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Soir
Définitions de « soir »
Soir - Verbe
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Infinitif désuet, variante de « seoir », mentionné dans le cadre des Rectifications orthographiques de 1990. Bien que certains dictionnaires l'incluent, d'autres, comme le Petit Larousse, ne le répertorient pas parmi les verbes ajustés par ces rectifications.
Cependant, il faut bien convenir qu'il n'est guère aisé de faire 'soir' ce mot dans nos colonnes journalistiques, au risque de déconcerter nos lecteurs.
— (Citation fictive)
Soir - Nom commun
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Période terminale de la journée, marquée par le déclin du soleil jusqu'à son coucher, précédant la nuit.
Pas un détenu qui ne se retourne le soir sur sa paillasse à l’idée que l’aube peut être sinistre, qui ne s’endort sans souhaiter qu’il ne se passe rien.
— Henri Alleg, La Question -
(Métrologie) Intervalle temporel allant de 18h à minuit selon le système horaire de 12 heures, distingué des heures post-meridiennes mais antérieures à la nuit complète.
Le soir s'installe, cette tranche de temps entre 18h et minuit où le jour cède lentement sa place à la nuit.
— (Citation fictive)
Expressions liées
- Attendre le soir
- Avant-hier soir
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C'était un soir
C'était un soir sans lune, un soir sans étoiles, un de ces soirs brumeux où l'air semble gras d'humidité
— Maupassant, Contes et nouvelles, Père Amable - Coiffure du soir (coiffure apprêtée accompagnant généralement la tenue de soirée.)
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Coup du soir (moment propice pour la pêche à la mouche. Ds Lar. encyclop.)
Inutile de le rappeler, le coup du soir entre pour beaucoup dans la magie qui se dégage de la pêche à la mouche.
— Didier Ducloux, Guide du pêcheur à la mouche -
Cours du soir (cours dispensés aux adultes après la journée de travail.)
Les cours pour adultes, connus le plus souvent sous le nom de cours du soir, ont pour but de mettre à la disposition de ceux qui le désirent un enseignement complétant celui reçu à l'école
— Becquet, Organisation loisirs travail - Du matin au soir, du soir au matin
- Faire soir
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Il est soir
Il est soir: la lune s'élance Sur son trône mystérieux
— auteur - Journal, quotidien du soir (publication journalière paraissant le soir ou l'après-midi.)
- L'astre du soir (la lune)
- L'avant-veille au soir
- L'heure, la tombée du soir
- Le grand soir (révolution, bouleversement social dans le vocabulaire des milieux anarchistes ou extrémistes.)
- Le premier, le dernier soir
- Le soir approche, descend
- Le soir avec
- Le soir de, le soir que
- Le soir tombant
- Le soir à sept heures
- Le surlendemain au soir
- Les rayons du soir
- Presse du soir (publication journalière paraissant le soir ou l'après-midi.)
- Rentrer tard le soir
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Soir de l'année (fin de l'année.)
Partout c'était le dépouillement et l'ensevelissement de l'automne, le commencement de la saison sombre et du soir de l'année
— Goncourt, Manuscrit de Salomon - Souhaiter le bon soir à quelqu'un
- Un soir avant, après dîner
- Un soir couleur de feu
- Un soir d'automne
- Un soir de fête, de noël
- Un soir de lune, de pleine lune
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À ce soir
− Adieu, lui dit-il, à ce soir! − À ce soir! répéta-t-il. Et il sauta lestement en selle
— Ponson du Terr., Rocambole -
À soir (ce soir.)
Le Survenant va nous chanter une chanson. − Ah! non. J'ai pas ça dans le gosier, à soir
— Guèvremont, Survenant - Être du soir (aimer se coucher tard le soir être, se sentir en meilleure forme le soir que le matin.)
