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Cela

[sœla]
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Définitions de « cela »

Cela - Pronom démonstratif

  • Pronom démonstratif neutre renvoyant à une chose ou une situation éloignée, déjà mentionnée ou connue du contexte, souvent en contraste avec 'ceci' qui désigne ce qui est proche. Ne s'utilise pas pour remplacer un nom de personne.

    Cela avait été annoncé précédemment, et les effets se font désormais sentir sur l'économie locale.
    (Citation fictive)
  • (Littéraire) Désigne une chose ou situation sans opposition explicite à 'ceci'. Employé généralement devant le verbe être; dans le langage courant, on préfère 'ça' dans les autres cas.

    – Ça n’est pas ce que tu crois.A vrai dire Amédée ne songeait pas bien particulièrement à cela, mais l’effort de Carola pour le rassurer l’inquiéta au contraire. Car enfin, du moment qu’elle affirmait que ce n’était pas cela, c’était donc que ç’aurait pu l’être. Après tout, était-elle bien sûre que ça ne l’était pas ? Et que ce fût cela, lui le trouvait tout naturel ; car enfin il avait péché ; il méritait que ça le fût. Ça devait l’être.
    — André Gide, Les Caves du Vatican

Expressions liées

  • , cela
    Ça ne m'a pas l'air de cris d'obéissance, ni de cris d'enthousiasme, cela!...
    — Crémieux, Orphée aux enfers
  • , que cela
  • Avec cela
    Un beau teint, peu de barbe, des yeux faits pour sourire; avec cela, l'air d'être toujours en bonne fortune
    — Eugène Fromentin, Un Été dans le Sahara
  • Avec tout cela (cependant, en attendant.)
  • Avec ça que! (comme si...! Si vous croyez que!)
  • Avoir de ça
  • C'est cela, c'est ça (c'est juste, c'est exact, c'est comme il faut)
  • C'est comme ça (c'est ainsi fait, on ne peut rien y changer.)
  • C'est toujours ça, c'est déjà ça (c'est déjà quelque chose, en attendant mieux.)
  • C'est ça (ne vous gênez pas)
    − C'est ça qui vous remet d'aplomb, un temps pareil
    — Maurice Moselly, Terres lorraines
  • C'est ça qui, c'est ça que
  • Ce n'est pas tout ça!
  • Ce n'est que cela! n'est-ce que cela? (c'est moins important que prévu)
  • Cela va de soi, va sans dire
  • Cela vaut mieux
  • Cela veut dire que
  • Cela, tout cela
  • Celer la vérité
  • Comme cela
    Mais c'est charmant, un domestique comme cela
    — Balzac, Correspondance
  • Comme ci, comme ça (plutôt mal que bien.)
  • Comme de ça!
    ... ce marquis! Crois-tu donc que son titre me jette de la poudre aux yeux? (...) Je me moque de la noblesse comme de ça!
    auteur
  • Comme ça (à peu près, pas trop bien.)
    Elle en achète, des billets! Haut comme ça!
    — Montherlant, Fils de personne
  • Comme ça? (ainsi donc...?)
  • Comment cela va-t-il? comment ça va? (comment allez-vous? Comment vous portez-vous?)
  • De cela
    ... Pauline est d'une jalousie redoutable et vous n'imaginez pas combien j'ai dû ruser. « − Il y a longtemps de cela? demandai-je. − Oh! ça dure depuis cinq ans environ; ... »
    — André Gide, Les Faux-monnayeurs
  • Et avec cela, monsieur
    Combien de ces châtelaines qui ont passé trente ans derrière un comptoir entre la commande et la facture et dont le lyrisme s'épuisa en des formules telles que ceci : « Et avec cela, monsieur? »
