« Mourir » ou « mourrir » ?

Sommaire

• Faut-il écrire « mourir » ou « mourrir » ?
• Exemples d’usage de « mourir » dans la littérature

Voici une faute d’orthographe qu’on trouve souvent dans les écrits, du fait d’une confusion entre l’orthographe de l’infinitif et certaines formes conjuguées. Faut-il écrire « mourir » avec un seul -r ou « mourrir » avec un double -r ? Vous hésitez ? Pas de panique, on vous explique quelle est la bonne orthographe ci-dessous. Bonne lecture !

Faut-il écrire « mourir » ou « mourrir » ?

Règle : on écrit toujours « mourir » avec un seul -r dans sa forme infinitive (non conjuguée). La confusion avec l’orthographe erronée « mourrir » est due au fait qu’on double le « r » intérieur dans certaines formes conjuguées du verbe mourir, précisément au futur simple (« je mourrai ; tu mourras » etc.) ou au conditionnel présent (« je mourrais ; tu mourrais » etc.).

Un moyen mnémotechnique pour se rappeler de l’orthographe du verbe mourir à l’infinitif est de se dire que puisqu’on ne meurt qu’une fois, alors il faut orthographier le verbe avec un seul -r !

Exemples :

• Je n’ai pas prévu de mourir avant minuit !
• Elle l’a vu mourir sur son lit de mort.

Exemples d’usage de « mourir » dans la littérature

Toi, tu es la discipline et la foi et tu serais enchantée de mourir dans la fosse aux lions.

Mario Monteforte Toledo, Une manière de mourir

— Pourquoi avez-vous fait cela ?
— Pour mourir.
— Pour mourir ? répéta la bonne femme étonnée. Et, prenant la lumière, elle revint me regarder en face, ce qu’elle n’avait pas encore fait :
— Mourir ? vous ! Quel âge avez-vous donc ?
— Je viens d’avoir dix-sept ans.

Alexandre Dumas, Création et Rédemption

Qui empêche Mlle Clairon de se jeter et de mourir au pied de Tancrède quand son père éperdu et immobile est éloigné d’elle ou qu’il marche à elle, qui l’empêche de dire j’expire et de tomber près de son amant. La somme totale de ce compte est remerciement, tendresse, respect, et envie de ne point mourir sans vous revoir.

Voltaire, Correspondance

À la veille de mourir, torturée par d’atroces douleurs d’estomac, elle écrit à son neveu « Ne t’inquiète pas. J’en ai vu bien d’autres et puis j’ai fait mon temps, et ne m’attriste d’aucune éventualité. Je crois que tout est bien, vivre et mourir, c’est mourir et vivre de mieux en mieux. »

George Sand, Lettres d’une vie

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