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Translation

Variantes Singulier Pluriel
Féminin translation translations

Définitions de « translation »

Trésor de la Langue Française informatisé

TRANSLATION, subst. fém.

A. − Vx. Traduction. Il n'y a pas au monde une seule bonne traduction pour celui qui sait la langue originale, si ce mot est entendu comme reproduction du modèle, comme translation littérale de chaque mot, chaque vers, chaque phrase, en mots, vers, phrases d'une autre langue (Vigny, Lettre Lord***, 1829, p. 278).
B. − Action par laquelle on transporte quelque chose ou quelqu'un d'un lieu à un autre. Synon. transfert.
1.
a) Action de transporter d'un endroit dans un autre le siège d'un organisme, d'une administration, d'une juridiction. Translation d'un tribunal, d'une préfecture. L'acceptation de fonctions conférées à vie, emportera translation immédiate du domicile du fonctionnaire dans le lieu où il doit exercer ces fonctions (Code civil, 1804, art. 107, p. 23).Le grand schisme d'Occident, résultat de la translation du saint-siége à Avignon, et de la création de deux papes, l'un à Avignon, l'autre à Rome (Guizot, Hist. civilis., leçon 11, 1828, p. 25).
b) Translation d'un évêque. Action par laquelle ,,le pape l'envoie gouverner un autre diocèse`` (Marcel 1938).
c) Translation d'un prisonnier. Transfert d'un prisonnier. Synon. transfèrement.Un mouvement général annonça la translation du prisonnier (Chateaubr., Natchez, 1826, p. 368).
2. Fait de transférer quelque chose d'une personne à une autre. Translation de propriété. Proposition scandaleuse, qui produirait à la fois la prompte dilapidation de ces biens par le ministère, et leur translation dans la main des Hollandais et des Genevois (Marat, Pamphlets, Dénonc. Necker, 1790, p. 98).
DR. CIVIL. Translation de legs. ,,Déclaration par laquelle un testateur transfère un legs d'une personne à une autre`` (Littré).
DR. FISCAL. Translation de l'impôt. Mécanisme d'après lequel l'individu, payeur de l'impôt désigné par la loi, a tendance à transférer la charge sur d'autres, en tout ou en partie. (Ds Lexis 1975, Lar. Lang. fr.).
3. Fait de transporter (les restes, le corps, les cendres de quelqu'un) d'un lieu à un autre. Translation des cendres de Jean Moulin au Panthéon; translation des cendres de Napoléon Ierà Paris. Le commissaire lui donna en échange une lettre d'avis pour le gardien du cimetière; il fut convenu que la translation aurait lieu le lendemain (Dumas fils, Dame Cam., 1848, p. 53).
En partic. Déplacement des reliques d'un saint d'un lieu à un autre. La translation de la Croix. Peu après leur translation de Bourges, les reliques de saint Savin disparurent (Mérimée, Ét. arts Moy.-Âge, 1870, p. 99).
4. LITURG. CATH. Translation d'une fête. Fait de la remettre à une autre date (d'apr. Marcel 1938).
5. OCCULT. ,,Transport de l'âme ou d'une âme d'un homme dans un autre corps, souvent un cadavre, cela de façon consciente et volontaire, partielle et discriminatoire, mais tantôt à titre provisoire (...), tantôt à titre définitif`` (Riffard Ésotérisme 1983).
C. −
1. Rare, littér. [À propos de pers.] Déplacement. Cette lente translation processionnelle, à travers les rues, avec ces robes de parlement et ces scapulaires (...), se voit d'ici: c'est une vraie scène de la Fronde (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 2, 1842, p. 304).La vélocité habituelle de sa translation d'un lieu à un autre, quand elle allait par les rues, le front tourné résolument vers les astres, comme si elle avait espéré de cette allure une heureuse modification de sa colonne vertébrale (Bloy, Femme pauvre, 1897, p. 248).
P. métaph. Les développements de l'industrie, du commerce et de l'agriculture, sous l'impulsion de la science et du machinisme, l'énorme translation économique qu'ils ont provoquée, l'essor financier qui en résulte, l'activité générale que cela représente, l'extension de la vie, la multiplication et l'accroissement des fortunes, particulièrement des fortunes mobilières, sont des faits de la qualité la plus haute (Maurras, Avenir intellig., 1905, p. 51).
2. [À propos de choses]
a) ASTRON. Mouvement d'un corps céleste dans l'espace; en partic., mouvement d'une planète autour du soleil. Les grands corps de l'univers sont animés, et le sont probablement tous, d'un mouvement de rotation sur eux-mêmes en même temps que de translation dans l'espace (Renouvier, Essais crit. gén., 3eessai, 1864, p. 119).Jupiter (...) circule autour du soleil à une distance cinq fois plus grande que la distance de la terre au même astre. Son orbite enveloppe donc la nôtre avec un diamètre cinq fois plus large. Il met douze ans à accomplir sa translation (Flammarion, Astron. pop., 1880, p. 416).