    — Léon Bloy, Journal
  • Et cela
    Je désirerais causer avec lui, et cela le plus tôt possible...
    — Meilhac, Halévy, La Boule
  • Faire ça (faire l'amour se prostituer.)
    Puisque c'est son métier, à cette gueuse, de faire ça avec tous les hommes
    — Maupassant, Contes et nouvelles, Boule de suif
  • Fredonner le ça ira
  • Haut comme cela (beaucoup.)
  • Il a cela de bon que
  • Il a cela pour lui que (il a cet avantage que)
  • Il est comme cela (c'est son caractère, son comportement habituel.)
  • Il me dit, me fait comme ça
  • Il ne manquait plus que cela! c'est un comble!
  • Il y a de ça! (il y a du vrai dans ce qui vient d'être dit.)
  • Je ne veux pas de ça! (il n'en est pas question.)
  • Le ça ira (chanson de l'époque révolutionnaire française.)
    Agitation. Bruit qui se rapproche. Le ça ira. Les passants commencent à se disperser çà et là. Irruption d'une troupe de sans-culottes, armés de piques et de sabres, derrière un homme portant une tête à la pointe de la pique. 1948, 5etabl.
    — Bernanos, Dialogues des Carmélites
  • Oh! pour ça oui
  • Or ça, ça
  • Pas de ça!
  • Pas ça!
    Si je ne peux pas m'embarquer, je ne recueillerai pas ça! Pas ça! répétait-il en faisant claquer son ongle contre ses dents...
    — Pourrat, Gaspard des Montagnes,À la belle bergère
  • Pour cela
    Moi aussi j'ai été mariée au lit de mort de ma mère, et n'ai certes point été malheureuse pour cela
    auteur
  • Pour ne rien vous celer (pour être tout à fait sincère.)
  • Qu'à cela ne tienne
    Si vous avez encore des scrupules, qu'à cela ne tienne : tout cas de conscience est respectable
    — Sandeau, Mlle de La Seiglière
  • Rien que ça!
    ... il apprit que les Mourazof et Natacha Trébassof devaient avoir pris le train pour aller déjeuner à Pergalowo, une des premières stations de Finlande. − Rien que ça! fit-il, et il ajouta à part lui : Et ce n'est peut-être pas vrai!
    — Gaston Leroux, Rouletabille chez le tsar
  • Sans cela (sinon.)
    Ils [nos organes] doivent exercer une certaine somme d'action. Sans cela, le système ne conserverait point son équilibre
    — Cabanis, Rapports du physique et du moral de l'homme
  • Se faire celer
    Non, au contraire, faites-le entrer, c'est une fort mauvaise politique de se faire celer aux créanciers.
    — Molière, Don Juan
  • Tout mais pas ça
  • Ça n'est plus ça (ce n'est plus la même chose, cela a changé en moins bien.)
  • Ça ne fait rien, ça m'est égal
  • Ça oui, ça non (pour cela oui, pour cela non.)
  • Ça va?
    « − Comment ça va? − Ça va toujours bien quand je te vois »
    — Simone de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée
  • Ça y est!
  • Ça,
    Avec tout ça, le docteur avait des soucis
    — Aragon, Les Beaux quartiers

Étymologie de « cela »

Du pronom ce et du clitique -là; variantes régionales picard chelo, wallon soula.

Usage du mot « cela »

Évolution historique de l’usage du mot « cela » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « cela » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « cela »

Antonymes de « cela »

Citations contenant le mot « cela »

