« A » ou « à » ?
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Retour aux règles basiques de la grammaire française pour certains, difficulté insurmontable pour d'autres, il n'est pas rare de voir sur internet la confusion entre « a » sans accent et « à » avec accent grave. Alors faut-il écrire « a » ou « à » ? On vous explique tout dans cet article. Bonne lecture !
Quelle est la différence entre « a » et « à » ?
On écrit « a » sans accent : « a » sans accent est tout simplement la conjugaison du verbe avoir à la troisième personne du singulier du présent de l'indicatif. Une astuce consiste à le remplacer par « avait ». Si le sens de la phrase ne change pas, alors il faut bien écrire « a » sans accent.
Exemple : Il a bien appris sa leçon d'orthographe (on peut écrire « il avait bien appris sa leçon... »).
On écrit « à » avec un accent : la préposition « à » s'écrit toujours avec un accent grave. Elle sert à compléter certains verbes comme parler à, appartenir à, céder à, aller à etc. Si vous ne pouvez pas remplacer par « avait », alors écrivez « à » avec un accent grave.
Exemple : Il est allé à l'église (on ne peut pas dire « Il est allé avait l'église »).
Enfin, voici une vidéo récapitulative pour réviser :
Exemples d'utilisation de « a » et « à » chez Proust
Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire : « Je m’endors. »
Marcel Proust, Du côté de chez Swann
Cette croyance survivait pendant quelques secondes à mon réveil ; elle ne choquait pas ma raison, mais pesait comme des écailles sur mes yeux et les empêchait de se rendre compte que le bougeoir n’était pas allumé.
Marcel Proust, Du côté de chez Swann
[...] et le petit chemin qu’il suit va être gravé dans son souvenir par l’excitation qu’il doit à des lieux nouveaux, à des actes inaccoutumés, à la causerie récente et aux adieux sous la lampe étrangère qui le suivent encore dans le silence de la nuit, à la douceur prochaine du retour.
Marcel Proust, Du côté de chez Swann
C’est l’instant où le malade qui a été obligé de partir en voyage et a dû coucher dans un hôtel inconnu, réveillé par une crise, se réjouit en apercevant sous la porte une raie de jour.
Marcel Proust, Du côté de chez Swann
Justement il a cru entendre des pas ; les pas se rapprochent, puis s’éloignent. Et la raie de jour qui était sous sa porte a disparu.
Marcel Proust, Du côté de chez Swann
— Comme si je ne connaissais pas le chien de Mme Sazerat ! répondait ma tante dont l’esprit critique n’admettait pas si facilement un fait.
— Ah ! ce sera le nouveau chien que M. Galopin a rapporté de Lisieux.
— Ah ! à moins de ça.
Marcel Proust, Du côté de chez Swann
Vous savez désormais la différence entre les homophones « a » et « à ». N'hésitez pas à parcourir notre section dédiée à l'orthographe pour continuer à progresser en français.
Popyag55
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