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Remède

Variantes Singulier Pluriel
Masculin remède remèdes

Définitions de « remède »

Trésor de la Langue Française informatisé

REMÈDE, subst. masc.

I.
A. −
1.
a) [Dans la terminol. méd. et pharm. jusqu'à la fin du xixes., ainsi que dans la législ. sanitaire; auj. pop.] Moyen thérapeutique. Le traitement de l'inflammation des intestins ne diffère pas de celui de l'inflammation de l'estomac; ce sont les mêmes indications et les mêmes remèdes (Geoffroy,Méd. prat.,1800, p. 164).Chez un diabète intense, il essaye successivement une série de remèdes: l'iode, le fer, les douches, les purgatifs (Cl. Bernard, Princ. méd. exp., 1878, p. 229).
En partic. Médicament. Lorsqu'il avait encore peu de malades, il ordonnait un remède, et puis courait chez l'apothicaire le préparer lui-même (Stendhal, L. Leuwen, t. 1, 1835, p. 172).La démodecine, spécialité, reste pour nous le remède de choix [de la gale folliculaire] (Garcin, Guide vétér., 1944, p. 139).V. externe ex. 2, médicament A ex. de Proust, pharmacopée B 2 ex. de Hist. gén. sc.
Remède + adj.Remède actif, efficace, infaillible (v. ce mot ex. 3), radical, salutaire, souverain, sûr; remède miracle; remède commun, ordinaire, simple, spécifique; remède dangereux, drastique, énergique, héroïque, violent; remède anodin, bénin, doux, palliatif, préventif; remède nouveau; remède allopathique, homéopathique; remède magistral, officinal; remède extérieur, externe, intérieur (v. palliatif II A 1 ex. de J. de Maistre), interne, local; remède adoucissant, amer, astringent, chaud, échauffant, embaumant (v. ce mot II A 1 ex. de Geoffroy), euphorique (v. ce mot I A 1 ex. de Cocteau), incendiaire (v. ce mot I B 2 ex. de Geoffroy); remède antihistaminique (v. ce mot rem. b ex. de R. Schwartz, s.v. histamine), emmenagogue, vermifuge. Il convient de distinguer deux grandes catégories de remèdes coronaro-dilatateurs (R. Schwartz, Nouv. remèdes et mal. act., 1965, p. 81).
Remède secret. [Au xixes.] Préparation dont la formule n'est pas inscrite au Codex, ou qui n'a pas été composée par un pharmacien, pour un cas particulier, sur l'ordonnance d'un médecin, ou dont la formule n'a pas été publiée par le gouvernement, conformément au décret du 18 août 1810 (modifié depuis par le décret du 3 mai 1850) et dont la vente et la distribution sont prohibées en France (d'apr. Littré et Bach.-Dez. 1882). [Auj.] ,,Médicament simple ou composé détenu en vue de la vente, mis en vente ou vendu, alors qu'une ou plusieurs des mentions suivantes ont été omises sur un des éléments de son conditionnement: le nom et l'adresse du pharmacien, le nom et la dose de chacune des substances actives contenues dans le produit préparé (Code SP, art. R. 5094)`` (Sournia 1973).
Remède de/des + n. propre.Médicament plus ou moins composé, longtemps tenu secret par son auteur et connu sous le nom de celui-ci. Remède de Jadelot. Liniment savonneux et sulfureux (Deschamps d'Avallon, Compendium pharm. prat., 1868, p. 471).Remède de Leroy et Signoret. Élixir purgatif (Deschamps d'Avallon, Compendium pharm. prat., 1868, p. 422):
1. Remède des Frères de la Charité. Contre la colique des peintres. Premier jour. Le matin: lavement purgatif des peintres (...) Deuxième jour. Le matin: eau bénite à prendre en deux fois, à une heure d'intervalle... Bouchardat, Nouv. formulaire, 1894, p. 239.
Remède + compl. prép. désignant l'affection, le mal à combattre ou le but recherché.Remède à.Il n'y a qu'un remède aux coliques un peu néphrétiques qu'il vient d'avoir, c'est Vichy (Goncourt,Journal,1865, p. 136).V. lésion B ex. de Hugo.Remède contre.Remède contre l'asthme, la colique, la douleur, l'épilepsie; un prétendu remède contre le vieillissement. On appela le vieux Freydinger, de Diemeringen, qui connaissait le vrai remède contre les fièvres de marais (Erckm.-Chatr.,Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 209).Duveyrier lui conseilla de se mettre au lit. Il n'y avait pas d'autre remède contre la migraine (Zola,Pot-Bouille,1882, p. 314).Remède de.Remède de la fatigue. [On a utilisé la pervenche] comme un remède du diabète (R. Schwartz, Nouv. remèdes et mal. act., 1965p. 184).Remède pour.Un bon remède pour éloigner le retour des accès de goutte, ce sont les pilules de savon (GeoffroyMéd. prat.,1800, p. 424).Un nouveau remède pour le traitement de l'arthritisme (Combat, 19-20 janv. 1952, p. 8, col. 2).
