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Violet

[vjɔlɛ]
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Définitions de « violet »

Violet - Adjectif

  • Relatif à une couleur évoquant celle de la violette ou de l'améthyste, située aux confins du spectre lumineux visible.

    Des fragments de textiles violets découverts à Timna ont été dévoilés cette semaine en Israël, donnant un aperçu de la richesse des habitants de la région à l'époque biblique des rois David et Salomon, selon des chercheurs.
    — AFP, Israël : première découverte de tissus pourpres vieux de 3000 ans
  • (Œnologie) Désigne la teinte d'un vin rouge jeune ayant une maturité moins avancée que celle signifiée par une couleur grenat.

    Dans le verre, le nectar affiche une robe violacée, signature de sa jeunesse éclatante et de sa maturité encore retenue, loin de l'ombre grenat des millésimes plus anciens.
    (Citation fictive)

Violet - Nom commun

  • Désigne une couleur de l'espace chromatique, caractérisée par une nuance semblable à celle des fleurs de la violette.

    […] il n'est pas permis, excepté sur le théâtre, d'avoir l'air aussi pittoresque que vous, avec vos flanelles blanches, votre chemise mauve et votre cravate violet foncé !
    — Florence Louisa Barclay, Le rosaire
  • (Botanique) Champignon présentant un chapeau de couleur violette.

    Dans l'humidité de la forêt, un champignon violet, comme une petite ombrelle d'elfe, poussait au pied d'un vieil arbre.
    (Citation fictive)
  • (Botanique) Dénomination alternative du saule daphné, utilisé notamment dans l'art de la vannerie.

    Le saule daphné est aussi utilisé en vannerie sous le nom de violet.
    — Tordjman Nathalie, Le saule
  • (Malacologie) Nom donné à certaines espèces comestibles du genre Janthina, gastropodes marins méditerranéens arborant généralement une teinte violacée.

    Je réclame d’abord des viollets. Suzanne fait la grimace devant cette chose visqueuse et jaunâtre.
    — Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette

Expressions liées

  • Aimer le violet
  • Bas violet (membre du clergé évêque, prélat.)
    Des mollets d'évêque à bas violets bien tendus
    — Alfred de Musset, dans Le Temps
  • Cernes violets
  • Chambre, pièce violette
  • Chausser, porter les bas violets (être évêque.)
  • Contes violets (Des contes qui n'ont pas de vraisemblance, des choses qu'on n'a vues que dans les éblouissements)
  • Faire du feu violet (Faire quelque chose qui éclate d'abord, où il paraît de la vivacité, et qui se dément bientôt)
  • Gris, rose violet
  • Joues, lèvres violettes
  • Les violets de l'aube
  • Pièce tendue de violet
  • Plaques violettes
    Dans les premiers essais relatent La Beaume Pluvinel et Baldet, on a employé des plaques violettes de la maison Lumière, ou des plaques au lactate d'argent de Guilleminot. La durée de pose a été de 0 s,1 avec les plaques violettes et de 2 secondes avec les plaques au lactate.
    — Jean-Christophe Sanchez, Le Pic du Midi de Bigorre et son observatoire : Histoire d'une montagne et d'un observatoire scientifique
  • Robe, soutane violette d'évêque
  • Salon violet
  • Velours violet
    Un veston de chasse en velours violet d'évêque
    — Montherl., Célibataires
  • Violet d'outremer (Bleu d'outremer traité par le chlore pigment pour peintures)
  • Violet d'évêque, pourpre (champignon au chapeau violet, du genre cortinaire.)
  • Violet de cobalt (Nom donné à plusieurs pigments obtenus 1) par calcination d'un mélange d'un sel de cobalt et de phosphate de sodium ou de phosphate de zinc 2) par calcination du produit obtenu en précipitant par un arséniate alcalin une solution d'un sel de cobalt. Pigment pour celluloïd, très solide)
  • Violet de rennes (Variété de topinambour, de haut rendement à l'hectare)
    Pour épargner à ce turbercule new look la désastreuse image de marque du topinambour de grand-papa, on a même pris soin de le rebaptiser: on parlera désormais du « violet de Rennes »
  • Voir des anges violets
  • Évêque, prélat violet
  • Être tout en violet
  • Être tout violet

Étymologie de « violet »

Du français violette, lui-même du latin viola (pensée sauvage). En latin, viola désignait déjà la couleur de la fleur, donc violet. Existe aussi en latin l'adjectif violeus, viola et violeum avec le sens de « à la couleur violette ». La forme violat est attestée au XIIIe siècle, dérivée du latin violatum (contenant des violettes), et la forme violet en 1328. La forme violette remonte au XIIe siècle, toujours avec la même étymologie.