b) BIOL. ,,Transfert de l'information génétique portée par l'acide ribonucléique (...) à la séquence des aminoacides constitutifs d'une protéine`` (Méd. Flamm. 1975).
c) ÉCOL. Translation écologique. ,,Processus biogéographique relatif à un changement d'exigences écologiques d'une espèce ou d'un groupement sous l'influence de modifications climatiques`` (Daget-Godron 1979).
d) ÉLECTRON. ,,Installation disposée au point de raccordement de lignes télégraphiques entre sections de voies et terminaux`` (Électron. 1963-64). Les translations peuvent être simplement relayantes ou convertisseuses, et dans certains cas régénératrices (Électron.1963-64).
Translation régénératrice. ,,Translation grâce à laquelle les signaux réémis sont pratiquement exempts de distorsion`` (Industries 1986).
e) INFORMAT. ,,Déplacement en mémoire de tout ou partie d'un programme informatique, en modifiant si nécessaire les références aux adresses, de sorte que le programme puisse être exécuté à son nouvel emplacement`` (franterm Micro-informat. 1984).
Translation dynamique. Opération au cours de laquelle de nouvelles adresses absolues sont attribuées à un programme en cours d'exécution de façon qu'il puisse être exécuté depuis une autre zone de la mémoire principale (d'apr. Luca Micro-informat. 1984). Translation statique. Opération au cours de laquelle un programme, appelé chargeur, assure les translations d'adresses (d'apr. Luca Micro-informat. 1984). Translation horizontale. Possibilité rencontrée sur la plupart des matériels permettant de visualiser des lignes de texte dont la longueur est supérieure à celle autorisée par l'écran, par déplacement latéral du texte, qui s'effectue caractère par caractère ou d'un seul bloc (d'apr. Trait. Textes s.d.).
f) LING. [Dans la gramm. de dépendance de L. Tesnière] Opération qui consiste à transférer un mot plein d'une catégorie grammaticale dans une autre catégorie grammaticale. Dans: le livre de Pierre, le groupe de Pierre, subordonné au substantif régissant livre, prend syntaxiquement la fonction d'adjectif, c'est-à-dire joue le même rôle que rouge dans le livre rouge, le translatif qui provoque la translation est dans ce cas, la particule de (Mounin1974).
g) MATHÉMATIQUES
α) ALG. ,,La translation dans un ensemble E muni d'une loi de composition interne est l'application qui à tout élément a fait correspondre son composé avec un élément fixe t; dans le cas où la loi de composition n'est pas commutative, on distinguera translation à droite et translation à gauche`` (Math. 1967-69).
β) GÉOM. Déplacement d'une figure dont tous les points décrivent des droites parallèles entre elles. Si, par tous les points d'une figure, on mène des droites égales, parallèles et de même sens, les extrémités de ces droites forment une figure égale à la première. L'opération par laquelle on passe de la première figure à la seconde a reçu le nom de translation (Hadamard, Géom. plane, 1898, p. 42).
h) MÉCAN. Déplacement d'un solide de telle façon que tous ses points décrivent des trajectoires identiques entre elles. (Dict. xixeet xxes.).
Translation horizontale. ,,Déplacement d'une pièce mécanique dans le sens horizontal`` (Industries 1986). Translation verticale. ,,Déplacement d'une pièce mécanique dans le sens vertical, soit durant l'usinage, soit durant la mise au point`` (Industries 1986).
Prononc. et Orth.: [tʀ ɑ ̃slasjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Ca 1200 « traduction d'une langue dans une autre » (Moralités sur Job, 328, 1 ds T.-L.). B. 1. a) Fin xiie-déb. xiiies. « action de faire passer un objet d'un lieu dans un autre » (Chardri, La Vie des Set Dormanz, éd. B. S. Merrilees, 1800); b) 1691 « fait de transporter les restes d'une personne d'un lieu dans un autre » (Baillet, La Vie de Monsieur Descartes, p. 47); 2. 1363 « action de faire passer d'une personne à une autre la propriété de quelque chose » (Lett. de Ch., fils du roi Jean, Silly, A. Orne ds Gdf. Compl.); 3. 1680 terme de liturg. « remise d'une fête à une date ultérieure » (Rich. t. 2). C. 1. 1754 « déplacement latéral d'un corps » (Diderot, Interprétation de la Nature, p. 209); 2. 1796 translation du soleil (La Place, Exposition du système du monde, II, 1 ds Littré); 3. 1807 « mouvement d'une planète autour du soleil » (Delambre, Instit. Mém. scienc., 2esem., p. 49, hist., ibid.); 4. 1959 ling. (Tesn., p. 83). Empr. au lat.translatio « action de transporter, de transférer; traduction, transposition », dér. de translatum, supin de transferre « porter d'un lieu à un autre; traduire ». Fréq. abs. littér.: 139. Bbg. Krauss (W.). Zur Theorie und Praxis des Übersetzens im Frankreich und Deutschland des 18. Jahrht. Beitr. rom. Philol. 1973, t. 12, p. 387.