Verbe + remède.Appliquer, donner, prescrire un remède; préparer un remède; avaler, prendre un remède. Je ne vais pas très bien. Je tousse. J'ai des crampes d'estomac. Peu d'appétit. Courbatures. Le médecin me donne un remède dont on use dans la tuberculose... c'est consolant (Bernanos, Lettres inéd., 1906, p. 1737).V. administrer ex. 8.P. métaph. Vous avez une façon d'irriter les plaies que vous prétendez guérir... (...). Vous versez tour à tour, presque ensemble, le poison et le remède, mais de façon assez savante pour qu'on ne soit ni tué par le poison, ni guéri tout à fait par le remède (Montherl., J. filles, 1936, p. 1047).
Vieilli. Faire des/ses remèdes; être, se mettre dans les remèdes. Se soumettre à un traitement (d'apr. Littré). À partir de huit heures il fait ses remèdes: des bains de soufre ou de vapeur. On le cuit dans des espèces de boîtes de fer (Balzac, Début vie, 1842, p. 385).[M. de Chateaubriand] est mieux maintenant, mais il est condamné à faire des remèdes et à ne pas travailler: il travaille et ne fait point de remèdes (Mmede Chateaubr., Mém. et lettres, 1847, p. 222).Apporter, porter, donner remède à. Traiter, soigner. La diarrhée simple ne dure ordinairement que deux ou trois jours, quand on y apporte remède et qu'on ne la néglige pas (Geoffroy,Méd. prat.,1800, p. 385(2)).Ils l'ont trouvé à demi-pâmé, le sang lui pissant des doigts comme d'une fontaine, et ils ont eu assez à faire d'y donner remède (Pourrat, Gaspard, 1922, p. 39).L'eau d'une fontaine, près de laquelle vécut sainte Osmanne (Brie, 9 septembre), secourt les femmes dont le lait a tari; elle porte aussi remède à la stérilité et c'est, dit-on, à sa vertu que la France doit le Roi Soleil! (Menon, Lecotté, Vill. Fr., 2, 1954, p. 70).
[En position de compl. déterminatif] . Tolérance aux remèdes; armoire, boîte aux remèdes; administration, application, ingestion, préparation d'un remède; action, effet, efficacité d'un remède; boîte, catalogue de remèdes. Beaucoup d'auteurs (...) distinguent un scorbut froid et un scorbut chaud: mais ces deux prétendues espèces ne sont que la même maladie, dont la nature et les accidens varient suivant ses différens degrés, ce qui est essentiel à remarquer pour la pratique et pour le choix des remèdes (GeoffroyMéd. prat.,1800, p. 456).V. pharmacie ex. 3, pharmacopiste rem. s.v. pharmacopée ex. de Baudry des Lozières.
Sans remède (loc. adj.) Incurable. Mon tuteur avait consulté les médecins les plus habiles de Londres, et tous avaient dit que le mal était sans remède (Dumas père, Kean, 1836, iii, 12, p. 152).Le lépreux ne met pas en doute que Jésus puisse le guérir. (...) le souvenir de ses longues souffrances et des vains efforts tentés pour le guérir, n'arrêtent point sa foi. Il ne regarde plus aux hommes qui déclarent son mal sans remède (Monod, Sermons, 1911, p. 195).
Loc. fam.
Remède de bonne femme. V. femme I C 1 d ex. de Loti.
Remède de cheval. V. cheval B 1.Remède à tuer un cheval (var.). Faute de mieux, ils s'imprégnaient de mixtures dans le genre de celle-ci, des remèdes à tuer un cheval (Bernanos, Journal curé camp., 1936, p. 1191).
Expr. Un remède pire que le mal, le remède est pire que le mal. Ce n'est que pour mémoire que je mentionnerai que les pires excès de la gourmandise sont les excès d'abstinence, un remède pire que le mal (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 201).V. mal3I A 2 expr. ex. de Proust.
b) P. anal., PHYTOPATHOL. Le mildiou et le blackrot (...) desséchaient, brûlaient et pourrissaient feuilles et fruits (...). Un hasard fit trouver le remède (Pesquidoux, Livre raison, 1925, p. 79).Contre les ennemis du jardin et les maladies, le jardinier dispose d'un arsenal de remèdes; fongicides, bactéricides, assolement, sélection des plantes, curetage des chancres, masticage des plaies, assèchement du sol, insecticides (Bén.-Vaesk.Jard.1981).
2. Rare. Action, fait de combattre une maladie. Le remède est facile si la maladie est prise à temps; en la laissant aller, elle deviendra incurable (Chateaubr., Opin. sur lib. presse, 1818, p. 37).
B. −
1. Au fig. Moyen destiné à combattre un mal affectif, psychique, moral; mesure destinée à redresser une situation sociale, économique, politique, mauvaise. La jeune novice passoit souvent les nuits entières dans cet état d'angoisses intérieures, dont elle ne connoissoit ni la cause ni le remède (Cottin, Mathilde, t. 4, 1805, p. 233).En ce temps il me fallait tout découvrir, inventer à la fois et le tourment et le remède, et je ne sais lequel des deux m'apparaissait le plus monstrueux (Gide, Si le grain, 1924, p. 550).
