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Épée
Définitions de « épée »
Épée - Nom commun
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(Symbolique) Représentation de l'état militaire ou du courage guerrier.
Dans les mains du chevalier, l'épée n'était pas qu'une arme, mais un symbole palpable de son courage et de sa dévotion militaire.
— (Citation fictive) -
(Jeux de cartes) Enseigne du jeu de cartes latin caractérisée par des figures ornées d'épées stylisées.
Symbole de combat et de victoire sur tous les plans (spirituel, mental, émotionnel et physique), l'As d’épée représente l’union féconde du Ciel et de la Terre […].
— Patrick Coq, Interprétation du tarot de Viéville -
(Argotique) Personne extrêmement compétente dans son domaine.
"Un mec légendaire, quoi. Les gens de sa partie l’appellent le Dabe et enlèvent leur chapeau rien qu’en entendant son blaze. Une épée, quoi !"
— Michel Audiard, dialogue du film Le Cave se rebiffe -
(Héraldique) Figure représentative d'une arme à lame droite et pointue avec une poignière munie d'une garde sur les armoiries ; peut être orientée verticalement vers le haut ou vers le bas selon sa description blasonnante.
Dans le blason de la famille Dupont, une épée verticale à la lame fièrement dressée vers le ciel, s'orne d'une poignière finement ouvragée ; symbole indéniable de bravoure et de chevalerie.
— (Citation fictive) -
(Armement, Escrime) Arme blanche constituée d'une longue lame acérée fixée à une poignée, utilisée tant pour l'offensive que pour la défensive, traditionnellement portée au côté dans un fourreau.
Sans cette anicroche, le ballon se serait déchiré, comme pourfendu par un grand coup d’épée […]
— H. G. Wells, La Guerre dans les airs
Expressions liées
- Adouber un chevalier du plat de l'épée
- C'est un coup d'épée dans l'eau (c'est un effort inutile)
- Caractère sacré, mystique de l'épée au moyen-âge
- Ceindre son épée
- Frapper de son épée, d'estoc et de taille
- Homme, roman de cape et d'épée
- Il a fait un beau coup d'épée (Se dit ironiquement de quelqu'un qui a fait une sottise remarquable.)
- Ils en sont aux épées et aux couteaux (Ils sont en grande inimitié, ou en grand procès, en grande querelle. Ces parents ne peuvent s'accorder, ils sont aux épées et aux couteaux.)
- Jeter son épée dans la balance (mettre brutalement fin à une situation tendue en intervenant militairement dans le conflit)
- Jurer sur la croix de son épée
- L'épée use le fourreau (Se dit des personnes en qui une grande activité d'âme ou d'esprit nuit à la santé.)
- Le faible de l'épée (extrémité de la lame.)
- Le fort de l'épée (partie de la lame voisine de la garde.)
- Le plat de l'épée (la partie large et plate, par opposition au tranchant.)
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Mettre l'épée à la main
Dans les moments de doute, il est parfois nécessaire de mettre l'épée à la main pour défendre ce qui nous est cher.
— Jean-Marie Delacœur, Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle - Mettre son épée au service de quelqu'un
- Mettre, faire passer quelque chose du côté de l'épée (Mettre quelque profit, quelque fonds à couvert, en réserve. On le dit plus ordinairement en mauvaise part. Il abandonna ses biens à ses créanciers, mais il mit quelque chose du côté de l'épée.)
- Mettre, tenir l'épée à la gorge de quelqu'un (le harceler, le menacer.)
- Mettre, tenir à quelqu'un l'épée aux reins (le serrer de près, le harceler)
- Mourir d'une belle épée (Succomber sous un ennemi auquel il est glorieux d'avoir résisté et au fig., recevoir du dommage par une cause honorable, flatteuse, agréable.)
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Noblesse d'épée (qui sous l'Ancien Régime groupait les militaires par opposition à la noblesse de robe.)
Alfred. C'est la fille du général comte de Gaston... La comtesse Gaston a conservé sur cette noblesse d'épée et d'épaulettes toute l'influence
— Alexandre Dumas père, Angèle - Nœud d'épée (Nœud de rubans dont les hommes en habit de parure garnissaient autrefois la garde de leur épée.)