Wiktionnaire

Nom commun - français

translation \tʁɑ̃s.la.sjɔ̃\ féminin

  1. Transport, action par laquelle on fait passer quelque chose d’un lieu à un autre.
    • Depuis son origine jusqu'à sa translation à Metz, en vertu d’un décret du 12 février 1794, cette école a eu sept commandans en chef: […]. — (Jean-Baptiste-Joseph Boulliot, Biographie ardennaise ou Histoire des Ardennais qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs vertus et leurs erreurs, Paris, 1830, volume 1, page 248)
  2. (Mécanique) Glissement d’un objet sans roulement.
    • L’adhérence de la roue sur le rail, qui agit le long du plan incliné en sens contraire du mouvement de translation, et produit la rotation de la roue en s’opposant à ce qu’elle puisse glisser sans tourner. — (Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, volume 5, 1837, page 910)
  3. (Figuré) (Didactique) Déplacement, transition d'un concept à un autre.
    • De l'avis du cardinal Villeneuve, la translation de l'individuel de l'âme au collectif de l'association coopérative ne peut pas se faire aussi aisément que le prétend le père Lévesque. — (Jules Racine St-Jacques, Georges-Henri Lévesque – Un clerc dans la modernité, éditions Boréal, Montréal, 2020, page 239)
  4. (Par extension) Action de remettre un événement d’un jour à un autre.
    • La translation d’une fête,
  5. (Grammaire) Changement de la catégorie grammaticale d'un mot en une autre catégorie grammaticale, également appelée transfert, conversion ou dérivation impropre.
    • Tesnière est probablement celui qui a le plus théorisé le parallélisme entre les subordonnées et les classes de constituants syntaxiques. Il a en effet postulé le mécanisme de la translation, qui consiste à changer une catégorie grammaticale en une autre catégorie grammaticale. — (Jesus Lago Garabatos, Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes, Klincksieck, 1994, volumes 68-69, page 212)
    • Le manger, le parler, sont des translations de verbes en substantifs.
  6. (Vieilli) Traduction. — Note : l’utilisation dans un cadre actuel avec le sens de « traduction » est un anglicisme.
    • L’histoire a commencé, au moyen-âge, par être une traduction de la chronique latine. Les deux grands ouvrages qui portent le nom de Roman de Brut et de Roman de Rou, ne sont que des translations en vers, l’un d’une chronique, l’autre de plusieurs. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, tome 19, 1839)
  7. (Géométrie) (Géométrie vectorielle) Déplacement sans rotation d’une figure.
    • Construire l‘image d‘une figure par une translation revient à faire glisser cette figure dans une direction, un sens et avec une longueur donnée. — (propriétés des translations)
  8. (Informatique) Mappage, mise en correspondance de données d’un type à un autre.
    • L'outil Translation n'effectue pas de rééchantillonnage ou de déformation. — (translation)
  9. (Religion) Transport des reliques d’un saint d’un lieu à un autre.
    • La République de Krakovie […] réclama ses dépouilles mortelles, pour les déposer à côté de celles de Jean Sobieski, de Joseph Poniatowski et de Thadée Kosciuszko ; mais une force majeure empêcha cette translation nationale. — (Anonyme, Légions polonaises en Italie, Revue des Deux Mondes, tome 1, 1829)
    • L'acte de cette reconnaissance ayant reçu l'approbation de Mgr l'évêque d'Arras, on fit solennellement la translation de cette chasse de l'église de Canlers, où elle avait été provisoirement déposée , dans celle de Ruisseauville, où elle fut placée, en présence d'un nombreux concours de fidèles , sur les gradins du maitre-autel. — (François-Joseph Parenty, Histoire de sainte Berthe et de l'abbaye de Blangy, Arras : chez Brissy, 1846, note page 142)
    • La translation du corps de l’évêque myroblyte, de Myre à Bari où il repose depuis le 9 mai 1087, n'a pas interrompu le précieux charisme, le tombeau de saint Nicolas n'a point cessé d'être glorieux, […]. — (Eugène Marin, Saint Nicolas: évêque de Myre (vers 270-341), Paris : Librairie Victor Lecoffre, 1917, page 143)
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Littré (1872-1877)