[Le remède a la même source que le mal] Le remède est dans le mal. Sous Buonaparte, la séduction recommença, mais ce fut une séduction qui portoit son remède avec elle (Chateaubr., Polém., 1818-27, p. 45).Le privilège triste et sublime de la réflexion, c'est l'erreur; mais la réflexion est le remède au mal qu'elle produit (Cousin, Vrai, 1836, p. 109).
Remède + adj. (v. aussi supra A 1 a).Nous voudrions avoir des précisions sur le projet de M. Edgar Faure afin de savoir s'il constitue un remède efficace, capable de limiter les effets du mal (Le Monde, 19 janv. 1952, p. 5, col. 5):
2. La mort ne serait plus le remède suprême; L'homme, contre le sort, dans la tombe elle-même N'aurait pas de recours, Et l'on ne pourrait plus se consoler de vivre, Par l'espoir tant fêté du calme qui doit suivre L'orage de nos jours. Gautier, Comédie mort, 1838, p. 13.
Remède héroïque. V. héroïque II A 3 ex. de Gobineau et de Romains.
Remède + déterm.[Désignant la source du remède] . Le droit de réponse, garantie nécessaire de l'individu, est une institution propre au droit de la presse que ne pourrait remplacer aucun des remèdes habituels du droit commun (Civilis. écr., 1939, p. 44-9).[Désignant la nature du remède] Vous travaillez trop. Ce remède de l'étude devient notre mal (Sainte-Beuve, Corresp., t. 3, 1840, p. 386).
Remède + compl. prép. désignant le mal à combattre
Remède à.Remède à l'amour, à l'angoisse, à l'anxiété, au chagrin, au désespoir, à l'ennui, à la mélancolie, à la souffrance; remède aux abus. Pense à moi! Écris-moi souvent, bien souvent; c'est le seul remède à l'absence (Napoléon Ier, Lettres Joseph., 1796, p. 55).[Le travail] est la source miraculeuse d'oubli et de joie, le remède unique à toutes les misères morales (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 479).[Précédé d'un verbe tel que appliquer, apporter, chercher, connaître, fournir, proposer, trouver] Je ne connais d'autre remède à un mal si cruel [la jalousie] que la mort de qui l'inspire ou de qui l'éprouve (Stendhal, Amour, 1822, p. 115).Le régime présidentiel apporte quelques remèdes à ces difficultés venant du système de partis (Traité sociol., 1968, p. 38).
[Avec ell. de l'art.] Avoir remède à; apporter, chercher remède à. [Le chancelier] passant en revue toutes les classes de la société, y signale partout un esprit d'immoralité et de révolte auquel il faut chercher remède (Nerval, Sec. Faust, 1840, p. 197).Il ne disait rien, il ne bronchait pas, il ne regardait rien, il ne faisait pas attention à vous et, d'un mot, il vous faisait comprendre qu'il savait tout. Et il avait ainsi remède à tout (Giono, Roi sans divertiss., 1947, p. 215).V. appréhension2ex. 1.En partic. Porter remède à. Il craignait d'agir à contresens et d'aggraver le mal auquel il eût voulu porter remède (Bernanos, Soleil Satan, 1926, p. 135).La création de la direction des bibliothèques répond (...) à la volonté de porter remède à la grande misère des bibliothèques de France (Encyclop. éduc., 1960, p. 34).
Remède contre.Remède contre le chagrin, la misère, la peur. J'ai un sentiment habituel, triste et pénible de l'existence; c'est le sentiment de la vieillesse contre lequel il n'y a ni remède ni consolation (Maine de Biran, Journal, 1817, p. 96).Je méditais sur cette nouvelle question: « Y a-t-il des remèdes contre l'amour?... » « Oui », me répondais-je, « il y en a, et je les trouverai » (Bourget, Disciple, 1889, p. 172).
Remède de.Surabondants en mémoire héréditaire (...) les poètes sont les remèdes de l'oubli (L. Daudet, Monde images, 1919, p. 216).
Remède pour.La concurrence (...) est à nos yeux une petite cause de misère et un grand remède pour prévenir la misère; car elle agit précisément par les désagréments et quelquefois par les désastres qu'elle entraîne, comme stimulant du progrès, comme le promoteur de toute initiative, comme le propulseur universel, sans lequel l'industrie humaine tomberait dans l'inactivité et le marasme (Garnier, 1857ds Doc. hist. contemp., p. 15).V. mal3I B ex. de Valéry.
Sans remède
