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Personne
Définitions de « personne »
Personne - Nom commun
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Entité humaine considérée comme un individu distinct.
Chaque personne est un livre unique dont l'histoire mérite d'être racontée.
— (Citation fictive) -
(Philosophie) Être ou entité doté de conscience propre et sujet de droits.
Chaque personne, en tant qu'entité dotée de conscience propre et sujet de droits, mérite respect et considération. - Albert Camus.
— (Citation fictive) -
(Grammaire) Catégorie grammaticale dénotant le rôle de l'entité dans l'énonciation, distinguant notamment le locuteur (première personne), l'allocutaire (deuxième personne) et ce dont on parle (troisième personne).
Dans le discours journalistique, la première personne se réfère au journaliste lui-même, la deuxième à son lecteur et la troisième aux sujets de l'actualité.
— (Citation fictive) -
(En usage possessif) Référence à la vie, au corps ou à l'aspect physique du sujet évoqué.
"Il s’en irait semer la discorde et la zizanie ailleurs, où il voudrait, pourvu que le pays fût débarrassé de sa personne.
— Louis Pergaud, Un petit logement" -
Employé dans certaines locutions pour désigner exclusivement les femmes.
Dans certaines circonstances, seules les 'personnes de sexe féminin' sont concernées par certaines dispositions légales, faisant ainsi référence exclusivement aux femmes.
— (Citation fictive) -
Désigne un individu, sans distinction de genre, considéré en lui-même.
Dans la diversité complexe de notre société, chaque personne est un univers singulier à explorer.
— (Citation fictive) -
Utilisé dans certaines expressions pour renforcer, élargir ou solenniser le propos.
Monsieur le sénateur, il vous arrive une histoire fâcheuse... Vous vous êtes permis quelques privautés sur la personne d’un petit marmiton qui stationnait dans une pissotière.
— Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette -
(En droit) Entité ayant des droits et responsabilités légales.
Dans le domaine du droit, une personne se définit comme une entité jouissant de droits et assumant des responsabilités légales.
— (Citation fictive) -
(En théologie chrétienne) Hypostase divine distinguant les entités au sein de la Trinité.
Le dogme de l’Incarnation implique l’existence, en Jésus-Christ, de deux natures et d’une seule personne ; le dogme de la Trinité implique en Dieu l’existence de trois personnes et d’une seule nature.
— Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique: la Scolastique
Personne - Pronom indéfini
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(Litt.) Individu indéterminé.
Le fragile édifice du crédit, – qui avait des proportions que nul n’avait prévues, et qui avait tenu dans une dépendance réciproque des centaines de millions d’hommes, sans que personne s’en rendît clairement compte, – s’effondra dans la panique.
— H. G. Wells, La Guerre dans les airs -
Aucun individu; utilisé avec une négation.
— Tu ne trouveras pas beaucoup de villes aussi faignantes que celle-ci. Parole d'honneur ! personne ne fiche rien. — (Jules Romains, Le bourg régénéré: conte de la vie unanime, Librairie Léon Vanier, 1906, p. 55)
Expressions liées
- (en) la personne de (soi-même personnellement.)
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Acception de personne
Vous ne ferez pas acception de personne en jugeant, mais vous écouterez le petit comme le grand.
— Deutéronome I, 17 - Avant de + inf + personne
- Avoir l'air/être embarrassé de sa personne (ne savoir quelle attitude adopter.)
- Commander, venir en personne
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En personne (soi-même personnellement.)
Il prend parti, comme simple volontaire, dans l'armée que le Roi commandait en personne
— Jouy, Hermite - Faire grand cas de sa personne (se montrer prétentieux.)
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Grande personne
Ces malheureuses frimousses cireuses! Ça ne tient pas debout, ça vacille même assis, il faut continuellement que ça s'appuie des yeux sur une grande personne
— Frapié, Maternelle - Il y a, faire erreur sur la personne
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La personne humaine
La personne humaine est sainte, elle l'est dans toute sa nature, et particulièrement dans ses actes intérieurs, dans ses sentiments, dans ses pensées,
— Proudhon, Propriété -
Les personnes (les gens.)
Qu'est-ce qui lui prend d'entrer comme ça, chez les personnes!
— Bourges, Crépusc. dieux - Ne savoir que faire de sa personne (ne savoir quelle attitude adopter.)
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Par personne
Au total, deux tiers de l'humanité disposent de 2150 calories par personne et par jour
- Par personne interposée
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Payer de sa personne (se donner sans compter en consacrant tous ses efforts à quelque chose.)
Un voyage en Espagne est encore une entreprise périlleuse et romanesque ; il faut payer de sa personne, avoir du courage, de la patience et de la force ; l’on risque sa peau à chaque pas ; […]
— Théophile Gautier, Voyage en Espagne - Personne de bon sens, de confiance
- Personne de connaissance
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Personne du sexe
L’acte de chair a pu lui sembler, comme à tant de ses contemporaines, un inconvénient de cet état conjugal hors duquel une « personne du sexe » ne pourrait se dire « établie » et se croirait « laissée pour compte ».
— Marguerite Yourcenar, Archives du Nord - Personne future (être qui n'est pas encore conçu au moment de la réalisation d'un événement.)
- Personne incertaine, indéterminée (Personne dont l'identité n'est pas déterminable ou déterminée et qui, pour cette raison, ne peut figurer dans un rapport juridique.)
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Personne juridique (groupement reconnu comme ayant une existence juridique.)
