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Mère

[mɛr]
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Définitions de « mère »

Mère - Nom commun

  • Femme ayant engendré un ou plusieurs enfants.

    Quelque mois après les élections, suivant l’un de ses fils, précédant l’autre, s’éteignait notre mère, ma mère vénérée, ma mère dont le portrait emplit la pièce où je travaille, ma mère dont le regard, vivant sur la toile, enveloppe encore son enfant préféré.
    — Joseph Caillaux, Mes Mémoires
  • Femelle d'une espèce animale qui a mis bas.

    Dans le monde sauvage, la mère, alors qu'elle vient de mettre bas, se révèle être une force indomptée de la nature, déterminée à protéger sa progéniture contre tous les dangers.
    (Citation fictive)
  • Personne féminine tenant lieu de parent maternel à un enfant.

    Dans les bras de sa mère, chaque enfant trouve un havre de paix et d'inconditionnel amour. - Le Monde.
    (Citation fictive)
  • Responsable féminine d'une auberge dans la tradition du compagnonnage accueillant des apprentis ou compagnons.

    Nine, c’est un peu comme la mère de ce compagnonnage, où les loups sourient aux dévorants.
    — Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette
  • Source ou origine d'où quelque chose émane ou se développe.

    Ignorance est mère de tous les maux.
    — Rabelais, Cinquième livre
  • (Religion) Supérieure d'un couvent.

    Dans le grand silence monastique, la mère supérieure, d'une voix calme et solennelle, énonçait les règles de dévouement et d'obéissance.
    (Citation fictive)
  • (Familier) Femme d'âge mûr, parfois utilisé de manière ironique.

    La mère Malard, branlant son bonnet noir, en a avalé les « Ave Maria » qu’elle bavotte à mi-voix, au long des heures, pour la conversion des pécheurs.
    — Jean Rogissart, Mervale
  • (Familier) Terme d'affection ou d'interpellation utilisé notamment par un époux envers son épouse.

    — Allons, la mère, allons voir s’il y a encore de la soupe ; moi j’en mangerai bien une potée. — (Guy de Maupassant , Histoire d’une fille de ferme, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 122)

Mère - Adjectif

  • Adjectif désignant ce qui est à l'origine ou a donné naissance à autre chose.

    Quand la cristallisation est achevée on sépare les cristaux de la liqueur mère qui se compose principalement d’acide oléique, on les fait recristalliser dans l’alcool à plusieurs reprises.
    — J. Fritsch, Fabrication et raffinage des huiles végétales

Mère - Définition de France Terme

  • Personne qui, dans l’intention de devenir mère ou père d’un enfant à sa naissance, conclut un accord avec une femme qui s’engage à porter cet enfant, généralement conçu par insémination artificielle.

    Notes : 1. On parle également de « parents d’intention ».2. On trouve parfois les termes « mère, père commanditaire » ou « parents commanditaires ».