Loc. adj. Irrémédiable, sans recours. Chagrin, douleur, ennui sans remède; légèreté sans remède; solitude sans remède; anarchie, injustice sans remède; fléau sans remède; situation sans remède. Vers la fin de l'année j'appris le mariage d'Odile et de François. Ce fut un moment douloureux, mais la certitude que le mal était désormais sans remède m'aida plutôt à retrouver le courage de vivre (Maurois, Climats, 1928, p. 140).V. exiler A 2 b ex. de J. Vuillemin:
3. Elle frissonnait, elle avait froid; nous l'enveloppâmes dans une couverture arrachée au lit. Louise lui baisait les mains et les bras. − Madame, pauvre madame, disait-elle, ne vous faites donc pas de mal comme ça: il n'y a que la mort qui soit sans remède. Du Camp, Mém. suic., 1853, p. 135.
Loc. adv., rare. Irrémédiablement. L'oiseau, forcé sans cesse de se renouveler, de chercher, d'errer, d'oublier, condamné sans remède à la mobilité stérile d'impressions trop variées (Michelet, Oiseau, 1856, p. 128).
Expression proverbiale
Il y a (un) remède à tout; rien n'est sans remède. Il y a un remède à tout, ce remède, c'est la mort, et je ne la crains pas (Balzac, Corresp., 1838, p. 367).J'écoutais, je comprenais, j'approuvais, je trouvais ces propos rassurants et je n'avais pas tort puisqu'ils visaient à rassurer: rien n'est sans remède (Sartre, Mots, 1964, p. 40).
Aux grands maux les grands remèdes; les grands maux font les grands remèdes. Nous étions en pleine terreur, et cette terreur épouvantable venait des Lafayette, des Dumouriez, de tous ceux qui, dans le temps, avaient livré nos places, essayé d'entraîner leurs armées contre la nation et porté les paysans à détruire la république. Les grands maux font les grands remèdes, il ne faut pas s'en étonner (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 4, 1870, p. 307).V. mal3II A proverbes ex. de Las Cases.
2. En partic. Moyen destiné à combattre un défaut, une défaillance technique. Les commutateurs de commande constitueront les points dangereux de la distribution. Un premier remède consiste à les entourer d'une enveloppe absolument étanche (Haton de La Goupillière, Exploitation mines, 1905, p. 657).Contre les taches causées par les acides, le métal ayant été attaqué, il n'y a aucun remède (Le Figaro, 19-20 janv. 1952, p. 7, col. 1).
C. − Arg., pop. ou fam.
1. Remède d'amour (vieilli); remède à/contre l'amour. ,,Femme vieille ou laide`` (Ac.). Absol. C'est un vrai remède, une purge [Que mon épouse] (Bruant1901, p. 198).
2. Revolver ou pistolet. Prévoyant une nuit agitée, Robert, avant tout, avait passé chez cézigue prendre son remède (Pt Simonin ill., 1957, p. 246).
II. − DR., FISC. [Jusqu'à la loi du 19 Brumaire An VI qui a marqué la disparition de ces termes] Écart maximum admis entre les poids et titres réels et les poids et titres légaux des ouvrages en métaux précieux. Synon. tolérance.En principe, aucun ouvrage d'or, d'argent ou de platine ne peut circuler en France s'il n'est à l'un des titres légaux et dans les remèdes accordés par la loi, ou concédés par l'Administration (L. Carré, De la Réglementation des ouvrages en métaux précieux, Rennes, 1922, p. 171 [Thèse. Droit]).Grains de remède. Deux points figurant dans le poinçon de maître et indiquant cet écart. (Ds Rob. 1985).
Prononc. et Orth.: [ʀ əmεd]. Ac. 1694, 1718: remede; dep. 1740: -mè-. Étymol. et Hist. A. 1. 1181 remede de medecines (Statuts d'hotels-Dieu et de léproseries ds Le Grand ds Quem. DDL t. 4); 1601 faire un remède à qqn (Journal de Jean Héroard, 1, 2 d'apr. FEW t. 10, p. 236b); 1797 remèdes de bonne femme (Sénac de Meilhan, Émigré, p. 1671); 1864 remède de cheval (Sand, Corresp., t. 5, p. 8); 2. fig. 1174-76 remedie « ce qui est employé pour supprimer ou guérir un mal quelconque » (Garnier de Pont-Sainte-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 3315); fin xives. remede d'amours (Eustache Deschamps, Balades amoureuses, éd. De Queux de Saint-Hilaire, t. 3, p. 259); 1823 aux grands maux, les grands remèdes (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, p. 949). B. 1586 orfèvr. (Ordonnance des tireurs et batteurs d'or ds Littré). Empr. au lat.remedium « remède, médicament »; fig. « préservatif, expédient », dér. de mederi « soigner, traiter ». L'a. fr. possède, parallèlement, la forme remire (av. A 1, 1erquart xiies., Lapidaire de Marbode, éd. P. Studer et J. Evans, p. 31, 81; av. A 2, ca 1175, Benoit, Chronique des ducs de Normandie, 1256 ds T.-L.). Fréq. abs. littér.: 2 132. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 3 887, b) 2 794; xxes.: a) 2 424, b) 2 795. Bbg. Quem. DDL t. 8 (s.v. remède secret).