  • C’est un peu cela que vous allez faire tout à l’heure, quand elle voudra bien vous recevoir, non ? Les argents, c’est pas tout ! Ceux qui les ont, ils ne les lâchent pas ainsi. Faut, qu’en plus, on paie en nature ! C’est la loi.
    Jean Anouilh — Colombe
  • Comme il n’y avait pas de trace de règlement en argent, il y avait forcément paiement en nature. Si cela ne s’était pas passé avant le crime, cela s’était passé après.
    Paule Constant — La bête à chagrin
  • Dada a son origine dans le dictionnaire. C’est terriblement simple. En français cela signifie « cheval de bois ». En allemand « va te faire, au revoir, à la prochaine ». En roumain « oui en effet, vous avez raison, c’est ça, d’accord, vraiment, on s’en occupe », etc. C’est un mot international. Seulement un mot et ce mot comme mouvement.
    Hugo Ball — Manifeste littéraire
  • Comment obtenir la béatitude ? En disant Dada. Comment devenir célèbre ? En disant Dada. D’un geste noble et avec des manières raffinées. Jusqu’à la folie. Jusqu’à l’évanouissement. Comment en finir avec tout ce qui est journalisticaille, anguille, tout ce qui est gentil et propret, borné, vermoulu de morale, européanisé, énervé ? En disant Dada. Dada c’est l’âme du monde, Dada c’est le grand truc. Dada c’est le meilleur savon au lait de lys du monde. Dada Monsieur Rubiner, Dada Monsieur Korrodi, Dada Monsieur Anastasius Lilienstein. Cela veut dire en allemand : l’hospitalité de la Suisse est infiniment appréciable. Et en esthétique, ce qui compte, c’est la qualité. Je lis des vers qui n’ont d’autre but que de renoncer au langage conventionnel, de s’en défaire. Dada Johann Fuchsgang Goethe. Dada Stendhal, Dada Dalaï-lama, Bouddha, Bible et Nietzsche. Dada m’Dada. Dada mhm Dada da. Ce qui importe, c’est la liaison et que, tout d’abord, elle soit quelque peu interrompue.Je ne veux pas de mots inventés par quelqu’un d’autre. Tous les mots ont été inventés par les autres. Je revendique mes propres bêtises, mon propre rythme et des voyelles et des consonnes qui vont avec, qui y correspondent, qui soient les miens. Si une vibration mesure sept aunes, je veux, bien entendu, des mots qui mesurent sept aunes. Les mots de Monsieur Dupont ne mesurent que deux centimètres et demi. On voit alors parfaitement bien comment se produit le langage articulé. Je laisse galipetter les voyelles, je laisse tout simplement tomber les sons, à peu près comme miaule un chat… Des mots surgissent, des épaules de mots, des jambes, des bras, des mains de mots. AU. OI. U. Il ne faut pas laisser venir trop de mots. Un vers c’est l’occasion de se défaire de toute la saleté. Je voulais laisser tomber le langage lui-même, ce sacré langage, tout souillé, comme les pièces de monnaie usées par des marchands. Je veux le mot là où il s’arrête et là où il commence. Dada, c’est le coeur des mots. Toute chose a son mot, mais le mot est devenu une chose en soi. Pourquoi ne le trouverais-je pas, moi ? Pourquoi l’arbre ne pourrait-il pas s’appeler Plouplouche et Plouploubache quand il a plu ? Le mot, le mot, le mot à l’extérieur de votre sphère, de votre air méphitique, de cette ridicule impuissance, de votre sidérante satisfaction de vous-mêmes. Loin de tout ce radotage répétitif, de votre évidente stupidité.Le mot, messieurs, le mot est une affaire publique de tout premier ordre.
    Hugo Ball —  Manifeste littéraire
  • Oh, elle avait beaucoup parlé (pour noyer le poisson ?) de Bruno, de leur séparation, de l’échec que cela représentait pour elle. Marine avait joué à fond la carte du désespoir amoureux…
    Marie Nimier — Sirène
  • Et voici elles burent le vin, les éhontées, et bien- tôt elles s’égayèrent, comme si elles n’avaient fait que cela dans leur vie.
    Alexis Tolstoï — Pierre Le Grand
  • Cela ne donnait pas grand-chose. À la fin j’ai tout plaqué et j’ai trouvé mon chemin de Damas un beau soir. Je me suis mis à écrire simplement, directement, comme une de mes lettres, par petits paragraphes serrés et voluptueux, une histoire simple qui pourrait être la mienne. Depuis, ça marche tout seul.
    Alain-Fournier — Miracles
  • Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.
    Jean Anouilh —  Antigone

Traductions du mot « cela »

Langue Traduction
Anglais this
Espagnol esta
Italien questo
Allemand diese
Chinois 这个
Arabe هذه
Portugais esta
Russe это
Japonais この
Basque hau
Corse questu
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.