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Fille

[fij]
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Définitions de « fille »

Fille - Nom commun

  • Personne de sexe féminin, de sa naissance jusqu'à son mariage.

    Nous autres jeunes filles françaises, nous sommes livrées par nos familles comme des marchandises, à trois mois, quelquefois fin courant.
    — Honoré de Balzac, Modeste Mignon
  • Jeune fille n'ayant pas eu de relations sexuelles.

    Que cherche Colombe ? Depuis qu’elle n’est plus fille, tient-elle à devenir la femme de tout le monde ? J'ai honte de mon amie.
    — Éric-Emmanuel Schmitt, éditions Albin Michel
  • Enfant du sexe féminin en relation avec ses parents.

    Dans chaque dechra on trouve une à deux familles maraboutiques. Les mrabtin font remonter leur généalogie au prophète Mohamed par l'intermédiaire de sa fille Fatima et de son gendre Ali.
    — Aīssa Ouitis, Les contradictions sociales et leur expression symbolique dans le Sétifois
  • (Par extension) Femme célibataire.

    Maman s’imaginait que toute la ville connaissait mon aventure. Personne ne voudrait plus m’épouser. Elle avait cette idée fixe que je resterais fille.
    — François Mauriac, Le Nœud de vipères
  • (Vieilli) Personne employée pour effectuer des travaux domestiques.

    En sabots, les manches relevées sur leurs bras blancs, les filles balayaient le devant des boutiques.
    — Francis Carco, Brumes
  • (Familier) Prostituée.

    Le long des boutiques éclairées, des ombres se succédaient sans hâte. Il y avait des nègres, quelques Chinois, des blancs. Tous reluquaient les filles.
    — Francis Carco, Brumes
  • (Littéraire) Descendante d'une lignée ou native d'un pays.

    Parmi les filles de cette noble lignée, elle était la plus déterminée à préserver son héritage culturel et ancestral.
    (Citation fictive)
  • (Religion) Religieuse appartenant à certaines communautés chrétiennes.

    Dans le silence sacré de l'abbaye, la fille dévouée à Dieu, habillée de son habit monastique, priait avec ferveur.
    (Citation fictive)

Expressions liées

  • Arrière-petite-fille
    Automates pensants, mus par des mains divines.
    — François Marie Arouet, dit Voltaire, Sept Discours en vers sur l'homme, Sur la vraie vertu
  • Avoir une/des fille(s)
  • Belle-fille
    Le fou vante son cheval, l’enragé sa belle-fille et l’ignorant sa fille.
    Proverbe scandinave
  • Courir les filles
  • Doter, marier sa fille
  • Fille adoptive
  • Fille aînée de l'église
  • Fille d'honneur (personne qui accompagne une femme noble.)
    Dans le grand palais, chaque fille d'honneur portait en elle les secrets et les espoirs des reines qu'elle servait avec tant de dévouement.
    — Élise de Montclair, Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle
  • Fille d'ève
  • Fille de + subst (descendante de.)
  • Fille de baal
  • Fille de france (fille ou descendante légitime du roi de France.)
    Merci, Marguerite, merci!... vous êtes une vraie fille de France
    — Alexandre Dumas père, La Reine Margot
  • Fille de garce, de putain
  • Fille de quartier
  • Fille de salle (employée chargée du ménage, de l'entretien dans les chambres et salles d'un hôpital.)
    Une fille de salle soulevait une poussière qui retombait sur les malades, sous prétexte de balayer
    — Aragon, Beaux quartier
  • Fille des césars
  • Fille des rois de france (celle qui est placée sous leur protection.)
  • Fille du logis, de la maison (fille du maître de maison.)
  • Fille du nord, du midi
  • Fille en jésus-christ (celle qui a un père ou une mère spirituel(le).)
    Très chère fille en Jésus-Christ, nous avons voulu mettre devant toi l'exemple de sainte Élisabeth
    auteur
  • Fille légitime, naturelle
  • Fille repentie (femme qui renonce à la prostitution.)
    […], à la différence de la prostituée « disparue » qui rentre dans le monde, la fille repentie se voit condamnée à finir ses jours, cheveux coupés et habillée de bure, dans des maisons établies le plus souvent sur le modèle conventuel.
    — Alain Corbin, Les filles de noce
  • Fille-mère (femme ayant un enfant hors mariage.)
    Beaucoup de femmes, dans le but d’échapper aux conséquences de la maternité, se font avorter ; […]. S’il y a crime en ceci, c’est aux pseudo-moralistes qui trouvent bon de persécuter les filles-mères et de leur fermer toutes les portes que doit revenir la principale responsabilité. — Jean Marestan, L’Éducation Sexuelle
  • Filles du carmel, de st vincent de paul
  • Filles du ciel, de mnémosyne (les Muses.)
  • Fréquenter les filles
  • Grande fille (celle qui est nubile ou pubère.)
  • Jeune fille
    La femme de Bellamy s'appelle Odette et son nom de jeune fille est Godreau
    — Simenon, Vacances de Maigret
  • Jouer la fille de l'air (s'évader, déguerpir.)
  • La fille + nom patronymique
  • Les filles du pays, du village
  • Lycée de jeunes filles
  • Ma fille (appellation affectueuse ou condescendante employée à l'égard d'une personne de sexe féminin)
    C'est une bonne affaire, fifille! Tu es ma fille, je te reconnais
    — Balzac, Eugénie Grandet
  • Nom de jeune fille (patronyme d'une femme avant son mariage.)
    La femme de Bellamy s'appelle Odette et son nom de jeune fille est Godreau
    — Simenon, Vacances de Maigret
  • Petite-fille
    Un des plus grands mystères de l'existence est de comprendre comment le garçon qui n'était pas digne d'épouser votre fille a pu devenir le père de la plus belle petite-fille du monde.
    Proverbe juif
  • Vieille fille (femme célibataire d'un certain âge)
    Elle ouvrit sa valise et entreprit de s'installer avec des soins méticuleux de vieille fille
    — Beauvoir, Mandarins
  • Vêtements de filles
  • École de(s) filles
  • Être fille à (être une fille capable de.)
  • Être la fille de quelqu'un en jésus-christ
  • Être une bonne fille (avoir bon caractère, être généreuse.)

