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Hausser

[ʰose]
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Définitions de « hausser »

Hausser - Verbe

  • Élever à une plus grande hauteur ou mettre dans un état supérieur.

    Dès sa première année de Conservatoire, la fille de théâtre se hausse à connaître par cœur toutes les crudités du langage français.
    — Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère
  • Lever ou porter vers le haut.

    Il avait saisi l’arbre à pleins bras, […]. À chaque effort, il se haussait d’une demi-coudée. Dans ses reins se mouvaient des souplesses de lézard ; l’écorce pétillait sous ses orteils nus.
    — Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines
  • (Par extension) Accroître en intensité ou en valeur.

    Le prix du pétrole a de nouveau haussé, accentuant la pression sur l'économie mondiale.
    (Citation fictive)

Expressions liées

  • Avoir une épaule qui hausse
  • Cette guitare est montée trop bas,il faut la hausser
  • Hausser le coude
    Ayant toujours aimé hausser le coude, il en but une seconde, puis une troisième, puis une foule d’autres avec ses bons amis les Fresnois.
    — Charles Deulin, Cambrinus
  • Hausser le diapason
  • Hausser le ton (parler fort, sur un ton de menace, de commandement.)
    Ils parlaient presque de la même voix, lui avec une manière parisienne de hausser le ton, elle d'un soprano posé et ralenti
    — Colette, Ingénue liberté
  • Hausser les loyers de cinquante francs
  • Hausser les épaules (manifester son indifférence, sa résignation ou son agacement par un léger soulèvement d'épaules.)
    Il ne s'agit pas de se moquer et de hausser les épaules
    — Lemercier, Pinto
  • Hausser les épaules d'indignation
  • Hausser un bâtiment, un navire
  • Hausser une côte
  • Hausser une muraille
  • Hausser une torche
  • Je l'ai haussée d'un étage
  • La cathédrale hausse sa façade
  • La côte hausse
  • La rivière a bien haussé cette nuit
  • La rivière hausse son lit
  • Les actions haussent ((Quelqu'un) devient apprécié, prisé.)
  • Se hausser pour mieux voir

Étymologie de « hausser »

Du picard se heucher, du provençal alsar, ausar, de l'espagnol alzar et de l'italien alzare. Ces termes dérivent d'un verbe bas-latin fictif altiare, formé à partir de altus signifiant « haut ». Le mot « hausser » apparaît au XIIe siècle, provenant du latin altiare ("mettre plus haut"), forme collatérale de altare ("élever, mettre en haut") formée sur altior, altius ("plus haut"). Il est apparenté à l’espagnol alzar, l’italien alzare, le roumain înălța, l’occitan auçar et le catalan alçar.

Usage du mot « hausser »

Évolution historique de l’usage du mot « hausser » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « hausser » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « hausser »

Antonymes de « hausser »

Citations contenant le mot « hausser »

