou, simplement, transport, délire, égarement de l'esprit causé par la maladie. Mlle de Guise n'a rien à se reprocher que la mort de son neveu ; elle n'a jamais voulu qu'il ait été saigné ; la quantité du sang a causé le transport au cerveau, Sévigné, 73. Souffrirai-je mille et mille douleurs, qui me feront mourir désespérée ? aurai-je un transport au cerveau ? mourrai-je d'un accident ? Sévigné, 126. Ils ont [dans l'Élysée] le transport de l'ivresse, sans en avoir le trouble et l'aveuglement, Fénelon, Tél. XIX. Il vaudrait autant parler raison à une personne dans le transport de la fièvre, que de s'opposer à la passion d'un homme amoureux avec le langage de la sagesse, Mme de Puisieux, Ridic. à la mode, p. 260, dans POUGENS. Une fièvre qui lui a enfin donné le transport, Rousseau, Hél. I, 27.

HISTORIQUE

XVIe s. Simple transport [d'une obligation] ne saisit pas [le nouveau possesseur doit le signifier à l'obligé], Loysel, 365. Qu'il se feroit transport de la matiere des poumons à la teste, Paré, XVIII, 68.

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Étymologie de « transport »

Subst. verbal de transporter ; provenç. transport ; esp. transporte, trasporte ; it. trasporto.

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Déverbal sans suffixe de transporter.
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Phonétique du mot « transport »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
transport trɑ̃spɔr

Fréquence d'apparition du mot « transport » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « transport »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « transport »

  • Le temps est un moyen de transport, nous y montons chacun à notre tour, c'est irréversible !
    Anne-Marie — Maintenant et toujours
  • On ne peut pas transporter partout avec soi le cadavre de son père.
    Guillaume Apollinaire — Les peintres cubistes
  • La tortue est la plus sage car elle transporte sa maison.
    Proverbe malien
  • Un cœur attendri n'oublie jamais ce qui l'a fait apercevoir des transports qu'il ne connaissait pas, et dont il était capable.
    Gabriel Joseph de Lavergne, comte de Guilleragues — Lettres de la religieuse portugaise
  • Préjugé. Opinion qui se promène sans moyen visible de transport.
    Ambrose Bierce — Le dictionnaire du Diable
  • La gratuité des transports à Paris accentuera les inégalités pour les jeunes de banlieue
    Libération.fr — Cameroun : «A Douala, pour tuer tranquille, pas besoin de se cacher» - Libération
  • Les Hommes sont transportés à travers les siècles par le ventre des femmes.
    Jean-Claude Memetai
  • L’union des transporteurs TLF FNTR et TRM déplore que le fret n’ait pas été mentionné par le Premier ministre Jean Castex…
    Les Marchés : le média des acheteurs et vendeurs de produits alimentaires — Transport de marchandises : le cadre européen se précise | Les Marchés : le média des acheteurs et vendeurs de produits alimentaires
  • Cartable : parfois transporté à dos d’âne.
    Roger La Ferté
  • La foi transporte les montagnes. C’est vrai. La raison les laisse où elles sont. C’est mieux.
    Pierre Bourgault — Bourgault doux-amer
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Traductions du mot « transport »

Langue Traduction
Anglais transport
Espagnol transporte
Italien trasporto
Allemand transport
Chinois 运输
Arabe المواصلات
Portugais transporte
Russe транспорт
Japonais 輸送
Basque garraioa
Corse trasportu
Source : Google Translate API

Synonymes de « transport »

Source : synonymes de transport sur lebonsynonyme.fr

Combien de points fait le mot transport au Scrabble ?

Nombre de points du mot transport au scrabble : 11 points

Transport

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