Étymologie de « fille »

Du moyen français fille, de l’ancien français fille, fillie (c. 980), filie (c. 1050), du latin filia (« enfant de genre féminin, jeune personne »), féminin de fīlĭus (« fils »). Le mot latin se prononçait d'abord \ˈfi.li.a\. Dès le Ier siècle, le \i\ placé entre le \l\ et le \a\ final est devenu un yod qui a modifié la prononciation en \ˈfi.lja\. Puis ce yod s'est combiné au \l\ pour donner consonne spirante latérale palatale voisée, ou « l palatal », résultant en la prononciation \ˈfi.ʎa\. Ce phonème \ʎ\ a été maintenu en français jusqu'à la fin du XIXe siècle. Aussi retrouvé en wallon fèie, provençal filha, filla, espagnol hija, portugais filha, italien figlia.

Usage du mot « fille »

Évolution historique de l’usage du mot « fille » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « fille » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « fille »

Antonymes de « fille »

Citations contenant le mot « fille »

  • Ton sein est une coupe ronde, pleine d’un vin aromatisé ; ton corps est un monceau de froment entouré de lis. Tes deux seins sont comme les deux jumeaux d’une gazelle. Ton cou est comme une tour d’ivoire ; tes yeux sont les piscines d’Hésébon, situées près de la porte Fille de la foule ; ton nez est droit et fier comme la tour du Liban, qui surveille le côté de Damas.
    Bible — Cantique des Cantiques
  • Les mâles sont surtout hardis avec les filles pauvres.
    Marcel Aymé — La Jument verte, Gallimard
  • Les hommes sont avril quand ils font la cour et décembre une fois mariés. Les filles sont mai tant qu'elles sont vierges, mais le ciel change dès qu'elles sont femmes.
    William Shakespeare — Comme il vous plaira, IV, 1, Rosalinde As you like it, IV, 1, Rosalind
  • Une fille, brave fille, deux filles, assez de filles, trois filles, avec la mère, quel tourment pour un père.
    Proverbe occitan
  • Le fou vante son cheval, l’enragé sa belle-fille et l’ignorant sa fille.
    Proverbe scandinave
  • L'ingratitude est fille du bienfait.
    Henry Murger — Scènes de la vie de bohème
  • Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.
    Jean Anouilh —  Antigone
  • Quand il y a une vieille fille dans une maison, les chiens de garde sont inutiles.
    Honoré de Balzac

Traductions du mot « fille »

Langue Traduction
Anglais girl
Espagnol niña
Italien ragazza
Allemand mädchen
Chinois 女孩
Arabe فتاة
Portugais menina
Russe девушка
Japonais 女の子
Basque neska
Corse picciotta
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.