Wiktionnaire

Nom commun - français

remède \ʁə.mɛd\ masculin

  1. (Médecine) Substance qui sert à guérir un mal ou une maladie.
    • Le suc d'une certaine plante appelée par les Caraïbes touloula, et par les Français herbes aux flèches, est, dit-on, le seul remède contre les plaies faites par les flèches empoisonnées avec le suc de mancenilier. — (R. P. Jean-Baptiste Labat, Voyages aux iles françaises de l'Amérique, nouvelle édition d'après celle de 1722, Paris : chez Lefebvre & chez A.-J. Ducollet, 1831, page 75)
    • Ce fut M. de Chalvet-Rochemonteix qui apprit aux paysans à se prémunir contre les ravages de la carie dans les grains par le sulfatage de la semence, dont les résultats furent souverains. Le mal cessa avec l’application de ce remède. — (Abbé Henri-Dominique Larrondo, Monographie de la commune de Merville (Haute-Garonne), dans Monographies de communes, concours ouvert en 1897 par la Société des agriculteurs de France, Paris & Lille : J. Lefort - A. Taffin-Lefort, successeur, 1898, page 96)
    • Et, s’il acceptait qu’on le soignât, il refusait rudement tout remède, dans le doute où il était tombé de la médecine. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
    • LA NERVOSITÉ est peut-être bien l'un des maux les plus tourmentables qui frappent l'humanité. Des milliers de remèdes ont déjà été recommandés mais toujours avec peu de succès. — (V. Pitteloud, Sion, dans Journal et Feuille d'avis du Valais, samedi 19 juin 1909, page 1)
    • Malgré cette alerte, il guérit et le morticole pontifia, proclamant à qui voulait l'entendre qu'il avait découvert le remède héroïque contre la fièvre typhoïde. — (Léon Jouhaud, Souvenirs de la grande guerre, 1919, Presses Univ. Limoges, 2005, page 70)
  2. (Figuré) Ce qui sert à guérir les maladies de l’âme.
    • De tous les passagers, le plus amusant est sans contredit un bon bourgeois de Glasgow qui cherche dans les voyages un remède au spleen que lui cause le climat pluvieux de son pays. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 25)
  3. (Figuré) Ce qui sert à prévenir, surmonter ou faire cesser un malheur, un inconvénient ou une disgrâce.
    • La sagesse est un remède contre les accidents de la vie.
    • Il n’est pas impossible de trouver quelque remède au malheur dont vous êtes menacé.
    • Son malheur est sans remède.
    • Voyons s’il n’y a pas quelque remède à la perte de votre procès.
    • On ne saurait apporter du remède à tous les maux.
    • Le mal est fait, il n’y a plus de remède.
    • Non seulement cela, [Samuel Huntington] a tourné le dos à la ligne d’Al Smith. Al Smith disait : « Le remède à la démocratie est plus de démocratie ». Il a déclaré : « Non, le remède à cette démocratie est moins de démocratie ».— (Noam Chomsky : le néolibéralisme détruit notre démocratie, 22 juillet 2017)
  4. (En particulier) Lavement.
    • Prendre un remède.
    • Garder longtemps un remède.
    • Rendre un remède.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

REMÈDE. n. m.
Ce qui sert à guérir quelque mal, quelque maladie, ce qu'on emploie à cet effet. Remède doux, violent. Remède topique, spécifique, palliatif. Remède efficace, souverain. Remède éprouvé. Remède héroïque. Il n'y a pas de remède universel. Remède contre le mal de dents. Appliquer un remède. User d'un remède. Le remède que le médecin lui a ordonné. Prendre un remède. Recourir aux remèdes. Ne faites pas telle chose, cela empêcherait l'effet du remède. Les remèdes ne font qu'irriter son mal. On a eu recours aux derniers remèdes. C'est un homme qui a des remèdes pour toutes sortes de maux. La diète, l'exercice, le bon air sont d'excellents remèdes. Fig. et prov., Il y a remède à tout. Prov., Aux grands maux les grands remèdes. Il se dit au propre et au figuré. Prov., Le remède est pire que le mal se dit d'un Remède qui est très désagréable, ou dangereux, ou nuisible. Il se dit aussi au figuré. Ironiquement, C'est un remède à tous maux, se dit d'un Remède dont on ne fait point de cas. Remède de bonne femme, Remède simple et populaire. C'est un remède de bonne femme qui m'a guéri.