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Passer au fil de l'épée (massacrer sans pitié.)
Les Romains faisoient passer au fil de l'épée des villes et armées entières
— Bonald, Législation primitive - Passer l'épée au travers du corps de quelqu'un
- Pointe d'une épée, épée à deux tranchants
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Porter l'épée (être militaire.)
Il était plus propre à porter l'épée qu'à bêcher la terre
— Sainte-Beuve, Port-Royal - Prendre, quitter l'épée (embrasser, quitter la carrière des armes.)
- Qui se sert de l'épée périra par l'épée (la violence appelle la violence.)
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Remettre l'épée au fourreau (cesser le combat, faire la paix.)
J'avais compris que j'appartenais à l'espèce inférieure. Il fallut le proclamer, remettre l'épée au fourreau, rejoindre le bétail ordinaire
— Sartre, Mots - Rendre son épée (se rendre au vainqueur et au fig. s'avouer vaincu.)
- Se battre à l'épée
- Se faire blanc de son épée (Se prévaloir de son courage, de son crédit, etc. pour garantir le succès d'une affaire.)
- Se laisser dire quelque chose d'injurieux, l'épée au côté (Souffrir des propos injurieux sans rien répondre, sans répliquer.)
- Son épée est trop courte (Se dit d'un homme qui n'a pas assez de crédit ou assez de force pour réussir dans quelque entreprise.)
- Son épée ne tient pas au fourreau (Se dit d'un homme querelleur, qui est toujours prêt à mettre l'épée à la main.)
- Tirer l'épée hors du fourreau (commencer la guerre, combattre.)
- Traîneur d'épée (Bretteur, batteur de pavé qui porte une longue épée sans aller à la guerre.)
- À vaillant homme, courte épée (La valeur supplée aux armes.)
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Épée de damoclès
[Camille :] − ... le monde est juste, il n'accorde les honneurs de son intérêt qu'aux sentiments vrais. Béatrix jouant la comédie est jugée comme une actrice de second ordre. Sa fuite n'était autorisée par aucune contrariété. L'épée de Damoclès ne brillait pas au milieu de ses fêtes... 1839-
— Balzac, Béatrix - Épée de feu de l'archange du chérubin
- Être brave, vaillant comme son épée
- Être un homme d'épée (être exercé au maniement de l'épée)
Étymologie de « épée »
Du moyen français espée, de l'ancien français espee, spede, du latin spatha (« épée longue »). Du grec byzantin σπαθίν (spathín), de l'ancien grec σπαθίον (spathíon), diminutif de σπάθη (spáthē). Également retrouvé en provençal espaza, espada ; catalan espasa ; espagnol et portugais espada ; italien spada. Étymologie possiblement celtique, avec spad, bêche (irlandais et anglais spade), et spadaim, abattre, tuer.Usage du mot « épée »
Évolution historique de l’usage du mot « épée » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « épée » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « épée »
Citations contenant le mot « épée »
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L'épée est l'axe du monde et la grandeur ne se divise pas.
Charles de Gaulle — Vers l'armée de métier, Plon -
Par l'épée et par la charrue.
Anonyme -
Je tiens toujours l'épée d'une main et la plume de l'autre.
Luís Vaz de Camões — Les Lusiades, VII, 79 -
Ne dégaine pas une épée pour tuer un moustique.
Proverbe coréen -
La gourmandise tue plus de gens que l’épée.
Proverbe français -
On ne fond pas une bonne épée avec du mauvais fer.
Proverbe chinois -
Les excès tuent plus sûrement que les épées.
Proverbe chinois -
La fourchette tue plus de monde que l’épée.
Proverbe québécois
Traductions du mot « épée »
Langue | Traduction |
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Anglais | sword |
Espagnol | espada |
Italien | spada |
Allemand | schwert |
Chinois | 剑 |
Arabe | سيف |
Portugais | espada |
Russe | меч |
Japonais | 剣 |
Basque | ezpata |
Corse | spada |