TRANSLATION (tran-sla-sion ; en vers, de quatre syllabes) s. f.
  • 1Action par laquelle on fait passer une chose d'un lieu dans un autre. Cette translation [du corps de Turenne] a été touchante, et tout était en pleurs, et plusieurs criaient sans pouvoir s'en empêcher, Sévigné, 212. Les idoles parlaient assez souvent ; on faisait commémoration à Rome, le jour de la fête de Cybèle, des belles paroles que la statue avait prononcées lorsqu'on en fit la translation du palais du roi Attale, Voltaire, Dict. phil. Idolâtrie. L'histoire ecclésiastique fait foi que les translations de reliques étaient également fréquentes en Occident et en Orient, Voltaire, Dict. phil. Reliques.

    Célébrer la translation d'un saint, célébrer le jour auquel les reliques d'un saint ont été transférées d'un lieu à un autre.

  • 2 Terme de mécanique. On dit qu'un corps est animé d'un mouvement de translation lorsque les lignes droites qui joignent les uns aux autres les points de ce corps, se transportent parallèlement à elles-mêmes.

    Particulièrement. Mouvement de translation, mouvement par lequel un corps change de position dans l'espace, par opposition à mouvement de rotation. M. de Lalande a donné comme une conséquence probable de la rotation [du soleil] un mouvement de translation dans l'espace, Delambre, Instit. Mém. scienc. 1807, 2° sem. p. 49, hist. Puisque la évolution diurne du ciel n'est qu'une illusion produite par la rotation de la terre, il est naturel de penser que la révolution annuelle du soleil emportant avec lui toutes les planètes, n'est pareillement qu'une illusion due au mouvement de translation de la terre autour du soleil, Laplace, Expos. II, 1.

  • 3Action d'emmener un prisonnier d'un lieu à un autre. Je l'assurai que je n'avais aucune aversion à la translation de MM. les princes, Retz, Mém. t. II, liv. III, p. 204, dans POUGENS. Ne doutez pas que la translation précipitée du chevalier de Menil ne soit sue ici [à la Bastille] de tout le monde, Staal, Mém. t. II, p. 215.
  • 4Action de porter une juridiction, une puissance une personne, constituée en dignité, d'un lieu à un autre. La translation du saint-siége de Rome à Avignon. La translation d'un tribunal, d'une préfecture. Bon Dieu ! quelle translation de Mme de Noailles à Perpignan ! le moyen de la représenter hors de Versailles ? Sévigné, 31 août 1689. Le duc [de Bourgogne] avait demandé au pape la translation de ce prélat, et, n'ayant pu l'obtenir, il l'avait chassé et s'était saisi de son temporel, Duclos, Œuv. t. II, p. 191. Il Caulaincourt] n'admet pas l'idée de cette guerre de partisans, de cette translation du siége de l'empire, Villemain, Souv. contemp. les Cent-Jours, X.
  • 5Action de transférer une propriété, une dignité d'une personne à une autre. Cette époque fameuse de la translation de la couronne aux carlovingiens faite sous le roi Pépin, Montesquieu, Esp. XXX, 16. Les formules qui portent la confirmation ou la translation à perpétuité d'un fief en faveur d'un leude ou fidèle…, Montesquieu, ib. XXX, 20.

    Terme de jurisprudence. Translation de legs, déclaration par laquelle un testateur transfère un legs d'une personne à une autre.

  • 6Remise à un autre temps. La translation d'une fête.
  • 7Traduction ; en ce sens, il est vieux ou marotique.

HISTORIQUE

XIIe s. Encontre ci est en l'ancienne translation escrit…, Job, p. 514.