Expressions liées

  • Aimer, adorer sa mère
  • Bonne mère
    Bonne mère, que les diables de la mer lui mangent son bateau [à Marius] sous les pieds!
    — Pagnol, Fanny
  • Branche mère
    Il y a une combinaison harmonique visible de la vibration affolée de la feuille avec celles de la tigelle, du rameau, puis de la branche mère et de la grosse branche aïeule
    — Valéry, Tel quel II
  • C'est le ventre de ma mère, je n'y retourne plus (l'expérience ne vaut pas la peine qu'on la renouvelle.)
  • Cellule mère
  • Couleur mère (couleur primitive permettant d'en composer de nouvelles)
    Les couleurs peuvent être profondes ou légères, riches de teinture ou neutres, c'est-à-dire plus sourdes, franches, c'est-à-dire plus près de la couleur mère
    — Eugène Fromentin, Maîtres autrefois
  • Eau-mère (eau saline saturée après cristallisation)
  • Enfant qui tète sa mère
  • Faire des contes de ma mère l'oie (raconter des histoires peu crédibles.)
  • Faire une fixation à la mère
  • Future mère
    Le plaisir, la grâce d'orgie, l'élégance, le désordre, la mangeuse de fortune. Et voici l'opposé: le mariage, la dot, le ménage, l'économie, la future mère, l'épouse et le mariage
    — Goncourt, Journal
  • Grosse mère (femme d'un certain âge arrondie par l'obésité.)
    Une grosse mère, échouée sur une banquette au milieu d'une tribu de mioches mal mouchés
    — Émile Zola, Œuvre
  • Idée-mère (idée principale dont découlent toutes les autres)
  • Il veut apprendre à sa mère à faire des enfants (vouloir donner des leçons à une personne plus expérimentée que soi.)
  • Jouer les mères nobles
  • Jurer sur la tête de sa mère (faire une promesse sur ce que l'on a de plus cher.)
  • L'asile le plus sûr est le sein d'une mère
  • L'ignorance est la mère de tous les crimes
  • L'oisiveté est la mère de tous les vices
    Considérez ensuite, I° les raisons que vous avez de fuir l’oisiveté. pendant vos vacances. Sans parler d’autres motifs, les malheurs qu’elle entraîne ordinairement après elle doivent vous déterminer à l’éviter avec soin. L’oisiveté est la mère de tous les vices elle en est aussi la maîtresse, dit le Saint-Esprit, il n’y a point de vice que l’oisiveté n’apprenne aux hommes ! Multam malitiam docuit otiositas. (Eccli. c. 33. v. 29.)
    — Chanoine Le Sueur, Manuel du jeune séminariste en vacances
  • La chasteté est la mère des vertus
  • La fête des mères
  • La mère de dieu, la vierge mère (marie, mère de Jésus et mère de tous les chrétiens.)
  • La mère michel
  • La mère-patrie (patrie d'origine)
  • La prudence est mère de la sûreté
  • La tendresse d'une mère, les larmes d'une mère
  • Langue-mère (langue d'où sont normalement issues un certain nombre d'autres langues)
    Le latin est la langue-mère du français
    — Mar., Lex.
  • Le sein de la mère, le ventre de la mère (l'utérus.)
  • Liqueur, solution mère
  • Madame + nom de famille + mère
  • Madame mère
    Je me dirigeai vers la bibliothèque. Madame mère faisait de la chaise longue
    — Henri Bazin, Vipère
  • Maison mère (établissement religieux principal dont relèvent un certain nombre de communautés)
    Le moine faisait en Illyrie de fréquents voyages, chargé de missions entre la maison mère de la rue des Fourneaux et les couvents franciscains de Zara et de Raguse
    — Alphonse Daudet, Rois en exil
  • Microfiche-mère
  • Mère abusive
  • Mère adoptive, d'adoption (femme ayant obtenu le statut de mère par un acte légal lui ouvrant des droits identiques à ceux d'une mère naturelle personne que l'on considère un peu comme sa propre mère.)
  • Mère au foyer (mère se consacrant aux charges de son foyer et bénéficiant à ce titre d'une allocation spéciale.)
    Le montant mensuel de l'allocation de salaire unique et celui de l'allocation de la mère au foyer sont fixés par décret en fonction, le cas échéant, du nombre d'enfants à charge et de leur âge
  • Mère aux chats (femme reportant toute son affection sur un animal)
    Je me méfie, dit le Duc, des gens qui ont tant d'amour pour les bêtes: c'est souvent qu'ils reportent sur elles l'amour qu'ils n'ont pas pour les hommes. La mère aux chats est presque toujours une femme méchante.
    — Montherl., Bestiaires
  • Mère célibataire, fille-mère
  • Mère d'occase (entremetteuse)
  • Mère de famille (femme mariée s'occupant de la maison et des enfants.)
    Elle est encore jolie, bonne, douce; c'est une excellente mère de famille, fidèle à tous ses devoirs, pieuse et non dévote
    — Stendhal, Rouge et Noir
  • Mère du vinaigre (membrane gélatineuse se formant à la surface du vinaigre et étant à l'origine d'une nouvelle production)
  • Mère gigogne (mère de famille nombreuse.)
    Neveux et nièces, petits-neveux et petites-nièces de madame Danquin qui, sans enfants, était néanmoins une mère Gigogne
    — Anatole France, Vie fleur
  • Mère indigne
  • Mère laine (laine la plus fine que l'on puisse obtenir de la tonte des brebis)
  • Mère nourrice, nourricière (femme ayant élevé au sein un ou plusieurs enfants autres que les siens)
  • Mère poule
    Quelle admirable mère poule vous faites, ma chérie
    — Aymé, Tête autres
  • Mère qui allaite son enfant
  • Mère, déesse-mère (nom donné à plusieurs déesses de la fécondité)
  • Mère, mère universelle (la nature)
  • Mère-abbesse
  • Mère-goutte (jus coulant du raisin dans le pressoir avant que l'on ne le presse pour le transformer en vin)
    Le vin, dit de mère-goutte, était apprécié autrefois et choisi pour acquitter les redevances
  • N'avoir ni père ni mère
  • Note-mère
  • Petite mère
    Mais l'enfant, égayé justement par cette aubaine, gigotait, riait à s'étouffer. − Non, non... Reste, petite mère... Joue, petite mère... Elle patientait, elle se montrait très douce, répétant avec des caresses: − Fais dodo, mon chéri... Fais dodo, pour me faire plaisir.
    — Émile Zola, La Débâcle
  • Père et mère
    Quand elle rit, c'est ben simple, le meilleur des hommes renierait père et mère
    — Guèvremont, Survenant
  • Reine-mère (mère d'un roi régnant.)
    C'est la reine-mère, Marie-Julie; reine douairière, à son âge, c'est de bonne heure, c'est terrible
    — Scribe, Bertrand
  • Rendre mère (rendre une femme enceinte.)
  • Rester, vivre dans les jupes de sa mère
  • Roche-mère (roche servant de base principale à certains terrains)
  • Société mère
    Toutefois, cette société était détenue à 90 % par la société SGVSA, société mère d’un groupe fiscalement intégré.
    Taux réduit d'impôt sur les sociétés : appréciation du chiffre d'affaires en présence d'une société mère d’un groupe fiscal - FiscalOnline
  • Être mère (être enceinte.)
    La femme est faite pour être mère: c'est sa fonction dans la nature et dans la société; tout ce qui ne sert pas à cette fonction est un hors-d'oeuvre.
    — Ménard, Rêverie païenne
  • Être plus mère qu'épouse, plus épouse que mère (être plus soucieuse de ses devoirs de mère que d'épouse (ou inversement).)