Étymologie de « soir »
Du latin sērō (« tard »), de serus (« tardif »). Serus, se rattachant au radical sanscrit sr, aller, se suivre, signifie long, tardif, d'où soir.Usage du mot « soir »
Évolution historique de l’usage du mot « soir » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « soir » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « soir »
Antonymes de « soir »
Citations contenant le mot « soir »
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Ce soir, nous sommes deux devant ce fleuve qui déborde de notre désespoir. Nous ne pouvons même plus penser. Les paroles s’échappent de nos bouches tordues, et, lorsque nous rions, les passants se retournent, effrayés, et rentrent chez eux précipitamment.On ne sait pas nous mépriser.« Nous pensons aux lueurs des bars, aux bals grotesques dans ces maisons en ruines où nous laissions le jour. Mais rien n’est plus désolant que cette lumière qui coule doucement sur les toits à cinq heures du matin. Les rues s’écartent silencieusement et les boulevards s’animent: un promeneur attardé sourit près de nous. Il n’a pas vu nos yeux pleins de vertiges et il passe doucement. Ce sont les bruits des voitures de laitiers qui font s’envoler notre torpeur et les oiseaux montent au ciel chercher une divine nourriture.Aujourd’hui encore( mais quand donc finira cette vie limitée) nous irons retrouver les amis, et nous boirons les mêmes vins. On nous verra encore aux terrasses des cafés.Il est loin, celui qui sait nous rendre cette gaieté bondissante. Il laisse s’écouler les jours poudreux et il n’écoute plus ce que nous disons. » Est-ce que vous avez oublié nos voix enveloppées d’affections et nos gestes merveilleux? Les animaux des pays libres et des mers délaissées ne vous tourmentent-ils plus? Je vois encore ces luttes et ces outrages rouges qui nous étranglaient. Mon cher ami, pourquoi ne voulez-vous plus rien dire de vos souvenirs étanches? L’air dont hier encore nous gonflions nos poumons devient irrespirable. Il n’y a plus qu’à regarder droit devant soi, ou à fermer les yeux: si nous tournions la tête, le vertige ramperait jusqu’à nous.Itinéraires interrompus et tous les voyages terminés, est-ce que vraiment nous pouvons les avouer ? Les paysages abondants nous ont laisser un goût amer sur les lèvres. Notre prison est construite en livres aimés, mais nous ne pouvons plus nous évader, à cause de toutes ces odeurs passionnés qui nous endorment.
André Breton et Philippe Soupault — Les Champs magnétiques -
Partir le matin de bonne heure se décide le soir.
Proverbe malinké -
Dès le premier soir, ils se réunirent sur la terrasse du monastère en présence du jeune garçon. Tenzin prit la parole avec une assurance qui étonna ses hôtes. […] Le jeune lama marqua un temps d’arrêt et porta son regard vers Natina qui l’observait de ses yeux bleu intense.
Frédéric Lenoir — L’Âme du monde -
Cela ne donnait pas grand-chose. À la fin j’ai tout plaqué et j’ai trouvé mon chemin de Damas un beau soir. Je me suis mis à écrire simplement, directement, comme une de mes lettres, par petits paragraphes serrés et voluptueux, une histoire simple qui pourrait être la mienne. Depuis, ça marche tout seul.
Alain-Fournier — Miracles -
Vive l’armée ! s’écria Rodolphe d’une voix vibrante qui fit battre les cœurs des jeunes filles. J’ai trouvé hier soir mon chemin de Damas. J’abandonne ma fortune pour me dévouer à ma famille et à mon pays.
Marcel Aymé — Le Nain -
Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.
Jean Anouilh — Antigone -
La prière doit être la clef du matin et le verrou du soir.
Owen Feltham -
Le soir de la vie apporte avec soi sa lampe.
Joseph Joubert — Pensées
Traductions du mot « soir »
Langue | Traduction |
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Anglais | evening |
Espagnol | noche |
Italien | sera |
Allemand | abend |
Chinois | 晚间 |
Arabe | مساء |
Portugais | tarde |
Russe | вечер |
Japonais | イブニング |
Basque | arratsaldean |
Corse | sera |