XVIe s. Quand la prestrise a esté ainsi transferée, il y a eu translation d'alliance, Calvin, Inst. 343. Quand l'Escriture nomme Dieu, homme de guerre : pour ce que sans translation ce langage seroit trop dur et aspre, je ne doute pas de le prendre comme une similitude tirée des hommes, Calvin, ib. 1114. Vous autres, qui ne vous employez qu'aux translations [traductions], Du Bellay, J. I, 10, verso. Nous voulusmes voir s'il se seroit fait translation de la matiere du pleura au cerveau, Paré, XVIII, 68.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

TRANSLATION. Ajoutez :
8Métaphore. Vous n'écrivez rien qui ne soit bien joint…, j'y trouve des translations ni trop hardies, ni de mauvaise grâce, Malherbe, Lexique, éd. L. Lalanne.
9 Terme de télégraphie électrique. Transmission télégraphique effectuée au moyen d'un appareil dit de translation, placé dans un poste intermédiaire et essentiellement formé de deux relais réunis ; cet appareil, recevant le courant transmis par l'un quelconque des deux postes entre lesquels il est placé, ferme le circuit d'une pile locale, et envoie le courant de cette pile dans le fil de ligne qui le fait communiquer avec le second poste.
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Étymologie de « translation »

Provenç. translatio ; espagn. translacion ; ital. traslazione ; du lat. translationem, de translatum (voy. TRANSLATER).

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(début XIIIe siècle) Emprunt savant au latin translatio (« action de transporter »), dérivé de transfero (« porter d’un lieu à un autre, transporter »).
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Phonétique du mot « translation »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
translation trɑ̃slasjɔ̃

Fréquence d'apparition du mot « translation » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « translation »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « translation »

  • Je me rappelle le jour où j’ai compris que j’étais devenu adulte. Je vivais déjà avec Marie, nous avions Agustín depuis deux ou trois ans, je travaillais depuis des années comme je le fais toujours plus ou moins aujourd’hui, charpentier ici et là, bricoleur à droite et à gauche, électricien quand il faut, plombier ou même jardinier si on me le demande, ni trop souvent ni trop peu, juste ce qu’il faut pour maintenir le juste équilibre, rapporter à la maison ma part de revenus et me garder du temps à moi, ne pas me perdre tout entier en chantiers. Marie était déjà traductrice, traduisait déjà Lodoli et d’autres auteurs qu’elle aimait. C’est-à-dire que notre vie était déjà à peu près ce qu’elle est maintenant, et que nous en étions satisfaits, nous songions souvent que nous avions de la chance, nous nous plaisions à V., nous avions des amis, nous sentions que c’était un endroit où nous étions susceptibles de rester un bon moment encore, bref nous allions bien.Et un matin je me suis levé et je me suis dit que ça y est, tu es grand. J’ai réalisé qu’il fallait que j’arrête de me répéter ces mots, plus tard quand je serai grand. Que c’était fait : j’étais grand. Je l’étais devenus à mon insu. Sans que personne vienne me prévenir. J’ai compris qu’il n’y aurait pas d’épreuve. Pas de monstre à vaincre ni de noeud à trancher. Pas de coup de gong solennel. Pas de voix paternelle pour me souffler à l’oreille ces mots, c’est maintenant, t’y voilà. J’ai compris qu’il n’y aurait nulle ligne à franchir. Nul cap à passer. Nul obstacle à surmonter. Qu’être grand simplement désormais ce serait ça : la continuation de ce présent, de cette lente translation, de ce glissement presque imperceptible, seulement décelable à l’érosion de certaines de mes facultés, au grisonnement de mes tempes et de celles de Marie, à notre renoncement de plus en plus fréquent à telle ou telle folie qui autrefois nous aurait semblé le sel même de la vie, à la taille chaque année accrue d’Agustín, à son énergie toujours plus fascinante. À son appétit d’ogre lui aussi décidé à nous dévorer chaque jour un peu plus.J’ai réalisé qu’il ne se passerait rien. Qu’il n’y avait rien à attendre. Que toujours ainsi les semaines continueraient de passer, que le temps continuerait d’être cette lente succession d’années plus ou moins investies de projets, de désirs, d’enthousiasmes, de soirées plus ou moins vécues. De jours tantôt habités avec intensité, imagination, lumière, des jours pour ainsi dire pleins, comme on dit carton plein devant une cible bien truffée de plombs. Tantôt abandonnés de mauvais gré au soir venu trop tôt. Désertés par excès de fatigue ou de tracas. Perdus. Laissés vierges du moindre enthousiasme, De la moindre récréation, du moindre élan véritable. Jours sans souffle, concédés au soir trop tôt venu, à la nuit tombée malgré nos efforts pour différer notre défaite, et résignés alors nous marchons vers votre lit en nous jurant d’être plus rusés le lendemain – plus imaginatifs, plus éveillés, plus vivants.
    Sylvain Prudhomme — Par les routes – L’Arbalète

Traductions du mot « translation »

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Synonymes de « translation »

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