Étymologie de « mère »

Du vieux français mere, du latin mater, et de l'indo-européen commun méh₂tēr. On retrouve également des équivalents dans différentes langues : provençal maire, catalan moderne mare, espagnol et italien madre, allemand Mutter, anglais mother, sanscrit mātri, tous issus de la racine indo-européenne signifiant construire, faire.

Usage du mot « mère »

Évolution historique de l’usage du mot « mère » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « mère » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « mère »

Antonymes de « mère »

Citations contenant le mot « mère »

  • Dès ce jour, elle fut non pas la bien-aimée, mais la plus aimée ; elle ne fut pas dans mon cœur comme une femme qui veut une place, qui s’y grave par le dévouement ou par l’excès du plaisir ; non, elle eut tout le cœur, et fut quelque chose de nécessaire au jeu des muscles ; elle devint ce qu’était la Béatrix du poète florentin, la Laure sans tache du poète vénitien, la mère des grandes pensées, la cause inconnue des résolutions qui sauvent, le soutien de l’avenir, la lumière qui brille dans l’obscurité comme le lys dans les feuillages sombres.
    Honoré de Balzac — Le lys dans la vallée
  • La religion juive, mère du christianisme, grand-mère du mahométisme, battue par son fils et par son petit-fils.
    Voltaire — Le sottisier
  • Au bout du petit matin, une autre petite maison qui sent très mauvais dans une rue très étroite, une maison minuscule qui abrite en ses entrailles de bois pourri des dizaines de rats et la turbulence de mes six frères et sœurs, une petite maison cruelle dont l’intransigeance affole nos fins de mois et mon père fantasque grignoté d’une seule misère, je n’ai jamais su laquelle, qu’une imprévisible sorcellerie assoupit en mélancolique tendresse ou exalte en hautes flammes de colère; et ma mère dont les jambes pour notre faim inlassable pédalent, pédalent de jour, de nuit, je suis même réveillé la nuit par ces jambes inlassables qui pédalent la nuit et la morsure âpre dans la chair molle de la nuit d’une Singer que ma mère pédale, pédale pour notre faim et de jour et de nuit.
    Aimé Césaire — Cahier d’un retour au pays natal
  • Lorsque sa mère dormit en ville une fois par semaine, elle se sentit plus libre.
    Cécile Coulon — Trois saisons d’orage
  • Oh ! l'amour d'une mère ! amour que nul n'oublie ! Pain merveilleux qu'un dieu partage et multiplie ! Table toujours servie au paternel foyer ! Chacun en a sa part, et tous l'ont tout entier !
    Victor Hugo — Les Feuilles d'automne, Ce siècle avait deux ans
  • Lorsque je fus rentré au pays, j’estimai de mon devoir de me rendre aussitôt dans la ville d’Alberto afin de rapporter à sa mère et à son frère tout ce que je savais. Je fus accueilli avec courtoisie et cordialité, mais dès que j’eus commencé mon récit la mère me pria de l’interrompre, elle savait déjà tout, au moins en ce qui concernait Alberto, et il était inutile que je lui répète les sempiternelles et épouvantables histoires.
    Marcel Proust — À la recherche du temps perdu
  • Pas de mer qui ne soit salée, ni de belle-mère qui soit douce.
    Jacques Sidvé
  • Le cœur d'une mère est un abîme au fond duquel se trouve toujours un pardon.
    Honoré de Balzac — La Femme de trente ans

Traductions du mot « mère »

Langue Traduction
Anglais mother
Espagnol madre
Italien madre
Allemand mutter
Chinois 母亲
Arabe أم
Portugais mãe
Russe мама
Japonais
Basque ama
Corse mamma
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.