REMÈDE se dit particulièrement d'un Lavement. Prendre un remède. Garder longtemps un remède. Rendre un remède.

REMÈDE se dit figurément de Ce qui sert à guérir les maladies de l'âme. Se créer une occupation est un grand remède contre l'ennui. La connaissance de soi-même est un remède contre l'orgueil. Fig. et fam., C'est un remède d'amour, contre l'amour se dit d'une Femme vieille ou laide.

REMÈDE se dit aussi figurément de Tout ce qui sert à prévenir, à surmonter, à faire cesser quelque malheur, quelque inconvénient, quelque disgrâce. La sagesse est un remède contre les accidents de la vie. Il n'est pas impossible de trouver quelque remède au malheur dont vous êtes menacé. Son malheur est sans remède. Voyons s'il n'y a pas quelque remède à la perte de votre procès. On ne saurait apporter du remède à tous les maux. Le mal est fait, il n'y a plus de remède. Porter remède à, Combattre efficacement un mal.

Littré (1872-1877)

REMÈDE (re-mè-d') s. m.
  • 1Tout ce qui peut déterminer un changement salutaire dans l'économie en général et dans un organe en particulier, que ces moyens soient hygiéniques, chirurgicaux ou pharmaceutiques. Il [mon médecin] m'ordonne des remèdes, je ne les fais pas, et je guéris, Molière, 3e placet au roi pour Tartufe. Argan : Tant pis pour lui [Molière], s'il n'a point recours aux remèdes. - Béralde : Il a ses raisons pour n'en point vouloir, et il soutient que cela n'est permis qu'aux gens vigoureux et robustes, et qui ont des forces de reste pour porter les remèdes avec la maladie, Molière, Mal. imag. III, 4. Tout le monde conte qu'on s'est tiré de toutes sortes de maux par des remèdes, et vous affectez de n'en prendre aucun ; ma très chère, ils sont pourtant nécessaires, et je m'en suis bien trouvée aux Rochers, Sévigné, 358. C'est dommage que Molière soit mort ; il ferait une scène merveilleuse de Daquin [premier médecin du roi], qui est enragé de n'avoir point le bon remède, et de tous les autres médecins, qui sont accablés par les expériences, par les succès et par les prophéties comme divines de ce petit homme [l'Anglais Talbot qui donnait le quinquina], Sévigné, 8 nov. 1680. Il [Ch. de Sévigné] est malade des remèdes… il en a fait dont il n'avait pas besoin, Sévigné, 15 sept. 1680. Si vous trouvez que ces connaissances [de la médecine] vont lentement, et qu'on n'invente pas assez de remèdes pour vaincre tous les maux, il s'en faut prendre au fonds inépuisable d'infirmité qui est en nous, Bossuet, Polit. X, V, 2. La mort se déclare ; on ne tente plus de remède contre ses funestes attaques, Bossuet, le Tellier. Pouvons-nous n'apercevoir pas ce que nous perdons sans cesse avec les années ? le repos et la nourriture ne sont-ils pas de faibles remèdes de la continuelle maladie qui nous travaille ? Bossuet, Mar.-Thér. Les maladies de langueur sont d'autant plus rudes, que l'on n'en prévoit pas la fin ; il faut supporter et les maux et les remèdes aussi fâcheux que les maux mêmes, Fléchier, Duch. de Montaus. Beaucoup de soins, point de remèdes, voilà ma recette, Maintenon, Lett. à M. d'Aubigné, 15 déc. 1679. Un bon médecin est celui qui a des remèdes spécifiques, La Bruyère, XIV. On le voyait aller dans les tentes secourir lui-même les malades et les mourants ; il leur donnait de l'argent et des remèdes, Fénelon, Tél. XVII. Tantôt il donnait des remèdes qui faisaient suer, Fénelon, ib. Les remèdes sont eux-mêmes de véritables maux qui usent la nature, et dont il ne faut se servir que dans les pressants besoins, Fénelon, ib. L'amas immense des remèdes ou simples ou composés contenus dans la pharmacopée, ou dans le traité des drogues, semblerait promettre l'immortalité ou du moins une sûre guérison de chaque maladie ; mais il en est comme de la société où l'on reçoit quantité d'offres de services et peu de services, Fontenelle, Lémery.

    Être dans les remèdes, se mettre dans les remèdes, faire des remèdes, se soumettre à un traitement. Il fait des remèdes ; il faut qu'il se trouve fort incommodé, puisqu'il s'y résout, Sévigné, 224. Votre médecin, qui dit que mon mal sont des vapeurs, et vous… n'êtes pas les premiers qui m'avez conseillé de me mettre dans les remèdes spécifiques, Sévigné, à Bussy, 5 sept. 1674. Madame la duchesse de Bourgogne fait beaucoup de remèdes, et n'en est pas mieux, Maintenon, Lett. au D. de Noailles, t. V, p. 55, dans POUGENS.

