Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « montagne »
Montagne
Définitions de « montagne »
Montagne - Nom commun
-
(Figuratif) Accumulation importante ou obstacle majeur pouvant être perçu comme une grande difficulté à surmonter.
"Les cheminées et les toits de chaume, à droite et à gauche de la route, dépassaient à peine les montagnes de neige,…".
— Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813 -
(Géographie) Formation topographique caractérisée par des pentes marquées et une élévation significative, distincte d'un haut plateau qui, bien que situé en altitude, ne présente pas ces caractéristiques.
Ce jour-là, précisément, Étienne Lecourt, par le sentier abrupt, hérissé de rochers et bordé de déclivités dangereuses, qui serpente au flanc de la montagne, avait grimpé jusqu’à Cornabeuf […].
— Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse -
(Loisirs) Zone élevée recherchée pour les activités récréatives ou les bénéfices sanitaires qu'elle procure.
La montagne, ce paradis d'altitude, offre un havre de paix pour les amateurs de sensations fortes et les chercheurs de sérénité, que ce soit pour une randonnée énergisante ou une retraite régénératrice.
— (Citation fictive) -
(Histoire) (France) Désignation des membres du parti démocrate siégant sur les bancs supérieurs de l'assemblée durant la Convention; par extension réfère aux représentants des opinions progressistes dans un cadre parlementaire.
Se dressant avec ferveur sur les bancs supérieurs de l'assemblée, ces 'montagnards' du parti démocrate marquaient l'histoire de la Convention, prolongeant leur influence jusqu'aux représentants d'opinions progressistes dans notre ère parlementaire.
— (Citation fictive) -
(Figuratif) Expression désignant un volume considérable ou une quantité abondante.
Sans surprise, le comportement de Donald Trump depuis l’élection du 3 novembre... a donné à Daniel Drezner l’occasion d’ajouter à la montagne de preuves...
— Pierre Martin, La colère malsaine du «Bambin en Chef»
Expressions liées
- Aller à la montagne
- Avoir une foi qui déplace les montagnes (avoir une force morale susceptible de changer le cours des choses)
- Bataillon de montagne
- Batterie de montagne (Batterie armée et disposée pour la guerre de montagne)
-
Faire battre des montagnes (semer la zizanie entre des gens naturellement peu querelleurs.)
Coulisset, pique-assiette, égare en des poches dangereuses son carnet où il consigna des potins à faire battre des montagnes et même des clubmen (les écrits restent).
— Willy, Soirées perdues - Faire de la montagne, de la haute montagne (pratiquer l'alpinisme.)
- Faire une montagne de quelque chose (donner une importance exagérée à quelque chose.)
- Il n'y a pas de montagnes sans vallées (il faut considérer les choses sous leurs différents aspects)
- Il n'y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas (le hasard peut provoquer des rencontres inattendues.)
- La montagne accouche d'une souris (les résultats d'un projet ambitieux sont dérisoires)
- La montagne du calvaire (golgotha)
-
La montagne sainte
Pascal exalte le «médiateur» [Jésus-Christ], mais il cache, il exile Dieu. Ainsi les Hébreux, au pied de la Montagne sainte. Ils ne veulent avoir affaire qu'à Moïse
— Bremond, Histoire des sentiments religieux -
Le sermon sur la montagne
Pendant le reste de la messe, relu dans l'évangile selon saint Matthieu tout le sermon sur la montagne en serrant contre moi le verset: «Mais vous autres soyez parfaits comme votre père dans les cieux est parfait»
— Du Bos, Journal - Ligne de montagne
- Mal de/des montagnes (malaise que l'on éprouve parfois à une certaine altitude.)
- Marcher en montagne
- Montagne d'argent, d'encre (Cumulonimbus dans les campagnes)
- Montagne d'eau (Espèce de rocher artificiel d'où sortent plusieurs jets, bouillons et nappes d'eau)
-
Montagne de glace (amas considérable de glaces flottantes que l'on rencontre principalement dans les mers polaires.)
On distingue, dans les mers du Nord, deux sortes de montagnes de glace : les unes sont fixes, & les autres flottantes.
— Encyclopédie Méthodique, 1819 - Montagne de la table (Constellation méridionale)
- Montagne de mahomet
- Montagne sacrée (le Capitole.)
- Montagne sainte-geneviève (colline du Panthéon à Paris.)
- Montagne à vache(s) (montagne où les troupeaux paissent jusqu'au sommet.)
- Montagnes anciennes (massif montagneux plus ou moins rajeuni soit par l'érosion, soit par des mouvements du sol.)
- Montagnes de transition (montagnes composées de roches fort anciennes et dans lesquelles on trouve quelques restes de corps organisés)
- Montagnes jeunes (montagnes formées soit par des plissements, soit par le volcanisme)
-
Montagnes russes (Montagnes réelles ou artificielles où l'on pratique un chemin uni que parcourt un traîneau qu'on laisse glisser du haut en bas)
Le chemin s'en allait devant lui tantôt en zigzag, tantôt en montagnes russes
— Sand, Péché de M. Antoine - Montagnes secondaires (montagnes dues aux révolutions que la terre a éprouvées et qu'elle éprouve journellement)
- Montagnes tertiaires (montagnes contenant des dépôts de coquillages abandonnés par une mer qui, autrefois, couvrait notre continent)
- Monter sur la montagne
- Obusier de montagne (Canon destiné à la guerre en pays de montagne)
- Passer des vacances à la montagne
- Soulever, transporter des montagnes (accomplir des choses extrêmement difficiles.)
-
Sur la montagne
Pendant le reste de la messe, relu dans l'évangile selon saint Matthieu tout le sermon sur la montagne en serrant contre moi le verset: «Mais vous autres soyez parfaits comme votre père dans les cieux est parfait»
— Du Bos, Journal - Séjourner à la montagne
- Être gros (grand, haut) comme une montagne (être particulièrement volumineux et important.)
Étymologie de « montagne »
Du bas latin montanea, féminin substantivé de l’adjectif montaneus, altération du latin classique montanus (relatif à la montagne). Ce mot a remplacé mont dans la plupart de ses emplois. Provenç. montanha, montagna, montayna ; cat. montanya ; esp. montaña ; ital. montagna ; d'un adjectif fictif montaneus, dérivé de mons, mont. Montanus, qui est latin, n'aurait pas donné le son mouillé gn ou ñ ; il aurait donné montain.Usage du mot « montagne »
Évolution historique de l’usage du mot « montagne » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « montagne » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « montagne »
Antonymes de « montagne »
Citations contenant le mot « montagne »
-
Une plaine est une montagne plate.
Jean-Charles — La Foire aux cancres -
La montagne n'est ni juste, ni injuste. Elle est dangereuse.
Reinhold Messner -
Pour le vieil homme, chaque colline est une montagne.
Proverbe juif -
J'habite la montagne et j'aime à la vallée.
Charles Victor Prévost, vicomte d'Arlincourt — Le Siège de Paris -
Les montagnes toujours ont fait la guerre aux plaines.
Victor Hugo — Les Burgraves, 2e partie, 6, Job -
Les poussières qui s’amassent forment une montagne.
Proverbe japonais -
La montagne et l'eau finiront par se rencontrer.
Proverbe chinois -
Si haute soit la montagne, on y trouve un sentier.
Anonyme
Traductions du mot « montagne »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | mountain |
Espagnol | montaña |
Italien | montagna |
Allemand | berg |
Chinois | 山 |
Arabe | الجبل |
Portugais | montanha |
Russe | гора |
Japonais | 山 |
Basque | mountain |
Corse | muntagna |