  • Pour taper sur le ventre d'un colosse, il faut pouvoir s'y hausser.
    Charles Baudelaire — L'Esprit et le style de M. Villemain
  • Imaginer, c'est hausser le réel d'un ton.
    Gaston Bachelard — L'Air et les songes
  • L’état de courtisan est un métier dont on a voulu faire une science. Chacun cherche à se hausser.
    Chamfort — Maximes et pensées
  • Un mois après le décès de George Floyd, cet Afro-Américain mort à la suite d'une intervention policière violente au Minnesota, de plus en plus de personnes demandent une réforme des forces policières. Des experts saskatchewanais croient au contraire qu’il faut hausser le budget alloué à la formation des policiers.
    Radio-Canada.ca — Des experts veulent hausser le budget alloué à la formation des policiers en Saskatchewan | Radio-Canada.ca
  • Les heures passèrent. Dehors, il pleuvait une complainte d’adieux. Elle se farda, utilisa des étoffes, se déguisa. Durant toute la nuit, une ingéniosité diabolique peupla la chambre de femmes venues de toutes contrées, insinuantes, expertes ou naïves, tourmentées, buveuses de saccades. Vers le matin, les femmes disparurent et deux hommes s’effrénaient devant le grand miroir au flamboiement des bûches.L’épuisement passé, il se leva, toucha distraitement les seins d’Adrienne.– Ils te plaisent ? Lui demanda-t-elle avec une maternité étrange. Tu vois, ils commencent à tomber. Je suis devenue une vieille femme. (Songeant à la jeune rivale, elle écrasa, abaissa les seins.) Encore mieux ainsi. (Elle rit.) Je suis vieille. Il faut aller de plus en plus souvent chez le dentiste. Et tout le reste ! Les articulations qui craquent, les cheveux qui se dessèchent, la peau si glorieuse à quatre heures du matin, l’haleine. Je suis fâchée de te faire de la peine. Mon pauvre chéri qui boude.Elle rit. Mais Solal n’écoutait pas et songeait à Aude. Pourquoi, lorsqu’elle était entrée avec son père, avait-il accentué le balancement maudit et avait-il feint de ne pas la reconnaître ? Il n’était même pas fou, il était lucide à ce moment-là. Quel démon plus fort que lui l’avait possédé à ce moment ? Et il ne la verrait plus. Ô son regard, le soir des grandes fiançailles, le geste gauche et le sourire timide avec lesquels elle s’était dévoilée. Quel démon l’avait poussé à hausser les épaules, à faire ce sourire peureux ? Et maintenant, elle gardait l’image dégoûtante de ces deux balanceurs d’Orient qui crevaient de peur devant la fille d’Europe.Il effaça cette pensée, ne voulu pas savoir ce qu’il allait faire et ouvrit le tiroir. Mais elle fut plus prompte que lui, s’élança, saisit sa main, et le revolver qu’il tenait. La balle effleura le front qui saigna. Il s’abattit.La femme nue prit sur ses genoux l’homme nu. Elle baisa les deux plaies, le calma, le berça tout en songeant que la nuit, depuis si longtemps prévue par elle, était arrivée, nuit pareille aux nuits des hivers passés et des hivers qui viendraient lorsqu’elle ne serait plus.Elle regardait le beau corps blessé et il lui semblait tenir sur ses genoux un grand fils évanoui, irresponsable, frappé par les hommes, condamné, trop vivant, irrémédiablement vaincu. Elle pensait à sa propre vie manquée. Elle n’avait pas su se faire aimer. Elle n’avait jamais rien su. Peut-être la faute de son père et l’effroi qu’elle avait de lui dans son enfance ? Cette paralysie, cette passivité. Les autres, celles qui savaient se faire aimer, étaient superficielles. Elle aurait pu aussi, mais elle avait préféré la servitude. Servante, depuis le soir où l’adolescent était entré dans sa chambre jusqu’à cette dernière nuit. Et maintenant impossible de recommencer. C’était l’autre, Aude, qui l’aurait. Si l’autre ne l’empêchait pas de vaincre, tout était bien. Il deviendrait Solal et un grand homme. Mais personne ne viendrait confier à sa tombe les victoires de l’aimé. Tout de même, elle aurait su avant les autres. Avant les autres, elle avait deviné l’attente et l’espoir de cet homme si simple, si bon en réalité, si pur et qui cachait sa naïveté sous des rires et des étrangetés. Et si elle se trompait, s’il devait n’être qu’un homme comme les autres hommes, du moins elle garderait son illusion jusqu’à la fin et personne non plus ne viendrait la détromper
    Albert Cohen — Solal – Éditions Gallimard 1930
  • Je trouve les caprices de la mode, chez les Français, étonnants. Ils ont oublié comment ils étaient habillés cet été ; ils ignorent encore plus comment ils le seront cet hiver. Mais, surtout, on ne saurait croire combien il en coûte à un mari pour mettre sa femme à la mode.Que me servirait de te faire une description exacte de leur habillement et de leurs parures? Une mode nouvelle viendrait détruire tout mon ouvrage, comme celui de leurs ouvriers, et, avant que tu n’eusses reçu ma lettre, tout serait changé.Une femme qui quitte Paris pour aller passer six mois à la campagne en revient aussi antique que si elle s’y était oubliée trente ans. Le fils méconnaît le portrait de sa mère, tant l’habit avec lequel elle est peinte lui paraît étranger; il s’imagine que c’est quelque Américaine qui y est représentée, ou que le peintre a voulu exprimer quelqu’une de ses fantaisies.Quelquefois, les coiffures montent insensiblement, et une révolution les fait descendre tout à coup. Il a été un temps que leur hauteur immense mettait le visage d’une femme au milieu d’elle-même. Dans un autre, c’étaient les pieds qui occupaient cette place : les talons faisaient un piédestal, qui les tenait en l’air. Qui pourrait le croire ? Les architectes ont été souvent obligés de hausser, de baisser et d’élargir les portes, selon que les parures des femmes exigeaient d’eux ce changement, et les règles de leur art ont été asservies à ces caprices. On voit quelquefois sur le visage une quantité prodigieuse de mouches1, et elles disparaissent toutes le lendemain. Autrefois, les femmes avaient de la taille et des dents ; aujourd’hui, il n’en est pas question. Dans cette changeante nation, quoi qu’en disent les mauvais plaisants, les filles se trouvent autrement faites que leurs mères.Il en est des manières et de la façon de vivre comme des modes : les Français changent de mœurs selon l’âge de leur roi. Le Monarque pourrait même parvenir à rendre la Nation grave, s’il l’avait entrepris. Le prince imprime le caractère de son esprit à la Cour; la Cour, à la Ville, la Ville, aux provinces. L’âme du souverain est un moule qui donne la forme à toutes les autres.De Paris, le 8 de la lune de Saphar, 1717
    Montesquieu — Lettres persanes

Traductions du mot « hausser »

Langue Traduction
Anglais to raise
Espagnol levantar
Italien sollevare
Allemand zu erhöhen
Chinois 募集
Arabe للتمويل
Portugais criar
Russe поднимать
Japonais 上げる
Basque altxatzeko
Corse suscitarà
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.