    Faire des remèdes, se dit aussi du médecin qui prescrit des remèdes. Parlons de votre pauvre frère ; un coquin de chirurgien de Paris, après lui avoir fait bien des remèdes, l'assure qu'il est guéri, Sévigné, 6 oct. 1680.

    Remède secret, préparation dont la formule n'est pas inscrite au codex, ou qui n'a pas été composée par un pharmacien, pour un cas particulier, sur l'ordonnance d'un médecin ; ou dont la formule n'a pas été publiée par le gouvernement, conformément au décret de 1810 [aujourd'hui modifié par le décret du 3 mai 1850], Cour de cassation.

    Dans le langage vulgaire, le grand remède, les grands remèdes, le mercure que l'on administre dans les maladies syphilitiques. S'il est vrai que ce témoin ait passé cette journée dans la maison où il subissait le grand remède, tout sera bientôt mis au grand jour, Voltaire, Pol. et lég. Probab. en fait de justice.

    Familièrement. Remède de bonne femme, remède simple et populaire, et qui ne produit aucun effet.

    C'est un remède à tous maux, se dit d'un remède auquel on ne croit aucune efficacité.

  • 2Nom donné à certains médicaments plus ou moins composés dont les auteurs avaient d'abord gardé le secret. Le remède de Pradier (contre la goutte).
  • 3 Par euphémisme, lavement. On le prie de venir voir donner un remède à cinq heures à M. le maréchal de Grammont, Sévigné, 91. Un escadron coiffé d'abord court à son aide, L'une chauffe un bouillon, l'autre apprête un remède, Boileau, Sat. X. J'ai bu mes eaux, pris mon bouillon, rendu mon remède, et mangé ma petite soupe, Dancourt, Eaux de Bourbon, sc. 2. Un remède par moi lui vient d'être donné Tel que l'apothicaire en avait ordonné, Regnard, le Légat. I, 1.
  • 4 Fig. Ce qui sert à guérir les vices de l'âme, à calmer les souffrances morales. Beaucoup par un long âge ont appris comme vous Que le malheur succède au bonheur le plus doux ; Peu savent comme vous s'appliquer ce remède, Corneille, Hor. V, 2. C'est en vain, ô hommes, que vous cherchez dans vous-mêmes le remède à vos misères, Pascal, Pens. XII, 2, éd. HAVET. Il faut qu'elle [la véritable religion] nous rende raison de ces oppositions que nous avons à Dieu et à notre propre bien ; il faut qu'elle nous enseigne les remèdes à ces impuissances, et les moyens d'obtenir ces remèdes, Pascal, ib. XII, 1. Ce qui embarrasse fort mon abbé, la Mousse et mes gens, c'est qu'il n'y a point de remède à mon chagrin, Sévigné, 16 sept. 1671. Un homme [Jésus] qui, joignant la force d'un Dieu à notre nature infirme, nous fit un remède de notre faiblesse, Bossuet, Hist. II, 12. Vous croyez donc… qu'un royaume est un remède universel à tous les maux, un baume qui les adoucit, un charme qui les enchante ? Bossuet, Mar.-Thér. Elle [la passion de l'avarice] se nourrit et s'enflamme par les remèdes mêmes qui guérissent et éteignent toutes les autres, Massillon, Disc. synod. Compass. des pauvres. Quel remède essayer contre un mal qu'on ignore ? Delavigne, Paria, II, 6.

    Remède de l'âme, Voy. RÉDEMPTION.

    Fig. et familièrement. C'est un remède d'amour, se dit d'une personne vieille ou laide. Je suis bon médecin, et je t'offre mon aide. - Lisette : Oui, vous êtes d'amour, je pense, un vrai remède, Dancourt, Famille extravag. sc. 7.

  • 5 Fig. Tout ce qui sert à prévenir, à faire cesser un malheur, une disgrâce. Ne touchez pas à des maux qui découvriront l'impuissance des remèdes, Guez de Balzac, De la cour, 6e disc. Mais, puisque c'en est fait, le coup est sans remède, Corneille, Cid, II, 1. Ayant donné remède à ce mal [une chicane], je vous écrivis une grande lettre, Sévigné, à Bussy, 26 août 1688. Les malheurs de l'Espagne dont on sait qu'elle [la reine Isabelle, fille de Henri IV] trouva le remède par un zèle et par des conseils qui ranimèrent les grands et les peuples, et, si on le peut dire, le roi même, Bossuet, Mar.-Thér. Amalasonte… est empêchée par les Goths de faire instruire le jeune prince comme méritait sa naissance, et, contrainte de l'abandonner aux gens de son âge, elle voit qu'il se perd, sans pouvoir y apporter de remède, Bossuet, Hist. I, 11. Contre ces dissensions domestiques [à Rome] le sénat ne trouvait point de meilleur remède que de faire naître continuellement des occasions de guerres étrangères, Bossuet, ib. III, 7. La monarchie ébranlée jusqu'aux fondements, la guerre civile, la guerre étrangère, les remèdes de tous côtés plus dangereux que les maux, les princes [Condé et Conti] arrêtés avec grand péril et délivrés avec un péril encore plus grand, Bossuet, Anne de Gonz. Dieu a envoyé M. de Silhouette à notre secours [en finances] ; s'il y a quelque bon remède, il le trouvera, Voltaire, Lett. en vers et en prose, 123. Dans le péril qui croît et nous obsède, Vous montrez tous nos maux : montrez-vous le remède ? Voltaire, Rome sauv. V, 1.
  • 6 En termes de monnayage, remède se disait autrefois pour ce qu'on nomme aujourd'hui tolérance ; ainsi la tolérance du titre était appelée remède de loi, et la tolérance de poids était nommée remède de poids.