Toute personne juridique n’est pas une personne physique : il existe aussi des personnes morales. Ces personnes morales sont des êtres abstraits.
— Taylor Anelka et al., Economie-Droit : Première STG -
Personne morale (Être de raison, sujet de droits et spécialement titulaire d'un patrimoine collectif, distinct de celui des personnes qui le composent, mais n'ayant pas d'existence corporelle.)
L'administration de la Radiodiffusion et de la Télévision française en tant que personne morale se voit dédier
— Schaeffer, Recherche musique concrète - Personne à charge (personne dont la subsistance et l'entretien sont assurés par une autre personne qui bénéficie d'un dégrèvement fiscal établi en parts sur la base de son revenu imposable.)
- Personne à la charge de (personne dont la subsistance et l'entretien sont assurés par une autre personne qui bénéficie d'un dégrèvement fiscal établi en parts sur la base de son revenu imposable.)
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Personne âgée
S'il est convenable d'accepter l'amitié d'une personne âgée, il l'est aussi de lui faire comprendre que nos caractères ne sont pas les mêmes
— Comte de Lautréamont, Les Chants de Maldoror -
Petite personne (petite fille jeune fille.)
Il est content de sa personne, de sa petite personne
- Prendre soin de sa personne (se montrer soucieux de son apparence physique.)
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Toute personne qui (quiconque.)
Toute personne qui désire voir diminuer son embonpoint doit manger modérément, peu dormir, et faire autant d'exercice qu'il lui est possible
— Brillat-Savarin, Physiologie du goût -
Une autre personne (quelqu'un d'autre.)
Mon Dieu, vous auriez peut-être pu trouver une autre personne de votre famille
— Georges Feydeau, Dame Maxim's - Une tierce personne
- Être bien (mal) (fait) de sa personne (avoir bel ou vilain aspect.)
- Être bonne personne (être facile à vivre, avoir un bon fond.)
- Être personne à (être capable de.)
- Être soigneux de sa personne (se montrer soucieux de son apparence physique.)
Étymologie de « personne »
Du latin persōna (masque de théâtre, rôle, personnage).Usage du mot « personne »
Évolution historique de l’usage du mot « personne » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « personne » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « personne »
Citations contenant le mot « personne »
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Je dois m’attendre à tout – ayant été l’homme le plus haï et le plus adoré du XVIIIe siècle !… Avec de la gaieté – et même de la bonhomie, j’ai eu des ennemis sans nombre – et n’ai pourtant croisé la route de personne. Or, j’ai trouvé la cause de tant d’inimitiés. Dès ma folle jeunesse, j’ai joué de tous les instruments, mais je n’appartenais à aucun corps de musiciens – les musiciens m’ont détesté. J’ai inventé quelques bonnes machines, mais je n’étais pas du corps des mécaniciens – et l’on a dit du mal de moi. Je faisais des vers et des chansons, mais qui m’eût reconnu pour poète ? – j’étais le fils d’un horloger ! N’aimant pas le jeu de loto, j’ai fait des pièces de théâtre, mais on disait : “De quoi se mêle-t-il ? Ce n’est pas un auteur, car il fait d’immenses affaires”. Faute de rencontrer qui voulût me défendre, j’ai imprimé de grands mémoires pour gagner des procès qu’on m’avait intentés. Les avocats se sont écriés : “Peut-on souffrir qu’un pareil homme prouve sans nous qu’il a raison !” J’ai traité avec les ministres de grands points de réformation dont nos finances avaient besoin, mais l’on disait encore : “De quoi se mêle-t-il, puisqu’il n’est point financier ?” Luttant contre tous les pouvoirs, j’ai relevé l’art de l’imprimerie française par les superbes éditions de Voltaire – mais je n’étais pas imprimeur et j’ai eu tous les marchands pour adversaires. J’ai fait le haut commerce dans les quatre parties du monde – mais je ne m’étais point déclaré négociant. J’ai eu quarante navires à la fois sur la mer – mais, n’étant pas un armateur, on m’a dénigré dans nos ports. Un vaisseau de guerre à moi de cinquante-deux canons a eu l’honneur de combattre en ligne avec ceux de Sa Majesté, mais regardé comme un intrus, j’y ai gagné de perdre ma flottille ! De tous les Français, quels qu’ils soient, je suis celui qui a fait le plus pour la liberté de l’Amérique – mais je n’étais point classé parmi les négociateurs…
Sacha Guitry — Beaumarchais -
Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.
Jean Anouilh — Antigone -
Vous autres, hommes, vous ne devenez jamais de grandes personnes.
Marcel Achard — Auprès de ma blonde, II, Émilie , La Table Ronde -
Toute personne qui pense fortement fait scandale.
Honoré de Balzac -
Personne n’est la victime de personne.
Amélie Nothomb — Les Catilinaires -
La vraie, la seule histoire d'une personne humaine, c'est l'émergence graduelle de son vu secret à travers sa vie publique.
Louis Massignon — Un vu et un destin : Marie-Antoinette, reine de France, in Lettres nouvelles n° 30-31 -
Le bien obscurément fait ne tente personne.
Honoré de Balzac — Le Médecin de campagne -
Sans profit personne ne se lèverait tôt.
Proverbe chinois
Traductions du mot « personne »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | no one |
Espagnol | ninguno |
Italien | nessuno |
Allemand | niemand |
Chinois | 没有人 |
Arabe | لا أحد |
Portugais | ninguém |
Russe | ни один. никто |
Japonais | 誰も |
Basque | inor ere ez |
Corse | nimu |