Usage du mot « violet »

Évolution historique de l’usage du mot « violet » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « violet » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « violet »

Citations contenant le mot « violet »

  • Quelle belle journée ! Je n'ai pas eu à marcher. J'ai été porté par une onde violette.
    Dario Fo — Le Figaro, 7 décembre 2019
  • Si quelqu’un dans un jardin bien arrosé brise la violette, le pavot Et le lys hérissé de langues jaunes, Les fleurs fanées laissent soudain tomber leur tête flétrie, Ne se tiennent plus et regardent, de leur cime, la terre.
    Ovide — Les Métamorphoses - Livre X
  • Les violettes sont le sourire des morts.
    Paul-Jean Toulet — Contre-rimes
  • Ce soir-là, assis dans un bunker à l'extrême est de la base, j'imaginai ma mort sous toutes ses coutures. Je sirotai une bouteille de Royal Horse et regardai par l'entrée circulaire du conduit les immeubles et les minarets se teinter de violet et de noir au fil de la nuit. J'envisageai tout.
    Kevin Powers — Yellow birds
  • « Le violet pastel. Toutes les couleurs sont beaucoup plus jolies en pastel. »
    Sport lorrain | Gwendoline Michel aime le violet et… les gros muscles
  • Vous allez vieillir d'un an très bientôt, alors bon anniversaire, chéri ! Essayez de devenir un chrysanthème violet plutôt qu'un potiron carré.
    Simone de Beauvoir — Lettres à Nelson Algren
  • Ô géraniums, ô digitales… Celles-ci fusant des bois-taillis, ceux-là en rampe allumés au long de la terrasse, c’est de votre reflet que ma joue d’enfant reçut un don vermeil. Car « Sido » aimait au jardin le rouge, le rose, les sanguines filles du rosier, de la crois-de-Malte, des hortensias, et des bâtons-de-Saint-Jacques, et même le coqueret-alkékenge, encore qu’elle accusât sa fleur, veinée de rouge sur pulpe rose, de lui rappeler un mou de veau frais… A contre-cœur, elle faisait pacte avec l’Est : « Je m’arrange avec lui », disait-elle. Mais elle demeurait pleine de suspicion et surveillait, entre tous les cardinaux et collatéraux, ce point glacé, traître aux jeux meurtriers. Elle lui confiait des bulbes de muguet, quelques bégonias, et des crocus mauves, veilleuses des froids crépuscules. Hors une corne de terre, hors un bosquet de lauriers-cerises dominés par un junkobiloba, – je donnais ses feuilles, en forme de raie, à mes camarades d’école, qui les séchaient entre les pages de l’atlas – tout chaud jardin se nourrissait d’une lumière jaune, à tremblements rouges et violets, mais je ne pourrais dire si ce rouge, ce violet, dépendaient, dépendent encore d’un sentimental bonheur ou d’un éblouissement optique. Étés réverbérés par le gravier jaune et chaud, étés traversant le jonc tressé de mes grands chapeaux, étés presque sans nuits… Car j’aimais tant l’aube, déjà, que ma mère me l’accordait en récompense. J’obtenais qu’elle m’éveillât à trois heures et demis, et je m’en allais, un panier vide à chaque bras, vers des terres maraîchères qui se réfugiaient dans le pli étroit de la rivière, vers les fraises, les cassis et les groseilles barbues. A trois heures et demie, tout dormait dans un bleu originel, humide et confus, et quand je descendais le chemin de sable, le brouillard retenu par son poids baignait d’abord mes jambes, puis mon petit torse bien fait, atteignait mes lèvres, mes oreilles et mes narines plus sensible que tout le reste de mon corps… J’allais seule, ce pays mal pensant était sans dangers. C’est sur ce chemin, c’est à cette heure que je prenais conscience de mon prix, d’un état de grâce indicible et de ma connivence avec le premier souffle accouru, le premier oiseau, le soleil encore ovale, déformé par son éclosion… Ma mère me laissait partir, après m’avoir nommée « Beauté, Joyau-tout-en-or » ; elle regardait courir et décroître sur la pente son œuvre, - « chef-d’œuvre » disait-elle. J’étais peut-être jolie ; ma mère et mes portraits de ce temps-là ne sont pas toujours d’accord… Je l’étais à cause de mon âge et du lever du jour, à cause des yeux bleus assombris par la verdure, des cheveux blonds qui ne seraient lissés qu’à mon retour, et de ma supériorité d’enfant éveillée sur les autres enfants endormis. Je revenais à la cloche de la première messe. Mais pas avant d’avoir mangé mon saoul, pas avant d’avoir, dans les bois, décrit un grand circuit de chien qui chasse seul, et goûté l’eau de deux sources perdues, que je révérais. L’une se haussait hors de la terre par une convulsion cristalline, une sorte de sanglot, et traçait elle-même son lit sableux. Elle se décourageait aussitôt née et replongeait sous la terre. L’autre source, presque invisible, froissait l’herbe comme un serpent, s’étalait secrète au centre d’un pré où des narcisses, fleuris en ronde, attestaient seuls sa présence. La première avait goût de feuille de chêne, la seconde de fer et de tige de jacinthe… Rien qu’à parler d’elles, je souhaite que leur saveur m’emplisse la bouche au moment de tout finir, et que j’emporte, avec moi, cette gorgée imaginaire…
    Colette — Sido

Traductions du mot « violet »

Langue Traduction
Anglais purple
Espagnol púrpura
Italien viola
Allemand lila
Chinois 紫色
Arabe أرجواني
Portugais roxa
Russe пурпурный
Japonais 紫の
Basque morea
Corse purpura
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.