PROVERBES

Il y a remède à tout, fors à la mort.

Le remède est pire que le mal, se dit d'un remède dangereux, d'une résolution très hasardeuse. J'ai peur que je ne vous épouvante trop, et que le remède dont je veux guérir votre ennui, ne soit plus violent que le mal, Voiture, Lett. XI.

Aux grands maux les grands remèdes.

SYNONYME

REMÈDE, MÉDICAMENT. Remède a un sens plus étendu que médicament. Le remède comprend tout ce qui est employé pour la cure d'une maladie ; le médicament est toujours une matière simple ou composée que l'on administre soit à l'intérieur soit à l'extérieur. L'exercice peut être un remède, mais n'est jamais un médicament. Le sulfate de quinine est un remède ou un médicament.

HISTORIQUE

XIIIe s. Nepourquant nous y veons aucunne remede comme il poent [peuvent] avoir fief, Beaumanoir, XLVIII, 1.

XIVe s. Se le dictateur romain n'i eust mis remede, Bercheure, f° 35, recto.

XVe s. Et se le roy l'eust tenu en son ire, il l'eust fait mourir sans remede, Froissart, I, I, 54. Madame Jehanne veint au lieu de Digeon, à secours et à remede, devers le duc de Bourgongne, son parent, luy remontrant comme les Luxembourgeois l'avoyent dechassée de son heritage, De la Marche, Mém. liv. I, p. 176, dans LACURNE. Et n'y avoit nul remede [à Fornoue] de passer que par combaître, Commines, VIII, 5.

XVIe s. L'or à 24 carats, à 1/4 de carat de remede… sur peine de la refonte des ouvrages qui seront trouvez defectueux au dessous desdits remedes, Ordonn. tireurs et batteurs d'or, 1386.

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Étymologie de « remède »

Du latin remĕdium.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Provenç. remedi, remezi ; espag. et ital. remedio, du lat. remedium, de re, et mederi, guérir (voy. MÉDECIN). Remède, dans l'acception de lavement, s'est introduit du temps de Louis XIV, pour dissimuler ce que lavement paraissait avoir de grossier.

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Phonétique du mot « remède »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
remède rœmɛd

Fréquence d'apparition du mot « remède » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « remède »

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Citations contenant le mot « remède »

  • Tout bobo a son remède.
    Proverbe guadeloupéen
  • Un remède amer produit toujours un effet salutaire.
    Juliusz Slowacki
  • Les vices entrent dans la composition des vertus, comme les poisons entrent dans la composition des remèdes.
    François, duc de La Rochefoucauld — Maximes
  • La république est le seul remède aux maux de la monarchie et la monarchie est le seul remède aux maux de la république.
    Joseph Joubert — Pensées
  • Le meilleur remède ne s'achète pas à une pharmacie et sur ordonnance. Le meilleur remède, vous l'avez en vous et il s'appelle l'instinct de vivre.
    Paul Toupin — La Nouvelle Inquisition
  • Quand Dieu donne le mal, il donne aussi le remède.
    Proverbe français
  • Les pauvres ont la santé, les riches les remèdes.
    Proverbe français
  • Le remède à l'ennui, c'est la curiosité. La curiosité elle, est sans remède.
    Anonyme
  • On trouve remède à tout, excepté à la mort.
    Proverbe français
  • Le meilleur remède que je sache pour les douleurs présentes, c'est d'oublier les joies passées, en espérance de mieux avoir.
    Bonaventure Des Périers — Cymbalum mundi
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Traductions du mot « remède »

Langue Traduction
Anglais remedy
Espagnol remedio
Italien rimedio
Allemand abhilfe
Chinois 补救
Arabe علاج
Portugais remédio
Russe средство
Japonais 療法
Basque erremedio
Corse rimediu
Source : Google Translate API

Antonymes de « remède »

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Nombre de points du mot remède au scrabble : 8 points

Remède

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